Sociétés et cultures urbaines au Moyen Age (Seconde)
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Ruralité citadine et spécificité urbaine
sociale et culturelle des migrants d'origine rurale agri- cole ou non agricole
VILLE ATTRACTIVE VILLE CRÉATIVE : LA PLUS-VALUE DE LA
l'économie résidentielle et du marketing culturel urbain la question de l'incidence humaines « créatives » dans les sociétés et les économies urbaines ...
Institut durbanisme de lAlba
L'Institut d'urbanisme à l'image de la société d'instaurer une culture de l'urbain au niveau des postulants aux divers cursus.
TEMPS LIBRE ET CULTURE DES AIRES URBAINES DANS LES
d'identité dans les aires urbaines des sociétés en voie de développement. Dans un second temps il faut tenter pour la révision des réflexions sur le.
Vie culturelle et pouvoirs publics locaux. La fondation de la
montréalaise à partir de la seconde culturelle davantage publique mais aussi urbaine. ... et ceux de la Société d'Archéologie et de.
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tivement en milieu populaire urbain québécois dans la seconde moitié du XXe siècle. par de larges segments de toutes les couches des sociétés ce.
Létude de la société urbaine. Synthèse de recherches
facteur décisif dans les analyses écologiques. Iva seconde tendance représentée par l'écologie culturelle davantage à l'intégration de l'écologie sociale dans l
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Société et culture urbaine - 1045 Mots - Etudiercom
Les populations des villes urbaines sont très minoritaires à l'époque médiévale Mais c'est un monde très dynamique et en pleine expansion
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Sociétés et cultures urbaines au Moyen Age Proposition de mise en Œuvre Première séquence : Leçon : Le renouveau des villes en Occident (XIe-XIIIe siècle)
Société et cultures urbaines à lépoque médiévale - Calameo
HISTOIRE Chapitre 4 : Sociétés et cultures urbaines à l'époque médiévale (XI – XIII siècles) Introduction : La ville en tant que telle n'apparaît pas dans
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7 mar 2017 · URBAINES (XI e - XIIIe s ) - MATOS PROF - COURS ARCHIVES - ARCHIVES COURS LYCEE (programmes 2012-19) - 2nde - HISTOIRE 2nde -
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Sociétés et cultures urbaines I/ Le renouveau des villes au Moyen Age Démarche : Exploitation du travail des élèves en salle informatique à partir du site
C'est quoi la société urbaine ?
Une société diversifiée et hiérarchisée
Ils vivent dans de belles maisons, souvent situées dans le centre de la ville. Ces grands marchands dirigent également bien souvent le Conseil communal. La majorité de la population des villes quant à elle est composée d'artisans et de petits commer?nts.Comment s'organise la société urbaine ?
Le Conseil, formé d'échevins, est dirigé par un bourgmestre (équivalent d'un maire) choisi parmi les riches marchands de Bruges. Il poss? donc un pouvoir de Justice. Le pouvoir de la ville est symbolisé par un sceau (qui sert à authentifier un acte). Un foulon est un artisan qui pratique le foulage.Pourquoi le Hip-hop est un art urbain ?
Tout comme le graffiti, la musique est l'un des moyens d'expression le plus connu de la culture urbaine. Le rap est considéré par beaucoup comme une nouvelle forme de poésie. Les artistes jouent avec les mots, les rimes, les sons, le rythme. Avec le rap, c'est tout un nouveau langage qui s'est crée.Elle est divisée en trois ordres :
bellatores (ceux qui combattent) : les nobles (princes, seigneurs, chevaliers) ;oratores (ceux qui prient) : les hommes d'Église ;laboratores (ceux qui travaillent) : les paysans (80 à 90 % de la population).
