[PDF] LE CARNAVAL ET LA FOLIE COMÉDIE BALLET





Previous PDF Next PDF





1. CHOISIR SON BONHEUR Pour être heureux lêtre humain doit

Dans les deux potagers tu vois toutes sortes de légumes



Sauveur de mon ame

Sauveur de mon âme Tu me rends heureux



UN VOISIN SAIT TOUT: PROVERBE EN UN ACTE

Je ne te rends pas heureuse ? LÉONE Si tu ne me rendais parfois heureuse je ne te verrais plus. Bien sûr tu me rends heureuse. Mais tu me fais aussi de ...



recueil de poèmes 4ème

Tu es le soleil je suis la lune. Ton regard est si doux qu'il me rend heureux comme un nouveau-né. Et si je dois mourir





LE GRAND JEUX CAHIER

Tu peux aider Skivolo à mieux te connaître en l'infirmière Felicia me console toujours en me ... Sur cette page dessine ce qui te rend heureux.



Vivre les émotions

Est-ce que tu es en colère parce que Viens me voir quand tu seras prêt. » Discutez quand le calme est revenu ... rend heureux? » Parlez de vos émotions.



LE CARNAVAL ET LA FOLIE COMÉDIE BALLET

qui la rend inutile ne doit guère abandonner la Folie. On me Heureux un coeur que l'Amour blesse. ... Ah ! Momus cher Momus



Une citation qui minspire ou me motive La persévérance est la clef ...

vraiment heureuse d'atteindre un jour! «Un ami c'est quelqu'un qui t'accepte comme tu es



Tu me rends heureux

Page 1 Tu me rends heureux Tu me rends heureuse Tu es mon soleil Tu es mon soleil



[PDF] 1 CHOISIR SON BONHEUR Pour être heureux lêtre humain doit

Le bonheur se caractérise par une sensation de bien-être général par un état de satisfaction face au moment présent Les études ont démontré que



[PDF] « Quest-ce qui me rend heureuse ? » - Bayard Education

Si tu veux bien on va essayer de comprendre ce qu'il se passe pour t'aider à être plus heureux Mais cela ne regarde pas les autres si tu es



[PDF] À ton avis quest-ce qui nous rend heureux ? - Bayard Education

Et toi Petit Philosophe qu'en penses-tu ? À ton avis qu'est-ce qui nous rend heureux ? Aujourd'hui Mina se demande : « Qu'est-ce qui me rend heureuse ?



[PDF] Jai décidé dêtre heureux ! Et vous - M Evolution

15 sept 2020 · Raphaël Balaÿ J'ai décidé d'être heureux ! Et vous ? A Mattis Marine et Malo mes enfants pour qu'ils se créent une vie heureuse



Le bonheur est un sentiment subjectif de satisfaction

Ce constat rend compte de la dimension subjective du bonheur et conduit certains à affirmer qu'il n'y a pas de vie bonne objectivement définie 1 Être heureux 



[PDF] Heureux à 100% - Phileas et Autobule

Tu disposes de 100 points à investir dans des projets pour Inscris le nombre de points que tu souhaites attribuer aux Le livre qui rend heureux



[PDF] Poeme damour pour elle pdf - Squarespace

Personne au monde ne me rend aussi heureux ou aussi vivant que toi Chaque seconde passée avec toi vaut plus que mille vies sans toi 22 Chérie tu es la vraie 



Un outil que jutilise tous les jours pour être heureux

13 jui 2022 · Merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo de développement ton adresse et tu reçois immédiatement ce livre sous la forme de PDF

:

LE CARNAVAL ET

LA FOLIE

COMÉDIE BALLET.

Représentée pour la première fois, par l'Académie Royale de Musique, le Jeudi vingt-septième jour de Décembre 1703.

Musique de M. DESTOUCHES

Antoine de LA MOTTE (1672-1731)

André Cardinal DESTOUCHES (1672-1749) (musique) 1752
- 1 -

Publié par Ernest et Paul Fièvre pour Théâtre-Classique.fr, Juillet 2020.Pour une utilisation personnelle ou pédagogique uniquement. Contactezl'auteur pour une utilisation commerciale des oeuvres sous droits.

