Lenquête socio-anthropologique de terrain : synthèse
L'enquête socio-anthropologique de terrain : synthèse méthodologique et recommandations à usage des étudiants. JP. Olivier de Sardan. Octobre 03.
TERMES DE REFERENCES ENQUETE SOCIO
ENQUETE SOCIO-ANTHROPOLOGIQUE SUR LES DETERMINANTS INFLUENCANT L'ACCES ET. L'UTILISATION DES SERVICES DE SANTE ET DE NUTRITION DES ENFANTS DE 0 à 5 ANS
Comprendre une société rurale : une méthode denquête
Une méthode d'enquête anthropologique cultés de l'enquête en milieu rural malgache et les ... sciences sociales (géographie et anthropologie étant.
ENQUÊTE ANTHROPOLOGIQUE SUR LA SOCIÉTÉ MODERNE
ENQUETE. ANTHROPOLOGIQUE. SUR LA SOCIÉTÉ. MODERNE* moderne offre à l'anthropologue comme matériau de choix l'histoire des.
Lenquête de terrain socio-anthropologique1
-P. Olivier de Sardan Anthropologie et développement
1995
10 jul. 2013 L'enquête de terrain ou enquête ethnographique
Anthropologies parallèles: description dune procédure dEnquête
26 jul. 2007 procédure d'Enquête Anthropologique Rapide. (EAR). Jacky Bouju. Édition électronique. URL : https://journals.openedition.org/apad/1591.
Vulnérabilités des situations denquête des anthropologues et de
1 sep. 2015 Vulnérabilités des situations d'enquête des anthropologues et de leurs informateurs
Position de 1enquete anthropologique en milieu urbain africain
Position de 1'enquete anthropologique en milieu urbain africain (( Approche anthropologique de l'espace habite dans les villes des pays en.
Outils denquête et danalyse anthropologiques
d'enquête anthropologique. Nous voulions par là modifier des formules d'enseignement de l'anthropologie qui se conten- taient trop souvent de débattre de
L’enquête socio-anthropologique de terrain : synthèse
certain nombre de repères méthodologiques et pratiques concernant l’enquête de terrain socio-anthropologique (de type qualitatif) fondée sur l’entretien libre l’observation les études de cas telle que nous la pratiquons sous des formes collectives (procédure ECRIS) et individuelles
Quelle est la fabrique de l’anthropologie?
Pour reprendre le titre de l’ouvrage de Sanjek, les notes de terrain sont la fabrique de l’anthropologie (“Fieldnotes: the making of anthropology”)32. L'imprégnation
Quelle est la démarche d'un anthropologue?
L'originalité de la démarche de l'anthropologue, au cours d'une recherche sur le terrain, tient à sa tendance à vouloir s'intégrer le plus possible àla population qu'il étudie.
Qu'est-ce que L'enquête socio-anthropologique de terrain?
L’enquête socio-anthropologique de terrain : synthèse méthodologique et recommandations à usage des étudiants LASDEL Laboratoire d’études et recherches sur les dynamiques sociales et le développement local
Comment l’anthropologie peut-elle être appréhendée?
Le processus de recherche sur le terrain peut aussi être appréhendé de façon synthétique, au niveau de certaines exigences méthodologiques générales qui font “malgré tout” de l’anthropologie une science sociale empirique, et non une forme savante de journalisme, de chronique, ou d’auto-biographie exotique.
