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THESE

Pour obtenir le diplôme de doctorat

Spécialité Histoire, histoire de l'art et archéologie Préparée au sein de l'Université de Caen Normandie

SE SOUCIER DES MORTS

DE L'ANTIQUITE AUX PREMIERS SIECLES DU MOYEN ÂGE

La parole de saint Augustin à l'épreuve

des enjeux socio-anthropologiques des funérailles et du tombeau

Présentée et soutenue par

Vincent Hincker

Thèse dirigée par Claude LORREN, laboratoire UMR 6273 - Centre Michel de Boüard, Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales Thèse soutenue publiquement le 15 décembre 2017 devant le jury composé de Madame Isabelle Bochet Chargé de Recherche honoraire, CNRS, HPHE Rapporteur Monsieur Alain Dierkens Professeur, Université libre de Bruxelles Rapporteur Monsieur John Scheid Professeur des universités émérite, Collège de France

Examinateur

Madame Christine Delaplace Professeur des Universités, Université Caen - Normandie

Examinateur

Monsieur Patrick Baudry Professeur des Universités, Université

Bordeaux Montaigne

Examinateur

Monsieur Claude Lorren Professeur des universités émérite, Université Caen - Normandie

Directeur de thèse

SE SOUCIER DES MORTS

DE L'ANTIQUITE

AUX PREMIERS SIECLES DU MOYEN ÂGE

La parole de saint Augustin à l'épreuve

des enjeux socio-anthropologiques des funérailles et du tombeau " Un enterrement devrait être la plus formelle de toutes les cérémonies puisque, comme il n'y a rien à voir dans la mort, un enterrement n'a rien en vue que la forme. »

Myra Schlen, " FP »,

Conférences, n°43, Hiver 2016-2017, p. 24.

Remerciements

Il est d'usage dans les remerciements de mentionner en tout premier lieu le directeur de thèse,

mais dans mon cas, le témoignage de ma gratitude à Claude Lorren va bien au-delà d'un simple

exercice convenu, tant je lui suis reconnaissance de la confiance qu'il m'a accordée tout au long de ces années. Il a pris soin (cura) de m'accompagner et de me guider tout en me laissant libre

d'emprunter des chemins dont il n'entrevoyait pas toujours immédiatement la destination.

Pourtant, loin de l'avoir conduit sur des terres qui lui étaient étrangères, comme il le disait

parfois, je n'ai fait qu'emprunter d'autres chemins pour parvenir à mon tour là où l'avaient

conduit ses propres recherches. Je le remercie aussi pour les innombrables échanges que nous avons eus et pour sa capacité à vous pousser dans vos retranchements pour que vous parveniez sans cesse à affiner votre démonstration. Je remercie également Isabelle Bochet et Alain Dierkens qui ont bien voulu endosser le délicat

rôle de rapporteur ainsi que Christine Delaplace, John Scheid et Patrick Baudry qui ont accepté

de participer au jury. Je les en remercie d'autant plus que tous ont volontiers accepté de

transcender les frontières aussi bien disciplinaires que chronologiques qui fracturent plutôt

qu'elles n'ordonnent les sciences humaines.

Et puis il y a Valérie, ma tendre épouse, qui fut à l'origine de ce travail de thèse et qui, surtout,

année après année, n'a jamais cessé de m'encourager tout en supportant les sauts d'humeur

auxquels donnent lieu toutes les thèses. Je la remercie infiniment pour cela au même titre que mes deux fils, Nestor et Virgile, qui ont parfois eu du mal à comprendre pourquoi leur père passait autant de temps à s'occuper des morts.

Il y a enfin, ma chère mère, Monique, qui non seulement a consacré un temps considérable à

corriger autant de fautes d'orthographe et de syntaxe qu'il lui était permis de trouver dans des

temps toujours trop courts, et cela aussi bien pour le français que pour le latin. Je sais qu'il en

reste, mais la responsabilité ne saurait en aucun cas lui incomber, tant l'exercice de la relecture

est difficile. Je la remercie également pour le soutien qu'elle m'a apporté pour mener à terme ce

travail de thèse.

