[PDF] Université Paris Nanterre - UFR SEGMI - Année universitaire 2017





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Le cours de macroéconomie de première licence vise à développer les capacités ana-lytiques de base permettant de comprendre les “traits stylisés” du comportement macroéconomique des économies industrialisées de marché Deux questions fonda-mentales sous-tendent la démarche du cours:



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cours de macroéconomie khemakhem jamel - 1 - ce cours est redige par khemakhem jamel mais son contenu resulte d’une reflexion commune de l’ensemble des membres de l’equipe pedagogique de macroeconomie de l’institut superieur de gestion de tunis

Qu'est-ce que le cours de macroéconomie ?

Préface Le cours de macroéconomie de première licence vise à développer les capacités ana- lytiques de base permettant de comprendre les “traits stylisés” du comportement macroéconomique des économies industrialisées de marché.

Quels sont les principaux concepts de la macroéconomie?

Définition: La macroéconomie est une discipline de l’économie qui étudie le système économique au niveau agrégé à travers les relations entre les grands agrégats économiques que sont le revenu, l’investissement, la consommation, le taux de chômage, l’inflation, etc. Il s’agit d’une approche théorique.

Quelle est la différence entre la microéconomie et la macroéconomie ?

La microéconomie et la macroéconomie empruntent des démarches différentes. La microéconomie met l’accent sur la compréhension détaillée des marchés particuliers et pour parvenir à ce degré de détail, elle supprime de nombreuses interactions avec les autres marchés. Elle ressemble à une course à chevaux observée à travers une paire de jumelle.

Quelle est la différence entre la macroéconomie classique et keynésienne ?

Par exemple la macroéconomie « classique » suppose que les prix sont flexibles ce qui permet l’équilibre entre l’offre et la demande. Au contraire, pour la macroéconomie keynésienne, les prix sont rigides et cette absence de flexibilité ne permet pas aux marchés de garantir l’équilibre.

Universite Paris Nanterre - UFR SEGMI - Annee universitaire

2017-2018

Licence 1

Economie-Gestion

Grandes fonctions macroeconomiques

FASCICULE

Bibliographie indicative:

Universit´e Paris Nanterre

Licence 1´Economie-Gestion2017-2018

Grandes fonctions macro´economiquesTravaux dirig´es n o1 PIB, RICHESSE ET INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT1.1 Le PIB : un indicateur pertinent?

Document 1 : Les faiblesses du PIB

On peut regrouper les faiblesses du PIB sous trois rubriques : •Le PIB ne valorise pas des types d"activit´es ou des temps essentiels pour la survie et le

maintien des soci´et´es ("temps avec les proches" ou "temps d´emocratique") : ils sont consid´er´es

comme improductifs, donc au sens propre du terme productifs de rien;

•Le PIB ne s"int´eresse pas `a la mani`ere dont la contribution `a la production et les reve-

nus issus de celle-ci sont r´epartis entre les membres de la soci´et´e (et ne peut donc pas donner de

signaux sur d"´eventuels facteurs de d´ecoh´esion sociale);

•Le PIB ne prend pas en compte les d´egˆats occasionn´es `a l"occasion de la production, la

production d"externalit´es, les atteintes au patrimoine collectif dont est dot´e une soci´et´e donn´ee

`a un temps t. En face de l"acte de production, en face de la valeur ajout´ee produite, nulle soustraction (ou addition) sur un compte de capital ou de patrimoine sur lequel on a agi, qui a v´ecu des transformations. Autrement dit, notre comptabilit´e nationale n"est pas une

comptabilit´e patrimoniale: elle ne prend pas en consid´eration le patrimoine collectif : patrimoine

humain, fait de comp´etences individuelles et collectives, patrimoine naturel, fait de degr´es de

qualit´e des ressources naturelles que nous utilisons au cours des op´erations de production, patrimoine de relations sociales dans lequel nous puisons pour produire, patrimoine culturel.

