[PDF] Orientation lacanienne III 6. PIÈCES DÉTACHÉES Jacques-Alain





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Paroles de la chanson « Ça ira » par Joyce Jonathan

Paroles de la chanson « Ça ira » par Joyce Jonathan Je n'ai pas de rendez-vous plus de rencard que j'ai envie d'accepter ... Et je sais que tu y crois.



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22 août 2010 Je Ne Sais Pas. Joyce Jonathan. Ce Matin Va Etre... Fatal Bazooka. Je Me Lâche. Christophe Maé. Désolé. Sexion D'Assaut. Je Veux.



Ca ira

Joyce Jonathan. Dis moi que si tu es là ce n'est pas Je n'ai pas de rendez vous plus de rencard que j'ai envie d'accepter ... Et je sais que tu y crois.



Bonne Soirée !

9 mars 2019 Je ne suis pas un héros. L'aziza. Aimer est plus fort. ... Paroles paroles (duo). Les gitans ... Pas besoin de toi. JOYCE JONATHAN VIANNEY.



VOTRE ÉTÉ SERA TRAITON !

25 juin 2022 Déjà 5 albums pour la talentueuse Joyce Jonathan. Que de chemin par- couru pour l'interprète de la ritournelle «Je ne sais pas» jusqu'à ce ...



ÇA IRA - JOYCE JONATHAN

JOYCE JONATHAN. Dis moi que si tu es là ce n'est pas juste pour mes jolis yeux ... Je n'ai pas de rendez vous plus de rencard que j'ai envie d'accepter.



Orientation lacanienne III 6. PIÈCES DÉTACHÉES Jacques-Alain

Lacan tient James Joyce par la main. parasite la parole elle-même parasite ; c'est une position de sage



Théâtre de la Grange La Fabrik

30 août 2021 à la fois pour ne pas vous en priver mais également ... Joyce Jonathan officialise son retour avec Les p'tites jolies choses.



LES FIGURES DE STYLE DES PAROLES DES CHANSONS DE

lirique de chansons Joyce Jonathan dans l'album Sur Mes Gardes. Dans le Hanya itu tidak pernah lebih' (Joyce Jonathan: Je Ne Sais Pas).



Catalogue karaoke français-anglais octobre 2021.XLS

Paroles paroles. 613/10. DALIDA. Il venait d'avoir 18 ans JONATHAN. Joyce. Je ne sais pas. 569/8. JONATHAN. A chaque pas. 676/1. JORDANNA. Camelia.



Paroles de la chanson Je Ne Sais Pas par Joyce Jonathan

Paroles de la chanson Je Ne Sais Pas par Joyce Jonathan Je veux tes mots je veux ta peau C'est jamais trop Je te veux plus changer ta vie Qui veut un 



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Joyce Jonathan "Je Ne Sais Pas": Il y a des mots qui me gênent des centaines de mots des Tes désirs des supplices je vois vraiment pas où ça nous mène





[DOC] JOYCE JONATHAN : JE NE SAIS PAS

Je ne sais pas comment te dire j'aurais peur de tout foutre en l'air de tout détruire JOYCE JONATHAN « J'ai Pas Besoin De Toi » Paroles



Joyce Jonathan - Je Ne Sais Pas Lyrics - Paroles de Chansons

Joyce Jonathan - Je Ne Sais Pas Lyrics Nana nana nana nana nana nana nana nana na na na Mmmh Il y a des mots qui me gênent des centaines de mots des 



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Je Ne Sais Pas Lyrics by Joyce Jonathan from the La Fête de la Chanson Française 2013 album - including song video artist biography translations and more: 



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Joyce Jonathan - Je Ne Sais PDF Divertissement (Général)

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[PDF] Paroles de la chanson « Ça ira » par Joyce Jonathan

Paroles de la chanson « Ça ira » par Joyce Jonathan Dis-moi que je suis la seule que tu n'aies Je n'ai pas de rendez-vous plus de

:

1 Orientation lacanienne III, 6.

PIÈCES DÉTACHÉES

Jacques-Alain Miller

Première séance du Cours

(mercredi 17 novembre 2004) I

Bon, je vous remercie d'être là !

