[PDF] LES FRICHES CULTURELLES DHIER À AUJOURDHUI : ENTRE





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dossier de presse

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LES FRICHES CULTURELLES DHIER À AUJOURDHUI : ENTRE

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LA CIRCULATION DES ARTISTES Lorsqu'un artiste franchit les frontières de son pays il doit se plier aux règles du territoire dans lequel il se produit En dehors comme à l'intérieur du cadre de l'Union Européenne (€même si une coordination est convenue€) les contrats les modalités de circulation et de protection sociale varient

1LESFRICHESCULTURELLESD'HIERÀAUJOURD'HUI:ENTREFABRIQUESD'ARTETDÉMARCHESARTISTIQUESPARTAGÉES*PhilippeHENRYJanvier2013RésuméLare vitalisationdebâtimentsindustrielse tcomme rciauxdélaissésenespac esdeprojetsartistiquesetculturelsestrécemment

devenuunenjeud'aménagementlocal.Cesespacespeuventdésormaissesituerassezloindespremièresexpériencesdefrichesculturelles,apparuesenEuropedèslafin desannées 1970.Héritièresdesformesdeco ntestation socialeetpolitiquedecette époque,celles-cises ontlongt empsvouluese xemplairesd'unecirculationen treprocessusartistiquesetautresdimensionsdelaviesociale.Leséquipesartistiquesquigèrentaujourd'huidetelsespaces neseréclamentpastoutes decettedynamiquehistorique.Elle ssetrouventplusnettementconfrontéesàunetensioncroissanteentre,d'unepart,leurvolontéd'êtreouderesterdeslieuxd'expérimentationetdeprésentationartistiques,auseindefilièresquisesontfortementprofessionnalisées,et,d'autrepart,leurdésir-trèsvariableselonlescas-depriseencomptedespréoccupationsidentitairesetculturellesdespersonnesvivantdansleurterritoiredeproximité.AbstractTherev italizingofabandonedindustrialorc ommercialbu ildingstransformedintospa cesdedicatedtoartisticandculturalprojectshasrecentlybecomeastakeinlocaldevelopment.Thosespacescanbelocatedratherfarfromwheretheculturalfactorieswerefirstexperimented,thatistosayinEuropebytheendof1970s.Astheheirsoftheformsofsocialandpoliticalcontestofthetime,theyhavelongwantedtoexemplifythecirculationbetweenartisticprocessesandotheraspectsofsociallife.Today'sartisticteamsthatmanagesuchplacesdonotyetallclaimtohavetheirrootsinthathistoricalprocess.Theyaremoreclearlyconfrontedwithanincreasingtensionbetween,ontheonehand,theirwilltobeorremainplaceswhereexperimentsaremadeandartisticworksshownwithinsectorsthathavebecomestronglyprofessionalized,andontheotherhandthedesiretheyhave,whichcangreatlyvary,totakeintoaccountthesearchforidentityandcultureofthepeoplelivingintheareawheretheyareestablished.UNEHISTOIREDÉSORMAISPLUSQUETRENTENAIREExpérimenterdenouvellesdémarchesartistiquesetculturellesLaréappropriationpardesgroupesd'artistesoudesporteursdeprojetsculturelsdebâtimentsindustrielsdélaissés,souvents ituésen périphéri edecentresurbains,estunphé nomèneinitialementapparuàpartirdesannées1970dansleNorddel'Europe,pourconcernerlaFrancesurtoutdepuislemilieudesannées1980.Danslamesureoùlaprésenteétudeporteavanttoutsuruneanalyseproblématiséedecesdémarchesdanslecontextefrançaisetpourlapériodeentrefindu20èmeetdébutdu21èmesiècles,nousemploieronsletermede"frichesculturelles»quiyaprévalupourdésignerdefaçongénériquecesaventures,pourtantàchaquefoissingulières.DanslespaysduNorddel'Europeettoujoursenlienaveclepassédesespacesreconvertis,ontrouve *Cetarticleestlareprise,revueetaugmentéedenouveauxcas,delapremièrepartieduRapportdesynthèsedéjàécriteparl'auteurenavril2010pourlatâche"Identificationdesspécificitésdesbâtimentsenfricherecyclésenespacesdeprojetsartistiqueset culturels",danslecadreduprojet CPER2008 -2009Hau te-Normandie"Lafr iche,cadred'uneaventureculturelleetespaceurbainpolyvalentetdurable».

2plutôtletermede"fabrique»(factory,Fabrik)diversementassociéauxvocablesartouculture,uneterminologiequitendd'ailleursdepuispeuàsedévelopperenFranceetquenousutiliseronsdoncégalementdansnotrepropos.Héritièresdesformesdecontestationsocialeetpolitiquedecesannées1970etinfluencéesparlesmouvementsdecontre-culturequileursontassociés,lespremièresfrichesculturellessontentoutcasexemplairesd'unevolontédesedistinguerdelaconceptiondespratiquesartistiquesquidomineàl'époquedansleséquipementsartistiquesetlesmondesinstituésdel'art.Àunetrèsfortecentrationsurl'originalitédel'oeuvred'artetl'autonomiedel'artisteprofessionnel,s'opposeainsiunevolo ntédecirculationplusaf firméee tréciproqueentreprocessusartis tiqueset autresdimensionsdelaviesociale(Henry,2010).Selondeschoix pragmatiquesdi versdepuis l'ouvertureduMelkwegàAm sterdamen1970 ,l'installationdepraticiensartistiquesetculturelsàlaufaFabrikdeBerlindès1979,auConfortModerneàPoitiersàpartirde1985ouàL'UsineàGenèvedepuis1988illustrentclairementcephénomène(Raffin,2007). Ledéveloppementdesfric hescultur ellescoïncideaussiaveclebasculementdenossociétésversunnouveaurégimegénéraldedéveloppement,oùlesproductionsculturellesjouentunrôledeplusenplusdéterminant(Warnier,1999;Mattelart,2007).Faceàlapuissancepourpartieuniformisantedesindustriesculturelles,lesfrichesreprésentent,dèsleurouverture,unerevendicationde"diversitéculturelle»quivadevenirbientôtunepréoccupationgénéraledenossociétés.Danscespremierslieux,ilestaumoinstoujoursquestiond'expérimenterdenouvellesmodalitésd'inscriptiondel'artdanslasociétéetd'explorerdenouvellesesthétiques.Toutaulongdesannées1980etsurtout1990,cesinitiativesvontdévelopper-eninterneetdanslerapportàleurenvironnement-unevéritableesthétiquedelacoopérationartistiqueetculturelle,fondéesurl'horizond'unerelationplussymétriqueentreacteursporteursd'altérité(enparticulierculturelleetsociale)lesunsvis-à-visdesautres.EnFrance,onassisteàuntriplemouvement.Lesmembreslesplusactifsdesfrichesculturellesseprofessionnalisent,assimilantàleurmanière-toujoursquelquepeudécalée-lesconventionsetlesmodes defonctionnementd emondes del'artquisedéveloppent,sestructuren tetsehiérarchisentaumêmemoment (pourlespe ctaclevivant nonmusical,voir:Ab irached,2005;Henry,2009).Dansunesuccessionininterrompuedeprojets,leplussouventlimitésdansleurdurée,unemultiplicitéd'actions,dedispositifs,demisesenrelationtrèsdiversesentreartistesetnonartistessetrouveexpérimentée.Cettelogiquedeprojetspermetdemainteniruneplaceetuneattentionréellespourlespratiquesdesamateursoudesnonprofessionnelsdel'art,enparticulierquandleursmotivationsculturellesviennentcroiserdesenviesplusprécisémentartistiques.DeCultureCommunemiseenplacesurunanciensiteminieràLoos-en-Gohelle(1990),àSystèmeFricheThéâtres'installantsurceluidelaSeitadanslequartierdelaBelledeMaiàMarseille(1992),jusqu'auTNTouvrantdanscequifutunemanufacturedechaussuresàBordeaux(1998-2012)ouMainsd'oeuvresinvestissantunétablissementdélais séd'activ itésportiveetsocialedel'équipementierValeoàSaint-Ouen(1999),lesexemplesabondentenFrancedecettesecondepériode.Touteunepalettedesituationsestnéanmoinsperceptible,del'opportunitédonnéeàuneéquipeporteused'unprojetartistiquedes'installerdansunlieuquiasurtoutl'avantaged'êtredisponible(TNT)jusqu'ausauvetaged'unespacepatrimonialvouéàladestructionetquidevientsupportd'unprojetdedéveloppementpourtoutunterritoire(CultureCommune).Demême,onpeutavoir affaireàunbâtiment noninscritdansunpérimètre deréno vat ionurbaine(Mainsd'oeuvres)ou,aucontraire,partieprenanted'unerequalificationdegrandeampleur(FrichelaBelledeMai).Tousceslieuxs'inspirentencoretrèslargementdelaconceptionfondatriced'uneautrefaçondefairedel'art.Ilssontimprégnésparl'idéed'envisagerdemanièreplusinteractiveetsymétriquelesrapportsentrel'art,lespopulationsetleursterritoiresdevie,mêmesicetteviséecomporteunepartd'idéaldontilfautévaluerlespossibilitéseffectivesetlesréalisations.D'unautrecôté,lesenjeuxpropresau xporteursdeprojets,l esnouvellesgén érationsquicherchentd'ab ordà construireleurpropreparcoursprofessionnel,lesfortesévolutionscontextuellesaboutissentàdetrèsnetschangementsd'attitudeetdefonctionnement.Ainsietàcôtédepositionnementsplusidéologiques,sontdésormaiscentraux lesnécessités desurvieéconomiqueoud'ex istence

