Notes de lecture
L'auteure ajoute donc en lieu et place
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Notes de lecture
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L'influence de leurs écrits a été déterminante dans les grands événements de la fin du XVIII e si?le que sont la Déclaration d'indépendance des États-Unis et la Révolution fran?ise.Quels sont les grands combats des Lumières au xviiie siècle ?
Les grands combats des Lumières
Ils remettent en question les privilèges aristocratiques et réclament l'abolition de l'esclavage. Les auteurs combattent l'obscurantisme, le fanatisme et les superstitions. Ils dénoncent tous les faux savoirs et toutes les intolérances, en particulier dans le domaine religieux.- · Tout d'abord, les Lumières se battent pour plus de libertés (expression, penser, opinion, circulation, presse) car ils croient en la bonté naturelle des hommes. De plus, ils défendent les droits de l'homme. · Les Lumières condamnent aussi l'esclavage car ils ont la conviction que tous les hommes sont égaux.
UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE
UFR de Lettres et Philosophie
Ecole Doctorale 491, Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (LISIT)23 novembre 2012
THÈSE
Pour obtenir le grade de
Docteur de l'Université de Bourgogne
Discipline : Lettres
ParBruno Dubois
Réalité et imaginaire, le Japon vu par le XVIIIesiècle français.Directrice de thèse : Sylviane Léoni
Jury :
Léoni, Sylviane, professeur, Université de Bourgogne Moureau, François, professeur, Université de Paris IV - Sorbonne Poirier, Jacques, professeur, Université de Bourgogne Reynaud, Denis, professeur, Université de Lyon II 2A ma femme, Yasuko Dubois
3Remerciements
Je tiens tout d'abord à témoigner ma profonde gratitude et ma sincère reconnaissance à mon directeur de recherches, le professeur Sylviane Léoni qui a dirigé mes études durant toutes ces longues années... Sans son aide efficace, ses conseils et sa direction critique, à la fois durant mon master et cette thèse, je n'aurais jamais pu poursuivre mes travaux de recherches ni mener à bien cette étude qui lui doit beaucoup. Je la remercie infiniment pour sa disponibilité, sa patience et ses judicieux conseils. C'est sous son regard critique que j'ai pu poursuivre ce travail, guidé par son infinie bienveillance et sa précieuse rigueur. Ses suggestions, ses commentaires, ses innombrables corrections m'ont permis de surmonter bien des difficultés et de mener à terme ce projet derecherches. Je tiens aussi à la remercier pour le temps dépensé à la pénible relecture de
mes différents chapitres. La confiance et la compréhension qu'elle a témoignées à monégard m'ont été des plus efficaces.
Mes remerciements vont également à ma femme Yasuko qui m'a soutenu et encouragé dans mon travail. Mille remerciements enfin à Lucien Clercq qui n'a pashésité à consacrer une partie de son temps et de son énergie à relire mon texte et à le
corriger malgré un emploi du temps souvent chargé. Pour terminer, je remercie les quelques amis et connaissances qui m'ont encouragé dans mes recherches. 4Résumé:
A partir de la mi-XVI
e siècle et pendant près de cent ans, les lettres et témoignagesofferts à l'attention des lecteurs européens contribuent à créer un " Japon textuel » où
viennent s'entrelacer deux histoires : d'une part, celle d'un pays féodal et instable maisaccueillant aux influences extérieures ; d'autre part, celle d'âpres rivalités européennes à
la fois religieuses et économiques. Mais à partir de 1639, date de la fermeture du Japon aux pays occidentaux, et plus encore au XVIIIe siècle, cet entrelacs prend, par la force des choses, une autre forme, purement intertextuelle cette fois. Objet de la thèse, cette présence du Japon dans les écrits de langue française au XVIIIe siècle témoigne de l'élaboration progressive d'une topique qui tient lieu de connaissance en même tempsque de support à un imaginaire " japonisant ». C'est également sur fond de cette