Ça me permet de me rappeler que

vous existez. À vrai dire je vous ai un peu oubliés, pour ne penser qu'à Lacan et à rédiger Lacan.

Je m'aperçois que ça écrante, votre

présence, au point que je n'ai pensé que j'avais à vous parler qu'hier soir.

Donc je vais faire ce que aujourd'hui

ce qui m'est venu, ce qui m'est venu ce matin. Comme je vérifie que vous êtes là, vous attendez quelque chose de moi, évidemment j'y penserai tout au long de la semaine, maintenant.

Ce que je sais le mieux, c'est mon

commencement. Et mon commencement, c'est mon titre : Pièces détachées, au pluriel. Je l'ai choisi, hier soir, parce que ça n'engage à rien ; ça ouvre, ça laisse ouvert ce qui peut venir et qui viendra, j'ai confiance, j'ai confiance en vous.

C'est un titre qui ne préjuge de rien

et précisément ça me soulage d'avoir à veiller à la cohérence.

Après

tout, de me prendre moi- même au débotté je m'aperçois que la cohérence est un artifice. Et si ce titre me va, c'est que il donne le pas à la contingence sur la cohérence.

Et ça me plaît d'autant plus que c'est

une attitude qui peut se prévaloir d'être analytique, c'est en tout cas ce que comporte la règle analytique.

J'ai dit le mot " attitude », qui est un

mot codé, c'est un mot qui a sa place dans la logique mathématique ou au moins dans sa philosophie. Bertrand

Russell parlait des attitudes

propositionnelles.

Qu'est-ce qu'on désigne par

attitudes propositionnelles ? On désigne par-là les diverses relations qui peuvent s'établir entre ce qu'on continue d'appeler dans cette philosophie " l'esprit », comme ça nous vient en anglais c'est le mind, le mind qui a un certain caractère de bien faire attention, c'est l'objet qu'avait dégagé, le mot en reste chargé, qu'avait dégagé

John Locke.

Les relations diverses, dis-je, qui

s'établissent entre le mind et les

énoncés. Ces relations c'est par

exemple la croyance, la peur, l'espoir, la connaissance, la compréhension, la supposition, etc..

Quand je dis quelque chose, quand

je pose une proposition, je peux qualifier ce que je dis en précisant : c'est ce que je crois, c'est ce que je sais, c'est ce que j'espère, ou bien même le contraire : Je dis le contraire de ce que je pense.

Autrement dit, une attitude au sens

logique est une relation entre l'énoncé et l'énonciation, on n'a pas pu évacuer

ça.

Quand je dis comme titre

Pièces

détachées, je veux dire que je m'imagine que je peux ne pas prendre

ça totalement à mon compte, faire des

essais, sans trop de vérification.

L'attitude, penser qu'il y a une

attitude, en ce sens que j'ai dit, ça rappelle d'abord qu'il y a quelque chose derrière ce qui se dit. Que derrière ce qui se dit, il y a le fait qu'on dise, c'est le rappel auquel Lacan a procédé comme départ de son écrit l'Étourdit, que vous trouvez dans le recueil des

Autres écrits vers les pages 400 et

quelques.

Ce qu'on dise, l'attitude

propositionnelle, le fait de l'énonciation reste volontiers, souligne-t-il, oublié derrière ce qui se dit.

Et où est le ce qui se dit ?

Le ce qui se dit n'est pas une

donnée élémentaire, ce qui se dit n'est pas une donnée première. Le ce qui se dit - je ne fais que reprendre ce que J.-A. MILLER, - Pièces détachées - Cours n°1 17/11/2004 - 2 suggère Lacan - le ce qui se dit est dans ce qui s'entend ; en ce sens, ce qui se dit, ce que éventuellement vous déposez sur vos papelards comme préalablement moi-même j'ai déposé des écritures, au fond c'est ce qui pour vous se dit dans ce que vous entendez de moi. Ce qui se dit c'est déjà ce qui se lit. Ce qui se lit et que vous écrivez ; c'est bien la preuve que ça se lit, il y a quelque chose qui se lit.

Ce qui s'entend, voilà le fait, voilà ce

qui a lieu, voilà ce qui s'enregistre. Et quelqu'un qui ignore le français a quand même accès, si on lui passe ces petites bandes de magnétophone, a quand même accès à ce qui s'entend.

