Larc-en-ciel : science histoire et légendes
En effet il est brièvement cité dans le livre de la Genèse (Genèse 9
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Le poète Renaud Longchamps est l'héritier des courants formalistes qui ont occupé les devants de la scène littéraire québécoise entre les années 1970.
FONDEMENTS HISTORIQUES DE LA THÉOLOGIE CHRÉTIENNE
9 avr. 2020 Il n'est pas de grande fondation qui ne repose sur une légende. ... C'est pourquoi ma "destruction" critique est au service de la ...
LARC-EN-CIEL
légendes variées existant sur l'origine de ce phénomène. l'arc-en-ciel est en fait un groupe d'arcs concentriques engendrés par la lumière.
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est posé comme ici le ciel
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Il est géné- ralement dit que le ciel est bleu car il s'agit de la couleur de l'oxy- gène En réalité il s'agit de la diffusion de la lumière blanche du soleil
Pourquoi le ciel est-il bleu ? - Futura Sciences
Ces couleurscouleurs sont simplement dues à la présence de notre atmosphère dont les moléculesmolécules absorbent certaines longueurs d'ondelongueurs d'onde du
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30 août 2022 · Qu'est-ce que l'atmosphère ? La lumière du Soleil; D'où vient la couleur bleue du ciel ? Pourquoi le ciel devient orange au coucher de soleil ?
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5 nov 2014 · Qu'est-ce qui détermine que le ciel que nous voyons tous les jours est bleu ? Pourquoi change Durée : 3:01Postée : 5 nov 2014
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¿Por qué el cielo es azul? y tantas otras preguntas y curiosidades cien ficas enen su respuesta en el presente libro [Traduc on : Pourquoi les chiens ne
Lhistoire des couleurs daprès le Petit livre des couleurs de Michel
Le bleu (irtyu) pouvait être obtenu à partir de silicate de cuivre calcique Le bleu clair est le symbole de l'air et du ciel C'est également la couleur du
Couleur du ciel - Wikipédia
Ces parties à courte longueur d'onde sont plus abondantes dans la diffusion que dans la lumière directe : le ciel est bleu Un nuage constitué de
Pourquoi le ciel est bleu explication simple PDF ?
Le soleil émet une lumière blanche qui inclue toutes ou presque les longueurs d'ondes du domaine visible. Il est géné- ralement dit que le ciel est bleu car il s'agit de la couleur de l'oxy- gène. En réalité, il s'agit de la diffusion de la lumière blanche du soleil par l'atmosphère.Pourquoi le ciel est bleu légende ?
Le ciel n'est bleu que parce qu'il y a le Soleil, et sa lumière qui elle est… blanche, même si le Soleil est souvent représenté comme jaune quand on le dessine. Le ciel n'est bleu que parce qu'il y a une atmosphère autour de la Terre : la couche de gaz qui entoure notre planète. Cette atmosphère diffuse la lumière.2 juil. 2019Comment expliquer que le ciel est bleu expérience ?
Quand la lumière blanche frappe les petites particules de lait qui sont en suspension dans l'eau, le bleu se sépare des autres couleurs par le côté. C'est pourquoi en regardant par le côté, tu vois du bleu C'est le même principe dans l'air, sauf que la lumière du soleil frappe des particules de poussière.- La couleur bleue est due à la diffusion de la lumière solaire par l'atmosphère. Le jour, par beau temps, le ciel apparaît bleu, car il diffuse la lumière du soleil. Les gaz de l'atmosphère (essentiellement diazote et dioxygène) sont transparents pour la lumière visible (les UV sont heureusement absorbés).
![Renaud Longchamps et la loi de la gravité dans Légendes et Renaud Longchamps et la loi de la gravité dans Légendes et](https://pdfprof.com/Listes/17/45067-171002446ar.pdf.pdf.jpg)
L€gendes
etClaude Filteau
Volume 36, num€ro 2 (107), hiver 2011URI : https://id.erudit.org/iderudit/1002446arAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Universit€ du Qu€bec ' Montr€alISSN0318-9201 (imprim€)1705-933X (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article
Filteau, C. (2011). Renaud Longchamps et la loi de la gravit€ dansL€gendes
etVoix et Images
36(2), 117...129.