3institutionnelle,toutautantquelesbesoinsdereconnaissancesociale.Lavolontéd'investirunefrichecommeespaced'aborddestinéautravailartistiqueesttrèsmarquéeenFrance.Cechoixn'exclutpourtantpasquela morphologiedeslieux ouleurenv ironneme ntspatial etsocialnourrissent,enretour,leprojetinitialetconduisentàdespropositionsesthétiquessingulières.Lesquatrecasqu'onvientdeciterillustrentcettetensionpermanente-etl'ajustementconstant-entreprojetsartistiquesparticuliersetréalitéducontexteproximaldechaquefricheculturelle.Cesvérita blesespacesdeprojetsrestentma rquésparunetrèsgran deprécaritésocio-économique.Celle-cirésulte,pourunelargepart,deleurdifficultéàmieuxfairereconnaîtreleursapportsspécifiquesaudéveloppementartistiqueetculturel-auplanlocal,commesurunplanplusélargi-encomp lémentdesétablissementsartistiquesetculturelset despolitiquesculturellespubliquesdéjàenplace.Decepointdevue,lecontextefrançais,oùlespolitiquespubliquesenmatièred'artsontencoretrèslargementdominéesparledoublethèmedel'excellenceartistiqueetdel'accessibilitéduplusgrandnombreauxoeuvresd'artproduitespardesprofessionnels,signalelamarg etrèsétroitede viabilitésymbo liqueetéconomiquepour lesexpér iencesdefricheculturelle.Desaidesduministèredelaculturesontbienobservables,parfoisdèsl'origine,maissurtoutsurdesprojetsparticuliersetayantunedimensionaffirméedecréationartistique.C'estd'abordparlebiaisdelapolitiquedelavilleetdel'aideauxquartiersdéfavorisés(Gazeau,2012),parlespolitiquesd'aidesocialeoudesoutienàl'emploi,aussiparunsoutiendespouvoirslocaux(plussensiblesauxenjeuxcroisésdudéveloppementterritorialisé)quelesfrichesculturellesvonttrouverdesaidespub liquesminim ales,complémentai resàleursressourcespropresetleu rpermettantdetenirmoisaprèsmois.UnenouvelledonnedansunenvironnementglobaltransforméL'étudecomparativeetdansladuréedecasconcrets1permetd'avancerl'idéequelesfrichesculturellesaccompagnentlesbouleversementsinternes,dansledernierquartdu20èmesiècle,desmondesdel'artet,enretour,participentauxmutationsdesrapportsdecesderniersaveclasociétédanssaglobalité.Lenetmouvementdeprofessionnalisationetdestructurationdecesmondesenfilièressocio-économiquesconstituéescroisedesévolutionsdetrèsgrandeampleur.Autraversdelamondialisationd'unnouveaumodededéveloppement(BoltanskietChiapello,1999),onassisteàlamontéeenpuissanced'unehybridationinéditeentredéveloppementcultureletartistiqued'unepart,développement économiqueetorganisa-tionneldel'autre.Que l'onpa rledecapitalismecognitif(MoulierBoutan g,2007)oudecapitalisme esthétique(Assouly,2008), unecomplèteredéfinitiondelaplace,durôleetdelafonctiondelaculturedansnossociétés-etensoncoeurdel'art,entantquepourvoyeurd'oeuvressensiblesetd'expériencesesthétiques-estencours.Leshiérarchiesdeschampsartistiques héritées dusièclederniers' entrouventprofondémentquestionnées.Noussommesdésormaisdansuncontexteoùjoueàpleinuneconsommationartistiqueélargie,modeléetoutaulongdu20èmesiècleparlesindustriesculturelles,avantdel'êtredepuisdeuxdécenniesparlesnouvellestechnologies.Noussommesdansunmondeoùlavaleurd'unobjetoud'unservicesemesuredeplusenplusàsonutilitésymboliqueetfonctionnelle,perçuepardesutilisateursqu'onchercheàrendrel esplusnombreux possible.Noussommesdans unboule-versementencorenonrégulédesrapportsentrecapitalettravail,développementéconomiqueetemploi,nécessitédesedistingueretbesoind'insertionsocialeouderémunérationsuffisantepourmenersapropre vie.Nou ssommesaussidansune sociétéoùle sdimensionsart istiquesetculturellessontànouveaufondatrices,maisdanslecadrerenouveléd'uneéconomiecréativequ'ils'agitd'alimenteretdedynamisertoujoursplus.Leparadoxeapparentestquelesvaleursetlesmodesd'actiondesartistes(créativité,singularité,investissementpersonneletflexible,logiquedeprojetssuccessifs,co opérationplushorizontalequehiérarc hique...)n'ontjamaisétéaussi 1L'auteurregarded'assezprèsl'évolutiondesfrichesculturellesenFrancedepuislafindesannées1990,enparticulierdanslecadredel'associationAutre(s)pARTs(2000),dontilestundesmembresfondateurs.Ilaparailleursréalisétroisétudesdecasappr ofondi es(CultureCommune,SystèmeFricheThéâtre,Mainsd'oeuvres)su rladiza inedeca splusparticulièrementétudiésdanslecadreduprojetderechercheprécédemmentmentionné.