Dominique M´eda, article "Richesse",

in Dictionnaire de l"autre ´economie, J.-L. Laville et A.D. Catani (dir.).1.D ´efinissezou pr ´ecisezles termes soulign ´es.

2. A la lumi `eredu texte de Sandra Moatti (do cument2), iden tifiezles activit ´esqui, dans

la journ´ee de Dolor`es et de F´elix, vont ˆetre (ou non) comptabilis´ees dans le PIB par les

comptables nationaux. 3. Isolez clairemen tles diff ´erentesfaiblesses soulign ´eespar Dominique M ´eda. 1

Document 2 : Qu"est-ce qui compte (dans le PIB)?

Au volant de sa voiture, Dolor`es est ´enerv´ee. La journ´ee a ´et´e ext´enuante au bureau, elle a mal

au dos et cela fait vingt minutes qu"elle est bloqu´ee derri`ere ce camion qui crache une fum´ee

´epouvantable. Pas moyen de fermer les fenˆetres par cette chaleur. Il serait peut-ˆetre temps

d"acheter une voiture avec la clim" en profitant de la prime `a la casse... En plus, elle va encore ˆetre en retard. Heureusement l"assistante maternelle qui garde son fils ne rechigne pas `a faire

des heures sup". Quand elle arrive enfin chez elle, apr`es avoir attrap´e une pizza pour le dˆıner,

elle croise son voisin, tout souriant, et r´epond vaguement `a son salut.

F´elix sourit, car il est enchant´e de sa journ´ee. Il se f´elicite de sa d´ecision de passer aux

quatre cinqui`emes pour s"occuper des enfants le mercredi. Cette partie de foot au parc lui a

fait un bien fou. Longtemps qu"il n"avait pas couru autant. Apr`es ¸ca, les devoirs ont ´et´e un jeu

d"enfant! Il a mˆeme eu le temps de faire une tarte avec les beaux fruits que tante Yvonne leur a

ramen´es de son jardin dimanche. Il aurait bien invit´e la voisine `a en prendre une part, mais elle

n"avait pas l"air de bonne humeur...

Sandra Moatti, "PIB : Le compte n"est plus bon",

Alternatives Economiques 283 - septembre 2009.1.2 Les nouveaux indicateurs de richesse et de d´eveloppement

Le PNUD (Programme des Nations-Unis pour le D´eveloppement) produit chaque ann´ee un rap- port sur le d´eveloppement humain dans le monde. Les donn´ees 2015 pour la France figurent ci-dessous.IndicateurValeur

Esp´erance de vie `a la naissance82,4

Dur´ee moyenne de scolarisation11,6

Dur´ee attendue de scolarisation16,3

RNB par habitant (en PPA en $2011)38 085

1. En v ousserv antde la m ´ethodologiedisp onibleen annexe, calculez les diff ´erentsindices dimensionnels, ainsi que l"indicateur de d´eveloppement humain (IDH) de la France. 2. Sur le graphique 1, son trepr ´esent´espar un n uagede p ointsles 188 pa ysp ourlesquels le PNUD a calcul´e l"IDH en 2015. Les abscisses correspondent au RNB par tˆete (en loga- rithme) et les ordonn´ees `a l"IDH. Au regard de ce graphique, quels jugements portez-vous sur la pertinence de cet indicateur pour comparer des pays dont les ´ecarts de revenus sont relativement ´elev´es? 3. Sur le graphique 2, son trepr ´esent´esuniquemen tles 30 pa ysles mieux class ´esen termes

d"IDH. Votre jugement pr´ec´edent a-t-il ´evolu´e lorsque les comparaisons sont op´er´ees entre

pays homog`enes d"un point de vue ´economique? 2

Graphique 1

Graphique 2

1.3 L"´equilibre emplois-ressources

La consommation des m´enages est de 850 milliards d"euros, celle des administrations est de

350, la FBCF s"´el`eve `a 300 milliards, et la balance commerciale est d´eficitaire `a hauteur de 150

milliards. La variation des stocks est nulle. 1. D ´efinissezce qu"est une v ariationdes sto cks. 2.