R€sum€ de l'article
occup€ les devants de la sc†ne litt€raire qu€b€coise entre les ann€es 1970
et 1985. En publiant, en 1988,L€gendes
et , Renaud ‡ sensibles ˆ, le po†me se constitue en objet spatial qui ouvre le sens ' des parcours multiples. Longchamps poursuit par ailleurs un projet d€j' ancien, science et po€sie dansL€gendes
et . La loi de la gravit€ sa ‡ r€p€tition lancinante ˆ le bruit de fond du po†me. au cours de la priode allant de 1970 1985, s"affranchir d"une posie d"inspiration nationaliste et rompre avec l"motion lyrique en cultivant une criture formaliste. En 1 . Ë cette date, les dbats autour du formalisme ont perdu de leur virulence, mais Longchamps de son incertitude. Dans l"inutilit universelle de ses raffinements structurels [...]2 Ainsi, il n"y a pas de vritable solution de continuit chez Longchamps entre sa posie etSommation sur l"histoire
ne laisse pas de doute ce sujet:Renaud Longchamps poursuit, avec Lgendeset Sommation sur l"histoire, son projet
de penser juste parmi le concert des voix neutres. Ce projet, nous allons voir comment il se ralise dans ces recueils partir d"une criturepotique qui prtend rsister la soumission du sens des parcours interprtatifs
trop bien calculs, comme si la posie tentait d"chapper aux ÇgotropismesÈ du lan-
gage sans y parvenir tout fait tant est forte la loi de l"attraction terrestre. L"auteur de Lgendeset Sommation sur l"histoireest rest profondment per-suad que sans la science, la posie ne peut chapper la posie. D"emble, la rf-
rence Newton et la loi de la gravitation s"impose au lecteur comme un filV O I X E T I M AG E S, V O L U M E X X X V I , N U M R O 2 ( 1 0 7 ) , H I V E R 2 0 1 1
R E N AU D L O N G C H A M P S E T L A L O I D E L A G R AV I T É DA N S L É G E N D E SE T S O M M A T I O N S U R L " H I S T O I R ECLAUDE FILTEAUUniversité de Limoges
1Renaud Longchamps, Lgendes, suivi de Sommation sur l"histoire, Montral, VLB diteur, 1988, 125 p.
dans le texte.2Renaud Longchamps, ÇL"entropie du dsirÈ, La Barre du jour, n
o66, 1978, p. 27.Voix et Images 107 : 11-03-25 09:18 Pa:ge117
d"Ariane pour comprendre la thmatique d"ensemble des deux recueils: ÇIl en va du rel/qui ne cache rien/pas mme une pomme la gravitÈ (LS, 99). Il n"est ÇgravitÈ est penser partir de la loi de la gravitation qui accentue le poids de dant l"expression de la subjectivit en posie, Longchamps explique comment le riel, insignifiant dans ma complexit. L"criture potique n"exprime que cette insi- mon absence 3 .È Le lecteur de Lgendeset Sommation sur l"histoiredevra entendre bruit confus d"elle-mme [qui] hante la posie 4Michel Deguy.
SPCULATIONS SUR LA GRAVIT
son projet anthropologique, de ne pas retomber dans l"idalisme (l"inquitude mta- physique) ni davantage dans le matrialisme (la raison conomique) pour expliquer notre raison d"tre ou notre vie en socit. Pour cela, il imagine la vrit comme un extrait deSommation sur l"histoire.
Le ruisseau
Il s"y maintient. Qui conviendra de l"agitation?
(ternit de l"eau, danse de l"eau, pertinence du clapotis aboli.)Elle tait la promesse de l"extinction antrieure aux reptiles. Mme, elle verra la tra-
LS, 15)
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3Ibid., p. 30. L"auteur souligne. 4Michel Deguy, Figurations, Paris, Gallimard, coll. ÇLe CheminÈ, 1969, p. 141.
