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13 juil. 2018 avec l' obtention d' un brevet des collèges avec une mention bien et d' un ... Très bon étudiant ce dernier poursuit son apprentissage du ...



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L'élève obtient son DNB s'il cumule au moins 350 points sur les 700 points possibles. ? Mention Assez Bien si > 420 points. ? Mention Bien si > 490 points. ? 



13 juillet 2017 - les prodiges de la république

13 juil. 2017 soucieuse de réussir avec le soutien de ses camarades de classe. La ... Après avoir obtenu un bac ES mention très bien



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de sa classe mais il a également obtenu son brevet série professionnel avec une mention assez bien. TALENTS SPORTIFS. Ali RABEH adjoint au Maire délégué à 



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24 jui. 2017 Que devient alors le dessin 3 avec le programme modifié par Julie? DNB zéro : 1/4. Page 2. DNB Métropole 14 septembre 2017 ...



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  • Comment faire pour avoir son brevet avec mention très bien ?

    Comme au baccalauréat, vous pourrez décrocher des mentions au brevet : assez bien à partir de 480 points sur 800, bien à partir de 560 et très bien à partir de 640. Les candidats "individuels" devront passer une épreuve écrite de langue vivante en plus, mais n'auront pas d'oral.
  • Quelle moyenne pour mention très bien au brevet ?

    Pour obtenir une mention au brevet, il faut obtenir une certaine quantité de points sur les 800 points totaux : Mention "Très Bien" : 640 points minimum. Mention "Bien" : 560 points minimum. Mention "Assez Bien" : 480 points minimum.
  • Comment avoir 400 points au brevet ?

    Tu dois uniquement passer les 5 épreuves finales. Tu es donc noté sur 400 points (au lieu de 800).
  • Dans le détail, 12,4 % des candidats ont obtenu le DNB avec une note moyenne d'au moins 16/20 (mention très bien), 19,2 % des candidats l'ont eu avec une note comprise entre 14 et 16 (mention bien), 24,9 % des candidats reçus avec une note comprise entre 12 et 14 (mention assez bien), 29,8 % des candidats reçus avec
Linnovation dans les entreprises : moteurs moyens et enjeux

L'innovation

dans les entreprises moteurs, moyens et enjeux a n a l y s e s

Date de parution : mai 2011

Photographie de couverture

© France Télécom

Direction de la publication : Luc Rousseau

Rédaction en chef : François Magnien

Coordination : Lise Dervieux, Gwenaëlle Solignac

Maquette : Nathalie Palous

Édition : Nicole Merle-Lamoot, Gilles Pannetier

L'innovation

dans les entreprises moteurs, moyens et enjeux

Remerciements :

le projet a été initié, dans le cadre du sessI, par Claire lelarge. Il a bénéficié des relectures de sébastien Hallépée (

DGCIs).

Cet ouvrage rassemble quinze articles sur l"innovation écrits par des chercheurs, à partir des résultats de l"enquête communautaire sur l"innovation (CIs), conduite en France par l"Insee. la réalisation de cet ouvrage a été coordonnée par la sous-direction de la prospective, des études économiques et de l"évaluation de la direction générale de la compétitivité, de l"industrie et des services (DGCIs).

IN T R O D U C TIO N 11

PR E MIÈ R E PA R TIE 19

Comportements d"innovation :

importance de la propriété intellectuelle et diversités sectori elles 1-1 L'innovation des entreprises : entre volonté et obstacles

Pierre Blanchard, Jean-Pierre Huiban, Antonio Musolesi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

1-2 Protection de la propriété intellectuelle : brevet ou secret ? Serge Pajak, Télécom ParisTech ............................................32 1-3 Innovation et R & D dans l'industrie culturelle française

Catherine Silavong,

Patrick Waelbroeck . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 1-4 Les déterminants organisationnels de l'innovation-produit : les spécificités des firmes agroalimentaires françaises Galliano Danielle, Garedew Lulit, Magrini Marie-Benoit .............................50 1-5 L'industrie pharmaceutique s'adapte à la hausse du coût de développement des médicaments Guillaume Gilquin, Benjamin Guédou ........................................70