Ecrir el" ´equilibree mplois-ressources.

3. Calc ulezle niv eaudu PIB p ourles donn ´eesindiqu ´ees. 3

4.Si le pa ysimp ortep ourune v aleurtotale de 200 milliards, ` acom biens" ´el`evela v aleurde

la demande globale?

1.4 La croissance et les composantes du PIB en 2015

Les statistiques de l"´economie fran¸caise pour 2014-15 (INSEE) sont les suivantes (en milliards

d"euro) :2014 (prix constants) 2015 (prix constants) 2014(prix courants) 2015(prix courants)

Ressources

Produit int´erieur brut 2029,0 2065,9 2141,4 2181,1

Importations 628,5 648,8 663,3 685,0

Emplois

Consommation 1612,3 1632,3 2804,7 2866,1

FBCF 441,7 444,3 466,2 469,1

Variation de stocks 15,7 17,8 16,6 18,8

Exportations 150,7 155,8 620,4 654,81.Quel p eut-ˆetrel"in t´erˆetp ourles comptables nationaux de disp oserde donn ´eesen v olume

(prix constants) et de donn´ees en valeur (prix courants)? 2.

A pa rtirde l" ´equilibreemplois-ressources de 2015 (pr ixc onstants),exprimez c haqueagr ´egat

en pourcentage du PIB. 3.

Rapp elezla form uledu taux de c roissance.

4.

Calc ulezle taux de croissance de c haqueagr ´egaten tre2014 et 2015 (e nutilisan tles donn ´ees

en prix constants). 5.

A partir du graphique, d ´ecrivezl" ´evolutionde la con tributiondes principaux agr ´egats` ala

croissance du PIB en volume de 2007 `a 2010.

1.5 R´epartition et in´egalit´es

4

Document 3 : De l"in´egalit´e en France

Selon une l´egende tenace, la France serait un pays profond´ement ´egalitaire, et qui aurait ´echapp´e

comme par miracle `a l"explosion des in´egalit´es observ´ee partout ailleurs. [...]

Le fait n"est pas nouveau. La France fˆut le dernier pays `a adopter l"impˆot progressif sur le

revenu, lors de la loi du 15 juillet 1914, vot´ee in extremis pour financer la guerre, alors que

cet impˆot ´etait d´ej`a en place en Allemagne, au Royaume-Uni, en Su`ede, aux Etats-Unis ou au

Japon, parfois depuis des d´ecennies, pour financer les ´ecoles et les services publics. Jusqu"en

1914, les ´elites politiques et ´economiques de la IIIe R´epublique refusent obstin´ement une

telle r´eforme, au nom du fait que la France serait d´ej`a devenue ´egalitaire par la grˆace de la

R´evolution, et n"aurait donc nullement besoin d"un impˆot spoliateur et intrusif, plus adapt´e aux

peuples aristocratiques et autoritaires qui nous entourent. En r´ealit´e, les archives successorales

d´emontrent que la concentration de la propri´et´e et des revenus ´etait toute aussi extrˆeme dans la

France de l"´epoque que dans les autres soci´et´es europ´eennes (et plus forte qu"aux Etats-Unis). [...]

Concernant l"´evolution des in´egalit´es mon´etaires, une nouvelle ´etude r´ealis´ee avec Bertrand

Garbinti et Jonathan Goupille-Lebret (en ligne sur WID.world) d´emontre ´egalement les limites

du mythe ´egalitaire fran¸cais. Certes, l"explosion des in´egalit´es a ´et´e moins massive qu"aux

Etats-Unis, o`u la part des 50% les plus pauvres dans le revenu national s"est litt´eralement

effondr´ee. Il reste que la France a connu elle aussi un fort accroissement des in´egalit´es. Entre