Voilà ce qui a lieu ici, ce qui

s'entend.

Le vrai positivisme, le factualisme si

je puis dire, est de s'en tenir à ce qui s'entend. C'est ce dont il convient de se souvenir, de ne pas oublier, s'agissant de l'interprétation analytique, c'est avant tout ce qui s'entend, à charge pour celui qui la reçoit, s'il le veut bien, de chercher ce qui s'est dit dans ce qu'il a entendu et pas simplement en disant : est-ce que vous pouvez le répéter ?

Ça suscite souvent ça

l'interprétation, il ne faut jamais la répéter, parce que, c'est de structure qu'il y a cet écart entre ce qui s'entend et ce qui se dit.

Ce qui se dit dans ce qui s'entend

c'est déjà une construction, c'est déjà une élucubration. Et c'est pourquoi,

évidemment ça m'absorbe d'écrire

Lacan, sur la base de ce qui a été

entendu, enfin reste encore à savoir ce qui se dit là-dedans ; au fond c'est à chaque mot, à chaque ligne, que il y a une construction à faire, une construction à essayer, et pas qu'une, avant de livrer un manuscrit de Lacan.

Entre le fait qu'on dise et le fait qu'on

l'entend, il y a ce qui n'est pas un fait mais une construction, que je pourrais appeler un élucubra, l'élucubra c'est ce qui se dit.

Et on n'en est jamais très sûr de ce

qui se dit, si on fait ici usage de la forme pronominale c'est bien parce que en règle générale ce qui se dit n'est pas ce qu'on veut dire. Ça c'est l'avantage d'avoir jeté ça sur le papier pour moi c'est que j'ai pas eu à m'occuper de ce que je voulais dire, j'ai squeezé ce moment-là et c'est l'écart entre ce qui se dit et ce qu'on veut dire qui laisse place à l'interprétation. Elle repose sur ce décalage là.

Et ce décalage veut dire qu'on peut

toujours élucubrer davantage.

Dans l'ordre de

il me dit ça mais qu'est-ce qu'il veut dire ?

Voilà, quelqu'un me dit quelque

chose en séance et je m'esclaffe, je ris.

Je ris c'est-à-dire je dis. Rire c'est une

façon de dire ; mais qu'est-ce que je dis au juste ? Est-ce que je dis forcément que ça m'amuse ? Que c'est drôle ?

Peut-être que ça dit exactement le

contraire, que c'est désespéré par exemple, car on peut rire plutôt que de pleurer.

L'analyste ne pleure pas.

On n'a jamais vu ça ! Un analyste

qui pleure en séance (rires), c'est certainement tant mieux, ce sont les analysants qui pleurent éventuellement.

Mais quand ça arrive ça ne dit pas

encore de soi-même ce que ça veut dire. Pleurer c'est peut-être une résistance, pleurer plutôt que de parler, mais enfin on réussit très bien aussi à pleurer tout en parlant.

Et, alors, c'est peut-être signaler

qu'on s'est arraché une vérité, on pleure sur cet arrachement là, on pourrait même élucubrer que les pleurs commémorent la castration, et que ce qui se dit sert à ça. Qui pleure là ? " Qui pleure là, sinon le vent simple, à cette heure/ Seule, avec diamants extrêmes ?... Mais qui pleure,/

Si proche de moi-même au moment de

pleurer ? »

Attitude propositionnelle, je cite, je

suis passé à la citation, au premier vers de " La jeune Parque », dans la citation, quelqu'un d'autre parle, qui dit que ce n'est rien que le vent qui pleure, dans la solitude de l'heure.

Qui pleure, dans la solitude de la

séance analytique ? J.-A. MILLER, - Pièces détachées - Cours n°1 17/11/2004 - 3

En règle générale ce sont des

femmes. Elles portent la plainte jusqu'aux pleurs, parfois même simplement la vérité jusqu'aux pleurs, et ce faisant elles font voir que la séance analytique c'est souvent l'heure des pleurs, la pl'heure si je puis dire. pl'heure

Alors ça vaut ce que ça vaut, hein

(rires), comme de dire que - c'est à ça que je l'associe - comme de dire que enseigner c'est en saigner

C'est une autre heure.

