[PDF] Cours de probabilité et simulation Licence de mathématiques





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Comment calculer la probabilité d’un événement ?

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Cours de probabilité et simulation

Licence de mathématiques

Version 2.0

Christian Léonard

Département de mathématiques et informatique, Université Paris Ouest.

Nanterre.

E-mail address:leonard@u-paris10.fr

Table des matières

Chapitre 1. Fondements de la théorie des probabilités 1

1.1. Événements1

1.2. Probabilité3

Chapitre 2. Variables aléatoires7

2.1. Fonction de répartition8

2.2. Variables aléatoires discrètes11

2.3. Variables aléatoires continues12

2.4. Quelques éléments de réflexion14

Chapitre 3. Loi et espérance d"une variable aléatoire 17

3.1. Variables discrètes17

3.2. Variables continues21

3.3. Une notation commune23

3.4. Fonction indicatrice d"ensemble24

3.5. Variance et écart-type24

3.6. Moments25

3.7. Fonctions d"une variable aléatoire26

3.8. Egalité en loi28

3.9. Définition abstraite de la loi d"une variable aléatoire29

Chapitre 4. Variables aléatoires usuelles31

4.1. Exemples de variables aléatoires discrètes 31

4.2. Exemples de variables aléatoires continues 33

Chapitre 5. Fonctions génératrices et caractéristiques 39

5.1. Le cas des variables entières39

5.2. Fonctions caractéristiques41

Chapitre 6. Couples aléatoires45

6.1. Lois jointe et marginales45

6.2. Fonction de répartition45

6.3. Indépendance46

6.4. Couples discrets49

6.5. Couples continus52

6.6. Fonctions caractéristiques56

6.7. Inégalité de Cauchy-Schwarz57

Chapitre 7. Fonctions d"un couple aléatoire59

7.1. Quelques exercices corrigés59

7.2. Somme de deux variables aléatoires indépendantes 60

v viTABLE DES MATIÈRES

Chapitre 8. Conditionnement63

8.1. Probabilité conditionnelle63

8.2. Conditionnement dans le cas discret64

8.3. Conditionnement dans le cas continu65

Chapitre 9. Indépendance (revisitée)69

9.1. Définition70

9.2. Propriétés élémentaires71

9.3. Échantillons73

Chapitre 10. Construction d"une variable aléatoire réellegénérale 77

10.1. Construction d"une variable aléatoire continue uniforme 77

10.2. Construction d"une variable aléatoire réelle générale 79

Chapitre 11. Simulation d"une variable aléatoire 81

11.1. Description rapide de certains générateurs 81

11.2. Simulation. Principe et applications81

11.3. Histogrammes85

Chapitre 12. Convergence des variables aléatoires 89

Chapitre 13. Inégalités de convexité91

Annexe A. Dénombrabilité93

Annexe B. Éléments de théorie de l"intégration 97 Annexe C. Espérance mathématique sans théorie de l"intégration 101

Annexe D. Convexité105

Index109

CHAPITRE 1

Fondements de la théorie des probabilités

1.1. Événements

Nous commençons par présenter les fondements axiomatiquesde la théorie des pro- babilités. Définition1.1.L"ensemble desréalisationspossibles d"uneexpérienceest appelé universde l"expérience. Il est généralement notéΩ. Exemple1.2.On tire une fois à pile ou face. Il est naturel de considérerΩ ={p,f} oùpetfsont les réalisations de l"expérience qui correspondent aux tirages respectifs de pileet deface. Voici quelques événements : (a) la réalisation estface (b) la réalisation estfaceoupile (c) la réalisation estfaceetpilesimultanément (d) la réalisation n"est pasface Ces événements peuvent être décrits respectivement par lespartiesAdeΩsuivantes : (a)A={f} (b)A={f} ? {p}={f,p}= Ω (c)A={f} ∩ {p}=∅ (d)A={f}c={p} oùAcdésigne le complémentaire de la partieAdansΩ. Exemple1.3.On lance un dé une fois. Il est naturel de considérerΩ ={1,2,3,4,5,6}

dont les éléments correspondent aux différentes facettes dudé. Voici quelques événe-

ments : (a) la réalisation est 1 (b) la réalisation est un nombre pair (c) la réalisation est un nombre pair inférieur à 3 (d) la réalisation n"est pas un nombre pair Ces événements peuvent être décrits respectivement par lespartiesAdeΩsuivantes : (a)A={1} (b)A={2,4,6} (c)A={2,4,6} ∩ {1,2,3}={2} (d)A={2,4,6}c={1,3,5} 1