4compatiblesavecdesthèmesmajeursdumodededéveloppementactueldenossociétés(Menger,2009).Le21èmesiècles'ouvresurdesreconfigurationstrèsconflictuelles.Denouvellesrevendicationsd'autonomie(aumoinsrelativ e)etdespéc ificitédes pratiquesartistiquesetculture llesapparaissent.Celles-cisontpourtantdeplusenplusintégréesdansunmodededéveloppementquel'onvoudraitparailleursplus"soutenable»(selonuneterminologierécenteàmieuxexaminer).Danslemêmetemps,l'extensiondel'exploitationmarchandedelaproductionartistique-etpluslargementsémiotique-conduitàlamontéeenpuis sanced'uneéconomieculturelle (ScottetLeriche,2005)quis'inscrit dansle sterrit oiresetenreconfigurelagéographie industriel leetd'échange(Lericheetalii,2008).Désormais,chaquemilieuartistiqueestbienàsimultanémentappréhender(BéraetLamy, 2003) entantquemondede l'artoùinteragi ssentune diversitéd'acteursinterdépendants,champartistiqueconstammenttraversédeluttesdedéfinitionetdehiérarchisationsymboliqueetinstitutionnell e,marchéculturelstructur ellementm arquéparl'incertitudedesvaleursattribuablesauxbiensetservicesproposés(Pilmis,2008;Karpik,2007).Pourlemoins,lesconditionsdepositionnement,destratégieetdefonctionnementdesfrichesculturelless'entrouventlargementtransformées.Souslapressiondesnécessitésdesurvieetdereconnaissanceinstitutionnelle,l'intégrationauxnormesdesfilièresartistiquesprofessionnaliséesetdespolitiquesculturellespubliquesserenforcedemanièreplusoumoinsprécoce(Couac,2012).Certainslieuxrenforcenttrèsviteleurfonctiondeproductiond'oeuvresetdeprocessusartistiques-letermedefabriqued'artseraiticiadéquat-.L'Atelier231àSotteville-lès-Rouen(1990)ouTouSceneàStavanger(2001)enfournissentdeuxexemples,mêmesionytrouveaussilatracedesautresenjeuxhistoriquesdesfrichesculturelles.D'autreslieuxplusanciens,commelesHallesdeSchaerbeekàBruxelles(àpartirde2002)ouleConfortModerne(àpartirde2001),reviennentassezlargementautripodeusueldelaproduction,diffusionetmédiationartistiques.Sansmêmeallerjusqu'aucasdesDockscafé(1998)oudesDocksocéane(2000)auHavre,quiprivilégientencorepluslepôledeladiffusion,onpeutobserverquetouslesautreslieuxmentionnéssonttravailléspardesmutationsinternes,contextuellesetgénérationnelles.Certainsfondateurssontdésormaispartisailleurs ouvontbientôtprendrele urretraite.Laresponsabilit éarti stique,culturelleetmanagérialedesfrichespasseàdesgénérationsplusjeunes,quin'ontpasconnulesannées1970etpeulesannées1980.Onpeutdésormaisrepérerdesencadrementsinstitutionnelsplusmarqués.ÀParis,laMaisondesMétallosdansle11èmearrondissement(2007)oule104dansle19ème(2008)reçoiventdelamunicipalitéuneinjonctionplusnetteenfaveurd'uneouvertureàl'émergencedenouveauxtalents,à leurquar tier,àunediversitédep ratiquesartistiqueset culturelles,mêmesichaqueétablissementgardeuneréelleautonomiedepropositionetd'initiative.Entoutcas,partoutsefaitplusprésentelaquestiond'uneconfrontationentre,d'unepart,lespropositionsartistiquescontemporaineset,d'autrepart,lesnouveauxcomportementsculturelsdenosconcitoyensetlesnouvelles"utilités»qu'ilsattendentdecesoffresentermesd'expériencesensiblevécue,d'apportidentitairepersonnelouderéseaudesociabilité.UncontexteparticulierdereconfigurationurbaineDèslafin dusiècl edernier, lescolle ctivitéspubliques-etd'ab ordlocales-deviennentfavorablesàlaréutilisationde nombre uxsite sdésaffectés,maisinsérésdans letissuur bainexistant,d'autantqu'ilsper mettentd'attirerdenouvellesac tivités.Lesréhabilitat ionssemultiplientetleurinsertiondansdesstratégiesderemodelageurbaindevientunenjeumajeur:transformationparfoislourdedebâtimentsetinsertiondeceux-cidansunprojeturbanistique,aidesàl'installationd'activités"innovantes»,demandedeconnexiondespratiquesartistiquesauxenjeuxdudével oppementterritorialoudel'économienouv elle,constitutionde"quartierscréatifs»...Onsetrouvebiendansunrapportrenouveléentrel'artetlasociété,maispasdanslestermesouselonlesrêvesdesinitiateursdeprojetdesannées1970.Loindessché masinsti tutionnelsd'aménagemen turbain,lespremièresfrichesculturellesprocèdenteneffetd'unevolontéderequalificationsocialeetspatiale"parlebas»,lafaiblessedesmoyensdisponibles toutautantquelanatureduproje tconduisantàdes aménag ementsarchitecturauxsouventminimauxetàunimp acttrèsmodestesur letissuurbainenvir onnant