![Anthropologies parallèles: description dune procédure dEnquête Anthropologies parallèles: description dune procédure dEnquête](https://pdfprof.com/Listes/18/5304-181591.pdf.jpg)
Bulletin de l'APAD
9 | 1995
Numéro
9Anthropologies parallèles
: description d'une procédure d'Enquête Anthropologique Rapide (EAR) Jacky BoujuÉdition
électronique
URL : https://journals.openedition.org/apad/1591
DOI : 10.4000/apad.1591
ISSN : 1950-6929
Éditeur
LIT Verlag
Édition
impriméeDate de publication : 1 juin 1995
Référence
électronique
Jacky Bouju, "
Anthropologies parallèles
: description d'une procédure d'Enquête AnthropologiqueRapide (EAR)
Bulletin de l'APAD
[En ligne], 91995, mis en ligne le 26 juillet 2007, consulté le 21
septembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/apad/1591 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ apad.1591 Ce document a été généré automatiquement le 21 septembre 2021.Bulletin de l'APAD
Anthropologies parallèles :description d'une procédured'Enquête Anthropologique Rapide(EAR)Jacky Bouju
1 Dans le champ du développement, l'anthropologie a été longtemps tenue à l'écart des
études de ''faisabilité'' qui prennent place en amont de l'intervention (consistant, généralement, en une description du milieu social local) ou des "évaluations" qui tentent de comprendre, plus que mesurer, l'impact d'une intervention. Cette mise àl'écart s'est réalisée pour le plus grand profit d'autres disciplines comme la
socioéconomie ou la géographie humaine qui ont allègrement "piraté" l'anthropologie (en termes d'emprunts de méthodes et techniques d'enquête, mais aussi de concepts et de notions appartenant à son jargon théorique) avec les résultats que l'on sait. Aujourd'hui, la tendance semble s'inverser et, de plus en plus souvent, c'est à l'anthropologie qu'on réclame une expertise sociale. L'anthropologue ne peut que se réjouir de ce recours à condition, toutefois, qu'il exprime une véritable reconnaissance disciplinaire, ce qui est loin d'être sûr ! Mais cette discussion déborde largement le propos que je veux tenir ici.2 L'impression dominante qui se dégage de mon expérience en matière de E.AR. (Enquête
Anthropologique Rapide pour traduire approximativement R.A.P. Rapid AnthropologicalProcedure)
1 est que les demandeurs d'anthropologie (bailleurs de fonds, techniciens des
autres disciplines, chefs d'entreprises ou de projets, responsables de programmes dedéveloppement, etc.) méconnaissent en général notre discipline et, à cause de cela, la
créditent de prouesses explicatives qu'elle serait bien en peine de fournir (c'est ce qui, précisément, est inquiétant dans l'attrait qu'elle semble exercer depuis peu) mais qu'en tout état de cause, ils ont renoncé à obtenir de la part des autres sciences sociales, quiont perdu, à leur yeux, une bonne partie de leur crédibilité heuristique.Anthropologies parallèles : description d'une procédure d'Enquête Anthropolog...
Bulletin de l'APAD, 9 | 19951
3 Je ne m'attacherai pas à ressasser les différences et les préjugés en termes de points
de vue, d'approches, ou de conceptions qui existent entre les anthropologues et lesprofessionnels du développement (elles ont déjà été soulignées ailleurs : Olivier de
Sardan, 1990 ; Bouju, 1991 ; Desclaux, 1992, etc.). Je voudrai tenter une sorte
d'autoévaluation 2, qui sera donc partiale et partielle, d'une enquête anthropologique rapide (EAR) afin d'essayer, à la faveur du laps de temps écoulé (mise au point en 1988 et application en 1989), d'en préciser la pertinence et les limites applicatives. Il semblerait, en effet, que les méthodes EAR soient en passe de devenir un enjeu important (Desclaux, A. 1992 ; Bierschenk, T. & Olivier de Sardan, J.P. 1994 ; Gruénais, M.E. 1994 ; Vidal, L. 1994) en tant que supports possibles d'un renouveau du dialogue entre anthropologues et professionnels du développement3. Par rapport à cet enjeu, je
me rangerai plutôt dans le courant des anthropologues qui pensent que "les guides méthodologiques n'offrent qu'une présentation formelle de méthodes déjà utilisées jusquelà" (Desclaux, 1992 : 305). Mais je pense aussi que la formalisation présente un certain intérêt, en particulier au plan pédagogique. L'EAR que je propose est du type "à problématique minimum incorporée" (cf Bierschenk,T. & Olivier de Sardan, J.P.,1994 :35) et sa présentation, ici, vise à fournir des éléments supplémentaires qui puissent
contribuer à nourrir le débat en cours sur les EAR.Historique de la démarche
4 À l'origine de la méthode on trouve ce qu'il convient d'appeler une demande sociale.