DE U XIÈ M E PA R TIE 103

Innovation et coopérations

2-1 Partenariats public/privé et innovation dans les entreprises : une comparaison France/Allemagne

Stéphane Robin,Torben Schubert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .104

2-2 Appropration de l'innovation et coopération des firmes français es : une étude empirique sur les données de CIS3 Delphine Gallaud, Maximilien Nayaradou .....................................122 2-3 La production de publications et de brevets dans les collaborations de recherche public-privé : nouveaux résultats empiriques sur données françaises

John Gabriel Goddard, Marc Isabelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .146

Sommaire

TROISIÈME PA R TIE 167

Innovation et performances économiques

3-1 L'activité d'innovation influence-t-elle la structure financière des entreprises ? Jean Belin, Sandra Cavaco, Marianne Guille ...................................168 3-2

Innovation et performance des exportateurs :

une analyse empirique sur données d'entreprises françaises

Flora Bellone, Sarah Guillou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .186

3-3

Innovation, productivité et exportation :

une comparaison entre pays européens et latino-américains

Julio Raffo, Stéphane Lhuillery, Fernando Freitas, Luis Miotti, João Alberto De Negri . . . . . . .208

3-4

De la qualité à l'innovation :

éléments tirés de deux enquêtes auprès des entreprises fr ançaises Sanja Pekovic, Fabrice Galia ..............................................240 3-5

Innovations et performances des sociétés :

comparaison entre les services et l'industrie manufacturière

Christian Cordellier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .268

3-6 La participation des entreprises aux PCRD européens et ses impacts : une comparaison France/Pays-Bas

Stéphane Robin, Ronald Dekker, Alfred Kleinknecht . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .300

AN N E X E 325

Questionnaire CIs4

1. Informations générales sur l'entreprise .....................................326

2. Innovation de produits - biens ou services

..................................327

3. Innovation de procédés

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .327

4. Activités d'innovation en cours ou abandonnées

.............................327

5. Activités et dépenses d'innovation

6. Sources d'information et de coopération

...................................329

7. Effets de l'innovation entre 2002 et 2004

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .330

8. Facteurs freinant les activités d'innovation

..................................330

9. Droits de propriété intellectuelle

10. Innovations d'organisation et de marketing

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .331

11. Principale innovation entre 2002 et 2004

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .331

L'innovation dans les entreprises - 11

les enquêtes innovation et l"analyse des processus d"innovation L'analyse des processus d'innovation des entreprises a connu une forte montée en puissance

dans les dernières décennies grâce à la réalisation et à l'exploitation des enquêtes sur

l'innovation. De telles enquêtes, dites CIS (Community innovation survey) sont aujourd'hui

pratiquées dans de nombreux pays, non seulement développés, telles que les enquêtes CIS dans l'Union européenne, mais aussi en développement 1

L'enjeu essentiel consiste à affiner les mesures de l'innovation en allant au-delà des approches

traditionnelles préconisées initialement par le manuel de Frascati qui réduisent l'analyse de

l'innovation à une relation input/output entre dépenses de R & D et production de brevets. Ces

enquêtes fournissent, en effet, des informations quantitatives mais aussi qualitatives variées sur

les processus à l'oeuvre au sein des entreprises innovantes permettant de cerner de manière beaucoup plus fine les différentes dimensions du développement des innovations.

Destinées à éclairer des processus complexes, fortement immatériels (production de

connaissances) et stratégiques, ces enquêtes posent parfois des problèmes méthodologiques

pour leur exploitation statistique et économétrique. Il n'en reste pas moins qu'avec l'aide des

progrès accomplis dans les techniques économétriques et les analyses théoriques sous-

jacentes, elles ont permis des avancées significatives dans la compréhension des mécanismes de l'innovation (Mairesse et Mohnen, 2010 2 Ces avancées concernent d'abord les mécanismes microéconomiques de l'innovation. Au-delà

de la simple analyse du rendement de la R & D, les améliorations réalisées dans l'estimation

de fonctions de production d'innovation (ou de connaissances) permettent de mieux apprécier la diversité des comportements d'innovation. Elles s'appuient sur de nouvelles mesures, tant des outputs innovants que des inputs, et sur le développement de techniques plus à même

de prendre en compte la complexité des phénomènes à l'oeuvre (problème de sélection,

d'endogénéité, de dynamique). L'appréciation de l'impact de l'innovation sur les performances économiques des entreprises a aussi connu récemment des avancées importantes, non seulement vers une meilleure appréciation de la relation R & D - productivité, mais aussi vers une prise en compte de la diversité des formes d'innovation et donc de leurs effets.

