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ARCHIVES NATIONALES

CORRESPONDANCE COMMERCIALE

DE MADRID

1665 - 1792

Inventaire analytique des articles AE/B/I/766 à AE/B/I/796 (du fonds dit des Affaires étrangères) par Anne MÉZIN, chargée d'études documentaires au Département du Moyen-Âge et de l'Ancien Régime des Archives Nationales

Paris, 2015

INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 2

TABLE DES MATIÈRES

Introduction p. 3

Listes nominatives chronologiques p. 13

Chronologie p. 24

Glossaire p. 31

Législation et traités p. 38

Sources complémentaires p. 43

Sources imprimées p. 141

Bibliographie sommaire p. 142

Abréviations p. 151

Récapitulatif des sources par producteur p. 152 Index prosopographique des noms de personne p. 174

Index des noms de lieu p. 381

Index des noms de navire p. 414

INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 3

INTRODUCTION

Les Archives nationales de France conservent dans leur fonds consulaire d'Ancien Régime trente et un volumes de

correspondance du poste de Madrid, cotés AE/B/I/766 à AE/B/I/796, pour les années 1665-1792. Quelque douze mille folios

correspondant à cinq mille pièces y sont rassemblés, répartis entre plus de deux mille huit cents lettres et le reste en pièces

jointes.

Cette correspondance était adressée au secrétaire d'État de la Marine, dont dépendaient les consulats français à

l'étranger sous l'Ancien Régime car l'essentiel du commerce international se faisait par voie maritime. Il ne s'agit pas pour

autant d'une correspondance consulaire. Il n'y avait d'ailleurs pas de consulat français implanté à Madrid à cette époque car

les consulats étrangers étaient implantés dans les ports. Ses auteurs ne sont donc pas des consuls mais les ambassadeurs et

les chargés des affaires de la marine et du commerce de France. Il s'agit d'une correspondance commerciale dont la tenue

s'était imposée en raison des relations de la France avec l'Espagne, son partenaire économique et commercial privilégié.

Alors dotée en Europe de la population la plus nombreuse, la France trouvait naturellement dans l'Espagne voisine les

débouchés nécessaires à sa population et à son négoce. Surtout, l'Espagne possédait un immense empire colonial en

Amérique qu'elle contrôlait par ses ports de Cadix et Séville et dont le commerce se trouvait au XVIIe siècle, " majoritairement

entre les mains des grosses firmes françaises, bien installées en Andalousie, et jouissant de privilèges considérables conquis

sur une monarchie affaiblie »1. Outre les débouchés offerts dans les Indes espagnoles aux productions européennes, les

retours de ce commerce étaient répartis entre piastres, métaux précieux (or et argent) et denrées exotiques de grande

valeur2.

Avec le rattachement des affaires économiques et commerciales extérieures au secrétariat d'État de la Marine en

1669, Colbert prit en main le réseau consulaire en Espagne qui avait été développé par la paix des Pyrénées de 1659. Il mit de

même en place une correspondance économique et commerciale directe avec les ambassadeurs. Il leur envoya des

instructions commerciales3 dès 1669, pratique qui fut suivie et amplifiée avec l'arrivée des Bourbons sur le trône espagnol. La

dernière instruction commerciale conservée date de 1756, les suivantes n'ayant pas été retrouvées. Hormis les affaires

relevant de circonstances particulières, les grands thèmes développés dans les instructions commerciales concernaient

l'application des traités, la protection des Français en dehors du système judiciaire espagnol par le moyen d'un juge

conservateur des Français et de la juridiction des consuls, l'expansion du commerce français en Espagne et en Amérique et la

défense des privilèges accordés à la nation française. Les vues françaises se heurtèrent à celles de l'Espagne qui ne cessa de

contester par des contraintes de tous ordres les avantages précédemment acquis ou tolérés. La conclusion d'un traité de

commerce équilibré aurait pu être le moyen de sortir de ce climat tendu et plusieurs tentatives furent faites au cours de la

première moitié du XVIIIe siècle. Il fallut cependant attendre le troisième Pacte de Famille conclu en 1761, par l'entremise de

