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    Durant la mastication, le rôle de la langue consiste à déplacer les aliments de droite à gauche pour permettre aux molaires de les broyer. Cette action de la langue permet aussi de mixer le bol alimentaire de salive et ainsi de préparer la digestion.
  • 1. Laissez les m?her autant qu'ils en ont besoin. Ce n'est pas qu'ils veulent m?her, c'est qu'ils en ressentent le besoin. Forcer l'enfant à arrêter en lui assénant de ne pas le faire ne l'aidera pas, il aura toujours ce besoin sensoriel oral et buccal s'il n'est pas exprimé autrement.

DU MÊME AUTEUR

Chez le même éditeur

Traductions de Jean-Paul Manganaro

LAMPEDUSA BEACH, 2012

Suivi de

CASSANDRE ON THE ROAD

et de

PROGRAMME-PENTHÉSILÉE :

ENTRAÎNEMENT POUR LA BATAILLE FINALE

LAMPEDUSA WAY, 2014

LES SOLITAIRES INTEMPESTIFS

LINA PROSA

Lampedusa Snow

suivi de

La Carcasse

Traduction de l'italien

JEAN-PAUL MANGANARO

© 2014' LES SOLITAIRES INTEMPESTIFS' ÉDITIONS

1' rue Gay-Lussac - 25000 BESANÇON

Tél. : 33 [0]3 81 81 00 22 - Fax : 33 [0]3 81 83 32 15 www.solitairesintempestifs.com

ISBN 978-2-84681-410-2

Titres originaux

Lampedusa Snow

© 2012, Lina Prosa

La Carcassa

© 2010, Lina Prosa

SOMMAIRE

Lampedusa Snow ...........................................................9 La Carcasse ..................................................................47 Ce texte a été créé le 31 janvier 2014 à la Comédie-Française, Théâtre du Vieux-Colomb ier, dans une mise en scène de l'auteur, avec Bakary Sangaré, et en partenariat avec Amnesty

International et France Culture.

Lampedusa Snow

LA DÉDICACE : À un acteur doté d'un grand pneuma, capable de réciter à haute altitude en dépit du manque d'oxygène.

LE THÉÂTRE : La source : les faits divers.

Un émigrant africain, débarqué à Lampedusa, est conduit dans un chalet de montagne, sur les Alpes orobiques. Il reste là pendant des mois dans l'attente que sa demande d'asile politique soit examinée. LE THÉÂTRE / UN ACTEUR : L'acteur est assis sur une chaise. Près de lui il y a un réfrigérateur ouvert. L'ac- teur tient un verre dans ses mains et prend de temps en temps dans le réfrigérateur des glaçons qu'il met dans son verre. Quand les glaçons ont fondu, l'acteur vide l'eau dans un récipient qu'il replace dans le réfrigérateur. L'acteur raconte l'histoire de Mohamed, réfugié africain. 11 (étrangère, mais pourtant fibre de la réalité, la seiche sur la neige)

Il neige en trois points :

sur moi, noir d'Afrique, sur les Alpes orobiques, sur la ruine de la substance.

Y a-t-il une erreur ?

Un point semble exact :

il neige sur les Alpes orobiques.

J'attrape la neige, je la mets dans ma bouche.

Je la mâche.

Je promets la concorde.

J'essaie de convaincre l'Italie.

Il est plus difficile de convaincre l'Italie alpine.

Question de différence.

Je me suis préparé à la mer.

Je connais la peur de sombrer.

Pas celle de gravir.

La substance change,

le coeur de l'homme change, la certitude finit.

Je mange la neige, la nation me récompensera.

12

Il neige.

Je m'approche de l'acte, de l'intimité.

L'intimité fait du bien à toutes les relations.

Surtout si les parties sont opposées.

Moi, Africain, je me baisse jusqu'à la toucher.

J'appuie mes lèvres sur elle.

Le froid, est-il repoussement ?

Je m'aventure dans sa nature indéchiffrable :

j'appuie ma langue sur le premier seuil du froid, je le lèche, il se défait dans ma bouche.

Plus, on ne peut pas.

Le gel demande protection,

détachement, retrait, solidarité, le problème n'est pas avancer, mais résister. Je reste comme un Africain qui s'arrête à la porte d'une entrée qui n'existe pas. Il n'y a pas de honte entre moi et la neige. Pas de haine.

