AVANT PROPOS
vre 1 % des Bas-Normands contre 23 % de la population métro- politaine. Les ménages pour qui cette précarité s'est particulièrement.
Chiffres & analyses
Chiffres & analyses
CHIFFRES CLÉS SUR LES IMMIGRÉS LES PLUS REPRÉSENTÉS
En Haute-Normandie plus de la moitié des immigrés vit en logement social Part des ménages vivant dans un 5 pièces ou plus ... Immigrés bas-normands.
Les chiffres clés du sport 2020
Source : INSEE enquêtes SRCV 2013 et 2016
Insee
1 janv. 2021 en chiffres. La Normandie ... Normandie. Population ménages. 4. 1. Normand sur 10 de la population normande a moins de 20 ans ... Pays-Bas.
Lagriculture bas-normande connaît depuis quatre décennies de
Graphique - Nombre de naissances annuelles dans les ménages agricoles bas-normands entre. 1956 et 1990. Figure 6 - Réduction comparée des naissances dans
Léconomie résidentielle en Basse- Normandie : études de cas et
territoires bas-normands (voir les modalités d'estimation des différentes composantes – auxquelles renvoient les chiffres – en annexe).
Les chiffres du marché français de la banque et de lassurance 2020
12 oct. 2021 Du côté de l'actif du système bancaire cette croissance du bilan s'explique par la hausse des encours de crédit aux ménages
Bilan démographique 2020 : baisse des naissances et forte - INSEE
42 des Bas-Normands vivant dansles ménagesles moins aisés (moins de 1 200 €) n'ont jamais utilisé internet contre moins de 5 chez ceux vivant dans les ménages les plus favorisés (plus de 2 912 €) 3 - Qui sont les non utilisateurs d'internet ? Fréquence d'utilisation d'internet et niveau de diplôme 52 des Bas-Normands peu ou
Michaël BERMOND
CRESO - Université de Caen Basse-Normandie
Résumé
de nombreux débats et controverses au sein des milieux professionnels agricoles et des administrations. Les enjeux que soulève une telle question dépassent largement le cadre Ġtroit du dĠǀeloppement agricole pour concerner plus largement l'ensemble du monde rural, partir de l'edžemple de la Basse-Normandie, cet article tente de faire le point sur l'un est marquée par la fin des départs nombreux en agriculture et par une baisse des candidats potentiels ă l'installation, en raison de la chute des naissances dans les mĠnages agricoles. problème de la diversification des modèles professionnels agricoles et de leur reconnaissance demande sociale de mobilité, de la ville vers la campagne, du secteur tertiaire ou secondaire ǀers l'agriculture, du salariat ǀers la petite production marchande. du monde agricole et rural. De ce point de vue, la création du Contrat Territoriald'Edžploitation dĠfini dans le cadre de la derniğre loi d'orientation agricole ouǀre de nouǀelles
rural.Mots-clés : Basse-Normandie, démographie agricole, exploitations agricoles, mobilité sociale,
installations agricoles, développement rural. 2Départs et in-normande.
Michaël BERMOND
CRESO - Université de Caen Basse-Normandie
-normande connaît depuis quatre décennies de profondes mutationssocio-économiques marquées par la spécialisation et la concentration des exploitations
effets de la PAC1n. De 54 000 en1988, le nombre des exploitations agricoles2 est passé à 38 000 en 1997, soit un rythme de
étude récente réalisée dans le cadre de la préparation du Contrat de Plan État-Région, la
population active agricole bas- bourgs, la mobili populations, actives ou non, et a créé de nouvelles dynamiques de développement. Cependant, pas exclusivement productives, mais aussi sociales et environnementales : occupation deFace à ce constat, les représentants professionnels agricoles tendent à traiter le
problème du renouvellement agricole de manière plus conjoncturelle que structurelle, suivant en cela une logique corporatiste reposant davantage sur des appels à la mobilisation en faveurdes jeunes que sur un réel projet politique tirant les enseignements de la nouvelle situation de la
-Normandie, notre propos est de ion et à des prix -normande, comme celle des autres régions françaises, doit gros départs3situation inédite met à l'épreuve la politique des structures initiée dans les années 1960, fondée
sur l'amplification de l'offre d'exploitations par l'accélération des départs.1 Politique Agricole Commune.