Choiseul en France et de Grimaldi en Espagne, pour refonder sur de nouvelles bases les relations commerciales des deux

puissances, système qui prévalut jusqu'à la Révolution française. L'introduction au présent inventaire analytique a pour objet

de préciser ce qui constitue l'originalité et la particularité de l'agence de Madrid, en particulier l'étude des fonds consulaires,

la rédaction à deux mains par l'ambassadeur et le chargé des affaires de la marine et du commerce, et les grandes questions

de la politique commerciale française en Espagne débattues de Louis XIV à la Révolution française.

Les fonds d'archives

Les archives des consulats aux Archives nationales4 proviennent de l'administration centrale des consulats d'Ancien

Régime, rattachés depuis Colbert au secrétariat d'État de la Marine. Elles sont rassemblées dans les fonds des Affaires

étrangères pour les sous-séries principales, AE/B/I et AE/B/III, et Marine pour la sous-série MAR/B/7. Ce fonds consulaire

d'Ancien Régime est exceptionnel tant par son volume et son bon état de conservation matérielle que par ses riches

ressources.

Les volumes AE/B/I/766 à AE/B/I/796 rassemblent les " lettres reçues » de l'agence de Madrid, c'est-à-dire les

lettres envoyées par les ambassadeurs et chargés des affaires de la marine et du commerce au secrétaire d'État de la Marine.

La correspondance commence en 1665 et se termine en 1792. Elle est réunie en trente et un registres reliés recouverts de

cuir, d'importance inégale (de 252 à 525 folios). Seuls quelques volumes renvoient à une année de correspondance comme

les volumes 772, 773, 776 et 777 pour les années 1710, 1711, 1713 et 1714. Si deux volumes (774 et 775) ont été nécessaires

pour l'année 1712, les autres réunissent les correspondances de deux années ou plus, jusqu'à dix-sept pour le premier de la

série (AE/B/I/766, 1665-1682), ce qui s'explique par les nombreuses interruptions liées aux guerres de Louis XIV.

Des pièces jointes, pourtant évoquées dans les lettres, sont manquantes sans aucune indication sur leur sort. On peut

les chercher dans les deux sous-séries complémentaires AE/B/III et MAR/B/7. Il faut rappeler que la dualité de ces fonds

d'archives résulte de l'histoire des consulats. Détachés du département de la Marine par le décret de la Convention du

14 février 1793, ils furent attribués au ministère des Relations extérieures. En 1796, les deux ministères se partagèrent les

archives du service des consulats, réservant au département de la Marine tout ce qui concernait la marine, la navigation et les

pêches, le reste étant attribué aux Relations extérieures. Du 16 décembre 1932 au 13 janvier 1933, le ministère des Affaires

1 Didier OZANAM, Anne MÉZIN, Économie et négoce des Français dans l'Espagne de l'Époque moderne. Instruction et mémoires officiels

relatifs au commerce en Espagne de la gestion de Colbert (1669) au Pacte de Famille (1761), Paris, 2011, XXX-506 p., p. IX.

2 Voir notamment : Albert GIRARD, Le commerce français à Séville et Cadix au temps des Habsbourg. Contribution à l'étude du commerce

étranger en Espagne aux XVIe et XVIIe siècles, Paris-Bordeaux, 1932, 608 p. ; Didier OZANAM, Les sources de l'histoire de l'Amérique latine.

Guide du chercheur dans les archives françaises. I. Les affaires étrangères, Paris, 1963, 109 p.

3 Didier OZANAM, Anne MÉZIN, idem, p. 403, instruction commerciale du vicomte d'Aubeterre, 20 décembre 1756.

4 Sur leur site de Paris.

INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 4

étrangères versa ses archives antérieures à la Révolution aux Archives nationales de manière à reconstituer le fonds

consulaire de l'administration centrale des consulats d'Ancien Régime.

