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109
E divulguée des sociétés cotées à la bourse des valeurs de

CASABLANCA

Issam IZZA

Professeur Universitaire

Faculté Pluridisciplinaire de Khouribga

Université Hassan 1er Settat, Maroc

110

Résumé

Linformation financière ayant été au centre de bon nombre de débats, son étude est dune actualité flamboyante lorsquon voit limportance de linformation financière et son influence sur la vie économique. Cela pose, bien entendu, la capacité des entreprises à répondre à des exigences multiples. Au centre se pose le problème de la transparence au travers du niveau de divulgation de linformation financière. Cet article se propose de détecter le besoin, limportance et la perception de linformation financière de la part des investisseurs à travers linformation diffusée dans les rapports annuels dun échantillon de 59 entreprises cotées à la bourse des valeurs de Casablanca(hors banques, assurances et sociétés de financement). Mots clés : Divulgation, transparence, indice de transparence, information financière.

Cet article est issu de notre thèse : " Transparence de lnformation financière et décision dinvestissement cas des sociétés cotées à la Bourse

des Valeurs de Casablanca », thèse de doctorat en sciences de gestion, Université Nice Sophia Antipolis Décembre 2011.

111

INTRODUCTION

Linformation financière constitue, à lheure de la mondialisation des marchés financiers et des scandales financiers qui ont ébranlé la scène internationale, une matière première fondamentale pour la prise des décisions dinvestissements. Cela pose, bien entendu, la capacité des entreprises à répondre à des exigences multiples. Au centre se pose le problème de la transparence de linformation financière qui est devenue une contrainte plus forte pour les entreprises et un des grands objectifs majeurs à atteindre pour assurer la plus grande sécurité des investisseurs. En effet, lntreprise qui recourt au marché financier ne peut prétendre à lopacité. Au contraire, elle doit être transparente pour donner lssurance de sa crédibilité. Cst ainsi qulle est amenée à adopter une démarche dinformation financière susceptible dlairer les tiers sur ses activités. Ainsi, le concept de transparence, même sil est lativement ambiguë et potentiellement problématique1 , sst imposé comme une nécessité pour contrer les dérives organisationnelles et individuelles (corruption, fraudes, scandales financiers) et pour accroître la bonne gouvernance des organisations. Afin de codifier le comportement des organisations et des autres acteurs concernés en matière de transparence. Au niveau du secteur privé, de nombreux pays se sont dotés de lois qui contraignent les entreprises à améliorer, entre autre, la transparence de leur situation financière. La loi Sarbanes Oxley aux USA votée en réaction aux scandales financiers (Worldcom, Enron, etc.) vise par exemple

lmélioration de la qualité de linformation financière donnée par une société cotée

en bourse dans ses rapports périodiques. En France, la loi N 2003-706 votée le 1er août 2003 vise aussi à améliorer la sécurité financière. De plus, de très nombreuses entreprises se sont dotées dinstruments permettant dméliorer leur propre gouvernance (comités dudit, etc.). Pourtant, force est de constater que les entreprises restent très souvent réticentes à divulguer de manière spontanée et volontaire certaines informations. Malgré que la divulgation dune information financière transparente soit une contrainte plus forte pour toutes les entreprises et un

1 Krishnamoorthy et al., 2002.

112
des grands objectifs majeurs à atteindre pour assurer la plus grande sécurité des investisseurs2. Cst dans ce contexte quil était essentiel que le Maroc accomplisse des progrès dans ce domaine (une succession de mesures et dtions a été menée par les autorités compétentes : Bank Al-Maghrib3 devant rendre le système financier aussi transparent répondant ainsi aux normes internationales) pour quil soit le parfait " élève » des institutions financières internationales, et attirer donc le maximum dinvestisseurs. Mais, au-

delà des obligations légales dinformation, les sociétés marocaines cotées ont elles, à

linstar de leurs homologues occidentales, pris le parti de la transparence en adoptant de plein gré une stratégie de divulgation financière apte à fournir linformation appropriée à chaque cible ?

