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La préciosité et les précieuses du 17ème Siècle

La préciosité et les précieuses du 17ème Siècle ? La préciosité est une mode un style



LA PRÉCIOSITÉ: DE LÉCLAT DES SALONS AUX PRÉCIEUSES

deuxième acception : ne voit que manque de naturel exagération du raffinement



CHAPITRE 1 : FÉMINISME AU XVIIE SIÈCLE 1.1. LE CHEMIN

29 Somaize Antoine Baudeau de Dictionnaire des Précieuses



CORRECTION EXPOSE à faire : lisez attentivement les réponses

précieuse » au 17ème s.? C'est une femme qui participe au mouvement littéraire de la Préciosité au 17ème siècle : les Précieuses.



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Quand sur ce même sujet de rééducation des femmes Molière fera parler Clitandre



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La société du XVIIème siècle a oublié ces écrivaines ou plutôt ces autrices ou « autrix » comme on On oppose la précieuse à la coquette et à la prude

  • Qui sont les précieuses au 17ème siècle ?

    Si la préciosité date du début du si?le, l'adjectif « précieuse » est employé pour la première fois vers 1650, pour désigner avec ironie les femmes de l'aristocratie affectant dans leurs manières, leurs discours et leurs sentiments une délicatesse excessive.
  • Qu'est-ce qui caractérise la préciosité ?

    1. Tendance au raffinement dans le jeu des sentiments et dans l'expression littéraire, qui se manifesta en France dans certains salons au cours de la première moitié du xviie s. 2. Caractère de quelqu'un dont les manières, le langage, les sentiments sont empreints d'une délicatesse et d'un raffinement artificiels.
  • Qu'est-ce que le mouvement précieux ?

    La préciosité est un mouvement social et littéraire fran?is. Il est le symbole de nombreuses demeures aristocratiques de la première moitié du XVIIe si?le. Le précieux essaie de se distinguer de ses contemporains par le raffinement de son langage, de ses goûts et de ses idées morales.
  • La préciosité est un mouvement littéraire fran?is et européen du XVIIe si?le. Il concerne notamment, mais pas uniquement, les femmes de la haute société. Celles-ci se réunissent dans des salons pour commenter la littérature de leur époque et écrire leurs propres textes, surtout des romans et de la poésie.
Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 3 L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière et le Traite de Fénelon La notion de l'honnête homme était si prédominante au XVII siècle que "pas un écrivain, pas un épistolier, pas un moraliste, pas un prédicateur, pas un mémorialiste, n'ait point, d'une façon ou d'une autre, cet idéal de l'honnêteté1." Ainsi, les définitions en étaient innombrables. Outre les qualités physiques, l'honnête homme se distingue par le jugement, la clairv de soi dans la conduite (...) Par ses lectures, il a acquis du discernement, de la sagesse, mais plus encore par la pratique des choses et par la connaissance des hommes, expérience directe, franche, aiguisée2. l'honnête homme, nous signalons quatre pièces de Corneille, qui parurent successivement entre 1636 et 1642. Ce sont Le Cid, Horace, Cinna et Polyeucte qui, " en enseignant l'héroïsme du devoir et la beauté du sacrifice, ont laissé l'âme française au- dessus d'elle-même, (....) qui, à travers des siècles, la défendent superbement contre le reproche de légèreté, d'insouciance, de gauloiserie, d'épicurisme3. " C'est pourquoi ces quatre tragédies

Maître de Conférences

1) Histoire des Français, Pierre Gaxotte, Flammarion, 1957, p. 459

2) Op.cit.p.460

3) Op.cit.p.458

Dr. Adli Abdel Raouf

L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 4 forment un point de repère qui influence la vie mondaine au XVIIe siècle, leur auteur est resté si populaire. L'intérêt porté aux hommes, surtout aux plus "honnêtes" amena, en réaction, l'apparition des "femmes savantes", cette mode qui commença sous le règne de louis XIII. A la suite des guerres de religion qui avaient fait disparaître un grand nombre d'écoles paroissiales, les femmes de la première moitié du siècle tombaient dans une ignorance si complète qu'un grand nombre des femmes de la haute noblesse étaient incapables de suivre de près l'éducation de leurs enfants. On dut les renvoyer au couvent pour qu'elles apprennent, à lire et à écrire.1 " Mais bientôt, les femmes sortirent d'un pied alerte de leur ignorance. Poussées par leur curiosité, "elles prétendirent en savoir aussi long que les hommes et se mettre comme eux en état de juger des choses et des gens2." Les saisons les aidèrent à se décrasser. D'autre part, les femmes prenaient des précepteurs, et les conférenciers suivaient les précepteurs. Les femmes ne se contentaient pas d'être bien instruites; elles poussaient leur curiosité jusqu' à la spécialisation dans une branche de la science. Pour se donner de l'originalité, elles devenaient géographes, astronomes, chimistes ou mathématiciennes .D'autres s'intéressaient, comme polyglottes,

