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Lydia FERNANDEZ

1

La conduite de l'entretien

1. Une situation d'interaction particulière

2. Un contexte spécifique

3. Le jeu de relations émotives et affectives

4. La conduite de l'entretien selon les types d'entretien

4.1. L'entretien non directif

4.1.1 Les aspects techniques de l'entretien non directif facilitant l'expression de l'Ié

4.1.1.1 Les attitudes

Non-directivité

Respect

Condition positive inconditionnelle ou acceptation inconditionnelle

Neutralité bienveillante

Empathie ou compréhension empathique

Authenticité ou congruence

Disponibilité

4.1.1.2 Les techniques

Accueil, début du premier entretien, prise de contact avec le sujet

La consigne initiale

Ecoute active ou marques d'écoutes

Les reformulations et les réitérations

Les déclarations, complémentations, interprétations Recentrage, demande d'éclaircissement ou inductions, demandes neutres d'informations complémentaires

Les silences

4.2 L'entretien semi-directif

4.3 L'entretien directif

4.4. Choix du type d'entretien

5. Le déroulement de l'entretien

5.1 La prise de rendez-vous

5.2 Le cadre

5.3 Les objectifs

5.4 Synthétiser, Terminer l'entretien

5.5 Prise de notes et magnétophone

5.6 Retranscrire l'entretien

6. Les attitudes et techniques ne facilitant pas l'expression de l'Ié

6.1 Le voyeurisme

6.2 Le bavard et le sphinx

6.3 Les présupposés

6.4 Influence, persuasion, manipulation

6.5 Ordonner, commander et décider

6.6 Les " mauvaises » interprétations

6.7 Les interrogations

6.8 L'évaluation ou le jugement moral

6.9 Les réponses solution au problème

6.10 Les réponses soutien-consolation

6.11 l'abolition des distances entre Ir et Ié

6.12 L'activisme thérapeutique

Bibliographie

Lydia FERNANDEZ

2Conduire une entretien, c'est :

- apprendre à parler et à faire parler les autres, à mesurer leurs propres paroles ; - savoir user de " méthodes douces d'extorsion de réponses » pour obtenir des informations ; - savoir déceler sous les hésitations embrouillées, sous les silences confus, sous les allusions timides, les chemins qu'il faut explorer pour percer les secrets de ce " hm » par lequel l'Ir ponctue le discours de l'Ié, le met en confiance, le comprend, l'encourage, l'interroge, le menace même parfois.

L'entretien suppose toujours

1. Une situation d'interaction particulière

La rencontre dans le cadre d'un entretien n'est pas une situation ordinaire. Il s'agit

d'une situation d'interaction particulière : deux individus qui ne se connaissent pas échangent

des propos sur un sujet pendant une période de temps limité. La relation est duelle, de face à

face et cette relation est spécifique et requiert une approche particulière des processus de communication. L'un (Ié/enquêté/client) n'a pas forcément demandé à être interrogé 1 (il accepte ou subit) et n'a rien de tangible à gagner ou à perdre à l'entretien 2 ; l'autre (Ir, enquêteur, psychologue) est intéressé en vue d'obtenir des informations en vue d'une étude, dans une visée de diagnostic, dans une visée de prise en charge psychothérapique.

Un impératif dans cet échange de paroles :

a) motiver le répondant - pour le persuader de participer à l'entretien, d'être partenaire de l'entretien. Les raisons pour qu'il accepte peuvent être : - la simple politesse qui empêche de refuser ; - l'occasion de pouvoir aborder un thème intéressant avec quelqu'un ; - l'opportunité de contribuer à la connaissance scientifique ; - le sentiment positif d'aider l'Ir ; - la recherche de modifications dans la représentation de soi et/ou des problèmes, mais aussi parfois des comportements selon le type de thérapie 3 b) maintenir constamment l'intérêt de l'Ié a)+b) impliquent que l'Ir doit posséder des compétences dans la conduite des entretiens et dans la formulation des questions.

