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Thèse de Doctorat / Décembre 2012

Université Panthéon-Assas

Thèse de doctorat en sciences de

LE NUCLEAIRE IRANIEN :

UNE APPROCHE FRANÇAISE

Ali RASTBEEN

Membres du jury :

Monsieur le professeur Jacques BARRAT, professeur émérite, Université Panthéon-Assas Paris II, Directeur de thèse. Monsieur le professeur Francis BALLE, professeur émérite, Université

Panthéon-Assas Paris II, Président du jury.

Monsieur le professeur Bernard VALADE, Université Paris V Descartes, rapporteur. Monsieur le professeur, Jean-Marie COTTERET, rapporteur émérite, Université Panthéon-Sorbonne Paris I, rapporteur. Monsieur le Professeur Bernard DEZERT, Université de Paris IV. - 2 - RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 3 -

Avertissement

La Facult

dans cette thèse ; ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 4 -

Remerciements

A mon directeur de recherche monsieur le Professeur Jacques

BARRAT pour

prendre le recul nécessaire au travail de recherche ; ses A ; A mon épouse et mes enfants qui, pendant mes trente-deux ans de dans mes maintes réflexions et humeurs. RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 5 -

RESUME DE LA THESE

C construction de centrales nucléaires puissantes. Mais depuis le début de la présidence de Nicolas Sarkozy, la politique de suivisme de ce dernier vis-à-vis des Etats- continué même pendant la Guerre Iran- monde arabe sunnite ainsi Israël exploitent fort le sujet du nucléaire iranien, en ont ou auront tantôt des ogives voyou sollicitant spécifiquement des réactions brutales, et non même une politique exemplaire. Quelle serait alors la position de la France ? La presse française ne cesse jet et recommander un interventionnisme français ne constituerait pas seulement un casus belli macro-régional, mais bel et bien une erre mondiale, ainsi maquillant en même plongeant la région dans le chaos et visant des représailles inconcevables.

THESIS SUMMARY

America policy has cut a nuclear assistance to Iran that had continued even throughout the Iran-Iraq war. Today, the great powers, the Sunni Arab world and Israel are strongly exploiting the Iranian nuclear subject, and claim they are too afraid of Iran not to strike it: whereas so many other countries have or shall soon have nuclear warheads, only Iran is henceforth qualified as Rogue-State requiring specific position? The French Press ceaselessly let their ink flow on the matter and recommend muscled French interventionism. But then, that would mean that an eventual Iranian atomic bomb would not only constitute a macro-regional casus belli but well and truly an objective reason for initiating a new world war, thus masking more real and complicated problems than an Iran that wishes to evolve rightfully. However, for some time now, the question is no longer to target Iran with criticism, but when and how to strike the Rogue-State, whereas ultimately negotiation is the only way not to lock oneself into this option in which the choice would only be between an Iran with the bomb or a bombarded Iran plunging the region into chaos and provoking inconceivable reprisals. MOTS-CLES : Iran, TNP, Moyen-Orient, AIEA, Conseil de Sécurité, Chiisme, énergie nucléaire, prolifération NOM Prénom| Thèse de doctorat | mois année

Sommaire

Introduction

PREMIERE PARTIE

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3 : Les géostratégies occidentales et le problème iranien

Chapitre 4 : Le nucléaire iranien en 2012

DEUXIEME PARTIE -iranienne

Chapitre 1 : un enjeu stratégique régionale et internationale

Chapitre 2

Chapitre 3 : Analyse énergétique et économique de la politique nucléaire TROISIEME PARTIE : Quelques approches journalistiques Chapitre 1 : Le Point, ce qui se cache derrière le contentieux est effrayant. Chapitre 2 : Valeurs Actuelles dénonce les provocations iraniennes destinées à souder son peuple autour des valeurs de la révolution. Chapitre 3 : , un hebdomadaire particulièrement prudent.

Chapitre 4 : Courrier International

Chapitre 5 : Marianne

voyou.