Cette demande qui m'était adressée, émanait d'un agronome du programme de développement rural U.P.1Zorgo (province du Ganzourgou, Burkina Faso) qui formulait ainsi le besoin d'une connaissance anthropologique susceptible d'orienter l'action du projet : Expliquer la situation de "blocage" que rencontre la mise en place des Contrats Villageois de Développement (C.V.D.) avec les communes et les villages de la province du Ganzourgou et proposer au projet des procédures pour sa résolution.5 Les agents du projet constataient une situation d'indifférence et parfois même de
refus catégorique de la part des "destinataires paysans" pour participer à la mise en place des C.V.D. Et pourtant, la conception de ces contrats semblait véritablement novatrice puisqu'elle engageait les cadres locaux du projet à négocier avec les autorités villageoises et à considérer les destinataires paysans comme des "partenaires responsables" capables de "négocier" et de "s'engager" dans un "rapport contractuel". La modernité qui ressortait d'une telle conception de l'interaction développeur/développé ainsi que les réactions négatives du milieu paysan excitèrent ma curiosité et
je voulus en savoir plus. Fort de mon acceptation, il restait quand même à mon collègue agronome à convaincre sa propre hiérarchie qui, après avoir longuement hésité 4, a finalement pris la décision d'engager une étude "socioanthropologique" 5 pour comprendre ce qui "bloquait" la négociation du côté paysan.La problématisation de la demande
6 Cependant, bien avant d'obtenir l'accord de principe des autorités du projet et des
bailleurs de fonds, j'avais du proposer les termes de référence qui décrivaient
l'intervention d'anthropologie appliquée. La notion très technique de "termes de référence" recouvre tout un travail de problématisation de la demande initiale qui consiste en se posant les bonnes questions et en formulant les hypothèses adéquatesà effectuer une interprétation anthropologique de cette demande. L'interprétation
anthropologique est une traduction c'estàdire le fruit de plusieurs reformulations Anthropologies parallèles : description d'une procédure d'Enquête Anthropolog...
Bulletin de l'APAD, 9 | 19952
consécutives à une série d'entretiens conduits avec différents agents et responsables du projet. D'emblée, mon objectif était d'essayer de comprendre non pas pourquoi les paysans refusaient une conception tout à fait novatrice du développement rural, mais bien plutôt ce que l'appellation "destinataire paysan" utilisée par le projet recouvrait comme réalité locale d'une part et comme représentation dans le jargon du projet d'autre part. Autrement dit, quels étaient les interlocuteurs locaux qui avaient été identifiés par le projet comme susceptibles de conclure avec lui un "Contrat de Développement Villageois". A la suite de quoi, je me trouvais en mesure de faire au moins deux constats :7 1. Il apparaissait que le projet avait engagé ses activités dans les villages de la province
sans disposer de données anthropologiques descriptives préliminaires sur le milieu socioculturel d'intervention. La zone à étudier comprenait les 7 départements de la province du Ganzourgou au Burkina Faso. Cette province totalisait environ 300 "villages". Cette région est caractérisée par la persistance de formes coutumières (c'estàdire "précoloniales" dans ce contexte) de tenure foncière qui sont multiples et complexes (Bouju, 1991). Ces modes de tenure - qui reposent sur des légitimités historicoculturelles quin'ont ni le même âge, ni les mêmes fondements délimitent des espaces
d'appropriation et des territorialités de natures différentes. Par ailleurs, chacun de ces modes d'appropriation sociale, symbolique, économique ou politique de l'espace a historiquement engendré ses propres institutions avec, localement, des niveaux spécifiques de décision.8 2. Ensuite, et ceci est une conséquence directe du premier constat, les agents du projet
ignoraient (mais j'ai appris, plus tard, qu'ils feignaient d'ignorer !) la complexité des réalités sociales paysannes et donc ne la prenaient pas en considération pour la conduite de leurs interventions locales.9 Cette situation semblait témoigner d'une double méconnaissance dont on a pu observer