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ce texte une justification droite et une justification gauche qui donnent aux squences de phrases, spares par des blancs, une allure de prose potique. Une squence peut comprendre plusieurs phrases, et celles-ci sont mticuleusement ponc- Chaque squence s"ouvre par une majuscule; chaque phrase comprise dans une squence commence de mme par une majuscule. Longchamps a voulu caractriser section deLgendesdont fait partie ÇLe ruisseauÈ.
Alors que le formalisme avait l"ambition de dlinariser la lecture du texte, ce protocole de lecture valorise au contraire tout ce qui caractrise l"imprim: Çnorme squentielle et linaire, structure habille typographiquement, fixit de cette forme typographique, unicit et limitation du texte, principe d"un bon parcours de lecture, prminence de l"auteur 5È, par rapport la lecture informatise
6 , par exemple, quiet oprable, fluidit et versatilit de la forme, texte en rseau, ouvert et illimit, mul-
tiplicit des parcours de lecture, activit et prminence du lecteur 7 pas tant cause de son organisation syntaxique que de son organisation discursive Sur le plan cognitif, l"eau est ainsi lie la reconstitution d"un savoir gologique et biologique que souligne le choix des mots (Çl"extinction antrieure aux reptilesÈ, mentatifs (ÇmmeÈ, ÇmalgrÈ) qui apparemment tissent un raisonnement qui expli- conna"t la finÈ. Or, malgr les apparences, la dmonstration ne progresse pas vers plus d"intelligibilit, mais semble aimante par diffrents styles de discours. Sur le plan dans un cas, l"ternit en est un attribut, dans l"autre, l"eau est l"agent d"un mouve- voir avec le mouvement de l"eau, mais imagin partir de la ngation de sa saisie sensorielle. Et pourtant, sur le plan prosodique, ce clapotis persiste par la rptition des timbres a-o-idans les mots ÇclapotisÈ et ÇaboliÈ. Faut-il entendre ici le bruit de Dans ÇL"or et les graviersÈ, Longchamps stigmatise plus nettement encore la spculation, mais envisage cette fois sous l"aspect de l"change marchand. La gravit T U D E 1 1 9
5Alain Giffard, ÇDes lectures industriellesÈ, Pour en finir avec la mcroissance, Paris, Flammarion, 2009, p. 152.
6Aujourd"hui, notons-le, l"horizon d"attente s"est dplac, et c"est sans doute par rapport l"hypertexte lectro-
nique que le texte imprim de l"entreprise formaliste doit rtrospectivement tre valu. 7Alain Giffard, ÇDes
lectures industriellesÈ, p. 152.Voix et Images 107 : 11-03-25 09:18 Pa:ge119
dans ce texte est lie non pas seulement la pesanteur des choses mais aussi l"ombre de la mort:L"or et les graviers
viers longtemps broys, maintenant ncessit. L"ombre ne risque pas la densit sans ivoire aux dents, sans cumul de tes os. (LS, 21)
l"ombre pour sujet, mais l"ÇinertieÈ ou la ÇdensitÈ comme complment selon le cas. De cette faon, le texte privilgie des couplages paradigmatiques (inertie/den- sit, or/os, grain/gain, sol/l"os), en jouant tantt sur les contenus, tantt sur la morphologie, tantt sur la lettre des mots, pour mettre en vidence ce que Longchamps appelle en 1978 une Çconomie du relÈ: ÇLes mots reproduisent les mots, et nous sommes l"accessoire, le gadget hasardeux malgr tout ncessaire la reproduction heureuse (oui heureuse) de nos/des sens par le jeu de l"change, cetteconomie du rel
8 Mais en 1988, Longchamps semble plutt faire la critique de cette notion plus ou moins marxisante d"change tendue la posie, en tirant parti de l"ambivalencesmantique du mot usuredans ÇL"or et les graviersÈ. Ainsi le ÇgrainÈ d"or qui rappelle
par sa couleur le grain de maïs dont on nourrit les poules suscite un ÇchangeÈ dont voque ici le prt avec usure que pratiquent aussi ceux qui font commerce du grain. Logiquement, ce n"est pas le sable mais le ÇgrainÈ (la semence) qui peut tre broy. Mais plus nous cherchons de pertinence dans la reconstruction du sens, plus nous faisons le jeu de l"conomie du rel, c"est--dire celui de la reproduction et du calcul.Il n"y a pas de diffrence tablir entre le sable et le grain (l"aliment). Ils sont inter-
de la raction du corps malade la nourriture ou la perspective du repos ternel: ÇRvulsion du sable droit/au repos dans l"aliment//Vous changerez l"ternelle rvul- sionÈ (LS, 66).
