Effet de serre impacts et solutions - 16-18 sept. 2002 - Résumés
18 sept. 2002 The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility. Les émissions de gaz à effet de serre et leurs conséquences ...
Solutions : Causes : Effets :
Solutions : Réduction des gaz à effet de serre. Préservation des écosystèmes. Connectivité écologique plus grande. Développement durable.
Comment réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre ?
l'on ne parvient pas à réduire nos émissions de gaz à effet de serre de nombreux territoires voire celui des 1
Leffet de serre Limpact des activités humaines
Les gaz à effet de serre contenus dans l'atmosphère ont par an) les émissions de gaz à effet de serre sont de ... solutions fondées sur la nature.
Pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre
Les Bilans d'émission des gaz à effet de serre (BEGES) de quoi parle-t-on ? en place des solutions d'extinction automatique.
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17 sept. 2019 EFFET DE SERRE IMPACTS ET SOLUTIONS : QUELLE CRÉDIBILITÉ ? The Greenhouse Effect: Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility ?
Des solutions fondées sur la nature
La lutte contre les changements climatiques nécessite une réduction urgente des émissions des gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Compte-
SOLUTIONS DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET
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Appréhender les conséquences possibles d'un réchauffement climatique • Émettre des solutions afin de limiter les effets négatifs d'un changement climatique
Effet de serre : définition et conséquences sur lenvironnement
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[PDF] Quelles solutions pour le climat ? - Care France
DP_B_C_Summit.pdf
Quels sont les solutions de l'effet de serre ?
Acheter des produits locaux et de saison, des légumes cultivés en pleine terre ou en serres non chauffées, et surtout pas en serres chauffées. Ces dernières consomment beaucoup d'énergie, elles multiplient les émissions de gaz à effet de serre par dix au minimum.Comment réduire l'effet de serre à travers 5 actions individuelles ?
Pour réduire les émissions de GES du Québec, le gouvernement soutient également l'électrification des parcs de véhicules lourds qui circulent abondamment sur les routes. C'est le cas notamment des autobus urbains, qui seront électrifiés à 55 %, à l'échelle de la province, d'ici 2030.
Académie des sciences de l'Institut
de France23 Quai de Conti, 75006 Paris
16-18 septembre 2002
RÉSUMÉS / ABSTRACTS
EFFET DE SERRE, IMPACTS ET SOLUTIONS :
QUELLE CREDIBILITE ?
The Greenhouse Effect:
Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility?COLLOQUE INTERACADEMIQUE
Académie des sciences
Académie d'agriculture de France
Académie des technologies
GRANDE SALLE DES SEANCES
Académie des sciences - Institut de France
23 quai de Conti, Paris 6
ème
PROGRAMME
Lundi 16, Mardi 17 et Mercredi 18 septembre 2002
Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall CredibilityGRANDE SALLE DES SEANCES
Académie des sciences - Institut de France
23 quai de Conti, Paris 6
ème
RESUMES
Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall CredibilityCe que l'on entend par crédibilité
Jean-Claude ANDRE
Académie des sciences et Académie des technologies La crédibilité du message relatif aux scénarios pour le changement climatique annoncé résultant de l'augmentation de la concentration atmosphérique des divers gaz àeffet de serre (GES) tient à la fois à la qualité scientifique du message émis et à l'aptitude
de son destinataire à le recevoir et à le prendre en compte. Du point de vue scientifique, la crédibilité est très dépendante des incertitudes qui affectent trois domaines principaux : - les incertitudes sur les tendances à long terme des émissions anthropiques des GES et du carbone piégeable naturellement ou artificiellement ; - les incertitudes sur la réponse du système climatique, liées à la complexité des nombreuses interactions et rétroactions entre ses divers sous-systèmes ; - les incertitudes sur l'évaluation des impacts de ce changement climatique, et sur leur transformation en dommages proprement dits, en particulier aux échelles régionales et locales. La crédibilité du message est aussi fonction de son adaptation aux caractéristiques des cibles auxquelles il s'adresse : - la communauté scientifique, et plus largement l'ensemble des publics scientifiquement avertis ; - le monde politique, sensible aux responsabilités qui l'engagent et aux décisions qu'il doit prendre, ou ne pas prendre, en contexte incertain ; - la société au sens large, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, qui doit quant à elle se convaincre que les actions correctrices sont à son niveau.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility Climat du passé (400 000 ans) : des temps géologiquesà la dérive actuelle