Celle à laquelle je suis convoqué, il y

a du saignement dans l'affaire, pas seulement du savoir.

Donc je pourrais vous dire " ceci est

mon sang » (rires) et, oui, j'ai dû m'apercevoir ce matin que j'en suis venu au point où enseigner, c'est quelque chose comme exhiber ses stigmates.

J'enseigne en martyr, en martyr de

la psychanalyse. J'en sens bien le ridicule. Mais sans doute la position de martyr est-elle ce à quoi on arrive quand on a une passion.

Avoir une passion c'est subir, c'est

souffrir, et l'enseignement de la psychanalyse, comme ce matin je l'éprouvais dans, devoir me remettre à tourner la manivelle, quand on est loin comme je m'en apercevais, de la position universitaire dont je suis parti et que j'ai continué à m'occuper pendant plusieurs années en enseignant de la psychanalyse.

Je l'ai dit d'ailleurs un jour quand je

sentais que

ça bougeait que cette

position, qui faisait de moi un enseignant, cette position avait vacillé, je l'avais signalé ici, comme je signale aujourd'hui, enfin, à quel point elle ne m'est plus, si je puis dire, naturelle, de m'adresser à une foule.

C'est peut-être la première fois que

je l'éprouve comme ça, c'est pas naturel, c'est un effort, c'est vraiment convertir la passion de la psychanalyse, ce qu'elle peut comporter de souffrance, en une exhibition, une exhibition de la passion.

Au fond l'attitude que je pourrais

substituer au je sais, l'attitude du je sais est ce qui soutient un enseignement, je pourrais y substituer un je souffre, je souffre mille morts pour vous parler.

J'en ai pas l'air bien sûr et c'est à en

apercevoir le ridicule qu'au souffrir je substitue le rire, tout au moins le sourire, plutôt sourire que souffrir.

Et c'est pourquoi je dis

Pièces

détachées » et Pièces détachées c'est ce que j'ai à m'arracher pour vous le rapporter.

Je dis que c'est une attitude

analytique parce que on ne demande pas autre chose à un analysant, que de livrer sa pensée en pièces détachées, sans se soucier d'ordre ni de congruence, ni de cohérence, ni de vraisemblance. Et il doit être assuré que quoi qui vienne ce ne sera pas sans rapport.

C'est la confiance qui est faite au

procédé inventé par Freud et que

Lacan a traduit par le sujet supposé

savoir.

Le sujet supposé savoir, ça se

résume à ce qui s'opère de la relation, de la connexion écrite pour simplifier

S1-S2. Tout ça va prendre du sens,

soyez en sûr, ce que je vous dis, petit à petit.

La fonction de la pièce détachée est

isolée comme telle dans le Séminaire de L'angoisse. Et comme un module d'objet, caractéristique de l'expérience moderne. Dans ce Séminaire la pièce détachée vaut comme une approche, une esquisse, de ce que Lacan

élucubre comme l'objet petit a.

La pièce détachée ce n'est pas un

tout. La pièce détachée, enfin, ce qui la constitue comme telle, c'est précisément qu'elle se réfère à un tout qu'elle n'est pas, elle est prélevée sur ce tout, sur un tout où elle a sa fonction. Et d'où la question : qu'est-ce que c'est que la pièce détachée toute seule ?

La pièce détachée hors du tout, et

pire encore, la pièce détachée quand le tout où elle aurait sa fonction n'existe plus. J.-A. MILLER, - Pièces détachées - Cours n°1 17/11/2004 - 4

On connaît ça maintenant tous les

jours : ah je regrette on ne fait plus ça ! et vous êtes avec dans les mains la pièce détachée qui peut être tout l'appareil moins ce qui en ferait le tout. Et voilà l'appareil, déprécié, ravalé au statut de la pièce détachée, on vous invite d'ailleurs à l'évacuer en quatrième vitesse, parce que, l'appareil sans le bitoniau qu'on ne fait plus ! on peut le faire venir mais c'est encore plus cher que l'appareil lui-même.