2. Un contexte spécifique

La communication dépend par exemple :

- des différences de cultures (cf. entretiens ethnopsychiatriques) ; - de l'histoire de relations entre les personnes. Tout ce qui s'est passé avant l'entretien conditionne la rencontre. De ce fait, chacun conçoit l'événement en fonction d'enjeux particuliers : réels ou imaginaires, humains ou économiques, personnels ou sociaux. 1 Entretien demandé par un tiers (parent, médecin, institution). 2

Laurence, 45 ans consulte un psychologue sur l'insistance de son médecin traitant qui " prétend » (dit-elle) que les troubles divers qu'elle

présente depuis des années sont " d'origine nerveuse ». Après avoir expliquer ses problèmes, elle dit : " Mais pourquoi parler de tout cela

avec vous, est-ce vraiment utile ? D'ailleurs, " je n'attends pas grand chose de cet entretien, quelques conseils peut-être pour son médecin

traitant, afin qu'il puisse mieux la comprendre et la suivre efficacement. 3

Dans une entretien clinique à visée thérapeutique, le client est fortement impliqué dans la situation de communication et attend un

changement psychologique à la suite de ou des rencontre(s). Le patient parle de ses difficultés, de ses angoisses, de ses peurs, de ses

passions. Le thérapeute l'écoute et analyse ses réactions. Les entretiens peuvent se répéter et conduire à une relation affective très chargée, un

transfert ou un contre-transfert entre patient et thérapeute.

Lydia FERNANDEZ

3Le discours d'une personne ne peut être interprété en dehors d'un contexte particulier qui lui

donne un sens relatif et circonstancié. Il faut donc être prudent dans l'utilisation d'une information recueillie dans une situation mal définie, dans laquelle l'individu ne peut percevoir clairement l'objectif de l'entretien. L'information sera probablement brouillée,

déformée, biaisée et donc difficilement exploitable : d'où la nécessité de bien définir les

objectifs de l'entretien, la situation d'entretien et les visées de l'entretien avec l'Ié et/ou le

patient.

3. Le jeu de relations émotives et affectives

La rencontre se noue autour des statuts, des rôles, des images réciproques. La relation met en jeu des émotions, des sentiments, des jeux de pouvoir, d'influence, de séduction, de rivalité et d'opposition. L'entretien sera donc influencée par toutes les perceptions

réciproques ; les phénomènes de projection, d'interprétation, d'identification à l'interlocuteur

altèrent et déforment les messages.

Le besoin de clarifier la situation, de toujours vérifier la compréhension est donc une nécessité

dans toutes les situations d'entretien. Cela ne veut pas dire que la transparence de ou des

méthode(s) utilisées amènent une transparence des sentiments et des émotions. L'affectivité

ne fonctionne pas sur un mode binaire. L'individu peut éprouver à la fois des sentiments

positifs et négatifs. Le jeu des relations est toujours marqué par le poids de l'affectivité avec

ses contradictions, ses ambiguïtés, ses ambivalences.

Du côté de l'Ié, il peut produire une information déformée s'il a le désir de maintenir

l'estime de soi, de faire bonne figure et de se montrer comme quelqu'un de tout à fait dans la

norme sociale. Des mécanismes de défense peuvent également jouer lorsque l'Ié attribue aux

autres des sentiments qu'il n'ose pas prendre en compte (" les gens disent... ; mes voisins pensent » (projection). Il oublie des éléments pénibles, des échecs, transforme

inconsciemment la réalité, parle d'autre chose pour ne pas traiter un point impliquant. Il peut

aussi avoir des difficultés à se souvenir du passé ou le reconstruire. Du côté de l'Ir, la qualité et la quantité des informations obtenues dépendent beaucoup de l'Ir : certains essuient des refus ou des non-réponses multiples alors que d'autres au contraire savent obtenir des informations nombreuses et intéressantes.

L'Ir peut influencer les réponses en raison de ses caractéristiques physiques ou personnelles ,

visibles ou perçues par l'Ié : âge, sexe, race, classe sociale, éducation, ...