J'ai aussi une pensée pour les bibliothécaires de l'Université de Caen, en particulier pour celles

de feu la Bibliothèque des études anciennes, qui m'ont toujours accordé un excellent accueil et ont

mis à ma disposition, dans des conditions idéales, les ouvrages et les revues dont j'ai pu prendre

connaissance.

Enfin, il y a tous ceux, et ils sont pléthores, qui, en vous demandant sans cesse " tu en es où ? » et

" c'est pour quand ? », vous empêchent d'abandonner un travail que vous jugez vous-même

interminable. Merci à eux donc, sans que je les nomme tous, ils se reconnaîtront sans aucun doute. 1

INTRODUCTION

Qu'est-ce qu'un cimetière ? La question peut sembler banale tant le mot appartient au vocabulaire de tous les jours. Communément le cimetière est compris comme un lieu où reposent les morts ou, plus justement, comme un lieu constitué d'un assemblage de plusieurs tombeaux, chacun d'eux livrant plus ou moins d'indices biographiques sur le défunt comme

si la fonction du tombeau était de perpétuer la présence du mort auprès des vivants.

Pourtant, ces dernières années, cette évidence fait l'objet d'une remise en cause au motif que

le mot " cimetière » aurait une histoire. Et comme le mot aurait une histoire, la chose qu'il

désignait devrait logiquement en avoir une. Le cimetière devenait un objet d'histoire

particulier. Comme tel, faute d'avoir encore connu de fin, il se devait au moins d'avoir connu une naissance. Les regards se sont alors tournés vers le moment où le mot fait son apparition

dans le langage. Puis, ils se sont portés vers le moment où les sources délivrent une définition

du cimetière, ce qui montrerait que le cimetière n'est plus une simple chose, mais qu'il a

accédé au rang de concept à partir duquel la chose qu'il désigne est réellement pensée. Le

premier moment correspond aux derniers siècles de l'Antiquité (III e-IVe siècles), lorsque les

Pères chrétiens l'emploient pour désigner le lieu contenant la sépulture d'un martyr. Le

second moment se situe à la fin de la période carolingienne (IX e-Xe siècles), lorsque les

autorités ecclésiastiques s'appliquent à caractériser le cimiterium comme la réunion des

chrétiens défunts qui, soumis à l'autorité de l'Église, sont dans l'attente du Jugement dernier.

Entre ces deux moments, le mot cimetière a semble-t-il eu une histoire, mais celle-ci,

singulièrement, n'a pas fait l'objet d'une analyse particulière. Les uns, partant des sources

liturgiques et hagiographiques de la période carolingienne, font seulement des renvois à

l'autorité prêtée à la parole de saint Augustin sur la question des funérailles et du tombeau,

les autres, s'intéressant à l'Antiquité tardive, se sont interdit pour l'essentiel à aller au delà de

cette parole, comme si celle-ci constituait un horizon indépassable marquant la frontière

entre un monde antique imprégné d'une religiosité de tradition païenne et un monde

médiéval qui serait chrétien en son essence. Cette frontière culturelle est-elle néanmoins

réelle ? L'émergence du cimetière marque-t-elle une rupture historique ? Le cimetière dans sa

constitution est-il seulement affaire de religion ? 2

Dans le monde latin, en matière d'élection de sépulture, il n'y a ni contrainte ni obligation. Il

faut néanmoins disposer du droit et des moyens nécessaires pour fonder un locus religiosus

ou bien bénéficier de l'autorisation de se faire inhumer dans un sépulcre préexistant. Il est

d'usage de préparer son propre tombeau et lorsque le défunt n'a pas eu le temps de prendre

lui-même les dispositions nécessaires, la charge incombe à ses proches. La fondation

funéraire est ainsi faite pour accueillir le corps de son propriétaire, mais dans bien des cas

celui-ci a pris les dispositions nécessaires pour ouvrir cette fondation à ses héritiers ou aux

membres de sa maisonnée (familia) 1.