mé-connaissance que sont parfois développés les thèmes chers à la réflexion
philosophique des Lumières - la tolérance, la liberté religieuse, la justice, l'obscurantisme et le despotisme -. Révélateurs du fossé sans cesse grandissant qui se creuse entre la réalité historique japonaise et la représentation qui en est faite par leslettrés français, les documents pris en considération se révèlent également riches en
enseignements sur les pratiques d'écriture - et en l'occurrence de réécriture - des auteursfrançais, sur leur volonté de raisonner à l'échelle du monde mais aussi sur la résistance
que la pensée des Lumières opposait aux autres formes de pensée.Mots clés :
Religion
Évangélisation
Fanatisme
Jésuites
5Abstract
Reality and imagination: Japan as viewed by 18th century France With an interest in the origins of various representations of Japan during the Enlightenment, we have studied three centuries of Japanese history as they relate to the West. Even though in the eighteenth century China was of primary interest, some French authors refer to the Land of the Rising Sun in their texts. This was true even though there was no contact between Japan and the West at that time. Therefore, in order to write about Japan, they had to rely on older texts to obtain information. Because of the particular history of Japan, whose highlights we present, the first reports written by Europeans emanated from the pens of authors from different worlds. First of all Jesuits from Iberian countries (1549-1620) who were mainly concerned with evangelical activities in Japan, wrote about these activities and the difficulties of carrying out their mission. Then, once these missionaries were expelled from the country, Dutch Reformed Church traders, the only ones to live in Japan, offered information on the country. The various paraphrased texts of these authors, copied by the authors of the seventeenth and eighteenth centuries, religious and laity, were used to draw an imaginary Land of the Rising Sun according to the latter group's personal and religious opinions. Japan notably appears in the Encyclopedia of Diderot, and we also noticed that the French writers of the Enlightenment who speak of Japan offer a vision consistent with their way of thinking and their philosophy. 6 They use some subjects about Japan to illustrate a particular theme related to their own philosophical interest. Somehow, whenever they expound on Japan, in the end they are expounding equally on France. Indeed, the issues they raise have a direct relationship with questions such as justice, tolerance, religious freedom, etc.Keys words :
Religion
Evangelization
Fanaticism
Jesuit
7Réalité et imaginaire, le Japon vu par
le XVIIIe siècle françaisTable des matières
Introduction p. 15Partie 1
Historique du Japon ( 1550-1650)
A- La naissance du Japon moderne p. 371- L'arrivée des Européens p. 37
2- L'arrivée de François Xavier au Japon p. 43
3- Le commerce des navires portugais p. 44
4- La tranformation du pays du Soleil levant p. 45
B- L'unification du pays :
une entreprise réalisée en trois étapes p. 471- Première étape :Oda Nobunaga p. 47
2- Deuxième étape : Hideyoshi Toyotomi p. 56
3- Le mécontentement du despote p. 60
4- Évolution des évènements p. 69
5- L'affaire du galion espagnol Saint Felipe ( 1596) p. 73
6- Arrivée des missionnaires franciscains p. 76
7- Divinisation de Hideyoshi p. 78
8 C- Troisième étape:Tokugawa Ieyasu p.791- Luttes pour le pouvoir p. 80
2- Une bataille décisive : Sekigahara ( 1600 ) p. 81
3- Ieyasu devient shôgun p. 83
4- Ieyasu et le christianisme p. 84
5- Les relations commerciales à l'époque Tokugawa p. 90
6- Arrivée des réformés p. 92
D- Le Christianisme dans la tourmente et la fermeture du Japon p. 961- Les différents décrets anti-chrétiens p. 96
2- Le confucianisme et le Japon, pays des dieux p. 101
3- Effacer toute trace du christianisme p. 105
4- Le culte des aïeux p. 107
5- La purification p. 110
6- Les révoltes paysannes et le drame de Shimabara p.113