5(Gravari-Barbas,2004).Parcon tre,certainssites setrouvent inclusdanslarequalif icationdequartiersdontlesdisponibilitésfoncières-pourceuxsituésenouprèsducentre-villenotamment-vontattirerdenouvellesentreprisesetdenouveauxhabitants.L'intégrationdecesquartiersàunschémad'aménagementurbainaccéléreraleur"gentrification»progressive,lespremièresformesderedynamisationartistiqueetculturellepou vantenêtrepratiquementto talement chassées(Vivant,2009).Lecas du Tachelesdanslequar tierdesG rangesàBerlin,entre1990et cesdernièresannées(Grésillon,2005),estexemplairedecevéritablechangementdeparadigme.Sicetextrêmeneseretrouveencorequ'exceptionnellement,TouScenesignaleunefricheculturellequiparticipeclairementàlaconstitutiond'unnouveauquartiercréatif,oùlesfacteursdegentrificationsontbienprésents.L'UsineàGenèveestdésormaisquasimententouréeparunnouveauquartierd'activitéetd'habitat.LesaménagementsencoursàlaFrichelaBelledeMairenforcentunpôletrèsimportantd'activitéartistiqueetcultureldansunquartierpeuéloignéducentre-ville,maisencoremaldesserviparlestransportsencommunetloind'êtrereconfigurésocialement.Chaquefricheculturelle,désormaiscomposanteàpartentièredufaiturbain(Grésillon,2008),setrouv eainsiconfrontée àuncontextel ocalspécifique,quiconditionneseschancesdedéveloppementfuturetsacapacitédepoursuivre(ounon)sesfaçonsdefaireetsesobjectifsinitiaux.DesécartsirréductiblesapparaissentainsientrelaFricheRVI(2002-2010)dansle3èmearrondissementdeLyonouencoreMix'ArtMyris(1995)dansleN orddeToulouse, collectif sartistiquesautogérés,etlanorvégienneTouScene.Lesaventuresquicherchentàexisterdanslespaysdel'Esteuropéen,tellesqueleCentrek@2(2000-2008)àLiepajaenLettonieouStanica-TrucspheriqueàZilina(2003)enSlovaquie,n'ontdanslapratiquerienàvoiraveclecentrehavraisd'activitésmultiplesdesDocksOcéaneouceluiàviséeinternationaleetsituéenborddemerdesDocksdelaJoli ette(2002)dansle2èmearrondissementdeMars eille,aupleincoeurdel'impressionnanteopérationd'aménagementEuroméditerranée.Onabienaffaireàuneréalitéaumoinsduale,quandoncomparecesdeuxderniersexemplesavecletravailmenéaucontactdenonprofessionnelspardeuxéquipes-LesPasPerdusetl'Artdevivre-quipartagentdeslocauxdansl'anciencomptoird'épic esetd'herboristerieduComptoirdelaVictori ne(2000)dansle3èmearrondissementdeMarseille.Ens'intéressantdéfinitivementdanslasuitedenotreproposàceseultypedefrichesculturelles,ils'ag iradansunpremierte mpsdeproposer unense mbledetraitsquiperm etdemieuxlesqualifier.Nousleferonsselonunea pprochecompré hensiveet comparatived'exp ériencesquigardenttoujoursleurssingularités.Néanmoins,nousmettronsdialectiquementl'accentsurdesrécurrencesoudesconvergencesrepérablesentreelles.Dansunderniertemps,nousproposeronsuneréfl exionfinalesurunedesprincipal estensionsauxquelle scesexpé riences setrouvent actuellementco nfrontées,alorsquelesconditionsd 'accèsetdemainti endansles professions artistiquessesontparticulièrementdurciesdanslesvingtdernièresannées.L'idéald'unenouvelleallianceentreprofessionnelset"occasionnels»del'arts'entrouvealors,luiaussi,transformé.DESFABRIQUESD'ARTETDECULTURETERRITORIALISÉESDeslieuxensituationcomplexed'intermédiationLaspécificitédes"espaces-projetsartistiques»(Henry,2002),héritiersdel'histoirequenousvenonsderappeler,sembledoncàrechercherautourd'unefonctiondeproductionetd'échangedeprocessusartistiques,dont ledéveloppementpourpartieterritorial iséimpliqueune interdépendanceforteavecdespartenairessociauxmultiples.Cecilesconduitàtenir,bienplusqued'autreséquipementsartistiques,unepositioncomplexed'intermédiaire.Nousreprenonsàdesseinceterm equiaétéutili sédanslep remie rrapportof ficielsurlesfrichescul turellesenFra nce(Lextrait,2001)enlesdésignantcomme"lieuxintermédiaires»,avantqueceluide"nouveauxterritoiresdel'art»ne soitem ployé,enparticu lierautouretsuite aupr emiercolloqueinternationalsurcesnouveauxespacesàlaFrichelaBelledeMaiquis'esttenuàMarseilleenfévrier2002(LextraitetKahn,2005).

6Danslesenspréciséd'instanceactivequimetenrelationaumoinsdeuxsituationsouacteursdistinctsetqui,parceque justement situéeentre cesréalités,as sureunet ransitionetunecommunicationtransformatricesentrecelles-ci,ladésignationd'intermédiaireresteadéquate.Eneffetetau-delàd'unesimp lefonctiondem édiationentredeuxmondes,l esfrichescult urelle sexistentbienparelles-mêmes,commeespacesdeprojetsartistiquesetculturelsidentifiés,situésaucarrefourd'enjeuxdivers.Espacesdetransactionsmultiplesentreacteurssociauxhétérogènes,ces"gobe tween»réa lisent-oupour lemoinsont lavolontéde réaliser-unevéri tablereconfigurationdestermesdel'échangeentrelesacteursconcernés.Enprenantànouveaud'abordappuisurlasituationfrançaise,onsouligneraseptdimensionsqualifiantesquipourraientpermettredemieuxévaluerlaspécificitédeceslieuxdanslepaysageartistiqueetculturelcontemporain.UnetriplespécificitépotentielleIntermédiaires,lesfrichesc ulturellesl esontdanslepr ocessusdevalorisationd'abordsymboliqueetsocialequelesjeunes(oumoinsjeunes)amateurscherchentpourleurspratiquesartistiques.Quellesqu'ensoientlesmodalités,ils'agittoujoursd'inscrireunprojetdansunréseaudesociabilité,doncdansunensembleculturelélargiderelationsetdesavoir-faire.Lesfrichesaccueillentdenombreuxprojetsqui partentd' unepréoccupationperson nelleetprivée,voireintime,toutenche rchantàaccéde ràunereco nnaissancedansunpremierespacepublic.Laprésencesimultanéeoul'interactiondeprojetsinitiésetportéspardesamateurs(débutantsoupassionnésdepluslonguedate)etdesartistesprofessionnels(jeunesoudéjàconfirmés),ainsiquelesmodesd'accomp agnementdecesprojetsparl'équipeperma nentedes frichessonta utantd'indicesdecettedimension.Ceslieuxontdoncunefonctionpluslargequedesimplementfournirunespacedetransitionversdeslieuxplusinstitutionnelsoureconnus,pourdesjeunesjustesortisd'uneformationartistiqueprofessionnelle.Maisilestvraiquelastructurationactuelledesfilièresartistiquesconduitaurenforcementdecettedynamique.Cettedimensionapparaîtdanstouslescasdéjàmentionnés,maisavecuneintensitéparfoisplusaffirméedansleprojetglobal,commeàl'ufaFabrikouMainsd'oeuvres.Intermédiaires,lesfricheslesontégalementdanslamiseenoeuvrededémarchesartistiquespartagées(Henry,2011)entredesartisteseninscriptionoudéjàbieninscritsdanslesréseauxprofessionnelsd'unepart,despopulationslocalesdansleurspropresterritoiresdevied'autrepart.Faceaudésirdemultipliercescoopérations,lesdifficultéssontpourtantnombreusesetréelles.Fondamentalement,toutprojet artistiquedecetordr eseconfronteeneffetauxdif férenc esd'appréhensionetdemobilisationduprocessusparchacundesacteurssociauxconcernés,selonsesproprespriorités,valeursetmodesd'action,brefselonsonpropreréférentielculturel.Vouloirco-construiredesprocessusartist iquesentre artistesprofessionnelset autresacteurslocauxrevientdoncàfaireentrersimultanémentenrésonanceetenconfrontationlacultureportéeparlespremie rsetcelledespersonnes,d esgroupe s,descommunau tésaveclesquelscesartistes engagentunéchangequiseveutplussymétrique.Cesquestionsseposentd'autantplusquandcespublicsappartiennentàdescatégoriessocialesdéfavorisées,pourlemoinsenbutteàdenombreuxproblèmesdereconnaissance.Toutelaproblématiquedessituationsetdeséchangesinégauxentrehumainssetrouve(ré)activée.Lesprocessusdeco-constructiondeprojetsartistiquesapparaissentainsicommedesp rojetsnécessair ementsocio-politiques,parcequefoncièrementcultur els(Hurstel,2009).CettedimensionestfondatricepourlegroupeLesPasperdusoulacompagnieL'Artdevivre.ElleestaucoeurduprojetduTéATRéPROUVèTe,résidentassociédepuis2003àl'AbbayedeCorbignydansleMorvan,monumenthistoriquedésormaisrequalifiéenespaceartistiqueetculturel.Ellesignel'activitédeLaCité-compagnieetespacederécitscommuns,installéedepuis2005dansunanciencinémadu6èmearrondissementdeMarseille.Elleestun axemajeurd elarechercheartistiquedelacompagnieHendrikVanDerZee,enrésidencedès1998,puisartisteassociéàCultureCommune.