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Département de géographie
École doctorale de Paris Centre
Une ville et ses urbanistes :
Mémoire présenté en vue de l'obtention du doctoratPar Eric VERDEIL
Sous la direction de M. Pierre Merlin, professeur à l'université Paris IDate de la soutenance : le 4 décembre 2002
Autres membres du jury :
M. Marc Bonneville, professeur à l'université de Lyon II M. Marcel Roncayolo, directeur de recherches à l'EHESS M. Pierre Signoles, professeur à l'université François Rabelais de ToursM. Jade Tabet, architecte
M. Stéphane Yerasimos, professeur à l'université Paris VIIIhalshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005Université de Paris I
École doctorale de géographie de Paris
Une ville et ses urbanistes :
Mémoire présenté en vue de l'obtention du doctoratPar Eric VERDEIL
Sous la direction de M. Pierre Merlin, professeur à l'université Paris IDate de la soutenance : le 4 décembre 2002
Autres membres du jury :
M. Marc Bonneville, professeur à l'université de Lyon II M. Marcel Roncayolo, directeur de recherches à l'EHESS M. Pierre Signoles, professeur à l'université François Rabelais de ToursM. Jade Tabet, architecte
M. Stéphane Yerasimos, professeur à l'université Paris VIIIhalshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
2halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
3SOMMAIRE
Introduction
Première Partie
La reconstruction de Beyrouth : idéologies et politiquesChapitre 1 : La modernité imposée
Chapitre 2 : Les futurs controversés du centre-ville Chapitre 3 : La reconstruction dans l'agglomération de BeyrouthDeuxième partie
Fondations et déceptions. L'urbanisme libanais de l'Indépendance à la guerre Chapitre 4 : L'État libanais et l'urbanisme au temps de l'indépendance Chapitre 5 : Urbanisme, aménagement du territoire et développement sous la présidence de Fouad Chehab Chapitre 6 : Formes de mobilisation des " urbanistes libanais » face à l'aménagement urbain Chapitre 7 : La société libanaise et l'urbanisme au début des années soixante-dixTroisième partie
Cultures professionnelles, bouleversements sociaux et urgences politiques. Urbanisme et urbanistes entre guerre et reconstruction Chapitre 8 : La guerre et les mutations de la commande. Renouvellements institutionnels et professionnels Chapitre 9 : Reconstructions manquées au centre-ville Chapitre 10 : La banlieue sud-ouest, un laboratoire de l'urbanisme beyrouthin Chapitre 11 : Le littoral, dernier horizon de l'urbanisme beyrouthin Conclusion généralehalshs-00003919, version 1 - 28 Apr 20054halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
5REMERCIEMENTSCette thèse et une partie de ma formation universitaire sont grandement redevables à
l'enseignement de Pierre Merlin au magistère Aménagement et au DEA Aménagement eturbanisme dont il assurait la direction. La diversité des thématiques auxquelles j'ai ainsi été
introduit, dans le cadre de l'Institut français d'urbanisme, a stimulé et alimenté mesquestionnements, y compris parfois par réaction aux idées professées. Je dois également à Pierre
Merlin d'avoir effectué mon service national en coopération à Beyrouth. Enfin, durantl'élaboration de cette thèse, son exigence de rigueur et de clarté a représenté un aiguillon
permanent. La précision de ses lectures des versions successives du manuscrit et ses critiques parfois rudes m'ont permis de mener à bien la rédaction. Je lui adresse mes profonds remerciements. Marcel Roncayolo a suivi mon parcours depuis ma maîtrise et mes interrogationsbrouillonnes de jeune normalien. La lecture de ses travaux et ses séminaires m'ont orienté sur la
voie d'une géographie curieuse de l'épaisseur du temps. Qu'il soit remercié pour son accueil
toujours chaleureux et pour ses réflexions fécondes. Cette recherche est le fruit d'allers et retours entre Paris et Beyrouth, à l'occasion desquelsj'ai contracté de multiples dettes. Celle envers le Centre d'études et de recherches sur le Moyen-