- 2 -

LE CARNAVAL ET

LA FOLIE

COMÉDIE BALLET.

Représentée pour la première fois, par l'Académie Royale de Musique, le Jeudi vingt-septième jour de Décembre 1703.

Musique de M. DESTOUCHES

par M. Houdart de La Motte de l'Académie française

M. D. CC. LII.

- 3 -

AVERTISSEMENT.

lE titre de cet Ouvrage n'annonce qu'une bagatelle, et peut-être même tout Opéra n'est-il autre chose ; cependant, à ne parler que des miens, c'est celui-ci que je crois le plus raisonnable. Erasme, ce savant si rare par l'agrément de son esprit, m'a fourni la scène et presque tous les Personnages de ma pièce, dans son éloge de la Folie. Il l'a fait Fille de Plutus et de la Jeunesse : On sent d'abord la vérité de cette Fable, et il serait puérile de s'amuser à la démontrer. Il feint de plus, que la Folie habite une île abondante où le Fleuve d'Oubli prend sa source, ce qui est encore également juste et ingénieux ; car si la raison se perfectionne par l'expérience, l'Oubli qui la rend inutile ne doit guère abandonner la Folie. On me dira peut-être que le Léthé est connu pour un Fleuve des Enfers, et que l'imagination d'Erasme ne m'autorise pas à le déplacer : Je réponds que je n'ai fait aucune violence à la Fable ; et qu'en déclarant que le Léthé porte ses eaux chez les morts, j'ai pu supposer sa source sur la terre. Les poètes mêmes ne l'ont pas pré tendu autrement, et l'on connaissait la source de la plupart des Fleuves qu'ils ont fait couler aux Enfers. Voilà ce que j'ai emprunté d'Erasme ; tout le reste est de mon invention. J'attendrai, pour m'en applaudir, ou pour me la reprocher, le suffrage, ou la censure du Public. On a toujours tort de n'avoir su lui plaire, puisque c'est la fin qu'on se propose. Mais on me permettra en attendant, de répondre à deux objections qu'on m'a fait prévoir. La première, est que la Folie ne serait pas assez extravagante. J'avoue que ceux qui entendraient par Folie ce dérangement de cerveau qui exclut les hommes de la société, ne trouveraient pas leur compte au caractère de ma Déesse ; mais aussi ce n'est pas là ce que j'ai du peindre ; c'est seulement l'excès des passions, le caprice, la légèreté et pour ainsi dire, la folie courante. Il faut que le plus sage s'y puisse reconnaître, du moins à quelque trait. Sans cette imitation de l'Homme, la Comédie demeure sans sel et sans agrément. Je me la suis toujours proposée dans le cours de cet ouvrage ; et mon dessein a été que la Folie ne fît rien de raisonnable, mais qu'ellene fit rien dont on ne pût trouver des exemples dans le commerce des hommes. La seconde Objection est que le Carnaval ne devrait pas être amoureux. À n'entendre par le Carnaval que la Saison des Festins dans quelque pays que ce soit, il est toujours célébré par des extravagances particulières. Il est donc tout naturel de marier le Carnaval et la Folie ; mais il ne l'est pas moins, pour parvenir à cette alliance, de rendre le Carnaval amoureux de cette Déesse ; c'est même une passion qui le caractérise autant que ses retours fréquents à la bonne chère ; outre que le Carnaval n'est guère plus la saison des Festins que le règne des Amours, et qu'il fallait le personnifier avec tous ses attributs. Ces raisons m'ont contenté jusqu'ici : mais quelques bonnes qu'elles m'aient paru, la contradiction du Public me convaincrait bientôt - 4 - qu'elles n'étaient qu'apparentes. - 5 -

PERSONNAGES DU PROLOGUE.

JUPITER.

VÉNUS.

MOMUS.

MERCURE.

LES DIEUX ET LES DÉESSES.

PERSONNAGES DU BALLET.

PLUTUS, Dieu des Richesses.

LA JEUNESSE.

LA FOLIE, fille de PLUTUS et de la JEUNESSE.

LE CARNAVAL.

MOMUS.

SUITE DE PLUTUS ET DE LA JEUNESSE.