les effets par ailleurs6. D'abord, les techniciens du projet ne s'interrogeaient pas le
moins du monde sur les présupposés véhiculés par leur jargon technique. Aussi devinrentils mal à l'aise quand l'ethnologue mit en cause l'adéquation de ce jargon aux réalités socioéconomiques locales.10 Parmi les présupposés, un des plus communs et des mieux partagés est le stéréotype
communautaire et consensuel 7 (critiqué par Olivier de Sardan 1990 : 31) que l'on continue toujours d'appliquer au monde villageois. Je devais faire admettre par le projet que la tentative de résolution du problème posé passait, en partie, par le fait d'étudier la réalité sociale paysanne telle qu'elle était et non pas comme on croyait qu'elle fut. Dans le monde rural du Ganzourgou, comme ailleurs, des individus, des groupes, des responsables coutumiers de quartiers détiennent une autorité, un savoir ou un pouvoir de dire et/ou de faire, que d'autres ne possèdent pas ! En particulier, la chefferie administrative de village et les CDR étaient considérés par les villageois comme des médiateurs aux affaires extérieures tirant l'essentiel de leur légitimité du pouvoir politique central, c'estàdire sans grande autorité au niveau local. Cet état de fait, assez courant en Afrique de l'Ouest, n'empêchait pas les autorités administratives régionales, nationales et les projets de développement de considérer ces médiateurs comme seule autorité représentative8 au niveau local.
Tout le problème est que s'ils représentaient effectivement le pouvoir central, ils ne représentaient pas le pouvoir local sur lequel ils n'avaient bien souvent aucune autorité. Un autre exemple de ce problème est bien illustré par l'usage des notions de"village" et de "terroir" qui sont apparues comme centrales dans cette étude. NonAnthropologies parallèles : description d'une procédure d'Enquête Anthropolog...
Bulletin de l'APAD, 9 | 19953
seulement ces notions correspondaient à un découpage exogène 9 inadéquat pour décrire et conceptualiser l'habitat mossi mais en plus, on présupposait une correspondance a priori entre un village et un terroir. En fait, le problème n'étaitpas d'utiliser des catégories pertinentes mais de trouver à tout prix des
"interlocuteurs collectifs". Le niveau "village" du découpage des réalités locales "... recoupe ainsi paradoxalement les exigences (politiques) d'une commode administration des populations."(Olivier de Sardan, 1990).Autocritique
11 La seconde forme de méconnaissance confirmait ce que j'avais déjà pu constater en
d'autres circonstances, à savoir qu'on feignait d'ignorer10 les logiques, les intérêts et
les stratégies des "destinataires paysans". Coutumier de cet état de chose, j'ai fait l'erreur de croire que mes interlocuteurs (les "décideurs" du projet) croyaient au discours technocratique qu'ils me tenaient. Tant et si bien que j'ai pris pour uneignorance des réalités paysannes locales ce qui n'était que de l'indifférence à ces mêmes
réalités que, parfois même, on connaissait de l'intérieur.12 En y réfléchissant ultérieurement, je ne pus me convaincre de la naïveté d'une telle
méprise. Je pense aujourd'hui que, inconsciemment, j'ai ''voulu croire" qu'il émanait des praticiens du développement une vraie demande de connaissance anthropologique appliquée. J'avais tellement souhaité que soit enfin reconnue l'utilité de la discipline dans ce domaine du développement qu'en cette affaire j'ai pris mon désir pour la réalité.13 Ainsi, la Direction du projet m'avait bien dissimulé son manque de conviction sur
l'utilité d'une étude anthropologique pouvant fournir des "clés explicatives" qui permettraient de débloquer les négociations en cours. Elle le fit d'autant mieux que la relance des négociations avec les paysans constituait véritablement pour elle un enjeu important. Cette méprise initiale sur la méconnaissance, apparente, du milieu paysan ne m'avait pas permis de voir en quoi l'acceptation d'engager une étude anthropologique des trames foncières avait constitué un enjeu de pouvoir intermédiaire, en forme de contrainte certes, mais qui permettait à la Direction de se trouver en position favorable pour emporter l'enjeu principal que représentait le refinancement quadriennal11 du projet par les bailleurs de fonds.