Le lieu retenu doit répondre à une double exigence : garantir la pérennité du sépulcre et

favoriser la tenue régulière de cérémonies commémoratives qui prennent traditionnellement

la forme de repas organisés à l'emplacement de la sépulture afin de partager un moment de convivialité avec le mort. Cette double exigence justifie que la place du mort soit inscrite visuellement dans le paysage des vivants au moyen d'une monumentalité funéraire plus ou moins imposante, plus ou moins somptueuse, selon les moyens dont dispose celui qui en est le fondateur.

Les tombeaux ne sont toutefois pas implantés aux endroits où les vivants demeurent et

travaillent. Ils sont placés aux portes des villes ou, dans les campagnes, en bordure des

limites parcellaires. Les tombeaux demeurent des lieux numineux, c'est pourquoi il faut se garder d'une trop grande promiscuité avec eux pour limiter le contact qu'ils maintiennent

avec la mort. Si les tombeaux sont mis à distance, cela ne signifie pas qu'ils sont mis à l'écart.

Au contraire, on choisit pour eux des lieux visibles, souvent le long des voies de passage afin que chacun puissent s'assurer que, d'une part, les morts disposent d'une place à eux et que,

d'autre part, ils subsistent à travers les regards que leur accordent les vivants. Cette

sollicitation du regard pour entretenir la mémoire des morts est à l'origine des dispositifs

sémiotiques destinés à rappeler l'identité ou la personnalité du défunt (monumentum). Cette

sollicitation de la mémoire montre que les tombeaux visent à tisser un lien entre le passé, le

présent et l'avenir. La construction d'un tombeau apparaît dès lors comme un héritage légué

aux générations futures. La perpétuation des cérémonies commémoratives à l'emplacement

du tombeau autant que le soin pris à l'entretien du monument qui en signale la présence montrent que les vivants accueillent cet héritage. Ainsi, les tombeaux deviennent des géosymboles

2, c'est-à-dire des balises spatiales qui énoncent et ancrent dans l'histoire le lien

unissant un territoire et le groupe humain qui le possède ou qui y habite. Aux portes des villes, la juxtaposition des sépulcres donne naissance à des accumulations de tombeaux dont la taille et le faste architectural reflètent l'importance et la puissance socio-

politique de ceux qui résident et travaillent dans la capitale de cité ou dans les

agglomérations secondaires. Dans les campagnes, le sepulcrum doté d'un monumentum énonce le droit du mort et de ses

descendants à posséder et à exploiter un territoire. Grandioses pour les plus riches, ils sont

logiquement plus discrets pour les plus humbles. Les tombeaux sont isolés ou juxtaposés en

1 Le droit latin distingue les deux. GAIUS, Digeste, 11, 7, 5. : " Familiaria sepulchra dicuntur, quae quis sibi familiaeque suae

constituit : hereditaria autem, quae quis sibi, heredibusque suis constituit. »

2 BONNEMAISON J., " Voyage autour du territoire », Espace géographique, vol. 10, n°4, 1981, p. 256.

3 petits groupes, lorsque la fonction funéraire du lieu perdure pendant quelques décennies. Les

tombes isolées et les petits groupes de sépultures sont disséminés dans l'espace, le plus

souvent le long d'un chemin ou d'une autre forme de délimitation parcellaire. Cette situation traduit le souci commun de bénéficier du regard complaisant de ceux qui circulent sur les

chemins le long desquels ces tombes sont installées, à l'instar des plus fortunés qui font bâtir

leur tombeau le long des voies à la sortie de la ville ou en des lieux bien visibles à l'intérieur

de leur domaine rural. Elle reflète aussi, probablement, une solution adoptée par ceux qui

n'ont pas les moyens de s'offrir une monumentalité funéraire durable apte à garantir la

pérennité de leurs tombeaux. En effet, la préservation de la limite parcellaire pour l'usage des

vivants réduit les risques de destruction involontaire du sépulcre qui est accolé à cette limite.