CHEF DES MATELOTS.

TROUPE DE MATELOTS.

UN MUSICIEN.

UN POÈTE.

TROUPE DE MATASSINS.

JUPITER.

VÉNUS.

BACCHUS.

FEMME DÉGUISÉE.

TROUPE DE PEUPLES MASQUÉS.

La scène est dans l'île de la Folie.

- 6 -

PROLOGUE.

Le Théâtre représente les Cieux, où les Dieux sont en festin.

SCÈNE I.

JUPITER , VENUS, et LE CHOEUR, en se faisantservir le Nectar.

Qu'à nos voeux ici tout réponde ;Versez-nous, versez-nous la céleste liqueur.Versez, que le Nectar enchante notre coeur,Qu'il y porte une paix profonde.

VÉNUS, se levant de table.

5C'en est assez ; goûtons des plaisirs plus parfaits,Et que le tendre Amour à son tour nous inspire.Régnez, Amour, régnez, rassemblez vos attraits;Triomphez, sur nos coeurs étendez votre empire.Mais, qu'à son gré chacun soupire ;

10Laissez-nous le choix de vos traits.

LE CHOEUR.

Régnez, Amour, régnez, rassemblez vos attraits ;Triomphez, sur nos coeurs étendez votre empire.

JUPITER et VÉNUS.

Mais, qu'à son gré chacun soupire ;Laissez-nous le choix de vos traits.

MOMUS, à Jupiter.

15Ne vous faites point violence :

Samos : île de la mer Égée. Junon est encor à Samos,Profitez bien de son absence.

JUPITER.

Téméraire Censeur, laisse-nous en repos.Que l'on chante ici, que l'on danse.

20Livrons-nous à tous nos désirs ;Sur notre puissanceRéglons nos plaisirs.

NEPTUNE danse avec THETIS, APOLLON avec DIANE, MARSavec PALLAS, et BACCHUS avec CÉRÉS. - 7 -

VÉNUS.

Heureux un coeur que l'Amour blesse.Ah ! Que ses chaînes ont d'appas !

25Mettons tous nos plaisirs à lui céder sans cesse :Le pouvoir des Dieux ne vaut pasUne si charmante faiblesse.

MOMUS.

Vous ne vous lassez point de plaisirs, ni d'amour;Quand cesserez-vous donc de suivre leur empire !

VÉNUS.

30Quand vous cesserez de médire.

MOMUS.

Ah ! Vous voulez aimer toujours.

JUPITER et VÉNUS.

Que de nos chants tous les Cieux retentissent.Que les Jeux, que les Ris signalent ce beau jour.Chantons Bacchus, chantons l'Amour ;

35Qu'ils sont charmants quand ils s'unissent !

On danse.

VÉNUS.

Dieu d'Amour, réserve-nous tes charmes,C'est pour nos coeurs que tes plaisirs sont faits ;Fais-nous sans alarmesGoûter leurs attraits.

40Doux moments,Doux transports des amants,Ne pouvez-vous naîtreQu'après les tourments ?Aimons tous.

45Tendre Amour, blesse-nous :Qui peut craindre pour maîtreUn Vainqueur si doux ?Tes biens trop aimablesSont trop peu durables ;

50Fixe-les pour nous.

CHOEUR DES DÉESSES.

Viens, Amour, avec tous tes charmes,Que les Jeux viennent sur tes pas.Nous aimons tes douces alarmes ;Tes chaînes, tes feux sont remplis d'appas.

55Prends tes traits, prépare tes armes,Et viens te venger des coeurs qui n'aiment pas.

VÉNUS danse avec MARS, et VULCAIN se mêle avec eux pour lesobserver. - 8 -

SCÈNE II.

Mercure, et les Personnages de la

scène précédente.

MERCURE.

Quittez, quittez ces Jeux, en faveur de l'Amour :Que de nouveaux soins les suspendent.Dans un moins superbe séjour

60De plus doux plaisirs vous attendent.J'ai volé, j'ai servi vos feux ;Et mille charmantes mortellesN'aspirent qu'au moment heureuxDe vous voir soupirer près d'elles.

MOMUS, aux Dieux.