Jean JOUZEL
Institut Pierre Simon Laplace
Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement UMR CEA-CNRS 1572, DSM, CE Saclay, 91191 GIF SUR YVETTE, France Depuis une quinzaine d'années, l'étude du climat du passé a fourni nombre de résultats pertinents vis-à-vis de son évolution future. Les apports les plus importants concernent la mise en évidence d'une relation entre climat et effet de serre, la découverte de variations climatiques rapides et la reconstitution du climat du dernier millénaire.L'objectif de cette présentation sera de faire le point sur ces différents aspects à la lumière
du troisième rapport du GIEC/IPCC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution duclimat) paru en début d'année. Nous nous appuierons également sur des résultats récents
tels ceux obtenus à partir de l'étude du forage glaciaire de Vostok, qui permet de décrire l'évolution du climat de l'Antarctique et celle de la composition de l'atmosphère sur plus de 400 000 ans. Cette période est également de mieux en mieux documentée à partir d'enregistrements océaniques et continentaux. L'accent sera mis sur l'estimation des changements de température entre périodes glaciaire et interglaciaire et sur l'existence de déphasages entre chacun des hémisphères et entre climat et effet de serre. Enfin, nousévoquerons les programmes en cours dans différents domaines liés à la variabilité passée
du climat et de l'environnement, et leur contribution potentielle au prochain rapport du GIEC.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility Les émissions de gaz à effet de serre et leurs conséquences climatiquesHervé LE TREUT
CNRS, Laboratoire de météorologie dynamique, Université Pierre et Marie Curie, Paris L'augmentation de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre, appelée à se poursuivre et s'amplifier tout au long du XXIème
siècle, risque de provoquer unréchauffement global de la planète, et un dérèglement du climat bien supérieur à tous
ceux que l'humanité a connu depuis plusieurs milliers d'années. S'il n'y a plus guère de controverses autour de la réalité de ce danger, si des indices concordants montrent même que le changement a très certainement déjà commencé, le débat reste ouvert autour de plusieurs points qui sont essentiels pour dimensionner les mesures qui devront être prises. En effet, si les progrès de la modélisation, notre compréhension beaucoup plus avancée des facteurs qui contrôlent le fonctionnement de la machine climatique, nous ont amené à un niveau de confiance élevé quant aux aspects qualitatifs des changements à venir, une quantification précise demeure impossible. Cela tient à la fois à des facteurs techniques (les modèles utilisés restent incomplets) et plus fondamentaux (le système climatique n'est pas entièrement prévisible). L'amplitude même du changement à venir reste incertaine. Le GIEC (Groupe Intergouvernemental pour l'Evolution du Climat) estime que le réchauffement global en2100 se situera dans une fourchette allant de 2 à 6°C. Cette marge d'incertitude est liée
pour moitié environ à une difficulté d'appréciation des émissions de gaz à effet de serre
d'ici cette échéance, et pour moitié à la difficulté qu'ont les modèles à représenter certains
processus clef, tels que les nuages, l'évolution du manteau neigeux, ou le rôle de lavégétation dans les échanges sol-atmosphère. Plusieurs facteurs ont été omis dans cette
appréciation : la capacité de stockage de carbone de la végétation continentale ou desocéans peut être affectée par les conséquences d'un réchauffement, les émissions de
méthane qui pourraient résulter d'une fonte du permafrost restent impossibles à évaluer. La dimension régionale ou locale des changements climatiques reste aussi impossible àprévoir avec précision : les modifications de la précipitation ou du régime hydrologique ne
peuvent être prédites que dans leurs grandes lignes - et montrent souvent une exposition majeure des pays du Sud. Les conséquences à plus long terme d'une évolution du climat constituent un autre facteur d'incertitude: s'il paraît peu probable que nous soyons confrontés dans les annéesà venir à une fonte des grandes calottes polaires, ou à un arrêt de circulations océaniques
comme celles de l'Atlantique Nord, ces scénarios sont possibles à plus longue échéance, et