7Uneautredimensionestàsouligner.Dansleurvolontéd'ouvertureàlaviesociale,lesfrichesculturellespeuventvouloirrasse mblerplusieurscatégoriesdestructure, relevant chacuned'objectifsspécifiques,maisaus sidecompétencesetd'unenvironnementinsti tutionneletréglementaireparticuliers.Unexempleh istoriquerestel'ufaFabrikavecsesdiff érentesorganisationscentréessurlesartsproprementdits(spectaclevivantetartsplastiquessurtout,maisaussicinéma),soncentrefamilialetsocialdeproximité(dontunefermepourenfants),saboulangerie,soncafé,sonmagasin d'alimenta tionnaturelleetsa structure d'hébergement,sesactivitésenfaveurdel'écologieetd'undéveloppementsoutenable...Autreexempleberlinois,laFabrikOsloerStrasse(1982),ancienneusinereconvertieencentreplurield'activitésculturellesetsociales.Lesaménagements encoursà laFrichelaBelledeMaivontaussid anslesensd'un renforcementdeladiversitéd'organisationsetd'usagesprésentssurlesite.Faireinteragir-etauminimumcohabiter-surunmêmesiteunediversitéd'activitésetd'organisationsn'estjamaissimple,chacuned'entreellesportantsaproprehistoireetsonpropremodededéveloppement.Lafortesegmentationidéologiqueetinstitutionnelledeschampsd'activitéenFranceyrendcetteoptiontrèsproblématique.Elleestpourtantaucoeurdelaconceptionplushétéronomeetglobaledelanotiondeculturequeceslieuxrevendiquentsouvent.Ontrouved'ailleursdestracesdecettedimensiondanslaplupar tdesfri chescultu relles,parexemplesous formed'acc ueildemanifestationsouderésidences-temporairesoupluslongues-d'organisationsrelevantdeschampsdelaformation,del'actionsociale,del'économiesolidaire...Uneattentionauxprojetsissusdegroupesoucommunautésdeproximitéestsouventperceptible.Surunautremode,OChapitô(1986),danslequartierduchâteauSaoJorgeàLisbonne,metàmêmeniveaud'importancelesenjeuxdedéveloppementartistiqueetdesolidaritésociale,demêmequel'AteneuPopular9Barris(1977)dansunquartierNorddeBarcelone,quiimpliqueégalementdeshabitantsdanslagestiondulieu.D'autresspécificitéspluspartagéesDeuxautresaspectssontàsignaler,mêmesionlesretrouvedansd'autrestypesd'équipementsartistiques.Ladifférencetientsurtoutàleursdéclinaisonsparticulièresparlesfrichesetàleursarticulationsauxtroispremièresdimensions.Ilssontentoutcasprésentsdanstouslesexemplesmentionnés.Lavolontéd'interactionartistiqueetculturellesejoueàl'échelledesrelationsdeproximitéterritoriale,duquartier,delavilleoudu"pays»(géographiqueetculturel)oùlafrichesetrouvephysiquementinscrite.Maiscettevolontésenourritégalementdetouteunedynamiqued'échangeavecdesprojets,deséquipesoudesstructuresayantdesperspectivescomparables,maissituésdansd'autrescontextesgéographiques,politiquesetculturels(ycomprisdansd'autrespaysetpasseulementeuropéens).Au-delàdel'enrichissementdespratiquesparcomparaisonethybridationpartielledesexpériences,ce ttedimension faitdenouveauressortirlaquestiondesdiffic ultésd'appréhensionetdecompréhensiondesfaçonsd'agirdansdescontextesculturelsdistincts.Onpourraitd'ailleursdire quelaspécificitéfoncièredes frichesestd esetrouv erconstam mentimpliquées-etplusqued'autresétablissementsartistiques-danstouteslesproblématiquesdel'interculturalité(Costa-Lascouxetalii,2000).C'estdanscemêm equestionnem entsurl 'interculturali téqu'onpourraitresituerlethèmerécurrentducroisemententredisciplinesartistiquesetdeshybridationsinterartistiques.Nonqu'iln'yaitpas desenjeuxpro presàchac unedecesdi sciplines,audécl oisonnemententreform eshéritéesetgenresartistiques,audéplacementinternedanslesmodalitésmêmesdel'art.Surcepoint,ilconvientdenoterquelesfrichesculturellessont,pourlaplupart,largementcentréessuruntripletàdosagevariable:lesmusiquesamplifiées,avecnotammentl'accueildeconcertsetdesstudiosderépétitionoud'enregistrement;lesautresartsduspectaclevivant(artsthéâtraux,artsdelarue,danse...),avecdesreprésentations,maisaussidesespacesderépétitionoupourdesateliersdetransmission,d eslocauxd 'administration;le sartsplast iques(aujourd'hu iétendusjusqu'auxartsnumériques),avecdesateliersetdesexpositions.Laquestiondelaconfrontationréelleetphysiquededifférentspublicsaveclespropositionsartistiquesyestdoncconstante,et