2 1. FONDEMENTS DE LA THÉORIE DES PROBABILITÉS

SiAetBsont des événements qui correpondent respectivement aux réalisations effectivesaetb, on peut avoir besoin de considérer les événements composés: a???A b???B nona???Ac aetb???A∩B amais pasb???A\B aoub???A?B aou bienb???A?B où -A\B=A∩Bcest la différenceAmoinsB,c"est-à-dire l"ensemble des éléments qui se trouvent dansAmais pas dansB; -A?B= (A?B)\(A∩B)est la différence symétrique deAetB,c"est-à-dire l"ensemble des éléments qui se trouvent soit dansA,soit dansB,mais pas simul- tanément dansAetB. A\B

A∩B

B\AAB La région colorée estAΔB= (A\B)?(B\A).Remarquons la différence entreou bien qui est exclusif etouqui ne l"est pas et correspond à la réunionA?B.

SiA∩B=∅,on dit que les événements sontincompatibles,∅est l"événementimpos-

sibleetΩest l"événementcertain. L"ensemble de tous les événements est notéA,il est inclus dans l"ensemble de toutes les parties deΩnotée2Ω.Cette notation est justifiée par l"exercice suivant. Exercice1.4.En considérant l"ensemble des applications{oui,non}ΩdeΩdans {oui,non},montrer que lorsque le cardinal deΩestn,celui de2Ωest2n. LorsqueΩn"est pas un ensemble dénombrable (voir la Définition A.1), pour des raisons subtiles (qui ne sont pas aisément compréhensiblesau niveau de ce cours) on ne pourra pas en général prendreA= 2Ω.Compte tenu de ce qui précède,Adoit au moins satisfaire : (1)A,B? A=?A?B? AetA∩B? A

1.2. PROBABILITÉ3

(2)A? A=?Ac? A (3)∅ ? A. Exemple1.5.On répète notre lancer de pile ou face jusqu"à ce qu"on obtienne pile.L"univers est alorsΩ ={ω1,ω2,...}avecω1=p, ω2=fp, ω3=ffp,...La réalisationωiest :"on observepilepour la première fois aui-ème lancer". L"ensemble correspondant à l"événement : "l"instant de première apparition depileest pair" est A={ω2} ? {ω4} ? {ω6} ?...,c"est une réunion infinie dénombrable. Cette remarque justifie la définition suivante. Définition1.6.Un ensembleAde parties deΩest appelée unetribu(ou uneσ- algèbre) si (1)A1,A2,··· ? A=??∞i=1Ai:={ω?Ω;?i≥1,ω?Ai} ? A (2)A? A=?Ac? A (3)∅ ? A Les éléments deA(ce sont des parties deΩ)sont appelés desévénements.

Exemple1.7 (Exemples de tribus).

(a)A={∅,Ω}(c"est la plus petite tribu) (b)A= 2Ω(c"est la plus grande tribu) (c) SiA?Ω,A={∅,A,Ac,Ω}. À une expérience, on associe le couple(Ω,A)oùAest une tribu deΩ.Dire queA est un événement, c"est dire :A? A.

Remarque1.8.

LorsqueΩest un ensemble dénombrable (en particulier fini), on prend toujours pour tribuA= 2Ω:l"ensemble de toutes les parties deΩ.

1.2. Probabilité

Si on noteP(A)la probabilité d"occurence d"un événementA? A,on attend que : -P(Ω) = 1(condition de normalisation) - pour tousA,B? A,siA∩B=∅alorsP(A?B) =P(A) +P(B)(additivité)

Comme nous l"avons déjà remarqué, il peut être utile de considérer des événements

constitués par une réunion dénombrable d"événements disjointsA1,A2,...On note dans de cas leur réunion?∞i=1Ai=?∞i=1Aipour mettre l"emphase sur leur disjonction qui signifie :?i,j,i?=j?Ai∩Aj=∅.D"où la définition suivante. Définition1.9.Unemesure de probabilitéPsur(Ω,A)est une fonctionP:A → [0,1]qui satisfait : (1)P(Ω) = 1 (2) siA1,A2,...est une suite d"événements disjoints, alors : P i=1A i? i=1P(Ai).

4 1. FONDEMENTS DE LA THÉORIE DES PROBABILITÉSLe triplet(Ω,A,P)est appelé unespace de probabilité.

Il provient immédiatement de cette définition,

P(∅) = 0;

- en choisissantA1=A, A2=BetA3=A4=···=∅,que pour tousA,B? A disjoints,P(A?B) =P(A) +P(B). - Il en va de même pour toute réunion d"un nombre fini d"événements disjoints : P n? i=1A i? =n? i=1P(Ai).

Exemples1.10.

(a) Pile ou face correspond àΩ ={f,p},avecA={∅,{f},{p},Ω}etP(∅) = 0,

P({f}) =P({p}) = 1/2,P(Ω) = 1.