seraient alors la conséquence lointaine mais directe du comportement qui est le nôtre aujourd'hui. Cette double caractéristique (quasi-certitude sur la réalité du problème, difficultéd'en apprécier l'ampleur) ne doit pas être interprétée comme un facteur d'inaction : s'il est
probable que c'est l'évolution même du climat qui permettra dans les années à venir de réduire les incertitudes de notre diagnostic ; il sera alors trop tard pour agir efficacement.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility A l'échelle des continents : le regard des modèlesSerge PLANTON
Météo-France, Centre National de Recherches Météorologiques42 avenue G. Coriolis, 31 057 Toulouse
Les modèles globaux représentant le système climatique et ses couplages nousdonnent une première évaluation des réponses du climat aux émissions de gaz à effet de
serre aux échelles continentales et sous-continentales. Des simulations réalisées en respectant un protocole expérimental identique mais utilisant l'ensemble des modèles du système climatique, développés par les centres de recherche mondiaux, permettent dedonner une première idée de la dispersion des résultats à ces échelles. Il en ressort que
certaines régions soumises naturellement à de fortes variations dans l'espace et dans le temps, comme les régions de mousson, donnent lieu à une plus grande dispersion des scénarios climatiques futurs. L'Europe, avec les régions méditerranéennes, soumise, en particulier, à l'influence du rail des perturbations atlantiques, est aussi l'une des régions où la dispersion est importante. Il ressort cependant de l'analyse que certains traits des projections sont communs aux différentes simulations permettant ainsi d'y accorder une plus grande confiance. Cette dispersion des résultats des simulations s'interprète bien sûr par les incertitudes sur les conséquences climatiques des émissions de gaz à effet de serre dont elle n'est qu'un reflet partiel. Les sources d'incertitudes sont les mêmes que celles qui affectent les projections des changements climatiques à l'échelle planétaire, maisdifférentes raisons peuvent être données pour expliquer l'amplification des incertitudes à
l'échelle d'une région particulière. La première est liée à la difficulté de représenter
certains mécanismes jouant un rôle particulièrement important sur les changements climatiques de la région concernée. Il peut par exemple s'agir du gradient horizontal de température atmosphérique au-dessus de l'Atlantique, intervenant sur la position du raildes dépressions et plus particulièrement sur la fréquence et l'intensité des tempêtes qui
atteignent l'Europe occidentale. Une autre source d'incertitude est liée aux imprécisionssur les scénarios d'émission des gaz à effet de serre et des particules restant en suspension
dans l'atmosphère (aérosols). Ces dernières ont des effets sur le climat dépendant fortement de la distribution géographique de leurs sources anthropiques qu'il est difficile d'évaluer sur le long terme. La réduction des incertitudes passe donc par une meilleure définition des scénarios d'émission anthropiques. Elle implique aussi une amélioration de la représentation desprocessus qui déterminent la réponse du climat à l'échelle d'une région, en particulier
certaines rétroactions entre le climat et les processus biogéochimiques. Le développement de méthodes de régionalisation du climat est aussi une voie prometteuse. L'utilisation demodèles à plus forte résolution, appelés modèles climatiques régionaux (MCRs), permet
une meilleure représentation des caractéristiques moyennes du climat et de sa variabilité en particulier liée aux événements extrêmes. Plusieurs études montrent que les MCRs apportent effectivement une valeur ajoutée aux études de changement climatique. Les premières études de détection des changements climatiques en France semblent aussi indiquer la capacité des MCRs à simuler certains aspects des changements climatiques récents observés à l'échelle du pays.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall CredibilityLes lacunes du savoir et de la perception
Claude LORIUS
Académie des sciences et Académie des technologies L'impact des activités humaines sur notre environnement est illustré par de nombreux exemples. C'est en particulier le cas pour la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique et le méthane : les concentrations actuelles sont très nettement supérieures à celles qui ont accompagné la succession des glaciations et des périodes chaudes au cours des dernières centaines de milliers d'années. Là s'arrêtent les certitudes. Le rôle de ces gaz dans les variations passées et actuelles du