Dans ce travail, étant donné la difficulté à définir ou à observer précisément la

transparence de linformation financière, nous considérons que cette variable complexe est, selon toute vraisemblance, le reflet de la qualité du travail effectué par les entreprises en termes dinformation financière divulguée à travers leurs rapports annuels et via leur site internet. Il faut, toutefois, noter que ce travail est motivé par le nouvel environnement économique et juridique des entreprises marocaines. En effet, on observe quune amélioration concrète du degré de respect des dispositions légales et réglementaires relatives à la communication et à la publication de linformation par les entreprises marocaines, a été notée durant ces dernières années. Compte tenu de ces nouvelles exigences, nous jugeons intéressant dtudier les pratiques de la divulgation de linformation financière des sociétés cotées à la bourse de Casablanca4 à travers lpplication de lindice de transparence, qui passe par la notation de ces dernières en consultant leurs rapports annuels et sites internet.

2 Selon Rapports Viénot de 1995 et 1999 et rapport Bouton.

3 Bank Al-Maghrib joue un rôle important dans la promotion de linformation financière. Aussi lon

attache à créer un cadre favorable de politiques macroéconomiques qui réduisent au minimum

lincertitude et augmentent la confiance.

4 Hors banques, assurances et sociétés de financement.

113

1. REVUE DE LITTERATURE

Le rôle de linformation financière est évoqué par les recherches antérieures (Gjesdal,

dagence (entre dirigeants et actionnaires-investisseurs), tels que lsymétrie dinformation, lincertitude et lobservabilité imparfaite de lort des dirigeants. La divulgation de cette information constitue lun des sujets les plus discutés dans la littérature en comptabilité financière. La plupart des études 5109 ont porté sur les facteurs qui déterminent le niveau et le contenu de linformation divulguée. On distingue trois formes de divulgation.

1.1. Les divulgations obligatoires

Les organismes de normalisation comptable (et dans certains pays, tel les Etats- Unis, les commissions des valeurs mobilières) régissent les divulgations obligatoires, contrairement aux divulgations volontaires. Cette autorité externe aux entreprises définit différentes normes de présentation de linformation financière. Ces différentes normes assurent une certaine uniformité dans les pratiques de divulgation des sociétés tout en permettant vraisemblablement de répondre aux différents besoins dinformation que les divulgations volontaires, à elles seules, ne peuvent satisfaire. Comme la souligné Lev, 19886, Les divulgations obligatoires peuvent permettre de réduire les inégalités informationnelles et les coûts engendrés par la recherche privée dinformation. En effet, malgré que les divulgations obligatoires permettent de répondre à plusieurs besoins dinformation, cette forme de diffusion de linformation financière nst toutefois pas parfaite. Plusieurs auteurs partagent lidée que le processus de normalisation comptable est avant tout un processus politique où différentes parties (le gouvernement, les investisseurs, les sociétés, la communauté financière, etc.) interviennent dans le but dméliorer leur propre bien-être (Scott, 1997 ; Watts et Zimmerman, 1979 ; 1986). Scott (1997) appelle cette conception théorique du

5 Xiao et al. (2004) et (Depoers, 2000 ; Makhija et Palten, 2000 et Raffournier, 1995) ces derniers

ont identifié la taille de lentreprise, la structure de propriété comme ayant un effet sur le niveau de la

divulgation.

6 Voir Scott (1997) et Beaver (1998) pour des discussions à cet effet.

114
processus de normalisation comptable The Interest Group Theoy. Avant les années

70, on soutenait plutôt l'idée que les organismes de normalisation comptable ainsi que

les organismes de réglementation en général cherchaient uniquement à accroître le

bien-être de la société7. Les incohérences observées entre la poursuite de cet objectif

et les actions entreprises par les organismes de normalisation comptable et les

organismes de règlement en général ont toutefois amené les théoriciens à revoir cette

conception (Peltzman, 1976 ; Stigler, 1971 ; Posner, 1974).