pas de risque. L"ombre est plutt associe l"usure qui effrite les choses dans ÇL"or et
les graviersÈ. Elle est du parti de l"os et de la densit contre l"inertie du sol et du gra- vier. On ne thsaurise pas l"os, pas plus que l"ivoire des dents, dans l"univers de Longchamps, sinon par la religion des tombeaux, lieux des pourrissements de la chairqui prtend l"ternit en perptuant les filiations: ÇL"anctre rencle en ce lieu
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8Renaud Longchamps, ÇL"entropie du dsirÈ, p. 23.
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recouvert, dit-on, de quelques molcules pharaoniquesÈ (LS, 20), crit Longchamps liste, dirait le philosophe.Le ciel
La convention serait la fuite quand votre ciel cesse de quitter. (Une anomalie pour la qualit des usures car tu n"imagines pas la constante dception Dans le bleu, dans cebleu, quelques oiseaux parmi lesquels je chasserais les reptiles. Dans cette volution qui puise le cerveau. (LS, 25)
la terre, reprise par l"opposition entre l"oiseau et le reptile, illusoire dans la mesure mouvement: Çquelques oiseaux parmi lesquels je chasserais les reptilesÈ, dit le ÇjeÈ ne serait pas concerne par l"extinction, sauf voir le bleu comme la mtonymie d"un contrainte de la reproduction, une sorte de paradis dont on chasserait cependant les reptiles.sur l"aspiration un ailleurs symbolise par le Çbleu, toujours fentreÈ dont le lecteur
luation qualitative (Çpour la qualit des usuresÈ) mais paradoxale, car l"usure n"use pas l"usure. L"aspiration persiste donc quoiqu"elle soit toujours due: Çcar tu n"ima- squence afficherait l"attitude conventionnelle qui est de fuir devant la remise en la mesure o ÇquitterÈ est employ intransitivement comme souvent au Qubec. Il manque ce verbe, pourtant transitif, un complment ncessaire pour constituer le prdicat dont il sera le pivot 9 . En voici un, la ÇcrationÈ: ÇLa convention serait la T U D E 1 2 1
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fuite quand votre ciel cesse de quitter la crationÈ. ÇCrationÈ s"opposerait ainsi
ÇvolutionÈ; la boucle serait boucle. Mais ce mot n"appartient pas au lexique de sol publicÈ [LS, 72]). Par rapport l"exactitude (Çquand votre ciel cesse de quitter l"exactitudeÈ), l"anomalie ou encore la dception deviendraient ainsi des lments bleuÈ). Cette stratgie de lecture qui consiste profiter d"une dfaillance du texte pour relancer les parcours d"interprtation dans de multiples directions peut para"tredplace, mais elle met en vidence la prminence du lecteur sur l"intentionnalit de
l"auteur. est pos, comme ici le ciel, le bleu (mtonymie du ciel), sans que le lecteur puisse dci- der avec exactitude quelles actions il peut faire sur les reprsentations de cet objet On pose un objet [...] on lui associe une caractristique soit sous forme de trait inh- rent, soit une proprit relative donc un certain usage ou une certaine situation, on lui attribue un mode d"existence ou de porte [...] on indexe en dfinitive, de la sorte, le domaine d"inscription de cet objet et son champ de ralisation 10 Longchamps conteste ce besoin d"indexation, en tranchant l"index: ÇSoumis la mul- titude/et au calcul du plus grand nombre//Je sais/tu reprendras toujours le doigt/retranch/de la fentre//Le doigt agissant/minuscule/qui ne sait compter ses osÈ (LS, 39).