8pourrait-ondire fondatrice,mêm esiellen'estpasexclusive (commelemontr el'introdu ctiondésormaisfréquented'unquatrièmevoletautourdesnouvellestechnologies,dumultimédiaetdesartsnumériques).Lecôtoiementdeplusieurspratiquesartistiques-etdoncdepublicsdivers-yestorganisé,dansl'espoirentretenuetpouvantêtredéçud'unplusgrandbrassageentreceux-ci.Leslieuxdeconvivialité(espacesd'accueil,derestaurationoudebar...)fontalorsl'objetd'uneattentionparticulière.Cetteorientationmultimodalerejointentoutcaslamodificationstructurelledescomportementsculturelsdesjeunesgénérations(Donnat,2009).Autantdirequelesenjeuxdel'interartistiquesontfortementassociésàceuxd'unesociabilitédiversifiéeetd'uneinterculturalitéétendue,maisquidanslapratiquenevontpasnécessairementdesoi.Destraitsd'uneautreéconomiepolitique?L'organisationpropredesfrichesmarqueunesixièmedimensionparlaquelleellesconstituentuneréal itéintermédiaireentrel esmicro-structuresdeproduction etdedif fusion(commelaplupartdescompagni esthéâtralesoudesgrou pesmu sicaux,pourl espectaclevivant)et leséquipementsartistiquesouculturelsmieuxétablis(commelesScènesnationalesoulesthéâtresdeville,cesderniersserapprochantaufondleplusdesfrichesculturellesselonlesqualificationsqu'onvientdeprésenter).Plusoumoinsinséréesdansdesdispositifsd'aidepubliquededroitcommun(aidesaupr ojetponctuelouàla structure ,conventionpluriann uelleaveccertainspouvoirspublics),lesfrichesculturellesrestentnéanmoinsencorepeureconnuespourcequ'ellesontdespécifique.Lesaidessouventbienmaigresetnonpérennesdemécénatprivénechangentpasfondamentalementladonne.Historiquementsituéesaucarrefourd'enjeuxmultiples,lesfrichessesont peuàpeuc onstituéesdans uneprécaritéqu ilesaenc oreplusamenéesàdesmodes d'organisationnonstandard.Latensionconstanteentrelogiquedeprojetssuccessifsetbesoindepérennitéstructurelles'estaccompagnéed'unegouvernancecherchantàconcilierl'initiativedechacun,unecollégialitéderéflexion-sinondedécision-aumoinssurlesgrandesorientations,uneéquiperestreinte"chefdefile»quiréguleetpilotel'ensemble.Leurvolontédepréserveruneautonomied'orientationetdefonctionnementvis-à-vistantdespouvoirspublicsquedelaseulelogiquemarchanderesteentout casunaut retraitconstant .Iltransparaîtnettementdanslamanièredontlesquelquessoixante-dixmembresetamisdeTransEuropeHalles,quidéveloppentleuractivité artistique,cu lturelleetsoci aledansdesbâtiments relevanttrèslargem entdupatrimoineindustriel,sedéfinissentd'abordcommeformantunré seaueuropéende"centresculturelsindépendants».Cesdifférentsélémentsfontdechaquefricheculturelleuneorganisation"adhocratique»,c'est-à-direagencées elonlasingularitédec haquesituation etnonrapp ortableàunmodedemanagementidentifiableselondesnormesetdesconventionsdegestionstabilisées.Toutceciconduit,pourchaquelieu,àunesorted'ambiancegénéralefortementtypée.Celle-cijoued'ailleurstoujoursdanslecharmeetl'attractionqueceslieuxcontinuentàexercerauprèsd'amateursetdepublicsenrecherched'espacesd'accueiletdepropositionplusàleurmesure,endésiraussiderelationplussymétriqueentreartistesetautresacteursdelacommunautésociale.Parailleur s,l'économiepropreauxfriche sreposed'abordsurlecouplaged'une logiqued'échangeréciprocitaire(bénévolat,échangesnonmonétarisés,"travailinvisible»nonrémunéré)etd'unelogiqueredistributive(aidesetsubventionsmonétarisées,publiquesouciviles).Cedoubletestfondateuretleurapportelamajoritédeleursressourceshumaines,techniquesetfinancières.Lapartd'autofinancementmarchand(ventedeprestationsetdeservicesàdesusagers,individuelsoucollectifs)constituelatroisièmelogiquequi,mêmesielleresteminoritaire(de10à40%danslescasquenousavonspuétudier),estindispensablepourassurerl'équilibretoujourstrèsfragiled'unmodèleeneffetspécifiqued'économieplurielle.Aufina letdansunesept ièmedim ension,lesfri chesculture llesseprésententcommed evéritables"arènesciviles»,oùsurchaqueprojetserencontre,seconfronteetnégocieunepluralitéd'acteurspartiesprenantes.D'unemanièreplusoumoinsformalisée,ellesconstituentautantdelieuxdemiseendébatpublicdeprojetsartistiquesquisetrouventsouventenchâssésdansdesproblématiquessociales,culturelles,territorialesetpolitiques.Celles-citouchentenparticulierauxquestionsdeporositéetdereconfiguration,aujourd'huipermanente,desrapportsentresphère

9privéeetsphèrepublique.Parcequeplutôtsituéesducôtédeceuxquisontmoinsreconnusetontsocialementmoinsdevoixqued'autres,lesfrichessereconnaissentaussisouventdanslethèmedel'émancipation.Ellesledéclinentpourlesperson nesimpliqué esdan slesprojetsqu'ellessoutiennent,maiségalementdansleurrecherched'uneautonomiedeleurprojetglobal.Decela,leurvolontéd 'indépendancedécisi onnelleetleurmodeassociédegouvernanceson tsymptomatiques,mêmesiellessaventbienquelaforcedeleursinitiativescivilesn'estviablequedanslecontexted'unappuirésoludespouvoirspublics.Partouscesaspects,lesfrichesculturellesparticipentaufoisonnementcontem poraind 'espacespublicsdeproximitéquir ejettentuneséparationtropstricteentrel'économique,lepolitiqueetleculturel(DacheuxetLaville,2003).Mêmesices multiple sdimensionspeuvent êtreàchaquefoisassociée sdemanière trèsparticulière,uneanalyseaffinéedesfri chesc ulturellesconduitendéfin itiveàne paslesappréhendercommedesimplesfabriq uesd'art,ma isbienplutôt commedesorga nisationscomplexesoùseconfrontentets'articulentcon stammentu nediversitéd'enjeuxartistiques,culturelsetsociaux.Ami nima,cesera itdoncletermedefabriq ued'arte tdeculturequ'ilconviendraitd'utiliserpourdésignercetypededémarches.ENTREPRIMATDUTRAVAILARTISTIQUEETVOLONTÉD'INSCRIPTIONTERRITORIALENousl'avonsdit,l'évolutiondesmondesdel'artetdelasociétédanssonensembleconduit,encedébutde21èmesiècle,àdenouvellespolaritéspourlesfrichesculturellesauxquellesnousnousintéressons.Ainsi,toutescellesquisontportéespardeséquipesartistiquessetrouventconfrontéesàundilemmequ'illustrel'exemplefranciliendu"réseausolidairedelieux"intermédiaires"»Actesif,crééen1997.CettetensionapparaîtclairementdanslafaçondontcettevingtainedelieuxarécemmentretenulevocabledefaitplususitédansleNorddel'Europedefabriquepourdésignerleurtypededémarche(Actesif,2011).Destraitsessentielssontmisenexergue.Projetsinitiéspardesartistesoudeséquipesissuesdelasociétécivile,ceslieuxsontd'aborddéfinisentantqu'espacesdetravailartistique,mêmesiunevolontéderencontr eetde partagedufaitartistiqueavec lesp opulation sdeproximitées tégalementavancée.S'ils'a gitdetendreà dépasser lesoppositionsbina ires(entre artistesprofessionnelsetamateurs,culturespopulaireetsavante,maisaussiproductionetdiffusion,oucréationetmédiation),l'actecréateuresttoujoursposécommeurgentetprioritaire.Lesfonctionsderechercheetd'expérimentationartistiquessontainsifortementvalorisées.Silapartconsacréeàladiffusiond'oeuvres(concerts,expositions,spectacles)peutêtreimportantedanscertainslieux,cetteprogrammat ions'attachesurtoutàfacil iterlasocialisationdenouvellespr oductionsou d'artistesémergents.Cecidit,lapriseencompted'unepluralitéd'enjeuxetdeproblématiques,propreànotreépoqueautantqu'àlaparticularitéterritorialeetcontextuelledechaquelieu,conduitàsimultanémentaffirmerl'importancevitaled'unenjeuculturel.Celui-cisedéclineparlapriseencomptedeladimensionlocale,ledé veloppementderéseauxde sociabil itéetd'espacescritiquesentrela diversitéd'acteurspartiesprenantesdesprocessusartistiquesengagés.Surunautreplan,sontrevendiquéeslasouverainetéetl'autonomiedel'équipe,danslechoixdesesobjectifsetdesesrèglesdefonctionnement,toutensachantquel'indépendancedesfabriquesnepeutêtrequerelativeentermesaussibiendepartenariatquedefinancement.L'objectifdenonlucrativitéetdemiseenréservecollectivedesbénéficesestsouligné,lalimitationdesécartsdesalairesauseindesstructuresestmentionnée.Pluslargement,estdéfendueuneéthiquedupartage,delacoopérationetdelaresponsabilité,quis'app liqueautantàunedirectioninterne àviséecollégiale qu'àl' accueil équitableetrespectueuxd'équipesartistiquespourdesrésidencesoulaprésentationpubliquedetravaux.Uneinsistanceestdonnéeàlaproximitéd'échangeetàl'appr ocheartisanalequepermetla taillehumainedeslieux,àlamodularitédesespaces,àlapossibilitédeduréepluslonguepourletravail