4. La conduite de l'entretien selon les types d'entretien

La manière de conduire un entretien dépend d'un certains nombre de facteurs : - des objectifs de l'entretien (visée diagnostique, thérapeutique, de recherche ou d'orientation) ; - des modèles théoriques et de la formation du clinicien ; - de la personnalité et de l'âge du sujet et des aspects de l'interaction au cours de l'entretien ; - de la demande (vient-elle du sujet ? de la famille ?, de l'institution ?, du chercheur ?; - du moment et des conditions de l'entretien (premier entretien ou suivants, contexte d'hospitalisation ou de consultation externe, contexte de crise ou non, ...).

Lydia FERNANDEZ

4Nous pourrions encore multiplier les facteurs susceptibles d'avoir une incidence sur le

déroulement d'un entretien. Ce que l'on peut dire, c'est que la manière de mener un entretien s'appuie sur des techniques

(non-directivité, semi-directivité) et une certaine attitude (attitude clinique) adoptée par le

psychologue clinicien.

On peut dire que les aspects techniques (non-directivité, semi-directivité) et l'attitude clinique

représentent les aspects les plus stables de l'entretien dit " clinique » et cela quelles que soient

les modalités et les conditions de l'entretien.

4.1. L'entretien non directif

Il s'agit d'un entretien centré sur la personne au cours duquel ce n'est pas le clinicien qui oriente le discours du patient, mais le patient ou le sujet qui parle librement de lui-même en contrôlant et en menant son discours comme il l'entend. Le clinicien pose une question, donne une consigne ou circonscrit un thème et laisse parler le sujet. Le thème proposé permet souvent au sujet d'évoquer ses problèmes de santé, ses souvenirs d'enfance, sa vie familiale, ses problèmes professionnels et ce sont justement ses associations libres qui intéressent le clinicien. Le clinicien va donc utiliser des techniques

d'écoute et d'interventions destinées à favoriser la libre expression du sujet, à l'encourager à

préciser sa pensée et à l'inviter à poursuivre. Elles respectent les moments de silence, les

arrêts, les discontinuités, les associations pour favoriser le discours du sujet. Même si dans

l'entretien non directif, l'attitude clinique est faite de respect et d'écoute bienveillante, elle

n'est pas une absence de parole. Une absence de parole du psychologue au cours de l'entretien non directif est vécu par de nombreux patients comme une absence d'empathie et une véritable froideur de la part du psychologue. Le psychologue doit être présent, disponible. Certains patients ont besoin d'une écoute plus active et d'interventions plus fréquentes pour se sentir soutenus et pouvoir verbaliser.

4.1.1 Les aspects techniques de l'entretien non directif facilitant l'expression de l'Ié

Ils sont indissociables de l'attitude clinique du clinicien.

4.1.1.1 Les attitudes

Non-directivité

Attitude envers le sujet/le client par laquelle le thérapeute se refuse à orienter le client, à

penser ce que le client doit penser, agir, sentir d'une manière déterminée. Attitude où la

centration est essentielle. Cette attitude est prônée par Carl Rogers dans la relation d'aide. Elle

implique que le thérapeute ait confiance en son patient et dans ses capacités d'autodirection, de changement et dans ses possibilités personnelles. Il s'agit d'une attitude respectueuse,

empathique, compréhensive, congruente et confiante à l'égard du patient , seule manière de

changer le sujet selon lui.

Respect

Premier principe du code de déontologie des psychologues 4 : le respect de la personne dans sa dimension, psychique est un droit indéniable. Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues. Cela concerne le respect des droits fondamentaux des personnes, de leur dignité, de leur

liberté, de leur protection, du secret professionnel et implique le consentement libre et éclairé

des personnes concernées. 4

Signé par les associations représentant les psychologues et les enseignants-chercheurs en psychologie (AEPU : Association des enseignants

de psychologie des universités ; ANOP : Association nationale des organisations des psychologues ; Société Française de Psychologie).