Les deux sous-séries AE/B/III et MAR/B/75 offrent un intérêt indéniable. Leur consultation est indispensable. On

peut de cette manière se faire une idée du fonctionnement de l'institution et compléter les informations données dans la

correspondance au ministre qui apparaît souvent comme l'armature des affaires traitées. Pourtant, en examinant ces sous-

séries largement imbriquées, on est bien en peine de retrouver les critères objectifs qui ont réglé la répartition des différentes

pièces entre elles. Il a fallu procéder à leur examen attentif et en dresser un inventaire sommaire.

Conformément à son intitulé, la sous-série AE/B/III " Consulats, mémoires et documents » rassemble la plupart des

mémoires. Certains articles sont organisés autour d'un sujet particulier : par exemple, on trouvera les pièces concernant le

rachat des esclaves en Barbarie et en Levant dans les cartons AE/B/III/316 à AE/B/III/321, pour les années 1638-1794 ; le

carton AE/B/III/333 réunit les traités et analyses des traités de paix et de commerce avec l'Espagne (mais aussi des

mémoires non datés sur le commerce en Espagne, XVIIIe-XIXe siècles) ; les cartons AE/B/III/349 à AE/B/III/351 renferment

quant à eux les états de commerce et de navigation pour les années 1763 à 1802.

Beaucoup de mémoires et pièces jointes sont aussi conservés dans la sous-série MAR/B/7, en complément de la

correspondance à l'arrivée (MAR/B/7/204 à MAR/B/7/519). Force est de constater que le partage des pièces entre les trois

sous-séries " consulaires » est souvent flou, quand il n'est pas complètement arbitraire. L'exament de ces sous-séries permet

cependant de dégager quelques critères objectifs de classement comme celui du producteur (le souverain et le département

de la Marine), la chronologie ou encore la gestion du personnel consulaire.

La correspondance commerciale de Madrid mentionne toutes les affaires concernant le commerce et de navigation de

la France dans la péninsule. Pour en connaître les tenants et aboutissants, il est indispensable de consulter les

correspondances provenant des différents consulats français qui sont conservées aux Archives nationales. Il s'agit des postes

suivants : Barcelone (AE/B/I/178-196), Cadix (AE/B/I/211-300), Carthagène (AE/B/I/359-370), La Corogne (AE/B/I/454-

468), Gibraltar (AE/B/I/602), La Havane (AE/B/I/615-618), Mahon (AE/B/I/797-799), Malaga (AE/B/I/800-813), Oran

(AE/B/I/928), Palma de Majorque (AE/B/I/938-944) et Vigo (AE/B/I/1182). Par ailleurs, la consultation des

correspondances consulaires d'Alger (AE/B/I/115-145) et du Maroc (AE/B/I/825-843) n'est pas inutile. Il faut également

examiner les fonds conservés à Nantes pour ces différents postes consulaires.

La Correspondance politique (CP) de l'Espagne et les Mémoires et documents (MD) Espagne et France qui font partie

des archives du ministère des Affaires étrangères (MAE), désormais à La Courneuve, sont autant de sources

complémentaires qu'il était indispensable de consulter pour l'élaboration du présent inventaire. Une liste succincte des

principales pièces en est donnée en annexe. En plus des lettres directement adressées par les consuls au secrétaire d'État des

Affaires étrangères, le plus souvent reliées dans la correspondance politique, sont présents de nombreux mémoires en

provenance des consulats d'Espagne dans la série de la Correspondance politique et celle des Mémoires et documents,

Espagne et France.

De même, il est nécessaire de dépouiller les fonds des Affaires étrangères conservés à Nantes (MAE Nantes),

constitués des archives rapatriées des postes diplomatiques et consulaires. Une liste des pièces du fonds de l'agence de la

marine et du commerce à Madrid, série A (396PO/A) est présentée en annexe. Pour tout travail sur les consulats d'Ancien

Régime, on ne saurait trop insister sur la nécessité de la consultation de ces fonds de Nantes : ils représentent l'envers et le

complément de ceux de l'administration centrale, conservés aux Archives nationales.