23 Paysans en juillet 1998.
3 Un constat : le déséquilibre entre les installations et les départs dans l'agriculture bas-normande Dresser un bilan des entrées et des sorties en agriculture est un pari de plus en plus année par les ADASEA4 en agriculture se révèlent-elles insuffisantes pour mesurer le nombre des nouveaux entrants dans la profession agricole : une proportion de plus en plus importdénombrement des départs en retraite est lui aussi rendu compliqué par les transferts
En dépit de ces difficultés méthodologiques, nous nous sommes risqués à proposer un -normande pour la période 1995-1999. Ce installations, aidées ou non5. Elle ne permet pas cependant de connaître rigoureusement les -1999 ont donc été6 et plus en 1994.
activitéFigure 1 - -normande de 1994 à 1998
4 5 la MSA tout en évitant de tenir compte des installations tardives conjoints. 6 depuis le 1erPrestations familiales. Les cotisants de solidarité et les retraités ne sont pas inclus dans le champ.
0 100200
300
400
500
600
700
19941995199619971998
Nombre d'installations
dont DJASources : O.E.S MSA, CNASEA
4 au régional :environ 3 000 installations pour 7 500 départs estimés au cours de la période 1995-1999, soit
très différents. Le Perche ornais et secteurs où le remplacement des exploitants sortants est le plus difficile. En se rapprochant normand, même si des contrastes très nets traversent cet ensemble géographique (par exemple -ouest du département duCalvados).
Par la médiocrité des conditions naturelles, par la propension au repli, par laprépondérance des petites et moyennes structures, les exploitations agricoles du Bocage
contemporaine. Mais, compte-extérieur, elles se révèlent finalement peut-être plus adaptées au renouvellement que les
exploitations des grandes régions herbagères comLa situation des plaines ornaises
fortement libéral et concurrentiel dans lequel interviennent les exploitations de grande culture b Figure 2 - Indicateur de remplacement des exploitants sortants entre 1995 et 1999 en Basse-Normandie
Moins de 31 %
31 à 42 %
42 à 63 % 145 100 50 13
Nombre estimé1
agricoles entre 1995 et 1999 par canton pour 100 départs estimés entre 1995 et 1999 Source : Observatoire Économique et Social de la MSA Base de données COTAGRI - Indicateur de remplacement des exploitants agricoles sortants entre 1995 et 1999 en Basse-Normandie1ation âgés de 55 ans et plus
en 1994 dont on estime que 80 % cesseront leur activité au cours des 5 années qui suivent.0 30 km
NordMoyenne régionale : 36 %
Réalisation
: Michaël BERMOND, CRESO, 1999
5 Quelles perspectives d'installations demain dans l'agriculture bas- normande ?Des départs en baisse jusqu'en 2005...
Entre 1988 et 1997, la Basse-ation
de plus de 50 ans7 (exploitations de plus de 5 ha). Cette baisse s'explique surtout par desdéparts à la retraite rendus d'autant plus nombreux que l'âge de la retraite passe
progressivement de 65 à 60 ans durant la période. Il s'agit des classes d'âge très nombreuses
des chefs d'exploitation nés après la Première Guerre mondiale qui se sont installés après 1945.