Ces progrès se retrouvent aussi à des niveaux plus agrégés. En autorisant l'élargissement des

champs sectoriels et territoriaux couverts et en autorisant les approches comparatives, les efforts

Introduction

1 Les enquêtes CIS ont été mises en place au début des anné es 1990 par la Commission européenne (Eurostat). Elles s'appuient sur le manuel d'Oslo pour une approche harmonisée et précise du concept d'innovation. Réalisées tous les

4 ans d'abord, puis tous les deux ans, les enquêtes CIS fournissen

t des informations sur les années 1990-1992 (CIS1),

1994-1996 (CIS2), 1998-2000 (CIS3), 2002-2004 (CIS4), 2004-2006 (

CIS2006), 2006-2008 (CIS2008).

2 Jacques Mairesse et Pierre Mohnen, "Using innovation surveys for econ ometric analysis", UNU-MERIT Working Paper

2010-023, 2010.

d'harmonisation de ces enquêtes offrent de nouvelles perspectives d'analyse. En particulier les enjeux du rapport entre rendement privé et rendement social de la R & D et de l'innovation s'en

trouve mieux cernés et remplacent progressivement la perception un peu fruste des externalités,

qui a longtemps prévalu dans nombre d'analyses des rapports entre innovation et croissance.

Enfin un autre intérêt, et non des moindres, des travaux basés sur ces enquêtes innovation est

leur capacité à faire émerger de nouvelles thématiques en économétrie de l'innovation et de

permettre la confrontation empirique d'analyses théoriques nouvelles au-delà de celles axées

sur les fonctions de production d'innovation ou sur la relation innovation - performances. Il en est ainsi des travaux portant sur la recherche de complémentarité dans les formes d'innovation ou les ressources pour innover, les approches de plus en plus fines concernant les méthodes de

protection de la propriété intellectuelle et leurs effets sur l'innovation, les analyses reliant modes

de financement et formes d'innovation ou encore les nombreux travaux portant sur l'analyse des stratégies d'acquisition de connaissances et les pratiques de coop

ération en découlant.

Cet ouvrage qui réunit une quinzaine d'articles réalisés par des experts, illustre donc les

avancées récentes réalisées dans l'analyse des processus, des comportements d'innovation et

de leurs impacts, grâce à l'exploitation des enquêtes innovation par des chercheurs ou praticiens

français. Il se situe totalement dans la ligne du nécessaire rapprochement entre économistes et

statisticiens réclamé par Mairesse et Mohnen (2010).

L'ouvrage est structuré autour de trois thèmes majeurs retraçant les principaux éléments

moteurs, les moyens et les enjeux de l'innovation en entreprise. La première partie éclaire la

diversité des déterminants et processus d'innovation comme principaux éléments moteurs

de l'innovation. La deuxième partie montre comment les coopérations en R & D, permettant l'acquisition des connaissances externes et l'articulation entre compétences internes et externes aux entreprises, sont des moyens essentiels pour innover aujourd'hui. Enfin, la troisième partie met en évidence les enjeux de l'innovation sur différentes dimensions de la performance des

entreprises. Des résultats originaux et précis sont fournis sur chacun de ces thèmes ainsi que

sur des thèmes transversaux touchant aux différences sectorielles ou nationales notamment. L'ouvrage fournit aussi des éclairages importants sur un certain nombre de questionnements

méthodologiques récurrents concernant l'exploitation des enquêtes CIS : problème de sélection

sur les firmes innovantes, problème de cohérence des enquêtes dans le temps ou entre nations

rendant difficile les approches dynamiques et les comparaisons dans l'espace, problèmes liés à l'appareillage avec d'autres bases de données... Chaque fois des solutions sont proposées

qui permettent d'élargir les potentialités d'exploitation de ces enquêtes. Un ou deux chapitres de

cet ouvrage exploitent d'autres sources que l'enquête CIS et apportent ainsi des compléments ou des contre-point intéressants.