1.2. Les divulgations volontaires

Le comportement des entreprises en ce qui concerne la divulgation varie largement, lorsque linformation nst pas légalement exigée. Pendant que quelques-unes dntre elles sont apprêtées à la transparence et essaient de divulguer toutes informations utiles aux utilisateurs, dutres se limitent à fournir le minimum exigé légalement. La divulgation volontaire peut être définie comme étant des publications qui dépassent les exigences requises par la loi, représentant des choix libres de la part des dirigeants de lntreprise, afin de fournir de linformation comptable et dutres informations jugées pertinentes aux utilisateurs du rapport annuel (Meek et al., 1995). Loffre volontaire dinformation nst pas un comportement fortuit ou lié à une méconnaissance du cadre légal de la publication, mais au contraire utilisée par lntreprise afin dtteindre des objectifs précis. En effet, comprendre pourquoi les entreprises divulguent volontairement de linformation est utile aux préparateurs, aux utilisateurs de linformation comptable ainsi quux normalisateurs comptables8. Les travaux de Schuster et Connell (2006), de Nielsen (2004), de Prencipe (2004), de Naser et Nuseibeh (2003), de Chambers (2003) et de Ho et Wong (2001) ont mis en évidence lxistence dun décalage informationnel entre les informations volontaires publiées dans les rapports annuels et les informations volontaires dont leurs utilisateurs ont besoin. De plus, nous allons constater, à travers cette étude, que certaines entreprises marocaines cotées nppréhendent pas ces informations comme un véritable moyen de communication économique, déjà par rapport au nombre

7 Voir Watts et Zimmerman (1986) pour une discussion à cet effet.

8 Mehdi NEKHILI," Les relations entre les mécanismes de gouvernement et lindice de divulgation

volontaire dinformations », Halshs - 00558233, version 1- 21 janvier 2011. 115
limité dntreprises qui diffusent et disposent dun document " Rapport annuel » et aussi par rapport à ltendu de linformation. Ce constat nous amène à sinterroger si cette réticence de publication volontaire a un effet sur le niveau de transparence de la société (indice de transparence). Les études portant sur linformation volontaire (Dye, 1985, 1986, 2001; Verreccia,

1983,1990, 2001; Wagenhofer, 1990 ; Darrough et Stoughton, 1990 ; Grossman,

1981 ; Milgrom, 1981) estiment elle est crédible, sans spécifier les mécanismes

qui contribuent à sa crédibilité (Evans III et Sridhar 2002). Cette crédibilité a été

explicitement évoquée par Healy et Palepu (2001), par Evans III et Sridhar (2002) ainsi que par Lundholm (2003). Healy et Palepu (2001) distinguent deux mécanismes contribuant à la crédibilité de la diffusion dinformation volontaire. Le premier mécanisme est le recours à un audit volontaire pouvant fournir une assurance quant à la qualité de linformation volontaire. Le deuxième réside dans la validation postérieure dinformation volontaire diffusée antérieurement. Selon eux, limpact de ce dernier mécanisme dépend de lexistence des pénalités suffisantes pour les gestionnaires en cas de diffusion non crédible. 1.3. Au lieu de se borner aux divulgations des sociétés, les investisseurs ont aussi la possibilité dopter pour un rôle plus actif en essayant de combler par eux- mêmes leurs besoins dinformation. A cet effet, différentes sources dinformation bien souvent externes aux entreprises peuvent présenter des apports informationnels intéressants. Le recours aux services des analystes financiers (Scott, 1997), la presse financière ou dutres médias dinformation peuvent, entre autre, les renseigner sur certains faits qui se refléteront beaucoup plus tard dans les états financiers. Il est certain que la recherche privée dinformation peut, ordinairement, permettre aux investisseurs de répondre à leurs besoins dinformation. Etant donné qulle nécessite un certain investissement, elle nst, toutefois, pas opérée par tous. Ceci donne lieu à des inégalités informationnelles entre les investisseurs qui, peuvent se traduire, selon Lev (1988) par des coûts de transactions plus élevés, des volumes dhanges plus faibles et un nombre moins élevé de participants au marché des capitaux (Amihud et Mendelson, 1986 ; Epps, 1976 ; Demsetz, 1968 ). Lev (1988) 116
explique aussi que, ces différentes implications découlent principalement du fait que les investisseurs non informés ne restent pas passifs devant lvantage informationnel des investisseurs informés. Il avance que toutes ces mesures de protection (telle la détention dun porte feuil bien diversifié) ont un coût pour les investisseurs non informés, pour les investisseurs informés et pour la société en général. On peut reprocher donc, à la recherche privée dinformation, dentraîner des coûts pour chaque investisseur désireux dobtenir de linformation (Scott, 1997). Comme ces coûts sont, dans bien des cas, encourus pour obtenir la même information,