(b) Un lancer de dé éventuellement pipé peut se modéliser comme suit :Ω =

Pour toutA?Ω,nous obtenonsP(A) =?

i?Api. (c) Si le dé est honnête,p1=···=p6= 1/6etP(A) = #(A)/6où#(A)désigne le cardinal deA. Voici quelques conséquences immédiates de la définition deP.

Lemme1.11.Pour tousA,B? A,nous avons

(1)P(Ac) = 1-P(A) (2)A?B=?P(B) =P(A) +P(B\A)≥P(A) (3)P(A?B) =P(A) +P(B)-P(A∩B)

Démonstration.Laissée en exercice.?

Définition1.12 (Masse de Dirac).Soita?Ω.On définit la fonction d"ensembles a:A → {0,1}par a(A) =?1sia?A

0sinon, A? A

On appelleδalamasse de Diracau pointa.

Exercice1.13.

(a) Vérifier queδaest une mesure de probabilité surA. (b) Si on prend trois éléments distinctsa,betcdeΩ,alorsP=1

7δa+47δb+27δcest aussi

une mesure de probabilité. (c) Montrer queP({a,b}) = 5/7et calculerP({a,c}).

La mesure de probabilitéP=1

7δa+47δb+27δcde l"exercice précédent modélise l"expé-

rience qui attribue les chances d"occurence 1/7, 4/7 et 2/7 aux réalisations élémentaires a,betc.

1.2. PROBABILITÉ5

Exemple1.14.On se donne une urne contenant 3 boulesrougesappeléesω1,ω2et

3,2bleuesappeléesω4,ω5et 1verte:ω6.On tire au hasard une boule et on note sa

couleur. On peut prendreΩ ={ω1,...,ω6}avecP(ωn) = 1/6, n= 1,...,6puisque notre intuition

nous suggère l"équiprobabilité. Bien sûr, on choisitA= 2Ωet on obtient pour toutA?Ω,

P(A) = #(A)/6.On constate que

P=6? n=11

6δωn.

Notons les événementsR={ω1,ω2,ω3}, B={ω4,ω5}, V={ω6}correspondant au tirage d"une boulerouge,bleueouverte. On voit queP(B) = 1/6?6n=1δωn(B) =

1/6?6n=1δωn({ω4,ω5}) = (0 + 0 + 0 + 1 + 1 + 0)/6 = 1/3.

Si on n"est concerné que par la couleur de la boule, on peut prendre l"universΩ?={r,b,v} munit de la mesure de probabilitéP?=P(R)δr+P(B)δb+P(V)δv=1

2δr+13δb+16δv.

LorsqueΩest l"ensemble dénombrableΩ ={ωn;n≥1},toute mesure de probabilité surA= 2Ωest de la forme (1.15)P=? n≥1p nδωn où(pn)n≥1est tel quepn≥0,?net? n≥1pn= 1.L"interprétation de cette formule est :

P({ωn}) =pn, n≥1.

Notre premier résultat concernant une quantité infiniment dénombrable d"opérations sur les événements est le suivant.

Lemme1.16.

(1) SoientA1,A2,...une suite croissante (pour la relation d"inclusion) deA:A1? A

2? ···etA=?∞n=1An={ω?Ω;?i≥1,ω?Ai}sa limite. Alors

P(A) = limn→∞P(An).

(2) SoientB1,B2,...une suite décroissante (pour la relation d"inclusion) deA: B

1?B2? ···etB=?∞n=1Bn={ω?Ω;?i≥1,ω?Ai}sa limite. Alors

P(B) = limn→∞P(Bn).

Démonstration.Puisque(An)n≥1est une suite croissante, A1A 2A=? i≥1Ai A3 A 2\A1

6 1. FONDEMENTS DE LA THÉORIE DES PROBABILITÉS

A=A1?(A2\A1)?(A3\A2)?···est la réunion disjointe d"une famille d"événements.

Par conséquent,

P(A) =P(A1) +∞?

i=1P(Ai+1\Ai) =P(A1) + limn→∞n-1? i=1[P(Ai+1)-P(Ai)] = lim n→∞P(An) Pour le résultat concernant la famille décroissante, passer aux complémentaires en utilisant la relation(A?B)c=Ac∩Bc.? Exemple1.17.On joue indéfiniment à pile ou face jusqu"à ce qu"on obtienne pour la première foispile. Le premier instant d"obtention depileest un entier qui peut être arbitrairement grand. On doit donc prendre un universΩde cardinal infini. Un bon choix estΩ ={p,f}{1,2,...}:l"ensemble des suitesω=ω1ω2...ωn...constituées des lettrespet favec l"interprétation queωn=psignifie qu"on a obtenupileaun-ième lancer. Notons que nous choisissons un universΩdifférent de celui de l"Exemple 1.5, pour modéliser la même expérience. L"événement qui correspond à l"obtention pour la première fois depileaun-ième lancer estPn={ω?Ω;ω1=···=ωn-1=f,ωn=p}.C"est un ensemble infini qui