CONCLUSION

Bibliographie

Table des annexes et sources

I. Cartes

II. Chronologie du programme nucléaire iranien III. Glossaire

Table des matières paginée

RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 7 -

INTRODUCTION

Aux Etats-Unis il y a 104 réacteurs nucléaires en activité situés dans leur

grande majorité dans la partie Est du pays. 69 sont à eau pressurisée, 35 à eau

aux Etats- existe aux Etats-Unis des dizain que les sciences fondamentales de la matière. En particulier le DOE joue un rôle décisif dans la reprise du nucléaire aux Etats- de choisir les projets de nouvelles centrales qui recevront une garantie de prêt du gouvernement, indispensable dans le contexte économique actuel au lancement de ces projets coûteux. La NNSA est une agence indépendante au sein du DOE. Ses principaux objectifs, ainsi que la sécurisation des matières fissiles à travers le monde. -mars de cette année, le président Obama, les grands mouvements

écologistes et bon nombre de républicains et de démocrates au Congrès étaient

autres aspects de la politique énergétique représentait une des solutions au réchauffement climatique. les aux Etats-Unis, cela devrait nous pousser non pas à interrompre la construction de nous c », a déclaré RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 8 -

Joseph

sur les questions énergétiques. Les groupes écologistes ne se montrent plus si prompts à considérer le nucléaire comme un pilier de toute nouvelle législation sur le propre et le nucléaire ! », affirme Clark Stevens, porte-parole de la Maison-Blanche. de façon sûre et responsable ici, aux Etats-Unis. » C lle stratégie de M. Bush était habile : elle prenait à contre-pied la puissance

" écologiste ». Mais surtout, elle révèle un débat fondamental, souvent traité de

manière irrationnelle ou passé sous silence : faut-il arrêter ou développer l'énergie nucléair monde depuis quelques années déjà ? Ainsi la donne devient toute autre, mais chacun a oubl se débarrasser du Shah en aidant, en protégeant et en donnant une aura médiatique à politique de suivisme de ce dernier vis-à- derrière eux pour couper une assistance qui avait continué même pendant la Guerre

Iran-Irak.

RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 9 -

sunnite, et bien sûr en premier lieu à Israël. Pour toutes ces raisons, il a été qualifié

plupart des hebdomadaires pourraient être très brutales. Quelle serait alors la position de la France ? Depuis son français est à craindre. Mais alors, cela voudrait dire que la bombe atomique iranienne ne constituerait pas seulement un casus belli macro-régional, mais bel et RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 10 -

PREMIERE PARTIE

ELECTRICITE NUCLEAIRE ET

SA GEOPOLITIQUE

RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 11 -

CHAPITRE 1

Mais en quoi les questions énergétiques concernent-elles la géopolitique et la géostratégie ? La survie des nations et l'enjeu des guerres, depuis l'Antiquité, repose en partie sur la maîtrise des ressources énergétiques ou alimentaires rares. L'Athènes de Périclès attaquait ses voisines (Corinthe, Thèbes, Lacédémone) pour s'accaparer les mines de fer. L'Allemagne hitlérienne voulait s'emparer des champs pétrolifères du Caucase et du grenier à blé ukrainien. La guerre du Golfe de 1991 avait des enjeux

pétroliers évidents, comme l'actuel conflit de Tchétchénie. La maîtrise des ressources

énergétiques est une des clés de la géostratégie.

L'énergie nucléaire fut une révolution géoénergétique. Pour faire tourner des centrales

électriques ou faire avancer des navires, il n'est plus nécessaire de contrôler d'immenses champs pétroliers, carbonifères ou gaziers, de protéger les routes maritimes ou les oléo gazoducs qui acheminent la précieuse énergie fossile, mais de pouvoir se procurer quelques tonnes d'uranium et de disposer d'équipes de savants. Voilà qui change tout. Il est en effet beaucoup plus tentant pour un pays d'acquérir ces quelques tonnes d'uranium que des millions de tonnes de pétrole, de charbon ou de mètres cubes de gaz pour un bilan énergétique équivalent. Si demain, par exemple,

les pays producteurs de pétrole décidaient, à la suite d'une crise mondiale, de décréter

l'embargo sur leurs exportations, l'ensemble des pays du monde serait quasiment privé d'électricité. Pas la France.... Le programme nucléaire français, volontariste et massif, lancé sous De Gaulle, puis

accéléré après la crise pétrolière de 1973, avait d'ailleurs comme principal objectif

" » et de mettre cette dernière à l'abri d'embargos pétroliers ou de hausse des cours du baril.