Contenu de l"ouvrage

La première partie de cet ouvrage porte sur l'analyse des déterminants de l'innovation et des

processus menant à l'innovation dans l'entreprise. L'hétérogénéité des déterminants et de leur

rôle y apparaît clairement, démontrant la diversité des comportements d'innovation. Les voies

pour innover varient, en effet, selon les entreprises, les secteurs, les formes d'innovation et les incitations à innover.

Dans les enquêtes CIS, les principaux déterminants de l'innovation, déjà assez largement étudiés

par la littérature, sont la taille et le type d'entreprise, les secteurs d'activités, l'appartenance de

l'entreprise à un groupe, les opportunités technologiques, les parts de marché, les sources d'in-

formations, le degré de concurrence et la capacité à s'appro prier les bénéfices de l'innovation.

12 - Introduction

L'innovation dans les entreprises - 13

les deux premiers chapitres de la première partie approfondissent la littérature sur deux

déterminants fondamentaux de l"innovation en entreprise : les obstacles à l"innovation pour le premier et les comportements de protection de la propriété intellectuelle pour le second. Ils

offrent une analyse plus poussée de ces problématiques, permettant d"affiner les interprétations.

les chapitres suivants proposent des approches sectorielles fines des comportements d"innovation : l"industrie culturelle, l"agroalimentaire et l"industrie pharmaceutique. l"ensemble

de cette partie met ainsi en garde contre toute généralisation excessive des résultats obtenus

concernant les déterminants de l"innovation, notamment lorsqu"il s"agit de définir des politiques

publiques visant à inciter les entreprises à innover. Dans l"article 1 de la première partie, Pierre Blanchard, Jean-Pierre Huiban et antonio Musolesi

s"intéressent aux obstacles à l"innovation et à leur impact sur la propension à innover des

entreprises. Ils réexaminent en particulier le paradoxe bien connu de la littérature économétrique

selon lequel les obstacles à l"innovation auraient un impact positif sur cette propension. les

auteurs établissent en effet la relativité de la notion d"obstacles en fonction des intentions ou

non d"innover des entreprises et montrent que cette notion n"est vraiment pertinente, ou au

moins ne peut être vraiment sensible, que pour les entreprises qui essaient véritablement

d"innover. en reformulant les estimations économétriques, pour tenir compte de ce biais et

distinguer les entreprises souhaitant innover de celles qui se situent elles-mêmes d"emblée hors

de la dynamique d"innovation, ils montrent que les obstacles à l"innovation jouent bien de façon

négative pour les firmes qui souhaitent innover, donnant ainsi une explication au paradoxe.

Un autre déterminant important des comportements d"innovation est étudié dans l"article 2 de

la première partie, écrit par serge Pajak. Il s"agit des pratiques de protection de la propriété

intellectuelle. en comparant les pratiques effectives des firmes, rapportées dans l"enquête

CIs4, avec leurs intentions exprimées dans les enquêtes CIs antérieures, l"auteur montre que

l"usage du brevet relativement au secret est croissant avec la taille des firmes, ce qui confirme les intentions d"innover. en revanche, contrairement aux intentions précédemment affichées, les firmes de petite taille sont les seules dans CIs4 à recourir plus fortement au secret qu"au

brevet. au-delà de ces résultats généraux cet article tente aussi de mieux cerner les différences

de comportements liées à l"importance de l"innovation. De ce point de vue les résultats obtenus

interrogent les institutions quant à l"efficacité de leur ré gime de propriété intellectuelle.

les articles 3, 4 et 5 de la première partie présentent trois analyses sectorielles et montrent le

caractère non universel des déterminants de l"innovation et de leurs combinaisons.