1983 et 2015, le revenu moyen des 1% les plus ais´es a progress´e de 100% (en sus de l"inflation),

et celui des 0,1% les plus ais´es de 150%, contre `a peine 25% pour le reste de la population (soit

moins de 1% par an). Les 1% les plus riches ont capt´e `a eux seuls 21% de la croissance totale, contre 20% pour les 50% les plus pauvres. La rupture avec les Trente Glorieuses est frappante : entre 1950 et 1983, les revenus progressaient de pr`es de 4% par an pour l"immense majorit´e de la population, et ce sont au contraire les plus hauts revenus qui devaient se contenter d"une croissance d"`a peine 1% par an. Le fait que les Trente Glorieuses ne soient pas termin´ees pour

tout le monde n"est pas pass´e inaper¸cu : il suffit de lire les magazines sur les r´emun´erations des

dirigeants et les classements de fortune pour s"en rendre compte.

L"´etude confirme ´egalement la forte croissance des plus hauts patrimoines, qui au-del`a de 10 mil-

lions d"euros sont `a 90% des portefeuilles financiers, et qui ont progress´e non seulement beaucoup

plus vite que le PIB depuis les ann´ees 1980-1990, mais ´egalement plus vite que la moyenne des

patrimoines (eux-mˆemes tir´es vers le haut par l"immobilier). On retrouve cette prosp´erit´e dans

le nombre et les montants des patrimoines d´eclar´es ann´ee apr`es ann´ee `a l"impˆot sur la fortune.

Aucune h´emorragie de ce cˆot´e-l`a : on observe au contraire une base fiscale tr`es dynamique. [...]

Thomas Piketty, article de blog surLeMonde.fr

18 avril 20171.Quelle difficult ´ele PIB (et la croissance du PIB) p ose-t-ildans la mani `eredon til p eut

5 rendre compte des diff´erentes situations des individus? Quels autres types d"indicateurs permettent de r´esoudre cette difficult´e? 2. Illustrez l"in t´erˆetde ces autres indicate ursen donnan tune in terprˆetationdu graphique suivant.

Taux de croissance annuel du revenu par centile (France 1950-2014)1.6 Le Revenu Disponible Brut (facultatif)

Document 4 : Au-del`a du PIB, le revenu disponible brut

Le produit int´erieur brut (PIB) est une mesure de l"activit´e productive sur le territoire d"un pays;

c"est `a ce titre qu"il est privil´egi´e dans le suivi de la conjoncture ´economique. Mais une partie de

cette activit´e sert `a r´emun´erer des capitaux ´etrangers, ainsi que le travail transfrontalier effectu´e

en France par des non-r´esidents; `a l"inverse, une partie des ressources des r´esidents en France

provient de revenus de placements `a l"´etranger, ainsi que de salaires re¸cus par des r´esidents qui

travaillent `a l"´etranger. C"est la raison pour laquelle la commission "Stiglitz" sur la mesure des

performances ´economiques et du progr`es social a recommand´e de mettre l"accent sur le revenu national brut (RNB) plutˆot que sur le produit int´erieur. Cette demarche peut s"´etendre jusqu"au revenu national disponible brut (RNDB), qui prend

´egalement en compte d"autres flux de revenus avec l"ext´erieur (impˆots vers´es `a l"Union eu-

rop´eenne, prestations sociales vers´ees `a des non-r´esidents, ou re¸cues par les r´esidents en pro-

venance de l"´etranger). G. Houriez, V. Passeron et A. Perret, "Les comptes de la Nation en 2010 : la croissance repart"

INSEE Premi`ere 1349 - mai 20116

1.A la lecture de ce texte, pr ´ecisezce qu"a joutela mesure du RNB par rapp ort` acelle du

PIB. 2. Quelle p eutˆ etrela p ertinencedu RNDB par rapp ortau RNB p ourun pa ysde l"Union

Europ´eenne?