Un dernier grand fonds complémentaire est celui de la Chambre de commerce de Marseille. Si l'Espagne n'était pas la

première préoccupation du commerce de Marseille, à la différence du Levant et de la Barbarie, elle n'en constituait pas

moins une destination et un marché. La Chambre de Commerce conserve des fonds de négociants ; le plus emblématique est

le fonds Roux qui rassemble une importante correspondance avec les différents correspondants de ces négociants marseillais

en Espagne (L-IX 810 à L-IX 1172).

En raison de leur intérêt capital, des renvois systématiques ont été faits dans cet 'inventaire aux diverses sources

complémentaires ; ils sont présentés en note, à la suite de l'analyse de chaque article de l'inventaire.

Les producteurs de la correspondance

Il s'agit ici de la correspondance commerciale de l'ambassadeur de France et en partie de l'agence de Madrid avec le

département de la Marine, le secrétaire d'État de la Marine d'une part, et les bureaux chargés des consulats, d'autre part. Les

instructions aux ambassadeurs - que ce soit les instructions politiques6 données aux ambassadeurs et envoyés de France en

Espagne par le département des Affaires étrangères ou les instructions commerciales émises par celui de la Marine à ces

mêmes diplomates et aux chargés des affaires de la marine et du commerce de France - définissaient les grandes lignes de la

politique commerciale française et le rôle attribué aux agents de la monarchie française. Les instructions politiques

indiquaient la conduite à tenir au sujet du commerce français en Espagne comme, par exemple, celles concernant les affaires

commerciales et les réclamations relatives au commerce, la protection des marchands et intérêts commerciaux français, les

intérêts des Français sur les galions, les exigeances commerciales des Anglais, les traités de commerce à négocier, les traités

de commerce de l'Espagne avec les puissances étrangères comme celui conclu avec l'Angleterre de 1713, la surveillance de la

politique anglaise en Espagne, les sommes dues à la marine de France, les prétentions des négociants français, l'importance

des questions commerciales, les informations commerciales fournies par les consuls et les marchands français, la

surveillance des manufactures espagnoles, etc. Quant aux instructions commerciales données par le secrétaire d'État de la

5 Selon Didier NEUVILLE État sommaire des archives de la marine antérieures à la Révolution, p. LXI, la provenance la sous-série MAR/B/7

est la suivante : " papiers de M. de Lagny, directeur du commerce ; anciens détails des consulats de Ponant et de Levant et détail de M. de La

Chapelle ». Les indications données dans la rubrique sources complémentaire de l'inventaire pour les articles 1 à 103 de la sous-

série MAR/B/7 ont été relevées dans les six volumes d'inventaire déjà publiés par Étienne TAILLEMITE (articles 1 à 75) et Philippe HENRAT

(articles 76 à 103). De même, les extraits des articles MAR/B/7/204 à MAR/B/7/266 et MAR/B/7/463 à MAR/B/7/519 proviennent

d'inventaires dactylographiés ou manuscrits, non publiés, qui sont conservés dans le Département du Moyen-Âge et de l'Ancien Régime

(DMAAR), aux Archives nationales.

6 Voir : Recueil des Instructions données aux ambassadeurs et ministres de France depuis les traités de Westphalie jusqu'à la Révolution

française, Espagne, Paris, t. XI (1648-1700), 1894, 528 p. ; t. XII (1701-1722), 1898, 434 p. ; t. XII bis (1722-1793), 1899, 498 p. (par A.

MOREL-FATIO et H. LÉONARDON) ; t. XXVII, 1960, 124 p. (par Didier OZANAM). INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 5

Marine, elles détaillaient la politique commerciale de la France en Espagne et les négociations concernant les affaires

particulières7.