10etleséchanges,àlacapacitéderésistanceàl'uniformisationdel'espaceurbainetdupaysageculturel.Cespartis prissedéclinentà chaquefoisdefaçon particu lière,parexempleàLaNe f-Manufactured'utopies,compagnieetlieudecréationautourdelamarionnette,duthéâtred'objetsetdel'écriturecontemporaine,installéedansuneanciennebriqueterieàPantin(2007),àAnisgras,espacedecréationcontemporainepluridisciplinaire,installédansuneanciennedistilleried'Arcueil(2005),ouencoreàL'Echangeur-CompagniePublicChéri,dontletravailportedepuissacréationsurlatransversalitédesformesartistiquesetl'accueildelajeunecréationcontemporaineetquiainvestid'anciensateliersdecoutureàBagnolet(1996).Onretr ouveentoutcasdanscer éseaude nombreuxéchos desposture setdesdiffic ultésrepéréesdansl'histoireantérieuredesfrichesculturelles.Lenombreimportantdelieuxaniméspardeséquipes decréationyparticip eproba blement.Onmentionneraéga lement combiencesfabriquesd'artetdeculturerestentdansdessituationsderéelleprécaritééconomique,plusieursdeslieuxmembresd'Actesifsetrouvanten2012faceàlaprobableimpossibilitédepoursuivreleuractivité.Larécentelignebu dgé tairevotéeparleConseilRé gionald'Île-de-France,autitre dusoutienaux"fabriquesdelaculture»,estu nenouveauté àsaluer, maisquinesauraitstructurellementrésoudreleproblème.Pourleprésentpropos,nousvoudrionsaussiinsistersurlaplaceaccordéedansceslieuxauxliensavecleurt erritoiredeproxi mité.De nombreu xpartenariatssontperceptib lesavecunediversitéd'acteurséducatifs,sociaux,dumondedelasanté...Desateliersouvertsauxamateurssontfréquents, desdébatssontproposésàl'oc casiond' expositionsoudespe ctacles...Un déplacements'opèrequichercheàdonnerplusd'importance"àceluiquiregarde»etàsonrôlecritique,àunerelationàl'oeuvreartistiqueetauprocessusdesonélaborationplusqu'àl'oeuvrepourelle-même.Uneplaceestdoncaccordéeauxnonprofessionnelsdel'artpourparticiper,avecleurspropressingularités,àdescanevasd'actioninitialementconçusetpourpartiedéjàcomposéspardesartistesprofessionnels.Maiscelanevapasjusqu'àaffirmeruneorientationcollectiveetexpliciteenfaveurdedémarch espart agées,oùlescaneva sd'a ctionseconstrui raientp lusnettementdansetaufuretàmesuredel'interactionmêmeentredesartistesprofessionnelsetdes"occasionnelsdel'art».Sidetellesdémarchesexistentbien,ellesrestentennombrelimitéetsontplusliéesàlanatureduprojetglobaldecertainsartistesouéquipesqu'àleurimplantationdansunefric heréhabilitée.Dansle sfaitsetselonleslieux,larelati onactiveaux populationsde proximitépeutdoncêtretrèsvariable.Autrementdit,sontencoreunefoisdéterminanteslaconceptiondel'artquesefontlesartistesprofessionnelsetlamanièredontilsappréhendentsarelationconcrèteàlasociété,etnonl'espaceprivilégiédetravailqu'ilsontputrouver.Lamutationdesconditionsdeproductionetd'échangeartistiquesaucoursdesdernièresannéesconduituneparttoujoursplusimportantedespersonnesenrecher chedeprofessionnalisa tiond anslesmondesdel'art-maisaussich erchantàs'ymaintenir-àseretrouverdanslesfabriquesd'artetdecultureinstalléesdansd'anciennesfrichesindustriellesoucommerciales.Lesexemplesabondentalorspourlesquelsl'enjeupremierrestefondamentalementlesoutienàdeséquipesémerge nteso ureconnuesdecréat ionet àdesdispositifsrénovésdemédiationetd edém ocratisationdeprocessusoud'oeuvresartistiques essentiellementconçuesetproduitespardesprofessionnelsdesmondesdel'art.Uneassociationplusintensiveàlaproductionetl'échangeartistiquesdepersonnesoudegroupesnonpartiesprenantesdesmondespr ofessionnalisés del'art,maisvivantdanslevoisinagedeces lieuxculturels,estbienaucoeurdeprojetsparticuliers.Ellepeutallerjusqu'àdesdémarchesdeco-créationd'oeuvresoud'évènementsentreprofessionnelsetnonprofessionnelsdel'art.Maiscetteperspectiveestdésormaistrèsrarementannoncéecommelecentreduprojetglobaldeslieux,mêmesicertaineséquipescontinuentàtoujourslaconsidérercommeunenjeumajeurpournotreprésentetlesannéesquiviennent.Auboutducompte,onsetrouvedésormaisfaceàunevariétédesituations-nonéquivalentes-dereconversiondefrichesindustriellesenlieuculturel.UncolloqueuniversitaireorganiséàRouen