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Universit´e Paris Nanterre

Licence 1´Economie-Gestion2017-2018

Grandes fonctions macro´economiquesTravaux dirig´es n o2

CONSOMMATION ET

´EPARGNE2.1 La structure de la consommation des m´enages

Table1 - La structure de d´epenses des m´enagesCoefficients budg´etairesValeurEvol. Annuelle

196019751990200720162016Vol/habPrix

Alimentation et tabac37,629,727,125,0?282,81,34,5

Logement1116,419,618,218,7?311,12,84,1

Transport11,315,018,317,612,6155,42,94,9

Habillement et soins14,313,211,59,09,2114,01,53,8

Sant´e2,42,43,44,24,049,64,62,7

Loisirs8,09,09,29,78,2100,52,54,7

Service divers7,28,29,411,111,6143,21,95,4

Solde territorial0,90,0-1,1-1,2-0,1-1,3//

Total budget1001001001001001231,62,34,2

Source : Consales, Georges, Maryse Fesseau et Vladimir Passeron(2009)."La consommation des m´enages

depuis cinquante ans". Dans : "Cinquante ans de consommation en France" : https ://www.insee.fr/fr/

En utilisant les donn´ees pr´esentes dans la table ci-dessus, r´epondez aux questions suivantes :

1. De c ombiens"est accru ann uellementle v olumede la consommation par ha bitantde 1960 ` a

2016? D´eterminez le coefficient multiplicateur (facteur de croissance) correspondant (soit

le rapport de la consommation de 2016 sur la consommation de 1960). 2.

Calc ulezle co efficientbudg ´etairedu p ostealimen tation-tabacp ourl"ann ´ee2016. En d ´eduire

de deux mani`eres diff´erentes celui du poste logement. 3. Quels son tles trois principaux p ostesde d ´epensesen 1960 ?Son t-celes m ˆemesen 2016 ? 4. Qu"est-c eque la loi d"Engel ?Cette loi est-elle v ´erifi´eeau niv eaumacro- ´economiquesur longue p´eriode? 5.

A uvu du tableau ci-dessus, quels b esoinsnouv eauxsem blent´emergerdepuis deux d ´ecennies?1. Dont loyers, ´energie, gros oeuvre et entretien.

2. Dont services de communication et mat´eriel ´electronique.

8

6.Sur les graphiques ci-dessous, sp ´ecifiez` aquel secteur ´ economique(primaire, secondaire ou

tertiaire) sont associ´es chacun des coefficients budg´etaires. Quelles conclusions en tirez-

vous quant `a l"´evolution des d´epenses des m´enages depuis 1960? Vos conclusions sont-elles

identiques selon que vous utilisiez des grandeurs calcul´ees en valeur ou en volume?

Graphique 1Graphique 2

Source : Consales, Georges, Maryse Fesseau et Vladimir Passeron(2009)."La consommation des m´enages

depuis cinquante ans". Dans : "Cinquante ans de consommation en France" : https ://www.insee.fr/fr/

2.2 Le pouvoir d"achat des m

´enages

9 Rendez-vous sur la page :http://dai.ly/xn0ynchttp://dai.ly/xn0ync

En vous aidant de la vid´eo, r´epondez aux questions ci-dessous (il est fortement conseill´e de les lire avant

de visionner la vid´eo) : 1. D ´efinirla notion de p ouvoird"ac hatdu RDB des m ´enageset d ´eterminezson ´ evolution Table2 -´Evolution du revenu disponible brut (RDB) et du pouvoir d"achat jusqu"en 2016. Les

donn´ees sont pr´esent´ees en pourcentage par rapport `a l"ann´ee pr´ec´edente2010201120122013201420152016

RDB des m´enages2,42,00,50,31,31,11,7

Indice des prix331,21,81,40,60,10,3-0,1

Pouvoir d"achat du RDB???????