La correspondance commerciale de Madrid de la sous-série AE/B/I rassemble pour l'essentiel les missives des

ambassadeurs français en Espagne. Ceux-ci n'en furent cependant pas les uniques auteurs. Avec l'avènement de Philippe V

au trône d'Espagne en 1700, le gouvernement français eut l'espoir de nouer des relations politiques et économiques

privilégiées avec la couronne d'Espagne. À la demande du duc d'Harcourt, le comte de Pontchartrain, secrétaire d'État de la

Marine, envoya en 1702 un premier agent8 expérimenté en matière de commerce, Ambroise Daubenton, pour faire face au

surcroit de travail demandé à l'ambassadeur. Daubenton fut le premier maillon du " réseau Pontchartrain », système que le

ministre avait organisé à son usage personnel, " qui concurrençait et doublait celui des Affaires érangères » et qui permet de

trouver dans les dépêches des agents de Madrid " presque autant de renseignemments politiques et militaires que

commerciaux »9 jusqu'en 1715. D'autres suivirent, nommés soit directement à l'initiative du secrétaire d'État de la Marine,

soit sur proposition des ambassadeurs. Ils formèrent un corps original, propre à l'Espagne, et restreint (onze titulaires), qui

perdura jusqu'à la chute de la monarchie française. Sous les ordres de l'ambassadeur, l'agent général chargé des affaires de la

marine et du commerce de France reçut la mission de s'occuper à la cour d'Espagne des affaires relatives au commerce, à la

navigation et aux privilèges de la nation française, tout en exerçant un rôle de charnière entre tous les consulats français.

Faute d'un caractère diplomatique, l'agent général n'était pas reconnu en Espagne. Il remplissait un rôle subalterne, sous les

ordres de l'ambassadeur, se chargeant pour lui de toutes les démarches et des relations avec les commis des bureaux, les

magistrats et toutes sortes de personnes que l'ambassadeur ne pouvait rencontrer en raison de son rang. Malgré cette

position subalterne, les qualités personnelles de certains de ces agents généraux leur permirent de devenir à la fois des

gestionnaires incontournables des affaires commerciales franco-espagnoles mais aussi, pour certains, alter ego des

ambassadeurs comme par exemple Boyetet du temps de l'ambassadeur Ossun. Tous ne bénéfièrent pas de cette position

éminente. Ainsi, en 1710, le comte de Pontchartrain demanda au marquis de Blécourt de veiller à ce que le chargé d'affaires

Partyet n'écrive aucune lettre pour le service mais qu'il les fasse signer à Blécourt pour éviter tout incident, contretemps ou

retardement. Pierre Nicolas Partyet avait simplement été nommé secrétaire du marquis de Blécourt lors du renvoi de

Daubenton en novembre 1709. L'ambassadeur répondit au ministre qu'il avait pleine confiance en son agent dont il n'avait

aucun sujet de se plaindre et qui lui était nécessaire, qu'il perdrait beaucoup de temps s'il devait tout relire, sans parler des

contraintes matérielles, comme l'éloignement de leurs habitations et le fait que Partyet n'avait pas de voiture10. De même en

septembre 1711, pour tâcher de terminer les affaires en suspens avant l'arrivée du nouvel ambassadeur Bonnac, Blécourt

demanda à Partyet de l'accompagner chez le ministre des Finances espagnol, le comte de Bergeyck11. En 1725, le maréchal de

Tessé suggéra en vain de créer un nouveau poste pour un intermédiaire des consuls et des négociants : son titulaire

s'occuperait de toute leur correspondance, se rendrait dans tous les ports et travaillerait de concert avec le juge conservateur

pour régler les différends.

En raison de l'imbrication entre elles des différentes sources, il a semblé nécessaire d'en donner le détail

chronologique pour chaque producteur en annexe12.

Les lettres

Selon un mémoire de 1664, une lettre envoyée par les postes française et espagnole mettait ordinairement onze jours

pour aller de Paris à Madrid13. Dans les faits, un bon mois était nécessaire à cette époque pour que le ministre obtienne une

réponse. Il faut attendre les années 1750 pour constater une réelle réduction du temps moyen d'acheminement du courrier.