7- Les grandes répressions p.119
8- Le siècle chrétien ? p.124
9- La fermeture du Japon p. 125
7- Un îlot prison : Dejima p. 130
8- La nouvelle capitale politique : Edo p. 131
Partie 2
Le corpus religieux p. 135 La réécriture du Japon au XVIIe et XVIIIe siècles p. 135A- Les hommes et l'expérience du réel p. 136
1- Les jésuites p.136
2- Les rapports des Jésuites, une source fondamentale d'information p. 137
93- L'emblème de l'évangélisation du Japon: François Xavier p. 142
4- Un historien : le jésuite Luis Froïs p. 144
5- Le récit des persécutions p.147
6- Un organisateur de talent : AlexandreValignano p. 149
7- Divergences de points de vue et rivalités jésuitiques p. 155
8- Les jésuites et le commerce de la soie p. 157
B - Les ouvrages religieux de la fin du XVIIe
et du début du XVIIIe siècle p. 161
1- Histoire ecclésiastique des isles et royaumes du Japon p. 161
2- Pierre-François-Xavier de Charlevoix et le Japon p. 165
3- La première édition : de nouvelles connaissances relatives au Japon p. 167
4- Une vision partisane p. 173
5- Le recours aux sources protestantes p. 176
6- Les critiques contre Kaempfer p. 180
7-La défense de la cause des jésuites p. 185
8 - La réception de l'Histoire et description générale du Japon p. 187
C - L'organe de presse des jésuites : Les Lettres édifiantes p. 192
1- Historique p. 192
2- Intérêt de la revue p. 193
2- Quelques thèmes récurrents dans les ouvrages religieux
Relatifs au Japon( du XVIIe auXVIIsiècle) p.195A- Le monde religieux catholique
p.1981- Les convertis chrétiens : des figures héroïques p. 198
2 - Une aide efficace au service des conversions : les miracles p. 203
3- Le bonze : une figure du mal p. 211
4- Un christianisme sans " état d'âme » p. 215
5- Le voyage des quatre jeunes " ambassadeurs » japonais à Rome p. 221
10 B- Perception du monde religieux japonais p. 2311- La vision du monde des religieux japonais p. 232
2 - Les ermites des montagnes " les jammabos » p. 244
3 - Une vision démoniaque des cultes religieux japonais p. 246
C-Perception du monde japonais p. 252
1- Le caractère des japonais dans les écrits des jésuites
p. 2522- Un sens exacerbé de l'honneur p. 257
D - Perception du monde païen japonais p. 260
1- Une curieuse expression : " antipode en morale » p. 260
Conclusion p. 265
Partie 3
Une approche renouvelée p. 2671-Émergence d'un corpus non religieux au XVIIe siècle p. 267
2- Un habile négociant : François Caron p. 271
3- Le Japon à travers les descriptions de François Caron p. 273
4- Le contenu de l'ouvrage p. 276
5- La publication de La vraie description du royaume du Japon p. 277
6- Au sujet d'autres écrits de Caron p. 279
7- Caron au service de la France p. 281
8- Sous le feu des critiques p. 283
9- Des témoignages sur les supplices p. 285
Conclusion p. 287
11B - La réécriture du Japon au XVIIe siècle p. 288
1- Les Ambassades mémorables d'Arnold Montanus p. 288
2- Les journaux de voyage p. 291
3- Les sources catholiques de Montanus p. 296
4- La réception de l'ouvrage p. 300
5- Une représentation picturale imaginaire du Japon p. 305
C-Engelbert Kaempfer, ou le voyage scientifique p. 3081-- Présentation de Kaempfer, un homme de sciences p. 310
2- La découverte de l'Orient p. 312
3- Une thématique récurrente dans les journaux de voyage :
l'arrivée au Japon p. 314
4- Un séjour studieux p. 318
5- Les deux ambassades auprès du shôgun p. 323
D - L'Histoire du Japon d'Engelbert Kaempfer p. 3271- Une nouvelle approche du Japon p. 327
2- Une évolution dans les recherches p. 340
E- Les différentes sources de Kaempfer p. 342
1-Les archives de Camphuis p. 343
2- Les journaux de voyage p. 347
F- L'édition de l'Histoire du Japon p. 357
1- La première publication de l'Histoire du Japon p. 357
2- Les différentes éditions en langue européenne de Scheuchzer p. 362
12Partie 4
Le Japon des Lumières
A- Une des principales sources d'informations des auteursDu XVIIIe siècle p. 365
1- Réécriture de l'ouvrage de Kaempfer en Europe p. 366
2- L'influence de Kaempfer au XVIIIe siècle p. 373