Pouvoir d"achat RDB par pers,0,7-0,3-1,4-0,90,60,41,4 Pouvoir d"achat du RDB par UC0,6-0,4-1,5-1,00,50,41,4

Source :insee,https://insee.fr/fr/statistiques/2830244#tableau-Tableau1https://insee.fr/fr/statistiques/2830244#tableau-Tableau1

2. Comme ntest calcul ´el"indice des prix ` ala consommation ? 3.

Duran tces cinq ` adix derni `eresann ´ees,les m ´enagesfran¸ caison te ul"impression que leur p ouvoir

d"achat diminuait alors mˆeme que les donn´ees de l"insee(cf tableau ci-dessus) donnaient plutˆot

une ´evaluation inverse. Quatre arguments sont avanc´es dans ce document pour expliquer cette apparente contradiction : lesquels?

2.3 La fonction de consommation keyn

´esienne

On suppose que la fonction de consommation agr´eg´ee peut ˆetre mod´elis´ee par la relation suivante :

C t= ln? Y t+eC0? (1) o`uCtetYtrepr´esentent respectivement le niveau de consommation et de revenu `a la p´eriodet. 1.

Que signifie la notation C0?

2. D ´efinissezles notions de prop ensionmarginale et de prop ensionmo yenne` aconsommer. Com bien valent-elles dans le pr´esent cas pour un niveau de revenu quelconque? 3. Rapp elezles h ypoth`esesr elatives` ala prop ensionmarginale ` aconsommer form ul´eespar John

Maynard Keynes dans sa"Th´eorie g´en´erale de l"emploi, de l"int´erˆet et de la monnaie"en 1936.

Ces hypoth`eses sont-elles respect´ees par la fonction de consommation propos´ee? 4. Comme nt´ evoluentles prop ensionsmarginale et mo yenne` aconsommer lorsque le rev enuaug-

mente? Cela est-il compatible avec la th´eorie keyn´esienne?3. Attention, l"indice des prix utilis´e pour calculer l"´evolution du pouvoir d"achat des m´enages n"est pas l"indice

des prix `a la consommation mais le d´eflateur des d´epenses de consommation des m´enages. Ce dernier int`egre les

services d"interm´ediation financi`ere (SIFIM) et les loyers imput´es. L"autre diff´erence fondamentale entre les deux

est que l"IPC est un indice de Laspeyres (la pond´eration des produits dans le panier de consommation est celle de

l"ann´ee de d´epart) alors que le d´eflateur est un indice de Paasche (la pond´eration est celle de l"ann´ee de d"arriv´ee).

10

5.Cal culezle r evenu

˜Y, parfois appel´e "revenu de rupture", tel que les agents consomment la totalit´e de ce revenu. Quel sens ´economique peut-on donner aux situations telles queY <˜Y? 6.

D ´eterminezl"e xpressionde la fonction d" ´epargneet la prop ensionmargi nale` a´ epargnercorres-

pondante. 2.4 ´Epargne des m´enages et´epargne agr´eg´ee

A partir du texte ci-dessous intitul´e "Quels sont les d´eterminants de l"´epargne" ´ecrit par Arnaud Parienty

(Alternatives´Economiques Poches 70, 2014), r´epondez aux questions suivantes : 1. Comme ntest d ´efiniel" ´epargnedes m ´enages? 2. Quel sson tl esmotifs d" ´epargnedes m ´enages? 3. Quel sv ariablesinfluen tle niv eaud" ´epargned"u npa ys? 11

M 21 - SESG- AL CONSOMMATION ET EPARGNE Dec 2016

BTSA GPN - Promo- 15-17 -

Arnaud Parienty͒Alternatives Economiques Poche n° 070 - novembre 2014
déterminants sont multiples. Ils vont du niveau de revenu aux inégalités, en passant par

l"inflation, les taux d"intérêt et bien d"autres choses encore. De la même façon, il n"est pas

facile de savoir si l"épargne est favorable ou non à la croissance.