Catherine silavong et Patrick Waelbroeck établissent, dans l"article 3, que les firmes des

industries de la culture utilisent peu les dépenses de R & D internes pour innover et s"appuient beaucoup plus sur les acquisitions extérieures d"équipement ainsi que sur le marketing et la

formation. On peut alors s"interroger sur l"efficacité des politiques publiques très orientées vers

le soutien aux dépenses de R

D pour aider à l"innovation dans ce secteur.

la spécificité sectorielle de l"innovation est une nouvelle fois illustrée dans l"article 4 où Danielle

Galliano, lulit Garedew lulit et Marie-Benoît Magrini traitent de l"importance des déterminants

organisationnels pour l"innovation de produit dans les firmes de l"agroalimentaire. Bien que

traditionnellement classée " low Tech » dans les nomenclatures axées sur l"innovation par la

R & D, l"agroalimentaire ressort de cette étude comme une industrie innovante. l"innovation y

apparaît, en revanche, fortement tirée par l"aval de la filière et prend des formes multiples mêlant

innovations radicales et incrémentales.

la première partie de l"ouvrage se termine par une étude de Guillaume Gilquin et Benjamin Guédou

sur le secteur de la pharmacie. les déterminants de l"innovation apparaissent largement extérieurs

à la sphère de l'entreprise elle-même ou de son environnement direct. Ils relèvent beaucoup

plus du contexte global de marché et réglementaire. L'innovation découle directement de la R & D et il importe de comprendre ce qui motive l'investissement en R & D dans ces secteurs

et, en particulier, quel est le bon mixte entre politiques d'incitation à la R & D et politiques de

protection de la propriété intellectuelle. On touche avec cet article aux limites de l'enquête CIS :

dans sa conception actuelle, elle ne permet pas d'appréhender suffisamment finement de telles incitations à investir en R & D. la deuxième partie de cet ouvrage porte sur un thème de forte actualité, tant dans les pratiques des acteurs que par l'importance des instruments de politiques publiques qui incitent

à leur développement : il s'agit des coopérations en R & D. Le développement d'interactions

collaboratives entre acteurs aux compétences diverses est à la source des dynamiques de

diffusion et d'exploitation croisée des connaissances porteuses d'innovation. Au-delà des

motivations classiques liées au partage des coûts et des risques c'est bien plus largement

la capacité des acteurs de l'innovation à s'insérer dans cette dynamique globale de réseaux

et à bénéficier des ressources qu'elle offre qui est recherchée. On touche ainsi des thèmes

au confluent entre politique industrielle et politique scientifique posant des questions difficiles

de coordination entre acteurs agissant dans des sphères différentes (Université/industrie) et

articulant coopération et concurrence entre entreprises.

Plusieurs articles s'intéressent à la question des relations université-industrie qui sont considérées

(souvent dans le cadre des Etats-Unis) comme parmi les plus porteuses en matière d'innovation et de performances pour chaque partenaire 3 L'article 1, écrit par Stéphane Robin et Torben Schubert, propose une analyse des effets des

coopérations université-industrie sur la propension à innover des entreprises, afin d'apporter

des éclairages sur la pertinence des politiques publiques largement orientées vers l'incitation

à ce type de coopération. Au-delà de la mise en évidence des problèmes méthodologiques

de comparabilité des données CIS entre pays, cet article montre comment les différences

de comportements coopératifs entre entreprises allemandes et entreprises françaises sont

capables d'expliquer l'effet beaucoup plus élevé des coopérations sur la propension à innover en

Allemagne qu'en France. Ce résultat aboutit à l'idée qu'une politique de coopération université/

industrie ne doit pas se focaliser sur les grandes entreprises à hautes technologies mais prendre en considération comme c'est davantage le cas en Allemagne les entreprises de plus petites tailles appartenant à des secteurs moins naturellement orientés ve rs la R & D. Dans l'article 2, Stéphane Robin, Ronald Dekker et Alfred Kleinknecht prolongent cette approche en étudiant les caractéristiques des entreprises participant au Programme Cadre de Recherche Développement (PCRD), instrument emblématique des politiques d'innovation en Europe. En