B- Critique de la religion p. 380
1- Le monde religieux japonais représenté par les auteurs
du XVIIIe siècle p. 382
2-Une approche négative des cultes japonais p. 385
a) Le shintoïsme p. 385
b) le confucianisne p. 389
c) le bouddhisme p. 391
3- Les religieux japonais p. 397
4- Le fanatisme religieux p. 404
5- D'étonnantes analogies entre le monde religieux japonais
et le monde catholique p. 407
b) Le Japon au service de la cause anti-jésuite p. 410
1- Le périple de François Xavier p. 410
2- Voltaire, lecteur du " François Xavier » de Bouhours p. 415
3- La dénonciation du " fanatisme » catholique p. 425
13 C - Critique de l'ordre social et politique japonais chez Les philosophe des Lumières p. 4371- Le Japon dans l'Esprit des lois : la sévérité des lois japonaises p. 437
2- La justice au service du despotisme p. 440
3- L'impuissance des lois japonaises et les moeurs de l'empereur p. 448
D - Récurrence de thèmes dans les ouvrages des auteurs duXVIIIe siècle p. 451
1- Les Hollandais et le efumi (fumi-é) p. 451
2- Les douze " sectes » ou l'expression de la tolérance religieuse p. 458
E- Quelques thèmes récurrents relatifs à la société japonaise chezles auteurs du XVIIIe siècle p. 468
1- La description des Japonais dans les ouvrages du XVIIIe siècle p. 468
2- L'orgueil et l'arrogance des Ibériques p. 475
3- Déférence et soumission des Hollandais : la visite annuelle au shôgun p. 483
F- Un exemple de récurrence narrative dans les ouvrages du XVIeau XVIIIe siècle : la représentation de l'empereur (daïri) p. 489
1- Les premières descriptions du daïri p. 489
2- La vie fantasmée du daïri p. 491
3- La représentation du daïri dans les ouvrages du XVIIIe siècle p. 492
4- Une comparaison malheureuse p. 495
4- L'appréhension d'une culture différente p. 498
G- Évolution du jugement porté sur le Japon p. 502
1-Une vision positive du Japon au début du XVIIIe siècle p. 502
2- L'influence des idées des Lumières : une image négative du Japon p. 503
3- Des similitudes entre Européens et Japonais p. 510
14 H- Le Japon, lieu de l'écriture p. 5141- Le Japon, motif littéraire p. 514
2- Une " tragédie japonaise » p. 518
Conclusion p. 521
1- La récurrence du thème religieux p. 521
2- Une perspective eurocentrique p. 526
3- La présentation décalée du Japon p. 527
4- Acculturation p. 528
5- Un discours trompeur p. 530
6- Évolution du Japon p. 533
Bibliographie p. 538 15 Réalité et imaginaire, le Japon vu par le XVIIIe siècle français. " Ce voyage me réjouit quelquefois beaucoup à ne le faire qu'en imagination, et que seroit-ce, si on le faisait en effet ? Cela vaudrait mieux que d'aller d'ici au Japon, c'est à dire de ramper avec beaucoup de peine d'un point de la terre sur un autre, pour ne voir que des hommes. »Fontenelle1
Introduction
Le sujet de notre recherche, que nous avons choisi d'intituler " Réalité et imaginaire :le Japon vu par le XVIIIe siècle français », s'attache à l'étude de la représentation du
Japon, en France et tout particulièrement au siècle des Lumières. Nos analyses prennenten considération les différents ouvrages et écrits consacrés au pays du Soleil levant par
les hommes de plume, écrivains, philosophes, penseurs et romanciers du XVIIIe siècle. Le choix de ce corpus peut certes s'expliquer par notre situation personnelle mais ce n'est pas la seule raison. Contrairement à la Chine qui a fait l'objet de nombreusesétudes, les écrits portant sur le Japon au XVIIIe siècle ont été peu étudiés car, fermé à
tout contact étranger à partir de 1640, ce pays ne pouvait susciter aucun témoignage direct. À cette époque, les lettrés français qui ont écrit sur ce pays, faute de pouvoir accomplir eux-mêmes le périlleux voyage jusqu'au bout du monde, ou ne serait-ce qu'imaginer sa réalisation, n'ont pu observer de visu le pays, ses moeurs, ses coutumes et ses habitants. Ils n'ont pas pu apprécier de leurs propres yeux ses paysages, ni porter1 Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, Paris, M. Brunet, 1724, p. 138.