1. Consommation et épargne

L'épargne des ménages peut être définie en première approximation comme la différence entre leur revenu disponible

et leur consommation. L"Insee distingue une épargne logement (qui consiste par convention en remboursement de

crédits immobiliers) et une épargne financière (c"est-à-dire les placements tels que les assurances-vie, fonds

G

LQYHVWLVVHPHQWGpS{WVEDQFDLUHV"

La décision d"épargner résulte donc en premier lieu d"un arbitrage entre consommation et épargne. Comment les

ménages choisissent-ils entre les deux ? Pour Keynes, ils dépensent leur revenu courant pour consommer et l"épargne

est un résidu. De ce fait, il ne distingue pas de motif d"épargne particulier. Il fait l"hypothèse que la propension à

consommer [1] décroît lorsque le revenu s"élève, l"épargne augmentant ainsi en fonction du revenu. Un constat

généralement confirmé : un travail de l"Insee datant de 2003 estime que 42 % de l"épargne provient des 20 % les plus

riches (voir aussi le tableau ci-dessous). Taux d'épargne selon le niveau de revenu en 2003, en %

Mais ce qui est vrai au niveau individuel ne l'est pas à l'échelle d'une population : les travaux empiriques, en

particulier ceux de l"économiste Simon Kuznets, ne montrent pas de hausse de l"épargne lorsque le revenu de la

population dans son ensemble progresse. Ainsi, malgré la hausse considérable du revenu au XXe siècle dans divers

pays, la propension à consommer ne baisse pas. L"Américain James Duesenberry explique cette stabilité en posant que

la propension à consommer est sensible au revenu relatif et non au revenu absolu [2]. Chacun adapte sa consommation

à son statut social, qui n"est pas modifié par l"élévation générale du niveau de vie. Cet "effet de démonstration"

maintient la propension à consommer constante lorsque la richesse du pays s"accroît.

Ces considérations interrogent en fait la relation entre inégalités et épargne. Pendant longtemps, les économistes ont

avancé que les inégalités favorisent l"épargne : puisque les riches épargnent plus que les pauvres, plus il y a de riches,

plus l"épargne s"accroît. Mais une analyse récente [3] montre que, dans les Etats américains où les revenus des plus

riches augmentent, les titulaires de revenus moyens ont un niveau de consommation plus élevé qu"ailleurs, en

particulier pour des biens caractéristiques des classes aisées, comme les bijoux ou les services domestiques, et ce au

détriment de leur épargne. Par conséquent, l"épargne diminue lorsque les inégalités de revenus augmentent, ce qui

pourrait contribuer à expliquer la chute de l"épargne des ménages américains ces dernières décennies.

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Pour Duesenberry, la consommation ne résulte pas tant du revenu courant que du niveau de revenu atteint durablement antérieurement, en particulier celui du niveau le plus élevé atteint précédemment, d"où un effet de crémaillère : une hausse du revenu entraîne de nouvelles habitudes de consommation qu"il est bien difficile d"abandonner lorsque survient une baisse. Les explications de Duesenberry ont ouvert la voie aux théories de Milton Friedman qui fait l"hypothèse que la consommation dépend du revenu moyen au cours du temps, qu"il appelle revenu permanent, de sorte qu"une hausse ponctuelle du revenu ne change pas les comportements de consommation et se transforme pour l"essentiel en épargne.

Il est vrai que la consommation est plus stable que le revenu, parce que les habitudes de consommation changent

lentement et que de nombreuses dépenses sont contraintes et ne peuvent pas être modifiées rapidement (loyers, frais

revenus étant transitoire, les ménages maintiendraient leur consommation et réduiraient leur épargne. C'est souvent le

contraire que l"on observe, notamment parce que la crainte de l"avenir engendre un motif particulier d"épargne, le motif

de précaution. Il semble donc bien difficile de dégager une relation stable entre revenu, consommation et épargne des

ménages.