LE DOIGT TRANCH
le corail devient l"instrument tranchant les doigts de la main, c"est--dire retranchantles heures de Çcelui qui saitÈ que cette vie est interminable parce qu"elle s"inscrit dj
dans le temps de la fossilisation. Nous entrons dans la dimension d"un sujet pr-rflexif qui ouvre le moi un non-moi, dans la mesure o, selon la pense de Jacques Derrida, Çle flux pur du vcu ne s"identifie pas strictement avec le sujet qui le vit [...] parceV O I X E T I M AG E S1 0 7 1 2 2
9Pour le linguiste Michele Prandi, Çil suffit de consulter une classification des verbes pour constater que la
structure du prdicat dpend intgralement de la valence de son verbe principal. Les verbes admettent - ou exi-
gent - tous un sujet, et se distinguent faiblement l"un de l"autre quant au type de sujet admis. Certains admettent
Minuit, coll. ÇPropositionsÈ, 1987, p. 94. 10Georges Vignaux, Le discours acteur du monde. nonciation, argu-
mentation et cognition , Paris, Ophrys, coll. ÇL"Homme dans la langueÈ, 1988, p. 223-224.Voix et Images 107 : 11-03-25 09:18 Pa:ge122
que "le dernier fondement de l"objectivit de la conscience intentionnelle n"est pas l"intimit du ÇjeÈ soi-mme mais le Temps [...]" 11Jusqu"ici on tranche chaque doigt
et l"espacePointe l"univers de ton moignon
il en sera ainsi du corail qui porte le continent et dchire celui qui saitCette vie interminable
dont tmoignent les fossiles pour l"ombre et l"effondrement des petites falaisesLa douleur est sans trace (
LS, 94).
taxiques, l"hyperbate d"abord. Dans les vers qui suivent, cette figure de syntaxe, en s"aidant de la coupe mtrique, replace apparemment l"espace hors de la dimension un enjambement strophique: Çet l"espace//Pointe l"univers de ton moignonÈ. On trouve nouveau la possibilit d"un enjambement strophique dans les vers: Çcelui qui sait//Cette vie interminableÈ. Cependant, ÇCette vie interminableÈ peut aussi phique s"articulant ainsi: Çpour l"ombre et l"effondrement/des petites falaises//La recrer un imaginaire de la souffrance par sa ÇdictionÈ sans qu"il y ait de bouche pour l"exprimer: ÇDans la dimension infrieure/le bruit n"a pas de boucheÈ (LS, 109). T U D E 1 2 3
11Rudy Steinmetz, Les styles de Derrida, Bruxelles, De Boeck Universit, coll. ÇLe point philosophiqueÈ, 1994,
p. 82-83.Voix et Images 107 : 11-03-25 09:18 Pa:ge123
LE PLI SOUS LE PIED
Il en va autrement dans la dimension suprieure: ÇJe remontais de la dimension/sup- rieure/cordes ouvertes sur quelques voixÈ (LS, 84). Paradoxalement, la souffrance est une affaire de mise en bouche: ÇDebout tu me presses la parole/alors que de pelures/je m"emboucheÈ (LS, 32). ÇPeluresÈ fait penser ÇpeauÈ, mais aussi tout un registre de la maladie chez Longchamps qui explique jusqu" un certain point sa difficile relation au corps. Les vers que nous venons de citer sont extraits d"un long sit de sa prsence. Or, les premiers vers nous font dcouvrir un environnement trace/d"o la tra"trise de l"air/gravit sans tache/sans usure//Va donc pour la pr- traiteÈ, le mot tracea pris la place du mot traite cause d"un lapsus lingu¾; traite s"entend nanmoins dans Çtra"trise de l"airÈ. Trace/traite/tra"trise forment ainsi un rseau smantique soud par la double consonne ÇtrÈ qui se rsout dans la consonnesimple ÇtÈ de ÇtacheÈ. On peut raffiner le travail de la lettre en rapprochant ÇtraceÈ
et ÇtacheÈ qui ont le mme noyau vocalique. mme vers le ciel/d"o redescend toujours l"usure//Avec cette persistante habitude de plier/le pied/de perdre piedÈ ( LS, 34). La double consonne ÇplÈ peut engendrer une nouvelle srie paradigmatique, comme ici la srie pli/plier/pied: ÇAvec cette per-quotesdbs_dbs32.pdfusesText_38[PDF] éléments traditionnels du conte candide
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