Orient contemporain est immense. J'y ai récolté les fruits mûris pendant dix années de travail
collectif et ai eu la chance d'y travailler ces deux dernières années comme chercheur responsable
de l'observatoire urbain. Que soient sincèrement remerciés Henry Laurens, actuel directeur, pour
sa compréhension et pour ses commentaires lors d'une laborieuse fin de rédaction ; JeanHannoyer et Jean-Luc Arnaud, qui me permirent de mettre le pied à l'étrier ; et Elizabeth Picard
pour ses conseils lors des enquêtes et pour sa confiance lors de ma candidature au CERMOC. Ma connaissance de l'urbanisme libanais et de la reconstruction de Beyrouth est largement tributaire de la générosité dans le travail d'EricHuybrechts, successivement
responsable de l'observatoire puis directeur du CERMOC, toujours prêt à partager sa passionexigeante pour le Liban. Valérie Clerc, son épouse, m'a apporté son soutien lorsque nos enquêtes
se croisaient. Leur hospitalité fut chaleureuse. Qu'ils reçoivent le témoignage de ma profonde
reconnaissance et de mon amitié. Le soutien et les encouragements de mes camarades chercheurs et doctorants y furent très précieux. La disponibilité, l'intelligence et la gentillesse du personnel du CERMOC sont également pour beaucoup dans l'achèvement de ce travail : Nada Kettaneh, Nada Khodr-Chalabi,Amira Zakher, Roula Safi, Basile Khoury, Nazira Chami et Nagi al-Kazzaz.halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
6 Malgré le manque de moyens des différentes administrations libanaises, je fut toujours bien reçu, tant au sommet qu'à la base, lors de mes recherches. Que toutes ces personnes, trop nombreuses pour être nommées individuellement, soient chaleureusement remerciées. Magratitude va également aux ingénieurs et architectes qui ont longuement accepté de répondre à
mes questions, parfois à plusieurs reprises. Cette thèse évoque une part de leur histoire, et n'aurait
pu être écrite sans eux, dont certains sont devenus des amis. Je tiens à mentionner particulièrement Mohammad Fawaz pour son extrême disponibilité. Je remercie spécialementpour leur accueil dans la société libanaise Ziad Akl et Paula Samaha, à l'Institut d'urbanisme de
l'Académie libanaise des Beaux-Arts. Au-delà même du soutien que m'a apporté le CERMOC, j'ai eu la chance de travailler dans les conditions financières et matérielles extrêmement favorables. Ma tâche en futgrandement facilité. Encore élève de l'École normale supérieure en commençant cette recherche,
j'ai bénéficié d'une mission grâce à la confiance et à l'amitié de Fernand Verger. À l'Institut
français d'urbanisme, où j'étais allocataire-moniteur, le directeur Jean-Paul Duchemin et les autres
enseignants m'ont laissé une grande liberté pour organiser mes missions de recherche au Liban.Je remercie également les chercheurs et le personnel de l'équipe du laboratoire " Théories des
mutations urbaines » pour leur accueil et leur aide. Pour mes déplacements, j'ai reçu le soutien
financier du programme Aires culturelles du ministère de la Recherche, celui de l'Universitéaméricaine de Beyrouth à l'occasion du colloque Building the City, Building the Nation et celui de
l'Agence universitaire de la francophonie dans le cadre du programme du CERMOC Interface entrel'agriculture et l'urbanisation sur le littoral libanais. Que ces institutions et leurs responsables soient
remerciés. Je voudrais exprimer également ma reconnaissance à de nombreuses personnes pour les conseils offerts et les discussions communes qui m'ont aidé dans la construction de mon objet de recherche. Cela s'adresse en particulier à Pierre Signoles, Jade Tabet, Alain Sinou, Joe Nasr,Agnès Favier, Sébastien Velut, Minjid Maizia, Guy Duvigneau, Frédéric Viguier et Jérôme Tadié.