Lydia FERNANDEZ

5Au niveau de l'entretien, cette position éthique peut se traduire par le respect de la

personnalité du sujet, de ses appartenances sociales, culturelles, professionnelles, de certains de ses aménagements défensifs. Condition positive inconditionnelle ou acceptation inconditionnelle Acceptation inconditionnelle de ce qui est dit, de la manière dont cela est exprimé et du fait que l'autre ne souhaite pas exprimer tel ou tel sentiment.

Neutralité bienveillante

La neutralité bienveillante est le complément indispensable à l'acceptation inconditionnelle de

l'autre. Le clinicien ne doit pas formuler de jugements, de critiques ou de désapprobations à

l'égard du sujet. Elle n'est pas fondée sur une neutralité passive fondée sur un refus de

s'engager. Elle n'est pas de la froideur ou de la distance mais doit s'associer à la

bienveillance. Elle est un engagement positif reposant sur l'intérêt porté à l'autre, ie sur une

considération positive pour lui permettre de s'exprimer librement en toute confiance.

Empathie ou compréhension empathique

Il s'agit de comprendre de manière exacte le monde intérieur du sujet dans une sorte d'appréhension intuitive. Il s'agit selon Rogers " non pas de se mettre à la place de l'autre mais d'essayer de savoir comment on se sent si l'on est l'autre, afin de ressentir non seulement les choses superficiellement mais aussi accéder à des significations plus profondes. L'empathie serait d'ailleurs déterminer par 2 composantes - La réceptivité aux sentiments vécus par l'autre ; - La capacité verbale de communiquer cette compréhension. Si ce climat est crée, alors pourra se mettre en oeuvre la capacité que tout individu a de se comprendre lui-même et de résoudre ses propres problèmes. L'empathie du clinicien apparaît comme un principe clé de la psychothérapie et de son efficacité.

Authenticité ou congruence

L'authenticité est la condition indispensable pour que le climat souhaité s'instaure, c'est que

le thérapeute ou l'Ir s'intéresse réellement à ce qu'exprime l'autre. Seule l'authenticité de

l'intérêt permet d'être disponible pour lui, par rapport à ce qu'il dit. Elle est la condition

absolue d'une écoute compréhensive. Cette authenticité peut aller jusqu'à devoir exprimer ses

propres sentiments dans la situation d'interaction.

Disponibilité

L'Ir doit se rendre disponible, trouver un lieu approprié, être dégagé momentanément d'autres

tâches auprès des patients ou de l'équipe, Etre prêt à écouter l'Ié.

4.1.1.2 Les techniques

Accueil, début du premier entretien, prise de contact avec le sujet

Dès les premiers instants, L'Ir doit motiver l'Ié, accrocher son intérêt, la mettre en confiance

pour l'amener à collaborer dans l'entretien. IL faut créer un climat favorable à l'échange.

Poignée de main dès l'entrée ;

Geste qui invité à s'asseoir ;

Ton de la voix, mimique d'accueil

Quelles informations donner ?

Se présenter et présenter l'institution ou l'organisme de recherche ainsi que l'objectif de l'entretien ; Insister sur l'intérêt de l'entretien pour l'Ié et/ou pour l'Ir ; La situation d'entretien acceptée, il faut informer l'Ié des modalités de réalisation de l'entretien : lieu, durée approximative, enregistrement (expliquer pourquoi le magnétophone est utilisé : aide mémoire, pour éviter de prendre des notes et être à l'écoute, ...), déroulement de l'entretien, ...

Lydia FERNANDEZ

6 L'évocation des aspects de déontologie professionnelle peut contribuer à rassurer

l'Ié : respect de l'anonymat, confidentialité, liberté de répondre.