Le départ du courrier de France à Madrid se faisait toujours le mardi14. La route ordinaire du courrier passait par Bordeaux,

Bayonne et Pampelune. Il existait d'autres messageries par voie de terre mais moins rapides que les services nationaux des

postes.

La lettre hebdomadaire était la règle mais le comptage de la correspondance commerciale met en évidence une grande

disparité dans le nombre annuel des lettres conservées. Il n'y a évidemment pas de lettre pour les années de rupture

diplomatique, soit pendant les guerres entre la France et l'Espagne, soit pour une cause particulière comme le renvoi de

l'infante. Au cours des deux années 1725-1726, quelques lettres commerciales au sujet de l'Espagne furent bien envoyées au

ministre, mais de Paris, par Masson de Plissay, ancien négociant à Cadix et gendre de Partyet père, le consul, et qui devait

dans les années 1730 remplir une fructueuse mission en Espagne, au moins par la quantité des mémoires produits. Dans les

faits, les 'belles' années correspondent à des périodes exceptionnelles. Ainsi, l'avènement de Philippe V au trône d'Espagne et

les efforts français pour la réformation du gouvernement espagnol s'accompagnèrent de l'envoi d'experts comme Jean Orry

ou Nicolas Mesnager dont le travail fut largement rapporté au ministre, par une correspondance directe avec lui (Orry) ou un

suivi attentif de la mission (Mesnager). De même, les relations soutenues entre l'évêque de Rennes Vauréal et le ministre

Campillo provoquèrent une inflation de la correspondance et des pièces jointes (1742-1743). La correspondance de Boyetet

est également bien conservée pour les années 1775-1781. En revanche, il reste peu de lettres pour la période des Choiseul,

notamment pour la négociation du troisième Pacte de Famille et des conventions qui suivirent. Les Affaires étrangères

prirent le pas sur la Marine, malgré l'importance du volet commercial dans ces négociations.

On peut donc présumer qu'il manque une partie plus ou moins importante des lettres dans la correspondance reliée

de l'agence de Madrid de la sous-série AE/B/I ; il serait instructif à cet égard de faire une comparaison avec les minutes

conservées au Centre des archives diplomatiques de Nantes (MAE Nantes) qui semblent avoir été conservées pour une

grande part. Par ailleurs, certaines lettres ont pu être perdues avant d'arriver à destination ou bien détruites ou encore

classées ailleurs.

7 Didier OZANAM, Anne MÉZIN, op. cit.

8 Didier OZANAM, Anne MÉZIN, op. cit., p. XIV-XXII. Une thèse est en cours de préparation au sujet de cette fonction atypique : Sylvain

LLORET, " De l'information à la négociation : l'agent général de la Marine et du Commerce de France à Madrid et la diplomatie commerciale

franco-espagnole au XVIIIe siècle » (Université Sorbonne-Paris IV, soutenance prévue en 2016).

9 Étienne TAILLEMITE, Inventaire des archives de la Marie. Sous-série B7, t. 1, Paris,, 1964, p. 4-5.

10 AE/B/I/772, fol. 82-84v, de Blécourt à Pontchartrain, 10 février 1710.

11 AE/B/I/773, fol. 211-214v, du même au même, 2 septembre 1711.

12 Voir de même les notices biographiques des ambassadeurs et agents généraux dans l'index des noms de personne.

13 " Mémoire sur l'établissement d'une messagerie pour aller de France en Espagne », 1664, MAE, CP Espagne, vol. 48, fol. 148v.