Plusieurs généreux lecteurs m'ont fait bénéficié de leurs précieux conseils et remarques
différents stades de ma rédaction. Ainsi Taoufik Souami, Mercedes Volait, Walid Bakhos, Sylvain
Venayre, Mona Harb el-Kak et Tristan Khayat. Qu'ils soient profondément remerciés. Enfin, je remercie ma famille : mes parents et mes beaux-parents, pour leur soutien et leurconfiance ; Marie et Rémi, pour leur patience et leur gaieté ; Chantal, qui a tant porté dans cette
épreuve : notre complicité est une grande force.halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. LE THÈME : HISTOIRE DE L'URBANISME ET RECONSTRUCTIONS " Si l'on s'en tient [...] au système d'idées qui inspirent ou rationalisent la pratique [de l'urbanisme] (le
système d'idées est souvent construit a priori, comme justificatif d'une opération, mais dans une situation
historique déterminée), il relève de trois analyses. L'urbanisme moderne n'élimine pas l'imaginaire : comment ces
" idées » s'articulent-elles avec les sociétés ? L'urbanisme exerce une fonction par rapport au système
sociopolitique : comment est-il déterminé, délimité et dévié par cette fonction et quelle est la marge réelle
d'autonomie ? Enfin quelles sont dans une conjoncture et dans une société concrètes, les rapports de force et les
moyens qui réduisent, déforment le champ des réalisations ou ouvrent des failles exceptionnelles ?1 »
L'intérêt de ce programme d'étude proposé par MarcelRoncayolo est d'abord
d'identifier un objet pour l'analyse. Accompagnant la " crise » de l'urbanisme classique planificateur, une dilution du champ d'analyse des politiques urbaines se produit en effet depuis une vingtaine d'années2. Le paradigme de la gouvernance se substitue à celui de la
planification " par en haut ». Partant du double constat de l'échec de ces pratiques et de l'apparition de nouvelles doctrines de gouvernement des villes, les nouvelles analyses montrent la diversité des acteurs qui interviennent, les pratiques complémentaires ou concurrentes qui produisent la ville, déboulonnant de son podium le discours de l'urbanisme en majesté et son héraut, l'urbaniste. L'appellation même d'urbanisme, comme transformation volontaire del'espace urbain découlant de l'application de procédures rationalisées, s'en trouve contestée. Et
le chercheur qui s'y intéresserait court le risque de se voir accuser d'occulter une partie essentielle du réel. Le projet de cette recherche est pourtant né, à Beyrouth, de l'observation empirique des effets sur le terrain, dans le contexte de la " reconstruction », d'un ensemble d'idées d'urbanisme qui donnait à cette ville une forme nouvelle, détruisant une partie de la villeancienne. De là l'attrait pour la démarche proposée par Marcel Roncayolo. L'identification de
ces champs d'analyse propose non seulement un objet et une démarche de recherche mais désigne aussi le système d'idées de l'urbanisme comme un moyen pertinent pour comprendre le devenir historique des sociétés urbaines. Contre l'idée que l'urbanisme n'aurait qu'une signification technique et normative étroite, il postule que cet objet n'est ni moins noble ni 1Marcel Roncayolo, La ville et ses territoires, Paris, Gallimard, Folio, 1997 [1ère éd. 1990], pp.167-168.
2Pour une illustration du paradigme classique de l'urbanisme et sa défense, voir par exemple Pierre Merlin,
L'urbanisme, Paris, PUF (QSJ), 1ère éd. 1991, 127 p. Sur les transformations récentes des politiques urbaines, voir
Jean-Pierre Gaudin, Les nouvelles politiques urbaines, Paris, PUF (QSJ), 1993, 127 p.halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005
8 moins légitime que d'autres discours ou pratiques qui ressortiraient directement au politique ou au social. On peut avancer l'hypothèse que la reconstruction de Beyrouth constituait l'unde ces moments cruciaux du devenir d'une société, ce qui justifie de s'attacher au(x) système(s)
d'idées d'urbanisme qui inspirai(en)t manifestement les pratiques que l'on pouvait y observer. L'affirmation que l'urbanisme, au sens d'un système d'idées orientant les pratiques de l'aménagement urbain, constitue un champ pertinent de recherche n'est pas contradictoireavec le discours sur la " crise » de l'urbanisme et l'élargissement du débat sur sa pertinence et
sur sa légitimité, voire sur son dépassement, qui insistent sur le renouvellement des acteurs et