Les lèvres reviennent à leur place,

comme fait la seiche qui se rétracte en elle-même sur l'étal lavé avec de l'eau glacée. " Mohamed, voici ton océan, ce manteau d'eau est la beauté de l'Empire.

L'Empire a besoin de toi. »

Que vient faire ici l'Empire ?

C'est un excès d' enthousia sme. Un excès de confiance.

Un excès d'interprétation.

D'affection.

13 C'est ce que me dit Saïf le jour où je devins ingénieur en électronique.

Saïf me tape de la main sur l'épaule.

Comme pour dire : " L'Afrique y est arrivée. » Mais le sens de tout ça est dans les mots qui sui- vent : " Va, apprends à ces Gros Blancs comment on fait. À prés ent, intellectuellement, o n peut te faire confiance. » Par amour de l'excès Saïf appelle les Blancs " Gros Blancs. » C'est ainsi que Saïf se défend de l'ignorance : il transforme l'histoire qui passe d'une bouche à l'autre, comme un meuble usé, qui se tient bien adossé

à n'importe quel mur.

Saïf me donne une feuille de papier.

Une sorte de laissez-passer. Mais pour qui ?

Il me sal ue en po ussant sa poitrine contre la

mienne.

Un instant, nous sommes des animaux. C'est bien

ainsi.

Il me traite comme un lion.

L'ex-pêcherie est la salle d'attente du départ, je suis avec six cents autres. Je ne parle pas d'électrons. Aucun n'est ingénieur.

Avec certains je parle d'endroits :

" Toi, où tu vas ? Et toi, où tu vas ? »

Nous allons tous à Lampedusa.

14

Qui est Saïf ?

C'est l'homme de la côte.

C'est Méfya, l'homme de la savane, qui m'a envoyé chez Saïf. " Va, mais avant va voir encore une fois l'élé- phant. »

Oui, Méfya, comme tu veux.

Je l'ai fait. Il avait raison. C'est l'Afrique.

Saïf m'a gardé chez lui pour que j'étudie.

Il m'a donné à manger.

Il a soigné les maladies de ma jeunesse.

Il m'a procuré des vêtements corrects.

Qu'y a-t-il d'important entre Méfya et Saïf ?

Que fait un ingénieur en électronique ?

Saïf ne le demande jamais. Par orgueil.

Avant de m'embarquer, c'est moi qui prends l'ini-

tiative.

Je l'aide à comprendre :

" J'arrange les choses de telle sorte que quelque chose puisse arriver. Ces choses qu'on appelle électrons sont dans le vide ou dans la matière, c'est là qu'elles doivent mar- cher.

Si elles marchent elles émettent des signaux.

C'est le moment le plus beau. »

15 Saïf dit : c'est toi qui fais parler la radio ? Moi, je dis : je peux faire parler le vide s'il y a un homme au bord du vide.

Saïf dit : et s'il n'y a pas d'homme ?

Moi, je dis : je dois supposer qu'il y en a.

Saïf dit : ton travail, il y faut de l'optimisme... Moi, je dis : je suis certain que ce que j'ai étudié existe...

Saïf dit : tu es fort...

Moi, je dis : pour moi il y a toi au bord du vide. Saïf dit : tu me feras entendre la voix de l'Empire ? Moi, je dis : certains signaux marchent secrète- ment...

Saïf dit : tu es parfait pour les secrets...

Moi, je dis : mais pas pour ceux des Gros Blancs...

Je pars la nuit.

J'ai une montre à mon poignet.

Un pinceau à barbe et cinq lames

jetables, un paquet de petits fromages, d'une marque italienne, pour exprimer la proximité entre les deux peuples, une petite bouteille de fleur d'oranger.

Un luxe ? Oui, un luxe.

16 C'est Aïsha qui me l'a donnée, la femme de Saïf.

Elle l'a eue d'un pédiatre,

il vient tous les ans pendant trois mois soigner les enfants de notre territoire.

Aïsha me dit :

" Mets ce parfum quand tu arrives, ils sentiront que tu es l'un d'eux. »

Saïf dit que le monde est aussi grand

que nous le faisons grand, il est de notre devoir de le rendre le plus grand pos- sible, sinon nous obligeons Mahomet

à habiter un monde trop petit.

C'est à cette construction que l'on mesure

la grandeur de l'homme.