climat, l'évolution future des concentrations et les incertitudes concernant le fonctionnement du système climatique conduisent à une large dispersion des prévisions à l'échelle de notre siècle. Le message sur l'importance du climat futur pour les conditions de vie de notre société peut paraître parfois brouillé. Mais ce thème est largement couvert par les médias qui ont sensibilisé le public. L'Education peine cependant à inclure l'environnement dans les horaires d'enseignement. Il y a encore un long chemin à parcourir après la " prise de conscience ». Et l'on attend
la mise en oeuvre des décisions prises à Rio par les gouvernements, il y a 10 ans déjà, de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Manque de solutions technologiques, contraintes économiques et politiques et sans doute absence de conviction quant à l'urgence des mesures à prendre peuvent expliquer un tel comportement.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility Ecoulements de surface et ressources en eau continentaleEtienne LEBLOIS
Cemagref, Lyon
Les écoulements de surface présentent une forte variabilité temporelle. Ceci oriente l'hydrologue vers des caractérisations de ces écoulements de nature statistique, sous forme par exemple de distributions des volumes écoulés conditionnées à la saison. Cette approche s'appuie sur une hypothèse d'ergodicité selon laquelle chaque année hydrologique est une réalisation différente d'un même processus, l'hydrologie apparaissant comme un reflet du climat transformé par le bassin versant. Les écoulements de surface sont par ailleurs fortement structurés par les réseauxhydrographiques, et une eau déjà utilisée (pour l'hydroélectricité par exemple) peut fort
bien être reprise en aval (pour de l'irrigation par exemple), tout en jouant entre temps divers rôles importants (écologique, de source d'eau potable, paysager, de dilution d'effluents, ... ). La caractérisation des écoulements de surface comme ressource est ainsitrès dépendante des usages concernés, et une caractérisation globale est fort délicate. La
difficulté est souvent écartée au prix d'une simplification abusive des indicateurs retenus.
On examinera dans quelle mesure de tels approches peuvent être employées à la caractérisation des écoulements et de la ressource en eau sous hypothèse d'une évolution du climat, en s'appuyant entre autres sur quelques résultats d'un projet de recherche en cours (GICC-Rhône). Les incertitudes dues à une insuffisante connaissance des réactions du système hydrologique sont réelles, mais paraissent moindres que celles liées à une insuffisanteconnaissance de l'évolution du climat ou de la société. L'adoption de stratégies de gestion
de la ressource en eau de type patrimonial (prise en compte de la multiplicité des usages dans une perspective de développement durable) paraît dans l'attente et dès à présent hautement recommandable, ainsi qu'un rappel du caractère aléatoire des écoulements etde la ressource qu'ils peuvent représenter, une des choses que notre société paraît avoir le
plus de mal à accepter.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility Adaptations des écosystèmes marins et insulairesYvon LE MAHO
Académie des sciences
L'impact des changements climatiques sur les écosystèmes marins peut être mis en évidence de façon directe, d'après l'évolution des ressources marines. Il peut cependant aussi être abordé en étudiant les variations des populations de prédateurs marins qui se reproduisent à terre et des espèces terrestres, souvent endémiques, pour lesquelles les apports nutritifs sont essentiellement d'origine océanique. En complément de l'exposé présenté par Lucien Laubier sur les zones côtières, nousnous intéresserons tout particulièrement aux écosystèmes pélagiques et aux systèmes
insulaires. L'impact le plus connu des changements climatiques sur les ressources marines et les prédateurs marins est bien sûr celui de l'effet ENSO (El Niño Southern Oscillation). Il se traduit notamment par une importante modification de la localisation des thons dans l'océan Pacifique et par l'incapacité de millions d'oiseaux marins de se reproduire. Cet effet se manifeste jusque dans l'océan austral, car il détermine " l'onde circumpolaire » qui affecte les écosystèmes subantarctiques dont dépendent de nombreuses espèces, non seulement subantarctiques, mais aussi antarctiques. Il se traduit par une augmentation considérable des distances qu'ont à parcourir les prédateurs marinsavec, par voie de conséquence, des répercussions sur le succès des espèces se reproduisant
à terre.