16 un regard sur ses habitations et ses temples, ses villes et villages. De la même façon ils n'ont pu accéder à des informations historiques, précises sur ce qui se passait dans cette contrée renfermée sur elle-même vu qu'aucun étranger, hormis de rares cas particuliers, ne pouvait en fouler le sol. Les écrits que nous prenons en considération ne peuvent donc apporter que fort peu de renseignements et enseignements sur la société et la culture japonaises du XVIIIe siècle. Il nous a néanmoins semblé qu'ils pouvaient éclairer une histoire française, à savoir la place qu'occupe le Japon dans les représentations de l'élite lettrée, le rapport que celle-ci entretient avec l'écriture. Comme nous l'expliquerons plus en détail, les auteurs classiques qui désiraient écrire sur le Japon furent dans la plupart des cas, contraints de recourir à des sources documentaires provenant d'ouvrages antérieurs publiés par des religieux, ou encore de rares récits de voyages. Afin de comprendre ce Japon que les auteurs français du XVIIIesiècle ont brossé dans leurs écrits, et en même temps analyser l'implication des
différents discours sur ce pays, il a été nécessaire de remonter aux sources livresques et
de répertorier les sources du " récit » relatif au Japon. Fondé sur des textes précédents et
non sur l'autopsie, ce récit renvoie une image doublement décalée car il narre un Japon qui serait en quelque sorte atemporel mais qui doit beaucoup aux récits des XVIe et XVIIe siècles. De plus, il fait apparaître une culture qui pratique abondamment l'exercice de la réécriture alors même qu'elle met en avant l'importance de l'expérience dans la recherche de la vérité. Si notre travail est tourné vers le XVIIIe siècle notre démarche suppose la recherche et l'analyse des textes fondateurs qui ont participé à la constitution progressive d'un corpus textuel. Il s'agit de sources historiques, culturelles, religieuses et politiques qui 17 ont fourni des renseignements et ont permis une mise en construction narrative du Japon par les hommes de lettres, romanciers, éditeurs de collections de livres sur les voyages ainsi que par les encyclopédistes qui ont traité de façon partielle de ce pays, ou écrit longuement à son sujet. Après une introduction contenant une mise en perspective historique des relations entre les deux mondes, oriental et occidental, nous présenterons, dans la première partie de notre étude, quelques ouvrages et auteurs qui ont joué un rôle important dans cette "chaîne textuelle" qui est l'objet de notre recherche. Nous analyserons également certains des textes importants et même fondamentaux qui ont présenté au publiceuropéen, durant trois siècles consécutifs, ce pays suivant différentes perspectives, tant
religieuses que culturelles. Nous verrons ainsi que la représentation du Japon est fortement tributaire de l'approche culturelle de ceux qui l'ont découvert dans un premier temps et de l'univers intellectuel de ceux qui l'ont " réécrit " dans un second temps. À partir d'un corpus constitué de divers récits de voyages et d'oeuvres littéraires ou philosophiques, d'ouvrages écrits durant deux siècles, et que nous présentons dans nos premiers chapitres, nous avons recherché quelles images, quelles représentations les écrivains, philosophes et voyageurs du XVIIIe siècle ont choisies et utilisées dans leursécrits consacrés à cette contrée si éloignée d'eux, que cela soit géographiquement ou
culturellement. Pays qui fermé sur lui-même pour se protéger de toute menaceextérieure, n'avait pas hésité à chasser les rares étrangers vivant sur son territoire et à en