Donc, au fond, cette expérience,

c'est une expérience en effet commune et elle justifie la question, que pose

Lacan sans donner de réponse, quel

est alors son être, à cette pièce détachée, définitivement détachée ? quelle est sa subsistance quand le tout auquel elle se rapportait a périclité, est devenu désuet. Quel sens a-t-elle ? et c'est ainsi que la plus bête des pièces détachées, une fois qu'elle est isolée de sa fonction comme telle, devient

énigmatique.

On ne sait plus ce qu'elle veut dire

parce qu'elle ne sert plus à rien. Et en effet, c'est un critère pour savoir ce que

ça veut dire que de savoir à quoi ça

sert. C'est le pragmatisme élémentaire de la signification résumé dans l'aphorisme wittgensteinien Meaning is use, la signification, le sens c'est l'usage. Par-là la pièce détachée, quand elle sert plus à rien, elle est une figure du hors sens, hors du sens.

Et c'est bien qu'au moment où, enfin,

comme tel elle ne sert plus à rien qu'elle peut alors être asservie, se prêter à mille et un usages et d'abord à un usage, si je puis dire, de jouissance pure, si la jouissance est précisément comme l'évoque Lacan au début du

Séminaire Encore, la jouissance est

précisément ce qui ne sert à rien.

La valeur de jouissance de la pièce

détachée, ce qu'a exploité, avec subtilité, un Marcel Duchamp, par le geste de l'artiste qui convertit la pièce détachée en objet esthétique, où un urinoir, mis sur un piédestal, avec la signature de l'artiste, - et il n'est pas question bien sûr, de faire ses besoins - de ce fait, de rayonner, comme une madone - si je puis dire - pur objet de jouissance.

Enfin, il y a beaucoup

à dire sur

l'esthétisation de la pièce détachée dans ce qui fut l'art contemporain, mais, enfin, ce qui a durablement marqué l'activité artistique et quand je m'y serais remis, que j'aurai rafraîchi moi- même mes souvenirs là-dessus, ça s'inscrira certainement dans cette suite de Pièces détachées.

Alors la pièce détachée se prête,

une fois qu'elle est soustraite à son usage naturel, si je puis dire, se prête à d'autres usages éventuels, pour lesquels elle n'était pas faite, enfin, c'est un processus, un procédé fondamental que cette pratique du bricolage. On peut dire que c'est sous cet angle que on peut considérer de façon féconde, l'histoire de la pensée.

Aristote n'avait pas prévu, qu'un jour

viendrait - en tout cas il n'y a pas eu une personne pour le lui dire - qu'un jour viendrait Thomas, qui arriverait à marier extraordinairement le moteur immobile et puis le dieu du Buisson

Ardent. La théologie a été faite, au

fond, du réemploi de pièces détachées de la philosophie grecque pour essayer de trouver quelque chose à dire, un bafouillage, trouver quelque chose à dire à propos de la révélation du

Buisson Ardent.

Toute une part de ceux qui ont été

traumatisés par cette révélation, qui ont bricolé quelque chose, avaient des pièces détachées de la philosophie grecque et ça donne une discipline hautement respectable, bien que de fond en comble bricolée, qui est la théologie ; c'est si bien fait, que on ne voit même pas la couture, on ne voit même pas les soudures qu'il a fallu faire pour que ça s'emboîte, il faut dire que ça été poli par les siècles.

Alors le bricolage selon Lévi-

Strauss, vous vous reporterez au

premier chapitre de

La pensée

sauvage ; le fait qu'il le mette en tête de son ouvrage indique bien qu'il y a un lien tout à fait essentiel entre l'angle structuraliste et la pièce détachée, entre la structure et la pièce détachée. J.-A. MILLER, - Pièces détachées - Cours n°1 17/11/2004 - 5

La pièce détachée, c'est un objet

que Lévi-Strauss dit concret, c'est-à- dire qui comporte toujours, quand on veut s'en resservir, quelque chose de prédéterminé en raison de l'usage originel pour lequel elle a été conçue.

Le bricoleur, ses initiatives, ses

projets sont limités par la conformation de la pièce qui a été pensée et produite pour l'usage précédent dont elle est détachée.

Et donc - c'est le mot qu'il emploie -

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