1) Une enquête de 1960 révèle encore que, parmi les jeunes femmes du

peuple, 14% seulement sont capables de signer de leur nom à leur contrat de mariage. L'histoire des Femmes, Maurice Bardèche, éd stock, 1968, P. 210.

2) Op.cit.p.211

Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 5 à étudier le grec, l'hébreu et même l'arabe. La philosophie n'attirait pas moins que la science: le prestige de Descartes était considérable; Gassendi avait, lui aussi, ses disciples. En même temps, quelques-unes des femmes savantes s'occupaient à la recherche de la Pierre philosophale ou s'intéressaient à la chiromancie! Cette mode de s'instruire séduisait un certain nombre de femmes de l'aristocratie et même de la robe. Elle ne toucha pas seulement la capitale: Molière avait trouvé des précieuses en province. Et comme il est déjà l'homme de la parfaite raison, qui fuit toute extrémité, il fit jouer, en 1659, sa petite comédie, ou farce, Les Précieuses ridicules. Molière fut presque seul à protester vigoureusement à cette mode avec ses Femmes savantes. Cette pièce apparue pour la première fois sur la scène eu 1672, aurait dû porter comme titre "Les femmes pédantes" pour éviter la méprise, ou, en souvenir de ses "Précieuses", "les Savantes ridicules.1 " Nous voyons dans cette pièce, un second point de repère qui marque la vie mondaine du XVIIe siècle. Avant d'aborder l'analyse de cette pièce, nous devons nous arrêter un peu levant une autre, toujours de Molière, parue dix ans avant; c'est L'Ecole des femmes. L'intrigue en est des plus banales: un quadragénaire a élevé, au couvent, une pauvre jeune fille qu'il compte épouser dès qu'elle aura l'âge nubile, un jeune survient, les deux jeunes gens s'éprennent l'un de l'autre et, par une série de ruses, pourront échapper a la surveillance

1) Notre Molière, Emile Fabre, Albin Michel, 1951, p. 209

L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 6 du prétendant exigeant pour s'épouser. Tout l'intérêt de cette pièce réside donc dans la peinture des caractères. Orgueilleux et prudent, Rodolphe n'a pas voulu prendre femme au hasard de peur d'être un mari trompé. Il confie la petite fille que le hasard a mise sous les yeux, au couvent, et il recommande aux religieuses "de la rendre idiote autant qu'il se pourrait". Au moment convenable, il la reprend aux nonnes pour l'enfermer dans une maison isolée. Il ne cesse, cependant, de rappeler à cette innocente son état de pauvre villageoise, et surtout sa condition de femmes: " Votre sexe n'est là que pour la dépendance, Du côté de la barbe est la toute- puissance.

Bien qu'on soit de moitié de la société,

Les deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité: L'une est moitié suprême et l'autre subalterne; L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne."1 Molière condamne la discrimination autre les sexes ainsi que l'éducation au couvent qui pourrait, sur commande, abêtir la pauvre petite recluse. C'est pourquoi, Horace a Bien raison de faire cette remarque à Arnolphe. "Et n'est-ce pas sans doute un crime punissable

D'avoir dans l'ignorance et la stupidité

Voulu de cet esprit étouffer la clarté 2"

Enfin, c'est l'amour et la jeunesse qui triomphent; c'est l'instinct secret de la nature qui prédomine: une bonne leçon

1) L'Ecole des Femmes, Molière, Acte III, Sc.2.

2) Op.cit. Acte III, Sc 4.

Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 7 que nous pouvons tirer de cette pièce malgré son dénouement postiche et complique. Dans les Femmes savantes, Molière professe et affirme la doctrine qui fait la philosophie de tout son théâtre : il n'est chose, si bonne soit-elle, qui ne se gâte quand on en use avec excès. Il est bon que la femme s'instruise pour qu'elle soit capable de prendre soin de ses enfants, de les bien éduquer, de surveiller sa domesticité, et de rendre confortable et heureuse sa vie conjugale. Molière ridiculise le pédantisme car l'obsession du savoir chez les femmes menace leur bonheur familial. Pour remplir tous ses devoirs requis, il suffit à la femme d'avoir " des clartés de tout". C'est le juste milieu entre deux extrémités : l'ignorance où la femme ne doit pas être laissée comme dans l'Ecole des femmes, et la science excessive qui la détournerait de son vrai rôle d'épouse, de mère et de maîtresse de maison, comme dans les Femmes savantes. En appliquant le même principe du juste milieu, nous mettons Henriette dont Molière a fait le prototype de la jeune fille moderne, qui prend toute liberté pour le choix de son mari, entre, d'un côté Philaminte, sa fille Armande et sa belle- lunatique Bélise - ce sont "les femmes savantes "; et de l'autre côté, Chrysale, le mari et le père. Chrysale est " un gros bourgeois, de bon sens vulgaire, d'idées étroites, que rien n'intéresse sinon de trouver chez lui toutes ses aises et à d'avoir à son dîner de bonnes soupes, des L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 8 viandes à point rôties "1 . Ses vieux préjugés le rendent esclave de l'opinion de ses ancêtres sur les femmes: " Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien. Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles ".2 On ne peut certainement pas prendre au sérieux les idées de Chrysale dans sa fameuse tirade. On ne peut non plus faire de celui-ci le porte-parole de l'auteur, car Molière n'est pas Chrysale. S'il a eu recours l'extravagance, c'est pour plaire et faire rire un public disparate. Quand sur ce même sujet de rééducation des femmes, Molière fera parler Clitandre, le prétendant déçu par Armande, la précieuse, il lui prêtera un tout autre langage. Je consens qu'une femme ait des clartés de tout;

Mais je ne lui veux point la passion choquante

De se rendre savante afin d'être savante;

Et j'aime que souvent, aux questions qu'on fait,

3 C'est la morale de la pièce que Molière veut prêcher à son public des années 1660-1675 Quinze ans séparèrent les Femmes savantes du Traits de l'Education des fines, rédigé depuis des années par Fénelon, le prêtre pour la duchesse de Beauvilliers, et publie ensuite en

1687. L'an suivant, Fénelon fut nommé précepteur du duc de

1) Notre Molière, P.211

2) Les Femmes Savantes, acte II Sc.7.

1) Les Femmes Savantes, acte premier, Sc.4.

Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 9 Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Pour adoucir la violence et l'orgueil de son élève, II écrivit des ouvrages pédagogiques, adaptes à l'esprit d'un enfant, comme les Fables, les Dialogues des Morts et surtout Télémaque. Mais nous nous arrêterons devant ce Traite de Fénelon, qui sera le troisième point de repère laissant sa trace profonde dans l'éducation des enfants en général, et, en particulier celle des filles. Etant rédigé par un ecclésiastique qui jouissait de l'estime de la société mondaine, cet ouvrage serait capable de ramener les gens de distinction à la raison, à la simplicité et à la modestie. Fénelon fait face directement au problème. Dans les deux premiers chapitres de son Traite, il compare l'éducation des garçons et celle des filles. Il constate que " Rien n'est plus néglige que l'éducation des filles"1. Cette inégalité est due d'abord à ce qu'on ne reconnaît aux filles qu'un rôle secondaire: " elles ne doivent ni gouverner l'état, ni faire la guerre, ni entrer dans le ministère des choses sacrées2.D'autre part, comme les femmes ont d'ordinaire l'esprit plus faible et plus curieux que les hommes, la science en a rendu quelques-unes ridicules. En revanche, la nature leur réserve des occupations qui ne sont guère moins importantes que celles des hommes, " puisqu'elles ont une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever "3. Par contre, une fille ignorante ne peut que s'ennuyer; l'oisiveté la conduit à la paresse, l'imagination aux chimères et au dégoût de la réalité. Voilà pourquoi l'éducation