14 AE/B/I/272, fol. 189-190v, 9 septembre 1755, de Bigodet Desvarennes à Machault d'Arnouville.

INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 6

année lettres année lettres année lettres année lettres année lettres année lettres

1665 2 1687 26 1709 55 1731 8 1753 42 1775 59

1666 0 1688 16 1710 58 1732 5 1754 19 1776 79

1667 0 1689 4 1711 47 1733 1 1755 8 1777 79

1668 0 1690 0 1712 63 1734 29 1756 0 1778 60

1669 0 1691 0 1713 82 1735 11 1757 31 1779 31

1670 30 1692 0 1714 89 1736 12 1758 50 1780 38

1671 14 1693 0 1715 84 1737 27 1759 27 1781 31

1672 12 1694 0 1716 28 1738 13 1760 12 1782 20

1673 27 1695 0 1717 41 1739 4 1761 14 1783 8

1674 0 1696 0 1718 44 1740 16 1762 20 1784 16

1675 0 1697 0 1719 0 1741 16 1763 7 1785 30

1676 0 1698 15 1720 0 1742 42 1764 9 1786 14

1677 0 1699 19 1721 1 1743 45 1765 4 1787 19

1678 0 1700 35 1722 0 1744 30 1766 19 1788 18

1679 6 1701 48 1723 0 1745 22 1767 25 1789 9

1680 11 1702 59 1724 18 1746 23 1768 7 1790 15

1681 13 1703 23 1725 8 1747 31 1769 27 1791 30

1682 32 1704 18 1726 4 1748 50 1770 3 1792 13

1683 31 1705 43 1727 0 1749 43 1771 12

1684 0 1706 45 1728 25 1750 46 1772 26

1685 16 1707 33 1729 23 1751 54 1773 4

1686 38 1708 72 1730 9 1752 51 1774 8

Décompte des lettres de la correspondance commerciale de Madrid

À la différence de ce que l'on observe dans la correspondance consulaire de Cadix, les lettres de Madrid ne sont en

générale pas numérotées. Une numérotation ponctuelle existe cependant. Elle correspond à une directive spéciale du

ministre en fonctions, peut-être dans une volonté de meilleure efficacité mais plus probablement pour vérifier la bonne

arrivée des lettres en temps de guerre (lettres de l'ambassadeur Aubeterre au ministre Peyrenc de Moras pour les années

1757-1758 pendant la guerre de Sept Ans, lettres de Boyetet au ministre Sartine en 1777 et 1780, pendant la guerre

d'Indépendance américaine avec une seconde numérotation pour les pièces jointes). Il est par conséquent difficile d'évaluer

les lacunes. Si l'on observe l'existence d'éléments de la réponse écrits dans la marge, au crayon à papier, au fur et à mesure

du texte de la lettre pour les années 1700-1710, les apostilles rédigées sont rares par la suite, contrairement à ce qui se passe

pour les autres correspondances conservées aux Archives nationales. On peut cependant trouver les résumés des lettres qui

devaient être lus au ministre lors des séances de travail.

De même, les auteurs de la correspondance commerciale de Madrid semblent s'être vite affranchis des consignes

données le 7 octobre 1715 par le Conseil de Marine. Les correspondants du Conseil de Marine furent sommés d'écrire " des

lettres séparées pour chaque nature d'affaire différente et de ne traiter que d'une seule et unique affaire dans la même

lettre » avec une écriture " à mi-marge » pour permettre les annotations du réceptionnaire15, règles longtemps en vigueur

dans l'administration française. Le nouveau système devait permettre au Conseil de Marine un traitement plus rapide et

efficace de l'ensemble du courrier consulaire envoyé par environ cent vingt consuls et vice-consuls de par le monde. Le duc

de Saint-Aignan respecta les nouvelles règles et dans une lettre de novembre 1715 il indiqua que, se trouvant dans

l'incertitude au sujet de la forme qu'il devait donner à ses lettres destinées au Conseil de Marine, il avait pris le parti de

" suivre le même modèle » qu'il en recevait16. De fait, il sectionna ses informations en autant de lettres - par exemple six

lettres le 11 novembre, trois le 24 novembre, sept le 9 décembre 1715, etc. - ce qui nuisit indubitablement à l'intérêt de sa

correspondance et à la qualité de la rédaction de ses lettres.