Cette première rencontre menée sans hâte est destinée à dédramatisée la situation d'entretien

pour éviter que l'Ié ne se sente angoissé : il faut lui montrer qu'il n'y a aucun risque à

répondre à l'entretien. Avant de commencer l'entretien, on s'assure que l'Ié n'a plus d'interrogations sur la situation. On doit se trouver face à une personne à l'aise et sans appréhension. Le premier entretien désigne un échange inaugural qui se centre surtout autour de la parole, entre deux personnes aux fonctions distinctes : un clinicien et un patient dont les positions d'écoute et de demande sont dissymétriques. D'un point de vue clinique, il constitue un outil d'investigation et de diagnostic. Il vise le changement et dispose d'une dimension évolutive où s'inscrit sa potentialité thérapeutique. Un premier entretien peut être unique ou se poursuivre sous le forme d'une consultation ou décider de l'engagement d'une cure analytique, psychothérapique.

La consigne initiale

C'est la question ouvert de départ, celle qui va définir le thème du discours, lorsque les deux

protagonistes sont installés pour l'entretien. " J'aimerais que vous me parliez de votre vie hors travail... »

Ecoute active ou marques d'écoutes

L'Ir doit porter un certain intérêt à l'Ié, une attention qui doit donner à l'Ié le sentiment qu'il

est vraiment écouté. L'Ir doit utiliser des expressions brèves qui manifestent la

compréhension et l'intérêt et invitent à poursuivre le discours : " je vois... », " je

comprends... », " oui », " hum ». Attitudes, mimiques (grommellements, hochements de têtes,

...), regards sont autant d'encouragements sans verbalisation.

Les reformulations et les réitérations

Elles consistent à répéter un contenu déjà exprimé par l'Ié. Elles constituent des extractions de

contenu et non des ajouts de sens. Elles traduisent une confirmation d'écoute, signalent à l'interviewé que l'on a bien entendu ce qu'il a dit tout en lui demandant d'expliciter

davantage l'énoncé réitéré. On différencie ici deux catégories : l'écho et le reflet.

l'écho ou le miroir : répéter à quelqu'un quelque chose qu'il vient d'énoncer, ce qui lui manifeste qu'on a bien entendu et compris ce qu'il vient de dire et que l'on a effectué une

sélection dans l'ensemble de son discours, des éléments qui nous intéresse (en fonction du

contrat) 5 . Ce type d'intervention peut être stimulante à petite dose et encourage à développer et marque la sympathie. Mais utilisée systématiquement, elle peut bloquer par son aspect artificiel. Ié : " je suis complètement découragé et je n'en peux plus, je suis fatigué de tout

Ir : " découragé... ? ».

Ié : " J'ai suivi ce traitement pendant six mois et je ne vais pas mieux ».

Ir : " Vous n'allez pas mieux ? ».

Le reflet

: c'est expliciter une attitude, des émotions, des sentiments non dits (ou tout au

moins ce qui peut être perçu à travers des intonations, silences, hésitations, mimiques). Ce

n'est pas un simple " oui » mais une reformulation qui montre au sujet que l'on a compris ce qu'il ressent. Ce type d'intervention est parfois nécessaire pour lever les blocages et 5

" Contrairement aux apparences cette intervention est offensive vis-à-vis de l'ié, dont elle emprunte et retourne à souhait les énoncés »

Blanchet, 1987, p. 110. Son usage abusif produit une interlocution artificielle et peut provoquer des résistances à des soumissions (on cède à

l'autre une certaine responsabilité de son acte d'énonciation), dans tous les cas on peut réduire la spontanéité du sujet et agacé Ié.

Lydia FERNANDEZ

7favoriser l'auto-exploration. Mais le reflet peut être perçu par l'Ié comme une remise en

cause de ses propos. L'effet dépend de la compétence de l'Ir. Ié : " je suis complètement découragé et je n'en peux plus, je suis fatigué de tout

ça... ».

Ir : " vous n'en pouvez vraiment plus et c'est cela que vous éprouvez en ce moment ». Ié : " Vous pensez que..., vous avez l'impression que..., cela vous paraît..., vous craignez que..., vous semblez très insatisfait... ».

Les résumés

: consiste à reprendre l'ensemble de ce qui a été dit par l'Ié pour en faire un

résumé. Il s'agit en fait de faire ressortir sans en déformer le sens, les points essentiels.