En retour, le statut religiosus des tombeaux assure la pérennité des limites territoriales le

long desquelles ces derniers sont installés. Ainsi s'établit une forme d''échange symbolique

entre les vivants et les morts tissant le lien recherché entre le passé, le présent et l'avenir.

Chaque tombeau (sepulcrum) revêt une sacralité qui en fait un lieu religiosus, c'est-à-dire un

lieu spécial appartenant en propriété au mort et que les vivants doivent aborder avec le

scrupule adéquat et selon les usages requis (iusta facta). Le statut de religiosus traduit le caractère numineux du lieu qui conserve le corps d'un ou de plusieurs morts. Numineux

signifie que le tombeau est à la fois objet de fascination et de crainte révérencieuse parce qu'il

est un lieu au travers duquel se poursuit la relation avec la mort elle-même, telle qu'elle s'est imposée aux vivants dans la figure du cadavre.

Doté d'un statut particulier (religiosus), le tombeau est également envisagé comme une unité

spatiale (locus) autonome. Le droit de propriété qui s'y rattache fait que le locus religiosus constitue un tout, indépendant des autres sépulcres qui peuvent l'environner. Il s'ensuit que, dans le monde latin, il n'y a pas de mot pour désigner une réunion de tombeaux. Il n'y a ni nécropole ni cimetière, il y a uniquement des accumulations contingentes de sépulcres. Les

tombeaux sont considérés dans leur individualité sur un plan juridique et spatiale. Leur

juxtaposition n'est jamais perçue comme constituant un ensemble. Cela n'exclut nullement l'existence de regroupements de sépultures aussi bien dans les campagnes qu'aux portes des villes. Seulement, ces regroupements n'existent pas en tant que tels dans l'esprit de ceux qui ont contribué à leur constitution.

A compter de la fin du III

e siècle, la généralisation de la pratique de l'inhumation au détriment de la crémation entraine une modification de l'aspect des champs sépulcraux. Les

corps conservés dans leur intégrité déterminent de plus en plus la forme des monumenta qui

en surface marquent l'emplacement des sepulcra. En fonction de cette nouvelle contrainte, la juxtaposition des tombeaux dessine des alignements réguliers qui pourraient faire croire à la

constitution de champs funéraires gérés de manière collective ou communautaire. Seulement

la reconstitution du développement des aires funéraires de l'Antiquité tardive et des premiers

siècles du Moyen Âge montre qu'en réalité celles-ci continuent d'être organisées autour d'un

ou de plusieurs noyaux primitifs, qui peuvent être regardés comme autant de fondations funéraires juxtaposées, selon le principe qui prévalait durant l'Antiquité classique. 4

En effet, à l'origine des vastes champs sépulcraux de la fin de l'Antiquité et du début de

1 rendu en

français par la locution de " nécropoles en rangées », il y a toujours un petit groupe de

tombes bénéficiant d'une architecture funéraire plus soignée que celles des sépultures

adjacentes, contenant également un mobilier funéraire plus riche et plus abondant au sein duquel on trouve des attributs de potestas, quelle que soit l'importance de celle-ci

2. Le plus

souvent ces noyaux primitifs associent la tombe d'un homme et celle d'une femme,

auxquelles s'ajoutent parfois des tombes d'enfants, laissant ainsi transparaître la nature

familiale de la fondation funéraire originaire

3. L'ouverture de cette fondation à d'autres

sépultures ne semble toutefois pas se limiter aux membres de la famille restreinte, puisque

très tôt le noyau primitif est entouré de tombes à l'apparence plus modeste dans lesquelles il

est possible de voir les sépultures des membres de la maisonnée. Dans la plupart des cas, le

caractère héréditaire de la fondation funéraire est perceptible au travers de l'installation, au

cours des décennies et des siècles suivants, des tombes les plus luxueuses à proximité

immédiate des tombes fondatrices 4. Parfois, ces fondations funéraires prospèrent sur plusieurs siècles et comportent plusieurs centaines de tombes. Parfois, elles perdurent tout au plus sur deux ou trois générations 5.