il peut en résulter un coût pour la société (en général) supérieur à celui quil serait

si lntreprise divulguait elle-même linformation désirée (Diamond, 1985). Il vaut mieux donc divulguer volontairement ces informations pour éviter ces coûts. 2. Actuellement, nous assistons à un besoin de plus en plus important dinformation en continu. Si le rapport annuel, dont la publication nst pas encore obligatoire au Maroc, reste la pierre angulaire de la communication financière des entreprises, il nn reste pas moins que les autres outils de communication prennent une place de plus en plus importante : le communiqué sur les résultats annuels et sur les résultats semestriels, lorganisation de réunions dinformation, la gestion dun site internet, la fréquence et le contenu des communiqués de presse.

2.1. La méthodologie de recherche

Sur le plan méthodologique, il svère que la transparence de linformation financière peut être mesurée par le niveau de divulgation. La grille la plus connue, est celle de Botosan 19979113, en ce qui concerne les rapports annuels, reprise par Eng et al 2000. Cette grille est construite en comptant les informations de nature qualitatives et quantitatives émises (Ben Amar et Zéghal 2006). Certes, cette mesure permet dvaluer la transparence de linformation divulguée, cependant nous pouvons améliorer la mesure de la transparence de linformation financière à travers lindice

9 Botason a construit son propre indice pour mesurer le niveau de divulgation volontaire pour 122

entreprises industrielles. Voir Botosan, C.A., (1997), "Disclosure Level and the Cost of Equity Capital»,

The Accounting Review, 72, pp.323-350.

117
de transparence, qui de notre point de vue, pourrait favoriser une appréciation plus fiable de la transparence de la divulgation informationnelle, et dont le choix des éléments qui y seront inclus sera guidé, principalement, par les recommandations fournies dans le rapport de Jenkins (AICPA, 1995). Lindice étant structuré autour de cinq composantes : linformation générale sur lntreprise, linformation financière, linformation non financière, linformation à caractère prévisionnel et enfin linformation sur lnvironnement et lactivité de la société. 2. La sélection des items, constitutif de nos composantes et donc, de notre indice, provient dune phase préalable didentification des éléments les plus pertinents. Une présélection est tout dbord effectuée à partir dune revue de littérature comptable et financière et essentiellement celles de Botosan (1997) à travers son indice de divulgation qui est développé par Eng et al. (2001) et les recommandations émanant du rapport Jenkins des enquêtes sur les besoins en information des investisseurs Rapport Jenkins AICPA, (1994)10, puis une valorisation par un questionnaire adressé à travaillent pour le compte des intermédiaires en bourse de Casablanca. Notre questionnaire auprès de aux informations divulguées volontairement dans les rapports annuels, vu leurs pouvoirs à orienter le comportement des investisseurs sur le marché financier. En représenter la réalité une distingue des propositions de la littérature antérieure.

2.1.2. Valorisation des items

Pour valoriser chacun des items de la liste, on a eu recours à lpproche qui consiste en une valorisation dichotomique des items11 : 1 est attribué à un item diffusé, 0 dans le

10 Improving Business Information A Customer Focus, rapport intégral du comité spécial sur

linformation financière de lAmerican Institute of Certified Public Accountants (AICPA), 1994 Ch.3,

pp. 3-8.

11 une deuxième approche existe, il sagit de lapproche alternative qui est utilisée lorsque la liste

118
cas contraire (Cooke, 1989), (Raffournier, 1995), (Inchausti, 1997), (Zhou, 1997). Ainsi, La valorisation des items retenus a été effective suite au recueil des avis dnalystes financiers et investisseurs individuels par questionnaire12. Suite à la prise en compte du critère de pertinence dinformation comme critère dappréciation de la transparence de linformation financière, la valorisation des items retenus a été effective par le biais dun questionnaire auprès dun échantillon dnalystes financiers et investisseurs individuels potentiels. La liste définitive comporte trente-sept items.