des méthodes de gestion urbaine. Ces recherches montrent en effet que l'urbanisme est l'une des formes, historiquement situées, prises par les politiques urbaines. Cela a deuximplications. Il convient, dans une histoire sociale de l'urbanisme, de s'attacher aux déterminations
historiques qui conduisent à l'émergence des discours et des pratiques urbanistiques etéventuellement, à leur affaiblissement. L'un des écueils à éviter serait de postuler que la
chronologie de l'urbanisme au Liban, dans son avènement comme dans son éventuelledisparition, serait identique à celle que l'on peut observer en France et plus généralement dans
les pays occidentaux ou encore dans des pays voisins et proches du Liban par la culture ou le mode de développement. En particulier, l'actualité de l'urbanisme au Liban devra êtrerapprochée du contexte de sortie de guerre. La deuxième implication a trait à la nécessité
d'identifier d'éventuelles modalités de gestion urbaine alternatives à l'urbanisme et de préciser
comment elles s'articulent avec lui. Si l'on replace la définition programmatique de Marcel Roncayolo dans les courantssuccessifs qui ont marqué l'étude de l'urbanisme, elle apparaît comme le dépassement et la
synthèse de deux démarches d'analyse de l'urbanisme qui se sont développées parallèlement,
sinon concurremment, entre la fin des années soixante et les années quatre-vingt. La première,
dont les recherches de Françoise Choay représentèrent en France le modèle, s'est fondée sur
l'examen des systèmes idéologiques recélés par le corpus des grands textes de l'histoire de
l'urbanisme3. Elle postulait une relation entre ces productions discursives et la mise en oeuvre
de projets d'aménagement, ce qui fondait leur analyse critique en vue de dévoiler leursprésupposés idéologiques et sociaux. Attribuant à ces " grands » textes un statut qu'on peut
qualifier de programmatique ou du moins matriciel, ce premier courant d'étude de l'urbanismejustifiait qu'on s'attardât sur les producteurs de ces idées et sur les idées elles-mêmes plutôt
3Les deux principaux textes de référence de Françoise Choay sont L'urbanisme, utopies et réalités, une anthologie,
Paris, Ed. du Seuil, (Points) 1980 [1ère éd. 1965], 448 p. et La règle et le modèle. Sur la théorie de l'architecture et de
l'urbanisme, Paris, Ed. du Seuil, 1980 (Espacements).halshs-00003919, version 1 - 28 Apr 2005Introduction
9que sur les rapports sociaux dans lesquels s'inscrivaient les pratiques urbanistiques. À l'inverse,
le deuxième courant classique des études d'urbanisme, issu de la sociologie d'inspiration marxiste, inscrivait la production urbanistique dans la dépendance de rapports de domination économique et définissait l'urbanisme comme un outil de reproduction sociale au service de l'État 4. Le dépassement de ces deux paradigmes ou postures de recherche s'effectue au nom d'une prise en compte des temporalités multiples, différenciées et non nécessairementconvergentes des acteurs, des structures sociales et des systèmes d'idées et de représentations
sociales. Comme l'écrit encore Marcel Roncayolo," Placer, en amont, des structures définitivement constituées soit de la pensée, soit de la société,
aboutirait à une théorie des reflets soit purement idéaliste, soit banalement matérialiste qui ne rend compte ni des
décalages ni des interactions.5 » Ce souci des temporalités conduit à envisager une démarche généalogique qui implique une mise en perspective sociale et historique des politiques urbaines, dont l'urbanisme. Il fautici appliquer ce principe de méthode à une période spécifique, une reconstruction. Depuis une
vingtaine d'années, une vaste littérature historique et urbanistique a pris pour objet les reconstructions urbaines après les guerres ou les catastrophes6. Le postulat qui justifie le
rapprochement de ces différentes situations est qu'elles sont soumises à des déterminations similaires, propres à ce type de moment historique. Autrement dit, ce qui rend les reconstructions comparables, n'est-ce pas, à la limite, le fait de ne s'inscrire que dans une temporalité unique, celle de la sortie de guerre ? L'urbanisme des reconstructions serait doncexceptionnel et il relèverait moins des politiques urbaines ordinaires et de leurs temporalités
que d'impératifs politiques nationaux liés à ce moment particulier. 4quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45[PDF] la lecture chez les jeunes pdf
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