À cela s'ajoutent les effets de la préretraite 1992-1997 qui anticipe des départs prévus entre
1998 et 2002. Résultat, en 1997, le potentiel -
Figure 3 -
en Basse-Normandie (exploitations de + de 5 ha)La figure 4
agricole éligible à la retraite8-à-dire celle qui atteint 60 ans par année civile, entre 1997 et
rrivées à 60 ans par année civile entre 1997 et 2010, sans tenir compte de la préretraite pour le début de période. La courbequ'il était supérieur à 1 500 par an avant 1997, le nombre potentiel de candidats susceptibles de
prendre la retraite dans la région est actuellement stabilisé autour de 800 par an pour descendre
jusqu'à 600 par an en 2005, puis remonter vers 800 à 1000 par an entre 2005 et 2010. Lafigure 4 a une vocation plus démonstrative que prédictive. Au delà des chiffres qui sont à
7 Les chefs d'exploitation de plus de 50 ans représentent encore toutefois 46 % des exploitations de plus de 5 ha
en 1997 en Basse-Normandie, contre 35 % dans les Pays de la Loire.8 Source Observatoire Économique et Social de la MSA, base de données COTAGRI 1997.
0 500010000
15000
20000
25000
30000
198819931997
Plus de 65 ans
60 à 65 ans
55 à 59 ans
50 à 54 ans
Source : RGA 1988 - Enquêtes Structures 1993 et 1997 6prendre avec précaution, c'est sur la dynamique des départs que nous souhaitons attirer
classes creuses de la Seconde Guerre mondiale. À partir de 2005, le nombre de départs
baby-boom.Figure 4 -
de la prochaine décennie en Basse-Normandie Jusqu'à maintenant, en Basse-Normandie comme en France, le renouvellement des enquête du SCEES9,les nouveaux installés depuis 1990 travaillant à titre principal sur leur exploitation sont pour 80
nombre des naissances dans les ménages agricoles conditionne donc largement le flux des
entrées dans la profession. Or, entre 1960 et 1990, le nombre des naissances dans les ménages agricoles a été divisé par cinq en Basse-9 Service Central des Enquêtes et Études Statistiques (SCEES).
0 200400
600
800
1000
1200
1400
1600
Nombre de départs à 60 ans
Avec préretraite
Sans préretraite
Classes creuses de la
Seconde Guerre Mondiale
Effet de la premère
génération baby-boom Sources : MSA Cotagri 1997 - Fichiers Préretraite CNASEA - Traitement personnel 710, ce taux
Graphique - Nombre de naissances annuelles dans les ménages agricoles bas-normands entre1956 et 1990
Figure 6 - Réduction comparée des naissances dans les ménages agricoles entre les trois
départements bas-normands (base 100 en 1956) 100500100015002000250030003500400045005000
19561959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
Source : État civil INSEE 1990
30 ans en 2000
20 ans en 2000
0 20 4060
80
100
Calvados
Manche
OrneSource : Etat Civil - INSEE 1990
8 agricole en âg considérations démographiques mais par des obstacles économiques (importance des capitaux Basse-Normandie passerait en moyenne de 600 pendant la période 1993-1997 à 450 pendant la période 1998-2002 pour descendre en dessous de 350 après 2003.Tableau 1 - -Normandie
Hypothèse minimale (source : Etat civil INSEE 1990 - Enquêtes CNASEA Traitement personnel)2002, puis 50 % entre 2003 et 2007 pour les garçons ; respectivement 15 %, puis 20 % pour
famille où il y a 2 naissances contre 3 ou 4 pour la génération précédente. Toutefois, cette
moins réaliste car elle se trouve en contradiction avec les tendances récentes à la baisse des
installations. Selon cette hypothèse, la chute des installations observées depuis 1998 ne
le tableau 2.Tableau 2 - -Normandie
Hypothèse maximale (source : Etat civil INSEE 1990 - Enquêtes CNASEA Traitement personnel)CalvadosMancheOrne
Total installationsdont aidées
Hier 1993-1997 130290180600420
Aujourd'hui 1998-2002120220120460325
Demain 2003-20079615078324220
Basse-Normandie
CalvadosMancheOrne
Total installationsdont aidées
Hier 1993-1997 130290180600420
Aujourd'hui 1998-2002140270150560390
Demain 2003-2007140250135525320
Basse-Normandie
9 Vers un meilleur équilibre entre les départs et les arrivées ? entre les deux guerres. Celles qui partiront demain sont nées après la Seconde Guerre mondialeet se sont installées en faible nombre, selon un régime à peu près constant pendant 20 ans.