Catégories dinformations Nombre ditems

1- Informations générales sur lentreprise 5

2- Informations financières 17 3- Informations non financières 4 4- Informations à caractère prévisionnel 6 5- Informations sur lenvironnement et lactivité de la société 5 Total 37

Cependant, un ensemble de critères sont utilisés pour enlever de la liste les éléments dinformation spécifiques à certains secteurs, relevant dobligations statutaires ou plus généralement inapplicables à lnsemble des sociétés de léchantillon, en raison de règles différentes de présentation de linformation. Nous avons également éliminé tous les éléments dinformations jugés non pertinents, soit en raison de lvolution de la réglementation, soit en raison de modifications des conditions

économiques13.

Et notre méthode de quantification est la suivante : Un point est accordé pour chaque item lié à linformation générale sur lntreprise. Un point supplémentaire est accordé si linformation publiée est accompagnée de données quantitatives le cas des items " Mots du président » et " Bref historique de la société ». Deux points sont accordés pour chaque item lié à linformation financière si un comparatif dau moins cinq ans est présenté, cas des items " Evolution du ditems est orientée vers un groupe particulier dutilisateurs des rapports annuels. Cette approche

consiste à assigner à chaque item une pondération traduisant limportance relative de cet item selon le

groupe dutilisateur. Chaque item diffusé est pondéré par sa valeur (Buzby, 1975), (Firth, 1979).

12 Voir annexe n° 1.

13 Certaines informations étaient, dans les années 70, facultatives ou prohibées et ont été rendu

obligatoire par la suite, telles les données prévisionnelles autorisées aux Etats unis que seulement

depuis 1973. 119
cours de ltion » et " Evolution du dividende », seulement un point est accordé lorsque linformation est présentée sur une période plus courte. Tandis que pour litem " Référentiel comptable utilisé » il sagit de voir si le choix du référentiel comptable est justifié. Un point est accordé pour chaque item lié à linformation non financière. Un point supplémentaire est accordé pour litem " Informations sur les principaux sites de production et propriétés foncières » lorsque sa divulgation inclue des données quantitatives. Deux points sont accordés pour chaque prévision ponctuelle, cas des items " Prévisions résultat », " Prévisions trésorerie », " Prévisions chiffre daffaires » et " Programme dinvestissement prévisionnel ». Un point est accordé lorsque seul le sens de la prévision est présenté. Un point est accordé pour chaque item lié à lnvironnement et à ltivité de la société. Un point additionnel est accordé lorsque lexplication est accompagnée de données quantitatives, st le cas pour tous les items : " Faits marquants de lxercice », " Principaux produits et marchés », " Objectifs et orientations stratégiques », " Parts de marché » et " Identification des principaux produits/services ». Ainsi, le niveau de divulgation est calculé comme suit : Où : - DIVj : est la mesure de la divulgation pour la société j, - SCORE ij : correspond au total des points accordés à la société j pour les catégories dinformations i.

2.2. Détermination du score

divulguée Lindice de transparence est un score relatif, il est calculé en rapportant le score réel de chaque société à son score théorique, cest à dire le score maximum qulle devrait avoir. En effet, étant donné que les sociétés de lhantillon appartiennent à 120
des secteurs dactivités différents et compte tenu de certaines circonstances ( tel que le fait que si la société nest entrée en bourse qun 2006 ou 2007 elle ne sera pas pénalisée par litem correspondant à évolution du cours de ltion et à lvolution des dividendes qui nécessitent une période dvolution minimale de deux ans pour obtenir le score maximum), lnsemble des items ne peut être appliqué à toutes les firmes.

2.2.1. Calcul du score de transparence

Afin de ne pas favoriser une société sur une autre, et dans le but dviter de pénaliser des sociétés sur la base ditems non pertinents pour elles. Un score relatif de qualité est donc calculé pour distinguer la non diffusion dun item de sa non pertinence dans le contexte donné dune entreprise (Moore et Buzby, 1972). Le score relatif de qualité est le rapport entre : Le score réel remporté par un rapport annuel qui est lgrégation des points obtenus par chaque item effectivement validés à la lecture du rapport annuel ; Et le score théorique qui est la somme des points que le rapport annuel aurait dû obtenir. Ce score exclut les items qui ne sont pas pertinents pour une entreprise à un exercice donné, ainsi que les items négatifs, qui ne doivent pas être validés. Ainsi, le score théorique (ST) est formulé comme suite : Avec : SB ij : score de base du test i obtenu par la société j ; SMT ij : score maximum théorique du test i pour la société j. En ce qui concerne le score réel (SRi), il est déterminé en écartant pour chaque société les items qui ne peuvent pas leur être appliqués. Le score réel total (SRt) est obtenu par la moyenne des cinq scores réels intermédiaires (SRi) obtenus après lecture et notation des rapports annuels de chaque société. Chaque score intermédiaire est la somme du score de base plus le score maximum pour la société. On peut formuler le score réel total comme suite : 121