appareillant les enquêtes CIS3 et CIS4 pour se donner le recul nécessaire, en croisant les effets

des instruments nationaux et européens, en tentant d'isoler des effets de substitution vs levier des financements et en offrant une perspective de comparaison internationale, cet article éclaire

de manière fine les effets des PCRD sur l'innovation des entreprises et aboutit à un résultat

surprenant : le soutien à l'innovation par les PCRD a pour effet d'augmenter la propension à innover (en permettant à davantage d'entreprises de devenir innovantes), mais pas celle

d'augmenter la capacité à innover des entreprises déjà innovantes (il n'agit pas sur l'intensité

d'innovation). 3 Zucker et Darby (2007) parlent du cercle vertueux des relations univer sités/entreprises dans " Virtuous circles in science and commerce », Papers in Regional Science, 86 (3).

14 - Introduction

L'innovation dans les entreprises - 15

alors que les deux précédentes contributions considèrent les pratiques de coopération comme

des déterminants de l"innovation, les deux contributions suivantes changent la perspective

d"analyse et s"interrogent sur la manière dont les pratiques de coopérations peuvent modifier notre perception traditionnelle d"autres problématiques de l"innovation, en particulier celle de l"appropriation et plus précisément de la propriété intel lectuelle. Dans l"article 3, Delphine Gallaud et Maximilien nayaradou montrent en quoi le cadre coopératif peut renouveler notre analyse des pratiques d"appropriation par les entreprises. les moyens de

protection utilisés par les entreprises sont mis en regard de leurs pratiques de collaboration. Des

motivations nouvelles des choix entre moyens stratégiques/moyens légaux, brevets ou marques, apparaissent. De façon générale les pratiques collaboratives contribuent au renforcement de l"usage de moyens de protection de toutes sortes mais certaines formes de collaboration sont

associées de façon privilégiée à certaines formes de protection, par exemple la marque pour les

coopérations avec les universités. la deuxième partie de l"ouvrage s"achève par une étude de John Gabriel Goddard et Marc

Isabelle, consacrée aux déterminants des choix entre brevets et publications pour la diffusion des

résultats des collaborations Université/entreprises. Cet article propose ainsi une autre facette

des déterminants du choix ou non de breveter dans le cadre coopératif. l"étude s"appuie sur

une enquête spécifique, menée auprès de grands laboratoires de recherche publique français

en chimie et sciences de la vie, qui permet de mieux cerner les déterminants des choix des formes de diffusion des résultats en fonction des choix organisationnels et des moyens mis dans la collaboration. les résultats soulignent l"importance des moyens humains nécessaires

aux dépôts de brevets dans un cadre collaboratif et plaident pour le développement d"enquêtes

harmonisées internationalement sur ces sujets. La troisième partie de cet ouvrage s"intéresse au rôle de l"innovation sur les performances économiques des entreprises et des nations. la diversité des enjeux de l"innovation s"exprime dans cette partie par la diversité des mesures de performances sur lesquelles se penchent les

auteurs. loin de se limiter à la célèbre Productivité Totale des Facteurs, ceux-ci investissent des

champs variés comme celui de la structure financière des entreprises, de l"exportation, des

parts de marché ou de la qualité mais surtout ils s"intéressent à l"imbrication des déterminants

et des critères rendant difficile le repérage des causalités et pouvant poser des problèmes

d"endogénéité. ainsi en est-il, par exemple, des relations innovation-exportation-productivité ou

des relations innovation-qualité comme déterminants des performances. la diversité des enjeux

s"exprime aussi à travers la mise en avant des facteurs contextuels de la performance et en

particulier du rôle des différences sectorielles. ainsi, le secteur des services semble présenter

encore beaucoup de mystère dans ses rapports à l"innovation. enfin, dans cette dernière partie,

les enjeux méthodologiques de l"exploitation des enquêtes innovation sont forts, dans la mesure

où l"analyse de l"impact de l"innovation sur les performances nécessite à la fois de croiser des

enquêtes sur innovation et sur performance et de développer une perspective dynamique

d"analyse d"impact. Dans la contribution de Jean Belin, sandra Cavaco et Marianne Guille, l"innovation est abordée sous l"angle de son financement et de la structure financière des entreprises innovantes. le

résultat central de l"étude, menée sur les firmes françaises entre 1994 et 2004, est que les

entreprises innovantes comportent des caractéristiques non observées, spécifiques de leur

activité de R & D, qui expliquent une relation décroissante entre l"effort de R & D et l"utilisation de

la dette bancaire. Cette inadaptation de l"endettement bancaire pour l"activité de R & D conduit les entreprises innovantes vers des structures financières spécifi ques.