Epargne et patrimoine

Au-delà de leurs comportements de consommation, les ménages épargnent également dans le but de se constituer un

patrimoine. C"est pourquoi le Britannique John Hicks définit le revenu permanent comme la somme que l"on peut

dépenser sans diminuer son patrimoine. Dans ce cas, pour expliquer les comportements d"épargne, il faut tenir compte

des variations de la valeur du patrimoine, ce que les économistes appellent un effet de richesse (*) . Par exemple, le

propriétaire d"un appartement dont la valeur double en cinq ans n"a pas besoin d"épargner pour s"enrichir. C"est ainsi

que le taux d"épargne (*) des Américains fortunés, qui ont bénéficié d"une forte revalorisation de leur patrimoine

boursier du fait de la bulle Internet, est devenu négatif au début des années 2000. En France, une étude de l"Insee

conclut qu"un doublement de la valeur du patrimoine entraîne une hausse de la consommation de 8 % à 10 %.

Mais l'âge influence également l'épargne via le cycle de vie, une notion développée par l"économiste Franco Modigliani et son étudiant Richard Brumberg en 1954. Leur idée de départ est que si les individus peuvent emprunter sans limite, ils lissent leur consommation sur l"ensemble de leur vie. Lorsqu"ils commencent à travailler, leurs revenus sont d"abord faibles, puis ils augmentent avant de diminuer vers la fin de leur existence (voir schéma ci-dessus). Ils ne partagent donc pas leur revenu de la même façon aux différents stades de leur vie : ils empruntent lorsqu"ils sont jeunes, épargnent dans la période intermédiaire et utilisent leur épargne à la fin de leur vie - même si les personnes âgées qui le peuvent maintiennent leur patrimoine dans le but de faire un legs aux générations suivantes, si bien qu"elles arrivent à continuer à épargner (voir graphique ci-dessous). Si cette théorie est juste, le taux d"épargne des ménages est lié à la répartition par âge de la population : les modèles de cycle de vie ont ainsi correctement prédit que l"épargne allait baisser au Japon dans les années 2000 avec le vieillissement de la population. L"épargne logement (remboursement des crédits immobiliers) peut représenter une part importante de l"épargne totale (environ 59 % en France en 2013). Ainsi, l"épargne est plus élevée dans les pays où la valeur de l"immobilier est importante et où la proportion de propriétaires est forte pour des raisons institutionnelles ou culturelles (plus de 90 % de propriétaires à Singapour) que dans les pays où il y a beaucoup de locataires, comme l"Allemagne.

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Si les ménages épargnent afin de maintenir un certain niveau de patrimoine, ils doivent aussi être sensibles à

l"inflation, car celle-ci, en réduisant le pouvoir d"achat, doit les inciter à épargner plus pour compenser la hausse des

prix. Cet effet est confirmé par les études empiriques : lorsque l"inflation diminue, le taux d"épargne baisse également.

Ce phénomène est la principale cause de la diminution du taux d"épargne des ménages en France au cours des années

1980.

Enfin, l"épargne dépend aussi de variables financières. Les économistes néoclassiques estimaient autrefois que

l"épargne dépendait principalement du taux de l"intérêt. Mais celui-ci a des effets contradictoires. Une hausse des taux d"intérêt induit en théorie trois effets sur le taux d"épargne : un effet positif d"incitation tenant à une meilleure rémunération de l"épargne ; un autre effet positif, lié à la baisse de la valeur du patrimoine [4], qui incite à épargner plus pour maintenir sa richesse ; enfin, un effet négatif, car la hausse du taux d"intérêt accroît le revenu des ménages créditeurs, qui peuvent maintenir leur richesse en épargnant moins. En pratique, ces trois effets se compensent. Les écarts de taux d"épargne entre pays peuvent également résulter de différences d"organisation. Par exemple, si la protection sociale est faible ou si les études sont payantes, il est nécessaire de constituer une épargne personnelle pour faire face aux besoins futurs (études supérieures des enfants, retraite) ou aux risques (maladie, chômage, dépendance). Dans lequotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
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