SRt = SRi1 + SRi2 + SRi3 + SRi4 + SRi5 / 5

Avec :

Avec : SM ij : score maximum du test i obtenu par la société j ; Par ailleurs, la formule de calcul de lindice de transparence est la suivante :

Indice de transparence = SR tj/ ST j

Avec SR tj : le score réel total de la société j ; ST j : le score théorique de la société j.

2.2.2. Résultats

Les résultats obtenus de lpplication de cet indice de transparence pour lnsemble de lhantillon.

A. Description de lchantillon :

Il apparaît pertinent de sintéresser uniquement aux entreprises cotées à la bourse des valeurs de Casablanca (BVC) qui devraient être spécialement attentives à leurs communications économiques au niveau de leurs rapports annuels de gestion. Notre échantillon est limité aux entreprises du secteur non financier (industriel et de services), et ce comme : Hassan, Giorgioni et Romilly (2006), Hasnan (2005), Leventis et Weetman (2004), Naser et Nuseibeh (2003), Bertrand (2000) et Depoers (2000) en raison de la spécificité de la communication pour les entreprises du secteur financier (banques, organismes de leasing, assurances). 122

Tableau 1 : Echantillon des entreprises

Entreprises cotées à la bourse de Casablanca 73
100%
Banques, Assurances, sociétés de financement 14 19,2% Entreprises prises en compte pour létude 59 80,8%

Entreprises prises en comptes pour lude

59
100%
Rapport annuel disponible comme document de référence 17 28,8%

Rapport annuel non disponible 42 71,2%

Source : Tableau élaboré à partir de notre propre calcul B. Caractéristiques des scores de transparences Nous présenterons les résultats de lpplication de lindice de transparence sur les

sociétés de notre échantillon global et par catégorie dinformation, puis les résultats par

secteur dactivité. - Caractéristiques des scores de transparence de lhantillon global Le tableau ci-dessous présente le résultat des caractéristiques des scores de transparences. Tableau 2 : Caractéristiques des scores de transparence de léchantillon global

Score moyen 0,46

Ecart type 0,18

Score maximum 0,81

Score minimum 0,14

Source : Tableau élaboré à partir de notre propre calcul La distribution moyenne du score de publication est de 0,46. Malgré lxistence de certaines règles strictes de publication on remarque une dispersion qui est déterminée par la valeur maximale et la valeur minimale qui sont de 0,81 et 0,14 respectivement, et par lécart type qui est de 0,18. Nous constatons que la politique de communication diffère dune entreprise à une autre. Des entreprises ont tendance à publier des informations volontaires dutres non. Cette variabilité apporte une quantité dinformations significatives au modèle. En revanche, le score moyen de transparence de lhantillon globale est de 46%, ce qui veut dire que la transparence de linformation financière est assez faible comparée aux attentes des 123
analystes financiers dans le domaine. Tableau 3 : Caractéristiques des scores de transparence par catégorie

Rubriques Score

moyen

Ecart type Score max Score min

1. Informations générales sur lentreprise 0,79 0,14 1 0,62 2. Informations financières 0,57 0,19 0,95 0,10 3. Informations non financières 0,40 0,36 1 0 4. Informations à caractère prévisionnel 0,06 0,14 0,74 0 5. Informations sur lenvironnement et