65Suivez, suivez Mercure, abandonnez les Cieux.Livrez-vous aux plaisirs ; qu'en vain la Gloire gronde,L'Amour est un plus digne objet :Aimez ; il est un Roi qui prend le soin du monde ;Jouissez du loisir qu'un mortel vous a fait.

JUPITER.

70De tes ris outrageants c'est trop souffrir l'injure,Cesse, Momus, de troubler nos désirs ;FuiS, va chez les mortels exercer ta censure ,Et laisse ici les Dieux maîtres de leurs plaisirs.

MOMUS.

Le Destin m'a soumis au Maître du tonnerre,

75J'obéis à ses lois, et je vous quitte tous ;Mais j'espère bientôt vous revoir sur la terre,Sous des formes dignes de vous.

LE CHOEUR DES DIEUX.

Allez, Amours, conduisez-nous ;Sous divers changements, trompons les yeux jaloux.

Les Amours volent pour conduire les Dieux.

- 9 -

ACTE I

Le Théâtre représente un Bois fleuri s consacré à la Jeunesse.

SCÈNE PREMIÈRE.

MOMUS.

80Cessez, Mortels, cessez l'honneur que vous nous faites,Ne perdez plus d'encens pour nous.Vous adorez, insensés que vous êtes,Des Dieux encor plus insensés que vous.Ils n'ont pu soutenir ma censure importune,

85Ils m'ont chassé de leur séjour ;Cherchons le Carnaval, c'est lui qui dès ce jourPeut réparer mon infortune.Mais il paraît.

SCÈNE II.

Momus, Le Carnaval.

LE CARNAVAL, sans voir Momus.

Bacchus, laisse-moi soupirer ;

90Amour, laisse-moi boireMon coeur entre vos mains se plaît à se livrer ;Entre vous deux partagez la victoire.De tendresse et de vin je me veux enivrer,L'Amour fait mes plaisirs, et Bacchus fait ma gloire.

95Bacchus, laisse-moi soupirer ;Amour,laisse moi boire.

MOMUS, s'approche du Carnaval.

Tu vois l'Objet de la haine des Dieux,Dans le Censeur de leurs caprices ;Ils m'ont banni du Ciel, et le Maître des Cieux

100Veut jouir en paix de ses vices.C'est toi désormais que je sers.Souffre que sur tes pas pour jamais je m'engage ;Et que du Nectar que je perds,Ton vin charmant me dédommage.

- 10 -

LE CARNAVAL.

105Que mes biens désormais soient communs entre nous,Qu'à jamais l'amitié nous lie.Pour commencer des noeuds si doux,Écoute, c'est à toi que mon coeur se confie.Tu vois ce séjour enchanté :

110Le Repos règne sur ces rives.L'Abondance y nourrit la molle Volupté.Du rocher que tu vois le paisible LéthéRépand jusqu'aux Enfers ses ondes fugitives.Plutus et la Jeunesse en ce charmant séjour

115Goûtent un sort exempt de peines :Dès longtemps le fidèle AmourLes a liés de ses plus douces chaînes,Et l'aimable Folie en a reçu le jour.

MOMUS.

Quoi ! Quel secret enfin va suivre cette image ?

LE CARNAVAL.

120Cher Momus, la Folie est l'Objet qui m'engage.

MOMUS, en riant.

Que votre choix est beau ! Que vos liens sont doux.Vous ne pouviez trouver de Maîtresse plus belle :Elle seule est digne de vous,Et vous seule êtes digne d'elle.

LE CARNAVAL.

125Tel se moque de mes ardeurs,Qui suit ses lois sans la connaître ;Par des charmes secrets elle enchante les coeurs,Et j'ai mille rivaux qui ne pensent pas l'être.

MOMUS.

Malgré tous vos rivaux, l'Amour doit réunir

130Deux coeurs où le Destin mit tant de ressemblance ;Trop digne de la préférence,Vous êtes sûr de l'obtenir.

LE CARNAVAL.

Momus, je suis aimé de l'objet qui me blesse,Et l'Hymen va bientôt par ses aimables noeuds

135Achever de me rendre heureux,Si j'y fais consentir Plutus et la Jeunesse.

On entend une symphonie.