2 THEUWS F. and ALKEMADE M., " A kind of mirror for men : sword depositions in Late Antique northern Gaul », dans TEUWS F.

and N p. 401-476. ; P

ERIN P., " Les tombes de " chefs " de l'époque de Childéric et de Clovis et leur interprétation historique », dans

V

ALLET F. et KAZANSKI M. (éds.), La noblesse romaine et les chefs barbares, Mémoires publiés par l'Association Française

d'Archéologie Mérovingienne, t. IX, Saint-Germain-en-Laye : Association Française d'Archéologie Mérovingienne, s.d.

(1995), p. 247-301.

3 YOUNG B., " Paganisme, christianisation et rites funéraires mérovingiens », Archéologie Médiévale, VII, 1977, p. 5-81. ;

Y

OUNG B., Quatre cimetières mérovingiens de l'Est de la France : Lavoye, Dieue-sur-Meuse, Mézières-Manchester et

Mazerny : Étude quantitative et qualitative des pratiques funéraire, British Archaeological Reports, International Series,

n° 208, Oxford : Archaeopress, 1984, 250 p. ; D IERKENS A., " Cimetières mérovingiens et histoire du haut Moyen Âge :

Chronologie, société et religion », dans Histoire et méthode, Travaux de l'Institut d'histoire de l'Université libre de

Bruxelles, t. IV, N° spécial, Université de Bruxelles, Acta historica bruxellensia, p. 15-70. ; P

ERIN P., " Du cimetière païen au

cimetière chrétien », Communio, XX-2, n°118, mars-avril 1995, p. 136-137, repris à partir de P

ERIN P., " Des nécropoles

romaines tardives aux nécropoles du haut Moyen Âge, Remarques sur la topographie funéraire en Gaule mérovingienne et

à sa périphérie », Cahiers Archéologiques, n° 35, 1987, p. 9-30. ; V ERSLYPE L., " A la vie, à la mort. Considérations sur

l'archéologie et l'histoire des espaces politiques, sociaux et familiaux mérovingiens », dans N

OËL R., PAQUAY I. et SOSSON J.-P.

(éds.), Au-delà de l'écrit. Les hommes et leurs vécus matériels au Moyen Âge à la lumière des sciences et des techniques,

nouvelles perspectives, s.l. : Brepols, 2003, p. 405-460.

4 À titre d'exemples, parmi tant d'autres : LEGOUX R., La nécropole mérovingienne de Cutry (Meurthe-et-Moselle), Mémoires

publié par l'Association Française d'Archéologie Mérovingienne, tome XIV, Saint-Germain-en-Laye : Association Française

d'Archéologie Mérovingienne, 2005, p. 223 à 226. ; L EGOUX R., La nécropole mérovingienne de Bulles (Oise), Mémoires publié

par l'Association Française d'Archéologie Mérovingienne, tome XXIV-1, Saint-Germain-en-Laye : Association Française

d'Archéologie Mérovingienne, 2011, p. 19-21. ; P ILET C., La nécropole de Frénouville, British Archaeological Report, International Series, n° 83, Oxford, 1977, 3 vol., 562 p. et 125 pl. ; D EMOLON P. (dir.), BLONDIAUX J., COMPAGNON E., DHENIN M., L

OUIS E., MASUREL H. et PREVOST V., La nécropole mérovingienne de Hordain (Nord), VIe-IXe siècles après J.-C., Archaeologia

Duacensis, 20, Douai : Communauté d'agglomération du Douaisis, 2006, 269 p. ; P

ILET C. (dir.), ALDUC-LE BAGOUSSE A.,

B

UCHET L., HELLUIN M., KAZANSKI M., LAMBART J.-C., MARTIN M., PELLERIN J., PILET-LEMIERE J. et VIPARD P., La nécropole de Saint-