Elle doit permettre au sujet de structurer sa pensée tout en gardant l'essentiel de ce qui a

été dit. Cette relance est souvent utilisée à la fin d'un entretien, elle permet en outre à

l'interviewé de repréciser des choses ou de revenir sur des points incompris par l'Ir... L'Ir peut proposer des déductions logiques sur le contenu, compléter une idée ou même faire des anticipations incertaines (" Peut-on aller jusqu'à dire que... »). Bien faite la

reformulation est très utile ; mal faite, elle peut être gênante car l'Ié la ressent comme

extérieure à lui et risque de se sentir incompris. Ir : " Si je vous suis bien, vous avez dit que..., vous voulez dire que..., en d'autres termes..., pour résumer... ». Les déclarations, complémentations, interprétations

Déclarations : il s'agit de tentatives de l'Ir pour aider l'Ié à produire un discours plus complet

et plus cohérent que celui déjà fourni. On peut distinguer encore les complémentations visant l'exhaustivité et les interprétations soulignant l'existence d'une chaîne causale entre les éléments du discours.

Complémentations

: il s'agit d'une synthèse partielle, d'une anticipation incertaine, d'inférences sur le contenu. L'interviewer ne donne pas son point de vue tout en le laissant supposer, il ne fait pas d'interprétation mais fait savoir qu'il écoute ce qu'on lui dit. = toutes interventions ou adjonctions qui vient ajouter un élément d'identification à la référence de l'énoncé : Ié : " oui, vous savez dans ces cas là (embouteillage) les gens sont impolis et grossier au volant de leur voiture ». Ié : " vous avez dit que les gens étaient impolis et grossier au volant dois-je en déduire que vous considérez les gens comme agressifs au volant ? ».

Interprétations

: c'est formuler en allant au delà de la pensée du sujet, en lui proposant des pistes de lectures auxquelles il n'avait pas pensé : " Ce que vous me dites ne s'explique-t-il

par par... », " c'est donc que... ». Si la personne valide l'interprétation et la reprend à son

compte, ça peut être positif ; mais si cette idée lui est étrangère, le sujet risque d'être gêné et

de se désimpliquer 6 Recentrage, demande d'éclaircissement ou inductions, demandes neutres d'informations complémentaires Recentrage : Reprendre la question de départ ou relancer sur le dernier développement intéressant pour éviter les digressions. Ir : " Au début de l'entretien, vous m'avez dit que ... ».

Demande d'éclaircissement

: La tactique de l'incompréhension volontaire peut être payante : " Je ne vois pas bien ce que vous voulez dire, pouvez-vous précisez votre pensée ? ». Je ne comprends pas bien, ce n'est pas clair pour moi, pouvez-vous m'expliquer ? ». Demandes neutres d'informations complémentaires : ce sont des invitations à donner des précisions pour décrire une situation ou faire spécifier les cadres de référence : 6

Attention à l'emploi d'un vocabulaire spécialisé, il faut que le sujet comprenne ce que vous lui renvoyez de lui.

Lydia FERNANDEZ

8" Voulez-vous m'expliquer davantage ? », " Pouvez-vous donner un exemple ? »,

" cela m'intéresse, pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet ? ».

L'Ir peut aussi revenir sur des aspects du thème traités de manière trop rapide ou superficielle.

Les silences

Souvent craints par les Ir débutants, ils ne sont pas toujours gênants. Certains silences ont un

effet bénéfique temps d'auto-exploration pour enrichir ou formuler ses idées, retour sur soi

sur ses émotions, temps de récupération pour Ir et Ié) = silence plein.

En cas de silence prolongé

7 , l'Ir s'efforce de ménager des transitions pour réintroduire le thème : " Vous m'aviez dit tout à l'heure...., j'aimerais qu'on approfondisse... ».

4.2. L'entretien semi-directif

Dans ce type d'entretien, le clinicien dispose d'un guide d'entretien ; il a en tête quelques questions qui correspondent à des thèmes sur lesquels il se propose de mener son

investigation. Ces questions ne sont pas posées de manière hiérarchisée ni ordonnée mais au

moment opportun de l'entretien, à la fin d'une association du sujet par exemple.