Les deux articles suivants s'intéressent à la question des rapports entre innovation, productivité

et exportation, avec une analyse des performances au niveau des entreprises pour l'article 2 et une analyse macroéconomique dans l'article 3. Flora Bellone, Sarah Guillou et Lional Nesta cherchent à expliquer les différences de perfor-

mances productives qui caractérisent des entreprises de taille similaire appartenant à un même

secteur. Au contraire de la littérature existante, qui montre d'un côté les effets des capacités

d'exportation et de l'autre les effets des capacités d'innovation sur ces performances, ces

auteurs établissent qu'il est difficile de traiter des unes sans les autres, les stratégies d'exporta-

tion et d'innovation et leurs effets étant imbriqués. Les résultats de l'étude montrent que l'inno-

vation est un facteur explicatif des primes à l'exportation mais qu'il n'est pas exclusif. Il y a donc

une partie de l'avantage de productivité des firmes exportatrices qui ne tient pas spécifiquement

à leur activité d'innovation.

J. Raffo, S. L'Huillery, F. Freitas, L. Miotti et J. De Negri insistent sur les déterminants nationaux

de l'hétérogénéité des firmes. Plus précisément, ils cherchent à repérer l'existence ou non

de différences entre pays en voie de développement et pays européens dans la capacité de l'innovation à se traduire par une augmentation des performances des entreprises. Ils mènent

une étude des causalités R & D - innovation - productivité à laquelle une étape " exportation »

est ajoutée. L'analyse précise des résultats obtenus à chaque étape met en avant l'existence de

quelques défauts de bouclage des systèmes nationaux d'innovation dans les PVD, contraignant les entreprises à des niveaux de performances inférieurs à ceux de leur homologues des pays européens.

L'article de Sanja Pekovic et Fabrice Galia s'intéresse à la question complexe des relations entre

processus " qualité » et processus d'innovation en tant que déterminants des performances de

l'entreprise. Si les effets positifs des procédures " qualité » d'un côté et de l'innovation d'un autre

côté ont été démontrés dans la littérature, leurs effets croisés font l'objet de controverses. Pour

certains, il existe une relation positive entre gestion de la qualité et innovation, alors que pour

d'autres, au contraire, les systèmes de gestion de la qualité possèdent des caractéristiques

susceptibles de freiner l'innovation. Cette relation qualité/innovation serait ainsi source d'arbitrage

dans les stratégies de recherche de performance des firmes. En analysant précisément l'impact

des procédures " qualité » sur les performances innovantes, l'article fournit un éclairage utile

pour mieux cerner ces éventuels effets d'arbitrage.

L'article de Christian Cordellier clôture cette partie en tentant de repérer les différences

caractérisant secteur des services et secteurs industriels dans la relation entre innovation et performances. S'appuyant sur des comportements d'innovation différents (différentes formes

de complémentarité entre innovation de produit, de procédé, organisationnelle ou marketing),

les performances des entreprises sont étudiées en termes de part de marchés et de productivité.

Les résultats distinguent industrie et services technologiques d'une part, et les autres services

d'autre part. Pour les premiers, l'innovation a un effet bénéfique sur la productivité, en particulier

lorsqu'elle concerne des produits ou des procédés ; pour les seconds on ne repère pas d'effet

apparent des innovations. Au total cet article montre tout de même la forte difficulté qu'il peut y

avoir à distinguer ce qui relève des différences dans la combinaison des innovations mises en

œuvre au niveau des entreprises et ce qui relève de réelles dif férences de type sectoriel.

16 - Introduction

L'innovation dans les entreprises - 17

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