Martin-de-Fontenay (Calvados). Recherches sur le peuplement de la plaine de Caen du V e s. avant J.-C. au VIIe s. après J.-C., 54

e supplément à Gallia, Paris : CNRS Éditions, 1994, 550 p. ; PITON D., La nécropole de Nouvion-en-Ponthieu, Dossiers

archéologiques, historiques et culturels du Nord et du Pas-de-Calais, n° 20, 1985, 372 p. ; D

ESPLANQUE G., " Pérennité des

élites au sein d'un territoire à travers la nécropole de Crotenay (Jura), dans G UILLAUME J. et PEYTREMANN É. (éds.), L'Austrasie :

sociétés, économies, territoires, christianisation, actes des XXVIe journées internationales d'archéologie mérovingienne

tenues à Nancy du 22 au 25 septembre 2005, Mémoires publiés par l'Association Française d'Archéologie Mérovingienne,

tome XIX, Nancy : Presses Universitaires de Nancy, 2008, p. 303-312.

5 HINCKER V. et MAYER A., " La courte histoire du cimetière mérovingien de Banneville-la-Campagne (Calvados, France) »,

Archéologie médiévale, 41, 2011, p. 1-48. 5 Dans d'autres cas encore, elles restent sans lendemain

1. Ainsi persiste la diversité de

composition des regroupements sépulcraux observée pour les siècles précédents. Les plus

éphémères correspondent aux sépultures isolées et aux petits amas de sépultures que l'on

trouvait disséminés dans les campagnes. Les autres, comprenant de plusieurs dizaines à

plusieurs centaines de tombes, attestent la pérennité et la prospérité de la familia ou de la

domus dont les tombes sont réunies auprès de celles des membres fondateurs. Aux portes des

grandes villes, l'accumulation de loci religiosi se perpétue, alors que dans les agglomérations

secondaires et parfois dans certaines capitales de cité ayant perdu leur statut administratif, l'effacement de la dimension urbaine de l'occupation se traduit par un fractionnement de l'aire funéraire et aboutit à une multiplication des lieux d'inhumation

2. Quelles que soient

leur taille et leur durée d'utilisation, les fondations funéraires créées entre le IV

e et le VIII

e siècle se situent toujours à distance, souvent faible, des lieux où les vivants résident ou

travaillent, le long des voies de circulation ou en bordure d'autres limites territoriales.

Si les usages en matière de localisation des sépultures demeurent, un nouveau type de

monumentalité funéraire fait son apparition à compter de la fin du IV e siècle. En périphérie des villes, comme dans les campagnes, ceux qui disposent du droit et des moyens de fonder

un locus religiosus renoncent à l'ancien usage de bâtir des mausolées et privilégient

désormais la construction d'un oratoire chrétien. Chapelles et basiliques se multiplient aussi

dans les fondations funéraires nouvelles qui entraînent fréquemment le délaissement du lieu

d'inhumation antérieur. Elles peuvent également être élevées à l'emplacement de loci

religiosi préexistants. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une refondation destinée à renouveler

l'identité affectée au lieu d'inhumation soit dans un mouvement d'ajustement à la nouvelle

religion de la familia ou de la domus ayant le locus religiosus pour référence identitaire, soit

à travers la promotion d'un fondateur idéalisé, en l'occurrence un saint martyr ou confesseur,

porteur d'une identité se substituant aux identités préexistantes. Le lieu d'inhumation se

perpétue mais l'identité qui lui est attachée évolue ou se substitue à celle qui prévalait

jusqu'alors.

Dans tous les cas, la genèse et les premiers développements des aires sépulcrales établies

auprès d'une basilique, d'une église ou d'une chapelle entre le V e et le VIIIe siècle ne comportent guère de différences par rapport aux champs sépulcraux contemporains qui nequotesdbs_dbs45.pdfusesText_45
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