a le même cardinal queΩpuisque seul le début des suitesωest spécifié (Exercice : le

prouver). Il est naturel de demander lors de notre modélisation de cette expérience que P(Pn) = 2-npuisqu"il y a2nmots de longueurnconstitués des lettrepetfet que chacun de ces mots qui code la réalisation denlancers de pile ou face doit avoir la même probabilité (situation d"équiprobabilité). i≥n+1Pil"événement"il n"y a pas eu pilependant lesnpremiers lancers". L"additivité des probabilités d"événements disjoints s"écritP(Bn) =?∞i=n+1P(Pi)c"est-à-dire2-n=?∞i=n+12i.On vient de retrouver une formule bien connue.

La suite(Bn)n≥1est décroissante avec?

n≥1Bn=P∞={?ω}où?ω=ffff ...est la suite constituée defuniquement : l"événement"pilen"apparait jamais". Le lemme précédent nous assure deP(P∞) = limn→∞2-n= 0.C"est-à-dire queP(?ω) = 0.En d"autres termes, avec cette modélisation de l"expérience,on conclut que l"événement complémentaire"pilefinit par apparaître"est de probabilité1-0 = 1;il est certain. Un paradoxe. Compte tenu de la symétrie de notre modélisation, tous lesωsont équipro-

bables :?ω?Ω,P(ω) =P(?ω) = 0.Or la "somme" des probabilités de tous les événements

élémentaires doit être égale à 1 :"?

ω?Ω"P(ω) = 1.Ce qui nous mène à"?

ω?Ω"0 = 1.

Une somme de zéros égale à un! Cette somme ne peut donc pas êtrela somme d"une série car? n?N0 = 0.C"est la raison pour laquelle on a mis"?"entre guillemets. On lève le paradoxe en se rappelant queΩest un ensemble non-dénombrable (voir le Lemme A.7-2), c"est-à-dire qu"il ne peut pas être mis en injectiondansN,il est beaucoup plus gros. De ce fait"? ω?Ω"est une opération indéfinie; en particulier elle n"est pas une série.

CHAPITRE 2

Variables aléatoires

Pour définir une variable aléatoire, seul(Ω,A)suffit. On laissePde côté pour le moment. On se donne(Ω,A). Essentiellement, une variable aléatoire est une fonction numérique sur l"universΩsouvent notéeX: Ω→R. Exemple2.1.On joue deux fois de suite à pile ou face. Notre univers estΩ = {pp,pf,fp,ff}(l"ordre des lancers est pris en compte). Le nombre d"apparitions depile est la variable aléatoire suivante

X(ω) =???2siω=pp

1siω? {pf,fp}

0siω=ff

Exemple2.2.On jette une flèche par terre et on note l"angle de sa directionavec le

nord magnétique. Une telle expérience peut être décrite à l"aide deΩ = [0,2π[.Quant

à la tribuA,contentons-nous de dire qu"elle contient entre autres toutes les réunions dénombrables d"intervalles. L"application

X(ω) =ω, ω?[0,2π[

est la variable aléatoire qui correspond à l"angle de la flèche. Si l"on considère le cosinus

de cet angle :Y= cosX,on obtient à nouveau une variable aléatoire sur(Ω,A). Nous reviendrons sur la question du choix dePà l"Exemple 2.7. Il est très pratique d"introduire la notation suivante {ω?Ω;X(ω)?C}:={X?C}, C?R. Définition2.3.Une applicationX: Ω→Rest unevariable aléatoire réellesi pour LorsqueΩest dénombrable on prendA= 2Ωet bien sûr toute fonction numériqueX surΩest une variable aléatoire. Mais lorsqueΩn"est pas dénombrable, comme c"est le cas dans l"Exemple 2.2, pour des raisons techniques délicates d"une difficulté dépassant le niveau de ce cours, on ne peut pas considérer toutes les fonctions numériquesXsur Ωmais seulement celles qui sont spécifiées dans la définition précédente.

Remarques2.4.

(1) Notons queXest une fonction. Elle n"est donc ni variable, ni aléatoire!Le vo- cablevariable aléatoiredate du début de la théorie des probabilités avec Pierre de Fermat (?-1665) et Blaise Pascal (1623-1662), bien avant que les mathéma- tiques soient formalisées. Il faut donc prendre l"expressionvariablaléatoiresans lui accorder une portée sémantique - n"hésitez pas à ouvrir votre dictionnaire. 7quotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
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