Mais ils viennent au bruit de ces concerts charmants.Le temps n'affaiblit point leur flamme :Il semble que l'Amour lance à tous les moments

140Quelque trait nouveau dans leur âme.

- 11 -

SCÈNE III.

Plutus et La Jeunesse, Momus, Le

Carnaval, Suite de Plutus et de La Jeunesse.

PLUTUS et LA JEUNESSE.

Vous m'aimez, je vous aime,à Que notre sort est doux !

PLUTUS.

Pour vous ma constance est extrême.

LA JEUNESSE.

Je n'aimerai jamais que vous.

PLUTUS et LA JEUNESSE.

145Vous m'aimez, je vous aime,Que notre sort est doux !Non , non, l'Amour lui-même,Ne peut aimer plus tendrement que nous.

PLUTUS.

Jeunesse brillante,

150Tous les plaisirs suivent vos pas ;Sans vous rien ne me contente, rVous donnez à tout mille appas :Il n'est point dans les Cieux de Déesses si belles.Le charme de la nouveauté

155Accompagne toujours vos grâces immortelles ;Vous êtes la seule beauté,Qui peut faire des coeurs fidèles.

LA JEUNESSE.

Aimable Dieu, de qui la main dispenseCe qui rend les mortels heureux,

160Votre vaste puissanceRéunit pour vous tous les voeux :En vous cherchant la peine devient chère,On se fait de vous voir le plus charmant plaisir ;Le bonheur même de vous plaire

165En irrite encor le désir.

PLUTUS et LA JEUNESSE.

Amour, de notre flamme accroît la violence,Vole, viens resserrer nos noeuds ;Pour le prix de notre constance,Nous ne voulons qu'être plus amoureux.

PLUTUS.

170Que tout vous parle ici de l'ardeur qui m'enchante :Déesse, voyez en ces lieux

- 12 - S'élever à ma voix puissanteUn Palais digne de vos yeux. Le Théâtre change, et représente le Palais à Plutus.

PLUTUS.

Vous,qui suivez mes pas, servez l'amour extrême

175Où mon coeur s'est abandonné ;Venez offrir à ce que j'aimeTout ce que le Sort m'a donné.

Les suivants de PLUTUS viennent offrir de riches présents à LAJEUNESSE. Ils lui rendent leurs hommages, et la suite de LAJEUNESSE se mêle avec eux.

SCÈNE IV.

La Folie et les Acteurs de la scène précédente.

LA FOLIE.

Cessez, Jeux indiscrets, ou manquait la Folie ;Qu'ici tout se taise à ma voix.

180Je ne veux point souffrir de Fête où l'on m'oublie,Et l'on ne doit ici rire que sous mes lois.

PLUTUS et LA JEUNESSE.

Quoi ! Vous osez....

LA FOLIE.

En vain ce discours vous offense.Je dois la vie à votre amour,Mais ne me comptez pas sous votre obéissance ;

185L'honneur de m'avoir mise au jourVous paye assez de ma naissance.Abandonnez cette île, ou m'y laissez régner.

PLUTUS et LA JEUNESSE.

Enfin il faut céder à votre violence ;Puisque de vous guérir nous perdons l'espérance,

190La raison doit nous éloigner.

LA FOLIE.

Demeurez, il suffit de votre obéissance.Rappelons les plaisirs que j'avais écartés,Que tout à m'obéir s'apprête ;Ne craignez rien ; loin de troubler la Fête,

195Je veux vous attendrir par mes chants ; écoutez ;Que votre règne commence ;Revenez, doux Plaisirs ; Plaisirs, revenez tous ;Mais revenez encor plus doux ;Vous languissiez sans moi, brillez par ma présence.

On danse.

- 13 -

CHOEUR.

200Chantons, du Dieu de l'Or célébrons les appas,Chantons la Jeunesse et ses charmes.

UNE PARTIE DU CHOEUR.

Tous les coeurs lui rendent les armes.

L'autre Partie.

Tous les coeurs volent sur ses pas.

Les Premiers.

Pour mériter son secours favorable,

205On brave la fureur et des vents et des mers.

Les Seconds.

Elle seule embellit les plus affreux déserts ,Et sans elle il n'est point de séjour agréable.