La foi de Saïf est la soupe

donnée à qui ne mange pas depuis une semaine. Saïf fait en sorte que je me sente rassasié, fort.

Il me rend sensible. Austère.

Antique. Moderne. Prêt pour le futur.

Un ingénieur en électronique africain

doit être inséré dans un processus de valorisation capable de soulever une nation.

Je suis fait pour ça.

Avant de partir j'apprends à nager.

Par respect pour la nation

je ne peux pas mourir.

Je ne peux pas me noyer.

Mon premier succès c'est de ne pas mourir.

Je suis sauvé.

17 Cinq cents mètres à la nage jusqu'au rivage.

Une éternité. Ce n'est pas un naufrage.

Ce n'est pas comme on imagine que ça peut être.

Je suis obligé de me jeter à la mer.

Tout de suite ! Le garde-côte est là.

Les passeurs doivent rebrousser chemin.

Les cris des femmes et des jeunes

s'éteignent peu à peu comme des feux étouffés par l'eau.

Un plongeon.

Des centaines de plongeons décousus.

Le tremplin d'où se lancer est le piège.

C'est l'immédiateté de l'action désespérée.

Elle s'agrippe à qui connaît mal la mer :

le non-sens torturé par l'imprévu, le gouffre international, la faim, la différence, l'infériorité, le ciel sans astres, c'est ainsi que s'accroît le commerce des autres... les déferlements maléfiques d'émigration, les tourments de ceux qui comptent pour rien, le vol sur les corps pauvres.

J'ai la barbe,

elle a poussé plus que d'habitude. Je suis sans petits fromages, sans parfum de fleur d'oranger, et la puanteur de la mer sur moi. Comment et à qui demander si ici c'est Lampe- dusa ? 18

Mon cher Saïf, qui pourra jamais croire ici

que je suis un ingénieur en électronique ?

Je me sens déchu.

Oui, c'est ça, déchu.

Il n'y a pas de vallée pour moi.

L'Empire est entièrement occupé.

Il n'y a pas de place.

Je ne tiens pas debout. Je n'ai plus de souffle.

Je fais naufrage dans le silence et dans la perte de moi-même. La seiche ! La voilà. Elle flotte dans mon estomac.

Je vomis ? Il y a du sec en moi.

Rien qu'un résidu de mer dans mes poumons.

Je tousse. On me donne des coups dans le dos.

Enfin, ça arrive :

je crache la dernière goutte salée de mer mélangée à un filet de sang. " Ce n'est rien. C'est l'effort. »

C'est ce que me dit le jeune médecin

préposé au quai de débarquement.

Il a sur sa bouche le petit masque blanc.

Il porte un léger scaphandre blanc.

Ses mains sont dans des gants en latex.

Mon cher Saïf, j'ai peu d'électrons, je transmets pour toi : " Les médecins de l'Empire sont lunaires. »

Ils m'emmènent à la montagne,

sur les Alpes orobiques : mille huit cents mètres d'altitude.

Nous ne sommes plus que cent. Nous sommes dans

l'autobus. 19

Nous avons tous demandé l'asile politique.

Chacun à sa manière est un persécuté.

Il me revient à l'oreille le procès rapide

et l'unique question : " Y a-t-il une guerre derrière vous ? » Je réponds oui. Derrière moi, il y a l'éléphant. Mais je ne le dis pas.

Par la fenêtre j'observe l'Italie.

C'est vrai, elle est étroite et longue.

On va toujours tout droit. Le premier virage, c'est pour la montagne.

Lampedusa est si loin

que si j'y pense ça me semble être l'Afrique.

Je pense aux défenseurs de l'électron :

à Saïf, à Nassym.

Nassym me dit :

" Je fixerai toujours le point le plus éloigné où on ne voit plus la barge. Ce point-là sera la gare de nos rencontres. »

Je l'aime. Je la ferai venir en Italie.

Nous nous marierons.

Nous ferons un mariage moderne.

Nous aurons des enfants : des éléphanteaux mo- dernes.

Elle accouchera à l'hôpital central.

Je serai père.

C'est l'hiver dans l'Empire.

Il neige plus que les autres années.

Un vieil Alpin le dit à l'autre vieux :

" On n'a jamais vu autant de neige.

Sauf pendant la guerre de 15-18. »

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