Dans le même temps, le potentiel tradition
La figure 7 tente de faire la synthèse du bilan des entrées et des sorties en agriculture en comparant les trois périodes étudiées11. Ce bilan rapproche les effectifs moyens annuels de rap une installation Figure 7 - Bilan et perspective du remplacement des exploitants agricoles en Basse-Normandie11 Les résultats présentés dans la figure 7 ont été obtenus à partir des données MSA (1993 et 1997). Pour la
période 1998-2002, le nombre estimé de départs est surévalué car il ne tient pas compte des départs anticipés
par la préretraite au cours des années précédentes. Le découpage en périodes quinquennales, imposé par la
nature des sources, masque pour la dernière période le changement de dynamique des départs à partir de
0 200400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
1993-19971998-20022003-2007
0% 10% 20% 30%40%
50%
60%
70%
Nombre moyen annuel
de départsNombre minimal annuel
d'installationsNombre maximal annuel
d'installationsTaux de remplacement
miniTaux de remplacement
maxiTaux de remplacementEffectif moyen annuel
Source : Données MSA1993, 1997 - Traitement personnel 10Tirer les enseignements de la situation actuelle
traditionnelans. Enfin, ceux nés entre 1930 et 1940 ont pu bénéficier des dispositifs de préretraite. La
donne des proportiodans le métier limiterait le déficit de candidats sans le résorber totalement. La question de la
promotion du métier auprès des jeunes non originaires du milieu agricole (de plus en plus partager le point de vue exprimé récemment par Michel Blanc dans un article Rurale12 tant que la production agricole présentera la caractéristique dereposer sur un bien non reproductible approprié de manière privative et dont les familles
agricoles contrôlent en large partie - soit directement soit indirectement -Ces perspectives ne renforcent-
-elle pas être envisagée comme un instrument deDes tentatives ont été esquissées dans ce sens. Des dispositifs nationaux, comme le Programme
nouveaux publics que souhaite conquérir la profession.12 BLANC M., 1999, Emploi agricole ctuelles, Économie
Rurale, n°253, p.8-13.
11permettant de faire accéder aux aides publiques certains jeunes, actuellement non éligibles aux
des mesures types au niveau national, la loi laisse une large place aux initiatives locales et aux contractuelle risque-t-à promouvoir le changement. Des études intéressantes pourraient être menées dans le sens
innovants. En Basse-Normandie, il est clair que les réponses qui vont être apportées aux
nouvelles orientatio pays le cas de la vallée de la Haute-Sarthe13 qui, au travers de son Association de Développement jeunes non originaires de la région. En cinq ans, ce programmDes enquêtes15
notable de ménages ruraux exerçant une activité agricole est engagée dans des formes
institutionnelle. En dépit des difficultés qui pèsent sur et contribuent au développement du monde rural. Leur petit nombre, voire leur marginalité qui peuvent être perçues comme des adaptations à la crise. histoires de vie -familiales des agriculteurs, dont on a pu relever les cas dans deux secteurs de la Basse-Normandie, se dégagent trois achevée. La première forme réunit les personnes qui effectuent une reconversion vers souvent de jeunes retour à la terre13 -versant amont de la Sarthe, entre les agglomérations
--au-14 Michaël Bermond, 1996, Installation de jeunes agriculteurs : une problématique pour le développement
local. Le cas de la vallée de la Haute-Sarthe, Mémoire de maîtrise de géographie sous la direction de
Robert Hérin, Caen, 301 p.
15 dre du programme de recherche du pôle
Sociétés et espaces ruraux
12combinaisons entre des éléments empruntés à divers modèles, en fonction des contraintes de
Plus rarement, il arrive de rencontrer des jeunes non issus du milieu agricole qui, après avoir idéal de vie.La deuxième forme d
qui, pour des raisons liées à leur histoire personnelle, sont prêts à accepter pendant une période
transitoire une sous-rémunération du travail. Les chances de réussite de tels projets sont
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