persécuter d'autres pour des raisons politiques et religieuses. Pays au sujet duquel les informations, au cours du XVIIIe siècle étaient, en raison de ces circonstances,devenues à la fois rares, précieuses, également fragmentaires vu l'impossibilité de toute
communication directe et le peu de liberté de mouvements pour les rares étrangers 18résidant sur place. Ces informations avaient aussi le défaut d'être répétitives, car les
auteurs empruntaient souvent les uns aux autres. La sévère politique d'isolement (sakoku) qui renferma le pays sur lui-même durant plus de deux siècles (1640-1853) créa une situation sans pareille et eut donc une influence et un écho dans les écrits de notre pays. À défaut de pouvoir accomplir le voyage et pénétrer dans le pays, chose devenue donc impossible, l'auteur d'un écrit sur le Japon au XVIIIe siècle ne pouvait que puiserdans le corpus textuel qui s'était constitué précédemment au fil des années durant les
deux siècles précédents lorsque le pays demeurait encore ouvert sur l'extérieur. Ce corpus était assez abondant mais les documents qui le composaient étaient de qualité variable, plus ou moins bien écrits et plus ou moins bien informés, pas toujours fiables car leur contenu manquait souvent de la distance nécessaire. En effet les auteurs de ces textes, qui résidaient dans la contrée pour des motifs économiques ou religieux ont vu le Japon avec leurs préjugés et leurs critères sans pouvoir toujours en saisir la raison car ils ne possédaient pas les outils adéquats qui leur auraient donné les moyens de comprendre. Dans la plupart des cas ils n'étaient pas non plus en possession de l'élément de base nécessaire et indispensable qui leur aurait permis de mieux comprendre l'autre, c'est à dire la langue. Il faut cependant reconnaître avec justice que certains religieux ont su surmonter les difficultés de langage et mener avec succès des recherches poussées sur le Japon alors que rien au départ ne les prédisposait au travail qu'ils ont accompli.À de rares exceptions près, dès la première moitié du XVIIe siècle, l'écriture relative
au Japon ne pouvait se pratiquer qu'à partir des textes publiés par les auteurs du siècle 19précédent. Très vite, l'écrit ou le rapport traitant du Japon, de certains de ses aspects ou
encore narrant un séjour dans le pays du Soleil levant à partir d'une expérience vécue devint une chose rare et fort précieuse. Au XVIIIe siècle, les auteurs sont donc tributaires d'un corpus limité. Leurs sources, leurs renseignements et leurs informations proviennent des ouvrages écrits par ceux qui furent en quelque sorte des pionniers, mais pionniers sans avenir, en raison de la fermeture rigoureuse et intransigeante du pays àtoute présence étrangère, fut-elle paisible et attirée seulement par le désir de faire du
commerce ou de propager la foi chrétienne. C'est ici que réside, comme nous aurons encore l'occasion de l'expliquer, toute la particularité et l'originalité de la situation du Japon, qui, tout en étant un pays culturellement avancé, se refuse à laisser ouvertes ses portes aux étrangers et n'accepte qu'un nombre limité d'entre eux en leur imposant desrègles strictes. En reprenant les écrits des siècles précédents dans leur travail de
réécriture du Japon, les écrivains du XVIIIe siècle ne se limitent pas à recopier mais
expriment leur point de vue, leur façon de comprendre le Japon, à partir d'un texte dont ils ne sont pas les auteurs. Réécrire ne veut donc pas dire répéter mais remodeler d'une certaine façon le Japon suivant la lecture qu'ils ont faite du pays, des faits, en raison dela vision qu'ils ont, pour donner un exemple, du rôle joué par les jésuites dans
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