TOUS LES CHOEURS.

Non, non, tout l'universN'a rien de plus aimable.

On danse.

LA FOLIE.

210Souffrez que l'Amour vous lie,Jeunes coeurs, cédez à ses feux :Sans l'Amour et la Folie,Il n'est point de moments heureux.L'Amour m'a prêté ses armes,

215C'est à moi de lancer ses traits ;Ne craignez point ses alarmes,J'y répands les plus doux attraits.Souffrez que l'Amour vous lie,Jeunes coeurs, cédez à ses feux :

220Sans l'Amour et la Folie,Il n'est point de moments heureux.Suivez une erreur charmante,Jouissez d'un bonheur constant ;La tendre Folie enchante,

225La Sagesse en fait-elle autant ?Souffrez que l'Amour vous lie,Jeunes coeurs, cédez à ses feux :Sans l'Amour et la Folie,Il n'est point de moments heureux.

CHOEUR.

230Au Dieu d'Amour livrez votre âme,Le Plaisir naît de ses ardeurs :Qu'il triomphe, qu'il vous enflamme,Qu'il enchaîne à jamais vos coeurs.

- 14 -

LE CARNAVAL, à Plutus et à La Jeunesse.

Vous voyez la Déesse à qui je rends les armes :

235Dieux charmants, de ma flamme accordez moi le prix.Elle est la Déesse des Ris,Et je suis l'ennemi des Chagrins et des Larmes,Si par un doux hymen nos destins sont unis,Que vos neveux auront de charmes !

PLUTUS et LA JEUNESSE.

240Tout flatte vos désirs,nous approuvons vos feux.

LA FOLIE s'en va avec un signe de moquerie.

LE CARNAVAL.

Belle Déesse... Ô Ciel : elle a quitté ces lieux !De votre aveu sa pudeur s'est blessée,Elle a fui des discours qui l'ont embarrassée ;Allons faire éclater mes transports à ses yeux.

CHOEUR.

245Au Dieu d'Amour livrez votre âme,Le plaisir naît de ses ardeurs :Qu'il triomphe, qu'il vous enflamme,Qu'il enchaîne à jamais vos coeurs,

- 15 -

ACTE II

Le Théâtre représente une campagne fertile. On voit sur le devant d'un des côtés du théâtre le Fleuve Léthé endormi sur son urne, et au fonds la scène.

SCÈNE PREMIÈRE.

LE CARNAVAL.

Sous les lois de l'Hymen je me range sans peine,

250Mon coeur y trouve des appas ;Dieu du vin, n'en murmure pas,Tu dois t'applaudir de ma chaîne.Les doux plaisirs qu'il prépare pour moiMettront le comble à ta victoire :

255Les fruits de mon hymen ne naîtront que pour toi,Bacchus, je les voue à ta gloire,

SCÈNE II.

Le Carnaval et La Folie.

LE CARNAVAL.

Enfin la Beauté que j'adoreVa s'unir avec moi par les noeuds les plus doux :L'Hymen va soulager le feu qui nous dévore ;

260Que nous serons d'heureux époux !

LA FOLIE.

Nous ne le sommes pas encore.

LE CARNAVAL.

Plutus et la Jeunesse approuvent mon ardeur,Quel autre peut encore me nuire ?

LA FOLIE.

Moi.

LE CARNAVAL.

Vous ?

- 16 -

LA FOLIE.

quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
[PDF] poeme merci d'être entré dans ma vie

[PDF] poeme je t aime plus que tout au monde

[PDF] mots rares et beaux

[PDF] mots anciens rigolos

[PDF] mot rarement utilisé

[PDF] somme géométrique formule

[PDF] allo hercule poirot pdf

[PDF] le noel d'hercule poirot pdf

[PDF] samsung galaxy s4 mode d'emploi pdf

[PDF] samsung galaxy s4 mode d'emploi en français pdf

[PDF] mode d'emploi samsung galaxy s4 gt-i9505

[PDF] samsung galaxy s4 mode d'emploi free

[PDF] notice rise 31

[PDF] je ne sais pourquoi dans sa grâce accords

[PDF] je ne sais pourquoi dans sa grâce jem