Ce qui est proposé c'est avant tout une trame à partir de laquelle le sujet va pouvoir dérouler

son discours, c'est le clinicien qui cadre le discours à partir des questions du guide mais il

adopte toute de même une attitude non directive : il n'interrompt pas le sujet, le laisse associer

librement mais seulement sur le thème proposé.

4.2.1 Le guide d'entretien

Il est établi après des entretiens exploratoires, le guide se présente sous la forme de " pense-

bête » en répertoriant les thèmes et/ou axes thématiques qui doivent être abordés au cours de

l'entretien semi-directif. Le guide comporte une consigne initiale : " j'aimerais que vous me parliez de... » ; " ce que cela représente pou vous (consignes induisant un discours d'opinions) ; "" j'aimerais que

vous me parliez de... » ; " comment ça s'est passée... » (consigne induisant un discours de

narration). Il peut revêtir une forme plus ou moins détaillée, de la liste de trois ou quatre

grands thèmes que l'Ir connaît bien jusqu'à une série d'informations spécifiées sur deux ou

trois pages.

On s'attachera à donner à ce document une présentation qui le rende facile à utiliser, avec des

mots clés très apparents. On peut coupler les thèmes avec des modèles de questions neutres.

4.2.2 Comment introduire les thèmes du guide ?

La conduite d'un entretien guidé est peu différente de celle d'un entretien non directif (phase

de présentation, consigne, approfondissement). L'Ié explore avec l'Ié la question de départ.

L'Ir induit de façon privilégiée l'auto-exploration au niveau des thèmes du guide évoqué

spontanément par le sujet (réexpressions, relances...). Si la question de départ est bien formulée, la plupart des thèmes du guide sont abordés naturellement par l'Ié. Lorsqu'un thème doit être induit, il est proposé avec souplesse. Le guide n'est pas un cadre rigide. L'ordre des thèmes prévus est le plus logique possible, mais il n'est pas imposé : chaque entretien a sa dynamique propre. Le seul point important est

que tout les Ié aient abordé tous les thèmes du guide avant de terminer l'entretien - ce qui

permettra de réaliser une analyse comparative des différents entretiens. 7

Remarque : un silence trop long peut devenir source de tension et de malaise pour l'Ié et pour l'Ir qui peut être difficile à canaliser parfois =

silence vide (dans le sens où le silence correspond à une absence d'élaboration mentale = l'Ié n'a plus rien à dire).

Lydia FERNANDEZ

9 Exemple : guide d'entretien sur le tabagisme avec des fumeurs consultant pour sevrage tabagique Thèmes du guide d'entretien Relances verbales prévues

1. Initiation tabagique : entrée dans le tabagisme, contexte

psychologique des premières cigarettes, contexte psycho- environnemental de l'initiation tabagique avec le tabagisme familial, amical et social Quelles sont les circonstances qui vous ont conduit à commencer à fumer ?

2. Perte de choix et intériorisation du tabagisme : installation

progressive dan le tabagisme, poursuite du tabagisme A partir de quel moment, avez-vous fumer régulièrement ?

3. Le contexte psychopathologique de l'arrêt ou de la reprise

du tabagisme : décision d'arrêter de fumer et moyens mis en oeuvre, tentatives d'arrêt, durée de l'arrêt, reprise du tabagisme Comment en êtes-vous venu à penser à arrêter de fumer ou à tenter de le faire ?

4. Le contexte physiopathologique du tabagisme :

dépendance tabagique : physiologique, psychologique et comportementale ; ressenti douloureux et négatif de cette dépendance ; troubles liés à la nicotine, sevrage à la nicotine ;

difficultés rencontrées par les fumeurs pour arrêter de fumer. Pourriez-vous décrire votre ressenti par rapport à votre

dépendance tabagique ?

4.3. L'entretien directif

Il peut être utilisé en psychologie clinique pour compléter les investigations. Il correspond au

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