lactivité de la société

0,47 0,32 1 0

Source : tableau élaboré à partir de notre propre calcul Lanalyse par catégorie fait apparaître un score élevé pour les informations générales sur lntreprise, et un score particulièrement très faible pour les informations à caractère prévisionnel. Pour cette catégorie dinformations lt type est de 0,14 attestant une tendance homogène à ne pas diffuser dinformations à caractère prévisionnel. Ce qui nst pas le cas des informations générales sur lntreprise, avec un faible écart entre le score minimum (0,62) et le score maximum (1). On distingue aussi un grand décalage entre le score maximum et le score minimum pour les catégories " Informations non financières » et " Informations sur lnvironnement et lactivité de la société » ceci tient à lxistence dune certaine disparité dans la divulgation des items de ces deux catégories par les entreprises de notre échantillon. - Caractéristiques des scores de transparence par secteur dactivité : Avant de présenter les caractéristiques des scores de transparence par secteur dactivité, il convient de noter une prépondérance des secteurs " Agroalimentaire »,

" Bâtiment et matériaux de construction », " Distributeurs » et secteur des " matériels

logiciels et services informatiques » avec un nombre dntreprises variant entre six et huit. 124
Tableau 4 : Caractéristiques des scores de transparence par secteur dactivité

Secteurs Nombre

de sociét és Score moyen

Ecart-type Score

Max Score Min

Agroalimentaire/production 7 0,49 0,21 0,75 0,23 Bâtiment et matériaux de 6 0,60 0,19 0,81 0,36 Construction Boisson 3 0,40 0,13 0,54 0,28 Chimie 4 0,50 0,15 0,71 0,35 Distributeurs 8 0,40 0,17 0,72 0,23 Immobilier 4 0,52 0,21 0,66 0,22 Matériels logiciels et services informatiques 7 0,33 0,10 0,49 0,17

Mines 4 0,40 0,29 0,71 0,14

Sociétés de portefeuille/holding 4 0,49 0,19 0,69 0,23 Source : tableau élaboré à partir de notre propre calcul Les scores maximum et moyen les plus élevés sont obtenus par le secteur du Bâtiment et matériaux de construction, le secteur des matériels logiciels et services informatique enregistre paradoxalement les scores maximum, minimum et moyen les plus faibles. Ces deux secteurs comportent le nombre le plus élevé de sociétés, mise à part le secteur de lgroalimentaire/ Production qui obtient le score maximum le plus élevé après celui du Bâtiment et matériaux de construction mais avec un score moyen faible, ce qui montre une certaine disparité dans la politique de divulgation des entreprise composant ce secteur. Les écarts-types sont faibles pour tous les secteurs avec un maximum pour le secteur des mines, ce qui peut sinterpréter comme une certaine transcription sectorielle dans les pratiques de communication des entreprises. 125
Tableau 5 : Les scores moyens de transparence par secteur dactivité et par rubrique Secteurs Rubrique 1 Rubrique 2 Rubrique 3 Rubrique 4 Rubrique 5 Agroalimentaire/Production 0,78 0,6 0,47 0,08 0,53 Bâtiment et Matériaux de construction 0,85 0,71 0,71 0,11 0,62

Boissons 0,77 0,6 0,25 0 0,38

Chimie 0,85 0,6 0,37 0,05 0,64

Distributeurs 0,8 0,56 0,3 0,02 0,34

Immobilier 0,81 0,54 0,45 0,22 0,61 Matériels logiciels et services

Informatiques

0,74 0,45 0,14 0 0,33

Mines 0,71 0,38 0,45 0,18 0,29

Sociétés de

portefeuilles / holdings 0,84 0,64 0,44 0,05 0,5 Source : tableau élaboré à partir de notre propre calcul Lanalyse par secteur dtivité et par rubrique confirme les données précédentes. Les secteurs du Bâtiment, Chimie, Holding, Immobilier et Distributeurs obtiennent des scores moyens plus élevés que les autres secteurs pour les rubriques " informations générales sur lntreprise » et " informations sur lnvironnement et ltivité de lntreprise ». Il y a une certaine homogénéité des réponses pour les secteurs concernant les deux premières rubriques à savoir " Informations générales sur lentreprise » et " informations financières » avec des scores maximum et minimum respectifs de (0,85 - 0,71) et (0,71 - 0,38). Tous les secteurs partagent des scores moyens faibles pour la rubrique " informations à caractère prévisionnel » avec des scores variant entre 0 et 0,22, autrement dit, la disparité sectorielle est plus marquée pour cette rubrique. 126
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