Mais l'impact des changements climatiques ne se limite pas à l'effet El Niño et de ses conséquences à l'échelle du globe. Le réchauffement observé dans certaines îles subantarctiques, qui va dans le sens de l'augmentation de l'effet de serre annoncée, permet en effet d'expliquer le succès de la colonisation par des insectes involontairement introduits par l'homme.Académie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall CredibilityLes zones côtières
Changement et vulnérabilité des peuplements marins côtiersLucien LAUBIER
Professeur à l'université de la Méditerranée, MarseilleDirecteur de l'Institut Océanographique, Paris
Une consultation même limitée des très nombreux documents publiés depuis la prise de conscience du changement climatique global est révélatrice de l'intérêt actuellement accordé aux zones marines côtières : si l'on fait exception de la montée du niveau de la mer et de ses conséquences sur les côtes basses et du phénomène de blanchiement des Scléractiniaires hermatypiques qui forment les récifs coralliens desrégions tropicales, peu de travaux originaux ont été publiés sur ce sujet pourtant très
vaste : en effet, les données d'observation sur les milieux marins littoraux et leurs peuplements végétaux et animaux sont fort peu nombreuses, et ne couvrent pas des périodes de temps suffisantes. S'agissant de la flore et de la faune marines côtières, l'élévation du niveau de la mer, pour paradoxal ou provocateur que cela puisse paraître, n'aura qu'une très faible influence en termes de surface : les niveaux susceptibles d'être submergés d'ici un demi-siècle par une lame d'eau de 50 centimètres d'épaisseur sont le plus souvent en continuité géomorphologique et géologique directe avec les niveaux actuellement submergés. On peut donc s'attendre à voir s'y implanter les mêmes types de peuplements végétaux et animaux que ceux qui existent déjà, sous réserve que les conditions climatiques demeurentconstantes. Il faut souligner à ce sujet que les prévisions de l'élévation du niveau moyen
planétaire ont été progressivement réduites de + 3,50 à + 0,50 m, avec une valeur centrale
probable de 2,20 m en 1983 à une fourchette plus étroite de + 14 à + 80 cm, avec une valeur centrale probable de 44 cm, dans la dernière prévision du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ou IPCC pour le sigle anglais). La situation est bien différente pour les deux autres conséquences du réchauffement climatique global, qui sont en premier lieu l'élévation de la température moyenne des eaux et en second lieu l'accroissement de la teneur en dioxyde de carbone, pour lequel on ne dispose guère d'informations à ce jour. L'influence de la température sur la composition qualitative et quantitative des peuplements peut être mise en évidence, soit par l'effet d'une tendance centenaire, soit par l'effet d'une anomalie temporaire. L'élévation moyenne de la température des eaux de mer de surface depuis le début du 20ème
siècle est d'environ 0,7°C, selon des enregistrements réguliers pratiqués dans l'Atlantique nord-est (Plymouth et Port Erin, en mer d'Irlande).Cette élévation moyenne de la température de l'eau demeure inférieure à l'amplitude de la
variabilité interannuelle au cours de la même période. Néanmoins, cette élévation s'est
traduite sur les côtes anglaises par une modification de la composition et de l'abondancedes faunes littorales. En Méditerranée, outre l'installation facilitée de migrants lessepsiens
(tropicalisation de la Méditerranée orientale), on assiste dans le nord-ouest de la Méditerranée à une apparition d'espèces d'eaux plus chaudes (par exemple la girelle paonAcadémie des sciences, 16-18 septembre 2002
Effet de serre, impacts et solutions : Quelle crédibilité ? The Greenhouse Effect : Impacts and Possible Solutions. Overall Credibility Thalassoma pavo, le barracuda Sphyraena zygaena) ou de formes juvéniles d'espèces qui n'étaient connues qu'à l'état adulte, car elles ne s'y reproduisaient pas (par exemple le mérou Epinephelus marginatus). Plus au large, de nombreux exemples montrent des modifications à grande échelle de l'abondance des certaines espèces, évaluée à partir des captures : c'est le cas de la sardine de Californie et de la sardine japonaise dans le Pacifique, dont les effondrements entre 1945 et 1980 sont corrélés avec l'indice de circulation atmosphérique. D'autres exemples mettent en évidence des changements de répartition, permanents ou durant les migrations de reproduction (par exemple le hareng Clupea harengus en mer de Norvège). Dans le cas des événements catastrophiques conduisant à la mort d'une très grandequotesdbs_dbs29.pdfusesText_35[PDF] introduction sur l'excision
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