Etat des lieux

Où en est l'industrie nucléaire aujourd'hui ? En puissance installée, le parc de l'Union européenne représente 124.043 MW (146 centrales), celui d'Amérique du Nord

113.043 MW (125 centrales), celui de l'Europe hors UE, 48.786 MW (73 centrales),

RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 12 - l'Asie et le reste du monde ne totalisant que 70.616 MW. La France avec ses 58

réacteurs et ses 80% d'électricité d'origine nucléaire est le pays le plus " nucléarisé »

du monde, et donc le moins dépendant du pétrole. En outre, l'industrie nucléaire

civile française (Cogema, Framatome, CEA, EDF) est la première du monde, par son niveau technologique et son chiffre d'affaires. Ce fleuron est pourtant menacé. Malgré tout, le nucléaire représente moins de 5% de la production mondiale d'électricité ; le marché de construction de nouvelles centrales est donc énorme. Oui mais ... deux obstacles surgissent :

1°) l'effet Tchernobyl qui, chez les Occidentaux, a retourné une partie de l'opinion

contre le nucléaire, notamment grâce aux campagnes des écologistes - dont nous verrons plus loin qu'elles sont paradoxales et peu lisibles.

2°) les lobbies pétroliers et gaziers (pays producteurs et compagnies) qui voient d'un

Pourtant, si les pays d'Asie et du Moyen-Orient ainsi que la Russie continuent de programmer des centrales (27 en Asie), l'Europe et l'Amérique du Nord ont arrêté d'en construire, ont annulé 179 tranches et en ont démantelé 87 depuis vingt ans.1 En Allemagne, sous la pression des Grünen (les Verts allemands), le gouvernement a

décidé l'abandon définitif de l'énergie nucléaire (19 réacteurs) en 2018 ; la Suède a

décidé d'un démantèlement complet de ses 12 réacteurs d'ici 2020. Mais ces deux pays sont embarrassés par les conséquences de ces décisions purement politiques et économiquement irrationnelles : le coût du démantèlement est énorme (2 milliards euros par centrale) et l'on ne sait toujours pas par quoi remplacer les réacteurs, sinon par des centrales thermiques (pétrole, gaz, charbon importés) lourdement polluantes.... Cette contradiction embarrasse les gouvernements mais ne semble pas perturber ces Verts....

Le brutal retournement américain

Les Etats-Unis qui, notamment par leurs centrales électrothermiques souvent vétustes, sont de loin le plus gros pollueur de la planète (25% des émissions de gaz à effet de serre) avaient eux aussi, sous l'influence de l'idéologie anti-nucléaire, mais également RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 13 - pour ménager le lobby pétrolier, décidé en 1999 d'arrêter immédiatement 40% des centrales.2 En février 2000, ce chiffre fut prudemment rabaissé à 27%. Puis vint l'élection de M. Bush et un soudain changement de cap. Pour résoudre la crise énergétique qui frappe les Etats-Unis (insuffisance de la production électrique et coupures de courant, surtout dans les Etats de l'ouest), le nouveau Président a donc proposé, comme nous l'indiquons en début de cet article, 105 mesures pour accroître l'offre privée d'énergie dont la relance du programme électronucléaire. Il s'agit d'une part de demander au Congrès des incitations fiscales (1,5 milliards de dollars) pour que les investisseurs privés rachètent et modernisent les 103 centrales existantes (qui fournissent 20% de l'électricité), et d'assouplir la législation afin de pouvoir autoriser la construction de nouvelles tranches nucléaires. Cette position est une révolution dans un pays où aucun permis de construire une

centrale nucléaire n'avait été délivré depuis ... 1973 ! Révolution d'autant plus