11fournitàluiseuldesexemplesdecetteréalité(Lucchini,2012),particulièrementperceptibledanslecasfrançais.Larecherchepardesartistesd'espacesdetravailetparfoisdevie,suffisammentvastesetlemoinsonéreuxp ossible,s'estamplifiée dèslesannées1980.Sileso pportunitésd'esp acesdegrandeampleursesontviteréduitesenmilieuurbain,cemouvementaconduitàlareprisedenombreuxpetitsateliersoucommercesdélaissés.Ilamêmeaboutiàunereconfigurationpartielledel'activitédecertainsquartiersurbains(lequartierduBasMontreuilenrégionparisienne)oumêmedequelquesvillagesruraux(levillagedeSaint-Julien-Molin-MolettedansleMassifduPilat).Danscescas, laquestio nd'uneimplica tionaupr èsdepopulationslocales oudansl'animati onculturelleterritorialepeutn'êtrequerésiduelleouseulementreliéeaurenforcementd'uneimagecollectivede"quartierartistique».Àl' autreextrémitéduspect re,pourrait-ondire, onrepèreune réaffec tationculturelleetfonctionnelle,leplussouventmenéeparlespouvoirspublicsouenlienétroitaveceux,degrandsbâtimentsindustrielsoucom merciauxdésaffectés,maisdés ormais porteursd'unevaleurpatrimonialereconnue.Espacesreconvert isenmusées,centresc ulturelsounouveauxcent resd'activitétertiaireplurielle ,l'enjeupremierrelèved 'abordd' unevolontéderedynamisation territorialeoùlaquestiondelapoursuited'unedémocratisationdel'accèsauxbiensculturelsn'estqu'unélémentdanslaconstructiondenouvelles"métropolescréatives»(larequalificationdel'ÎledeNantesrassemble,parexemple,cesdiversingrédients).Entrecesdeuxpôles,uneautresituationàdoublefacetteestrepérable,pourdesfrichesleplussouventdetaillemoyenne.Nousavonsprécédemmentévoquélesfabriquesportéespardesacteursdelasociétécivileetquiassumentd'abordunrôled'expérimentationetd'accompagnementdelaproductionartistiquedansl'amont delachaînedevaleu rdele ursfiliè resprofessionnelles.Sil'envied'unautrepar tageaveclespop ulationsoule ursterritoiresd'im plantationpersiste,laprécaritéstructurelledeceslieuxnelesaidepaspourdévelopperplusavantcetenjeu.Lapriseencomptedelapopula tiondep roximité ,commeélémentcentralduprojet, apparaît parfoisplusexplicitementdansdesfabriquesdontle scollectiv itésterrito rialessesontportépropriétaires(commepourleréseau desonze"fabriquesculturelles»vouluparlaComm unautéurb ainelilloise).Diversesdémarchesdemédiationetd'actionculturelleviennentalorssystématiquementcompléterletravaild'élaborationoudediffusiondesoeuvr es.Pouru nepart ,ceslieuxrestentd'ailleursgérésselonleprincipedelaconcessiondeservicepublicàdesorganisationsprivéesàbutnonlucratif.Ilsnesontd'ailleursplusnécessairementd'anciennesfrichesindustrielles.Quandonregardedeprèslesactionsmisesenoeuvre,peut-êtreest-cefinalementdanscettedernièrepalettedepossibilitéquepersiste,pourlefuturetdanslecontextefrançais,lesplusgrandeschancesdep oursuivredes reconfig urationssignificativesdesrapportsdel'artànos concitoyens,quiprendraientencom ptelaréali tédeleursparcoursculturelsrespect ifsetaideraientàlesenrichirpar des pratiquespar tagéesavecdesartistesprofess ionnels.P ourconclure,laFrichel'antre-peaux(1992)nousservi rad'exemplehistorique decessituationsdésormaisnombreusesenFrance.CetteancienneusinedefabricationdematériauxdeconstructiondansunquartierSuddeBourges,estdésormaispropriétédelaville.Lesiteestmisàdisposition,parconvention,deplusieursassociationsdontl'associationEmmetrop(1984),initiatricemajeuredel'ens embleduprojet(Emmetrop,2012).El lesy développentautantde "laboratoiresd'expérimentationartistiquesetculturels»àlacroiséecomplexedesenjeuxd'intermédiationquenousavonsprécédemmentsignalés.Derrièrechaqueespacede productionetd'éch angeartistiqueouc ulturel, ilestdoncdéterminant-aujourd'huiencoreplusqu'hier-deseposerlesquestionsduprojetréellementmisenjeu,desconditionsconcrètesdereconnaissanceetdesurviedespersonnesquis'ycroisentetytravaillent,dudésirdedémocratieartistiqueetculturellequisous-tendvraimentleprojetglobaldechaqueétablissement.

12RéférencesbibliographiquesAbirachedR.,1992et2005,"LethéâtreetlePrince1.L'embellie(1981-1992)»;"LethéâtreetlePrince2.Unsystèmefatigué(1993-2004)»,Arles,ActesSud.Actesif,2011, "Réflexionsetpropositionspour unepol itiquepubliqueendirect iondes"fabriques"»,Paris.AssoulyO.,2008,"Lecapit alismeesthétique.Essaisurl'in dustrialisationdugoût»,Pari s,LesEditionsduCerf.BéraM.etLamyY.,2003,"Sociologiedelaculture»,Paris,ArmandColin.BoltanskiL.etChiapelloE.,1999,"Lenouvelespritducapitalisme»,Paris,Gallimard.Costa-LascouxJ,HilyM .-A.etV ermesG. (dir.),2000,"Pluralitédesculturesetdynam iquesidentitaires.HommageàCarmelCamilleri»,Paris,L'Harmattan.Couac,2012,"BilanetperspectivesdesNouveauxTerrit oiresdel' ArtenMidi-Pyrénées»,Toulouse,www.couac.org.DacheuxE.etLaville J.-L(c oord.),2003-2,"Economiesolidaireet démocratie»,Pari s,CNRSéditions,Hermèsn°36.DonnatO.,2009,"Lespratiquesculturellesdesfrançaisàl'èrenumérique»,Paris,LaDécouverte/Ministèredelacultureetdelacommunication.Emmetrop,2012,"Aurisqueduréel»,Bourges,www.artfactories.net.GazeauS.,2012," QuARTiers.Lesprojetspartici patifsaucoe urdela(politiquedela )ville»,Toulouse:ARTfactories/Autre(s)pARTs.Gravari-Barbas,2004,"Lesfr ichesculturelles :jeud'acteur setinscriptionspatial ed'un"anti-équipement"culturel",inSiinoC.,Laumiè reF.,Leriche F.(coord.),"Métropolisationetgrandséquipementsstructuran ts»,Coll ectionVillesetTerritoires,Toul ouse,PressesUniversi taires duMirail.GrésillonB.,2008,"Villeet créatio nartistique.Pour uneautreapproche delagéo graphieculturelle",LesAnnalesdeGéographien°660-661,Paris,ArmandColin.GrésillonB.,2005,"LeTacheles,histoired'un"squart"berlinois",http://multitudes.samizdat.net.HenryP.,2011, "Démarchesa rtistiquespartagé es#1:de sprocessus culturelsplusdémocratiques?",Paris,www.artfactories.net.HenryP.,2010,"QueldevenirpourlesfrichesculturellesenFrance?D'uneconceptionculturelledespratiquesartistiquesàdescentresartistiquesterritorialisés»,www.artfactories.net.HenryP.,2009,"Spectaclevivantetcultured'aujourd'hui.Unefilièreartistiqueàreconfigurer»,Grenoble,PressesUniversitairesdeGrenoble.HenryP.,2002-1,"Lesespaces-projetsartistiques.Uneutopieconcrètepourunavenirencoreenfriche",Gennevilliers:Théâtre/Publicn°163.HurstelJ.,2009,"Unenouvelleutopieculturelleenmarche?»,Toulouse,Editionsdel'attribut.KarpikL.,2007,"L'économiedessingularités»,Paris,Gallimard.LericheF.,DavietS.,Si bertin-BlancM.etalii(coord.),2008,"L'économieculturelleets esterritoires»,Toulouse,PressesUniversitairesduMirail.LextraitF.,2001,"Friches,laboratoires,fabriques,squats...etautresprojetspluridisciplinaires.Unenouvelleépoquedel'actionculturelle»,Paris,LaDocumentationfrançaise.LextraitF.etKahnF.,2005,"Nouveauxterritoiresdel'art»,Paris,Sujet/Objetéditions.LucchiniF.(coord.),2012,"Delafricheindustrielleaulieuculturel»,Recueildescommunicationsprésentéesaucolloqueinternationalpluridisciplinairedu14juin2012àl'Atelier231deSotteville-lès-Rouen,UniversitédeRouen.MattelartA.,2007,"Diversitéculturelleetmondialisation»,Repèresn°411,2èmeédition,Paris,LaDécouverte.

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