1) Traite de l'éducation des filles, Fénelon, P.1

2) Idem, P.4

3) Idem, P.6

L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 10 des filles est une chose importante qui ne doit être abandonnée ni "à la coutume", ni " au caprice des mères". Au lieu d'entrer ensuite dans le vif du sujet, Fénelon consacre les six chapitres suivants à l'éducation des enfants en général. Il fixe d'abord des règles que les mères ont à suivre. Si celles-ci s'occupent de leurs enfants dès leur plus bas âge, elles pourront " Les rendre ainsi dociles, patients, fermes, gais et tranquilles"1. Dans les premières années de l'enfance, il faut " ménager la santé de l'enfant, tâcher de lui faire un sang doux par le choix, des aliments et par un régime de vie simple".2. On s'attachera à lui donner une idée agréable du bien et une idée affreuse du mal".3. On doit répondre promptement et nettement aux questions des enfants, les provoquer par la vue des objets dont on leur explique la nature et l'utilité, choisir pour leur suggérer des idées, des images propres à se graver en eux et leur rendre toujours l'étude agréable." La curiosité des enfants est un penchant de la nature qui va comme au-devant de l'instruction4. Fénelon veut aussi que les enfants jouent souvent à des jeux simples: "Laissez donc jouer un enfant, et mêler l'instruction avec le jeu; que la sagesse ne se montre à lui que par intervalle et avec un visage riant"5. L'éducation religieuse doit être, pour Fénelon le prêtre, d'une grande importance. Dans les deux derniers chapitres de cette partie, il étale une méthode capable de " faire entrer dans

1) Idem, P.18

2) Idem, P.16

3) Idem, P.16

4) Idem, P.22

5) Idem, P.30

Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 11 l'esprit des enfants les premiers principes de la religion"1. Celle-ci sera enseignée, non par mémoire, mais par réflexion. On profite du goût des enfants pour les contes et les gravures pour rendre plus vivant l'enseignement de la religion. La piété superstition et de singularité. Les Cinq derniers chapitres traitent uniquement de l'éducation des filles. Elle consiste à les guérir de leurs défauts, et à leur enseigner leurs devoirs. Les défauts dont il faut corriger les filles sont la sentimentalité et la facilité à verser des larmes, la prolixité, l'artifice, la finesse qui égale la ruse, la timidité et la fausse honte. La vanité les rend passionnées pour leur ajustement et leur beauté. L'attachement au romanesque risque de les dégoûter du monde qui les attend :" On doit considérer pour l'éducation d'une jeune fille, sa condition, les lieux où elle doit passer sa vie; et la profession qu'elle embrassera selon les apparences; prenez garde qu'elle ne conçoive des espérances au-dessus de son bien et de sa condition"2 Quant aux devoirs, ils sont liés au rôle social que la femme jouera à la suite de son mariage, concernant l'éducation des enfants et la conduite de la maison. Cela nécessite que la femme possède trois qualités essentielles : l'économie, la propreté et l'ordre. La première science de la femme est de bien choisir ses domestiques, et de les mener avec tact et indulgence. La gouvernante qui prendra soin des enfants avec

1) Idem, P.70

2) Idem, P.139

L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 12 l'aide et sous la surveillance de la mère, doit avoir " au moins le sens droit, une humeur traitable et une véritable crainte de Dieu "1. Dans son dernier chapitre du Traité Fénelon résume sa doctrine pédagogique. Il signale que l'éducateur à choisir entre deux chemins: l'un, qui est le court, est celui de la crainte et de la culture superficielle; l'autre, le plus long, consiste à " ne presser point les enfants, à les observer, à leur inspirer de la confiance, à répondre nettement et de bon sens à leurs petites questions, à laisser agir leur nature! Pour le mieux connaître, et à les redresser avec patience lorsqu'ils se trompent ou qu'ils font faute2. C'est ce dernier chemin qui permette d'atteindre le vrai but de l'éduction, "qui est de persuader les esprits et d'inspirer l'amour sincère de la vertu"3. Une jeune fille élevée selon les principes de Fénelon sera, au moins, modeste, charmante et parfaitement préparée à son rôle futur. Cet idéal devait gagner la sympathie des esprits éclairés de la fin du XVIIe siècle, à l'exemple de la sage Henriette des Femmes savantes Cependant, cet idéal paraît aujourd'hui bien terre à terre, dans une époque où les mouvements féministes s'acharnent pour récupérer davantage de droits pour les femmes qui croient en être privées par les hommes, leurs rivaux .

1) Idem, P.143

2) Idem, P.143

3) Idem, P.142

Bulletin de La Faculté des Lettres, Vol. (56), n ° (1), juillet 2020 13

Bibliographie.

- Pierre Gaxotte, Histoire des Français, Flammarion, 1957
- Maurice Bardèche, L'Histoire des Femmes, stock, 1968.
- Emile Fabre, Notre Molière, Albin Michel 1951 - Pierre Brunel et autres, Histoire de la littérature française du Moyen Age au XVIIIe siècle, Bordas, 1986.
- Molière, les Précieuses ridicules,

L'Ecole des femmes

Les Femmes savantes, éd. Classique Larousse

- Fénelon, le Traite de l'éducation des filles. L'Education des filles au XVIIème siècle d'après le théâtre de Molière 14quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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