étonnante que M. Bush est présenté comme un Texan ardent défenseur du lobby pétrolier. Le Président propose aussi d'abandonner l'interdiction de retraitement des déchets radioactifs, datant de 1981. Mais il y a, dans les propositions de M. Bush, un argument d'une logique imparable et

qui déplaît aux Européens comme aux écologistes : les Etats-Unis ont refusé de

ratifier le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (par économies d'énergie et construction de centrales thermiques plus " propres »)

parce que cela leur coûterait trop cher. Cette position, qualifiée d'" égoïste », a

scandalisé le monde entier, à juste titre, d'ailleurs. Mais M. Bush, plus fin et plus malin qu'il ne paraît, répond : " chiche ! Les Etats-Unis veulent bien réduire leurs émissions polluantes, non pas selon le Protocole de Kyoto, économiquement et techniquement utopique, mais en relançant le programme électronucléaire, car les

centrales nucléaires sont les moins polluantes et n'émettent pas de gaz à effet de

serre ».

1 Source : Elecnuc, année 2000.

2 50% de la production électrique américaine provient de centrales thermiques au charbon,

extrêmement polluantes. Pour un million de dollars de PIB (production intérieure brute), l'UE

émet 1,4 tonnes de gaz à effet de serre, et les USA 2,66 tonnes. Tout simplement parce que les USA sont sous-équipés en nucléaire par rapport à l'Europe. RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 14 - Les Européens se sont trouvés désemparés devant cette argumentation, cynique mais percutante. M. Kjell Larsson, ministre suédois de l'Environnement (dont le pays préside l'UE jusqu'au 30 juin 2001), pro écologiste notoire, a critiqué "

massif américain pour développer l'énergie nucléaire », estimant que " ce n'est pas la

meilleure stratégie pour le futur. Ce n'est pas la solution au problème auquel nous sommes confrontés en termes de changement climatique ».3 Malheureusement, ni M. Larsson, ni la Commission européenne, ni les écologistes américains ou européens, n'ont proposé d'autres solutions que les " économies d'énergies », les " nouvelles énergies renouvelables » ou la " construction de centrales thermiques propres », pour limiter les gaz à effet de serre et respecter le Protocole de Kyoto. Or, comme nous le verrons plus loin, ces mesures sont technologiquement et économiquement fort peu réalistes. D'autre part, M. Larsson passe sous silence le fait que les centrales nucléaires sont les

seules à ne pas émettre de gaz à effet de serre. Il nous semble donc que les

propositions de M. Bush sont un " pavé dans la marre ». Elles rappellent implicitement une doctrine selon laquelle, seule une nucléarisation de la production

mondiale d'électricité pourrait limiter la pollution et préserver l'humanité d'une

pénurie des énergies fossiles. Le chef des conseillers économiques à la Maison-Blanche, M. Glenn Hubbard a laissé entendre que le protocole de Kyoto (économies d'énergies) n'était pas très sérieux ni crédible. La position des Etats-Unis apparaît ainsi comme un mélange d'égoïsme et de réalisme. Egoïsme : refus d'imposer aux industriels et consommateurs américains le

surcoût d'économies d'énergie. Réalisme : miser sur un recours au nucléaire, au-delà

des peurs irrationnelles qu'il provoque. M. Chirac, rappelant les principes de la doctrine nucléaire française, défendus par EDF mais sur lesquels l'actuel gouvernement ne s'est pas clairement prononcé,

déclarait : " Il faut reprendre le débat sur la place de l'énergie nucléaire. Il doit être

abordé sereinement, sans crainte ni dogmatisme, mais en reconnaissant aussi ce que nous devons à l'énergie nucléaire. Elle participe aux efforts de la France pour limiter ses émissions de gaz à effets de serre et contribue grandement à sa moindre