Les trente et un volumes de la sous-série AE/B/I consacrés à Madrid rassemblent des pièces annexes dont le nombre

est quasi-équivalent à celui des lettres des consuls. Ces " pièces jointes », toujours annoncées dans les missives au ministre,

sont très diverses, de même que le sont leurs producteurs et destinataires : copies de lettres reçues ou envoyées,

représentations et placets de l'ambassadeur aux ministres espagnols, mémoires17 sur le commerce, sur les différents

privilèges des Français en Espagne, sur la juridiction consulaire, exemplaires de la Gazette de Madrid, minutes des lettres du

ministre, mémoires récapitulatifs sur les affaires en cours18, etc.

Dans les années 1745-1755, la correspondance de l'ambassadeur d'Espagne avec le secrétaire d'État de la Marine a été

reliée dans la correspondance commerciale de Madrid. Une des raisons de l'incorporation de ces lettres et pièces jointes peut

s'expliquer par la mission confiée à l'ambassadeur français de faire avancer à la cour d'Espagne le traitement des affaires

litigieuses survenues en France à des Espagnols et à leur navigation. Le champ des pièces jointes est donc large et leur intérêt

intrinsèque indubitable même si toutes les pièces justificatives annoncées n'ont pas été conservées.

À partir de 1782, la correspondance commerciale de Madrid comporte des décisions prises par le Bureau des

consulats au sujet la gestion des postes consulaires, des nominations, des gratifications accordées au personnel, des

demandes de secours. Ces décisions concernent l'Espagne mais aussi les pays du Nord. De même, une partie de la

15 AE/B/I/221, fol. 440-440v, 3 novembre 1715, de Louis Robin au Régent.

16 AE/B/I/778, fol. 254-254v, 11 novembre 1715, du duc de Saint-Aignan au maréchal d'Estrées, président du Conseil de Marine.

17 La correspondance rassemble en particulier plusieurs grands mémoires de Boyetet : mémoire sur la fabrication des toiles de Bretagne

(AE/B/I/792, fol. 297-302v, 1775) ; mémoire au sujet de l'agriculture, de l'industrie et du commerce en Espagne (AE/B/I/793, fol. 113-120v,

14 juin 1776), etc.

18 Par exemple : AE/B/I/767, fol. 445-449v, état des affaires en cours, mémoire de Rébenac du 1er octobre 1688 ; AE/B/I/793, fol. 248-282v,

26 janvier 1777, de Boyetet à Sartine, " Extraits des affaires traités, finies ou en suspens jusqu'à la fin de l'année 1776 ».

AE/B/I/793, fol. 248-282v, 26 janvier 1777, du même au même. INVENTAIRE ANALYTIQUE DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE DE MADRID. - AE/B/I/766-AE/B/I/796 (volume 1) 7

correspondance consulaire de Barcelone de 1791 et 1792 a été reliée avec les lettres de Madrid. Il s'agit d'une part le suivi des

émigrés arrivés en Catalogne, d'autre part des affaires particulières de visite et d'emprisonnement de Français. Il faut sans

doute attribuer ces erreurs de classement au désordre de l'administration centrale des consulats lors de la chute de la

monarchie. " Le style est l'homme même »19

Tant par l'écriture que par son objet, la correspondance commerciale de Madrid est un révélateur non seulement de la

personnalité de ses auteurs mais aussi de la conception de leur mission auprès du secrétaire d'État de la Marine.

Pour la première période qui s'étend de la paix des Pyrénées (1659) à l'avènement des Bourbon au trône d'Espagne

(1700), les ambassadeurs privilégient les faits. Les lettres des La Feuillade, Bonzy, Villars et autre La Vauguyon, sont pour la

plupart à la fois claires, construites et argumentées, mais un peu plates, sans relief ni véritable implication personnelle. Le

ton change avec l'arrivée d'Amelot, manifestement à l'écoute des intérêts espagnols, comme le montre le traitement des

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