3 Propos tenus lors de la réunion ministérielle de l'OCDE, le 15/03/2001 à Paris.

RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 15 -

dépendance énergétique. »4 Reste à savoir si cette doctrine sera entendue par le

gouvernement français et ses homologues européens.... N'oublions pas que, sans raisons vraiment crédibles, on démantèle l'exceptionnel outil technologique qu'était Super Phénix, dont l'objectif était de recycler perpétuellement son propre combustible. Les arguments des antinucléaires sont-ils bien étayés ? La relance du programme nucléaire américain a suscité en Europe la réaction suivante : effectivement, cette mesure est compréhensible pour lutter contre la pénurie énergétique américaine, mais c'est un artifice hypocrite que de prétendre que cette politique limitera l'effet de serre. Cette volonté de construire de nouvelles centrales nucléaires serait un argument supplémentaire de Washington pour ne pas ratifier le protocole de Kyoto. Autres arguments avancés par les " écologistes » et tous ceux qui sont influencés par leur discours - de notre point de vue, erroné : " un mal par un autre relève d'un paradoxe que seul la logique économique peut

défendre. Limiter l'émission de gaz nocifs dans l'atmosphère, au prix de déchets

nucléaires et d'un nouveau Tchernobyl ? L'alternative n'est guère convaincante, du moins aux yeux des écologistes »5. D'autres font remarquer que le recours au nucléaire pour limiter la pollution des centrales classiques serait une goutte d'eau dans la mer, puisque le nucléaire ne représente que 3,5% de la production mondiale

d'énergie. Pour que le nucléaire contribue à limiter l'effet de serre, il faudrait décupler

le nombre de réacteurs (de 450 actuellement à 4 500), ce qui semblerait impossible économiquement.6 Point de vue assez étrange, puisqu'à puissance égale, la

construction d'un réacteur nucléaire ne dépasse que de 10% le prix d'une unité

thermique et comporte des retombées technologiques autrement plus importantes....

Autres arguments avancés par les anti-nucléaires : les réacteurs sont trop coûteux

(une unité moyenne de 700 MW revient à 2,5 milliards de dollars) ; donc il reviendrait moins cher d'investir dans les fameuses économies d'énergie pour limiter

4 Charte de l'Environnement présentée par l'Elysée le 2 mai 2001.

5 Le Figaro Economie, 18/05/2001.

6 Jacques Frot, membre du comité scientifique de l'AEPN (Association des écologistes pour le

nucléaire) et Jacques Pradel, chef de la radioprotection au Commissariat à l'énergie atomique

(CEA). (Le Figaro, 21/05/2001). RASTBEEN Ali| Thèse de doctorat | Décembre 2012 - 16 - les émissions de CO2 et de SO2 et lutter contre le bouleversement climatique. Nous verrons plus bas que ces " économies d'énergies » sont assez problématiques. Tout d'abord, en termes de coût global, une centrale nucléaire est peut-être plus chère à construire qu'une centrale thermique (pétrole, charbon et gaz), mais elle est moins chère à exploiter ! Puisque les importations massives de matières fossiles sont plus

coûteuses que les faibles quantités d'uranium nécessaires aux unités nucléaires. Sur le

long terme, l'électricité nucléaire est donc moins chère. S'il en était autrement,

comment se fait-il que le prix du kilowatt ne soit pas plus élevé en France qu'ailleurs, alors qu'EDF fait de confortables bénéfices et s'impose comme la première entreprise mondiale de production d'énergie électrique ? Si le nucléaire n'était pas rentable, EDF ne serait pas le premier électricien mondial. En ce qui concerne la lutte contre la pollution, citons deux spécialistes qui dénoncent la contradiction des Verts qui veulent à la fois préserver l'environnement et abolir le nucléaire, l'énergie la moins polluante... : " Aujourd'hui, les écologistes "gouvernementaux" s'opposent tous au nucléaire et, simultanément, disent tous vouloir se battre contre l'accroissement de l'effet de serre, possible, voire probable responsable de futurs ou prochains désastres climatiques. Or, l'énergie nucléaire est à

ce jour, aux côtés de l'électricité hydraulique, la seule source d'énergie de dimension

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