L'hypothèse de travail
14 La compilation des savoirs préalables permettait de formuler des hypothèsesprésentant un fort indice de plausibilité. Mais cellesci devaient être contextualisées
afin de produire des résultats précis susceptibles de répondre à la demande spécifique.
Le contexte général de l'intervention présentait les caractéristiques suivantes : la situation générale dans la province était celle d'une raréfaction des terres arables disponibles consécutive à l'augmentation des densités de population rurale, à la dégradation durable de la pluviométrie et des sols et à la généralisation des rapports marchands. Dans ce contexte, l'accès à de bonnes terres (les basfonds) est devenu un enjeu socioéconomicopolitique local extrêmement important pour les paysans qui revendiquent la prééminence de leurs droits fonciers. Or le recouvrement ou l'intersection en forme de trames des multiples modes d'appropriation du sol (situation identifiée au préalable) posait le problème de la reconnaissance des différents droits (renvoyant à différents types de légitimité) et de leur hiérarchisation interne. En fait. c'est tout le problème de la reconnaissance collective d'un ordre de prééminence entre les formes de droit foncier qui se pose aujourd'hui avec d'autant plus d'acuité qu'il était ignoré par la coutume12. Ce vide
juridique s'explique par le contexte historique précolonial d'émergence de cesdroits de contrôle et d'appropriation foncière : ceux qui n'étaient pas de mêmeAnthropologies parallèles : description d'une procédure d'Enquête Anthropolog...
Bulletin de l'APAD, 9 | 19954
nature ou qui n'obéissaient au même principe ne pouvaient absolument pas être rangés selon un ordre unique de prééminence.L'approche par l'analyse des conflits
1315 Dans un tel contexte des situations de tensions et de conflits, émergent régulièrement
entre personnes, familles, groupes d'intérêts et quartiers. Du point de vue
anthropologique, les soitdisant "blocages" témoignent, avant tout, de la dynamique propre aux logiques des intérêts paysans et aux stratégies de la politique locale. Car l'ethnologue sait que le monde rural est fortement différencié, clivé sur divers plans (religieux, économique, politique, coutumier, sociaux etc.) et stratifié de multiples manières. Chacun y va de sa stratégie propre visàvis du projet et/ou de l'administration provinciale qui apparaissent (sans qu'ils en soient forcément clairement conscients) comme capables d'arbitrer et de décider de l'éminence des droits des uns et des autres et de la prééminence des uns par rapport aux autres. Il s'ensuit une situation de tension permanente traduisant des clivages internes et des divisions profondes qui se manifestent régulièrement par des conflits de groupes ou de quartiers au sein des "communautés villageoises" (sur lesquelles continuent de s'appuyer toutes les stratégies de la politique microlocale).16 Ces divisions et ces conflits internes non seulement interfèrent dans les interactions
susceptibles de drainer des ressources extérieures mais le plus souvent ils se nouent ouéclatent à l'occasion de ces interactions. L'hypothèse fondamentale que je formulais était
qu'il fallait chercher dans cette direction, c'estàdire localiser et identifier les conflits locaux dont l'analyse me paraissait susceptible d'éclairer les raisons du "blocage" des négociations autour des C.D.V. avec le projet provincial. L'analyse par les conflits présentait à mes yeux un autre avantage, économique celuilà : la certitude de gagner du temps (cf. Bierschenk & Olivier de Sardan 1994 : 37) dans notre travail d'identificationdes causes de blocage. L'élaboration de la problématique s'achève ici avec la
formulation des hypothèses de travail à partir desquelles on peut proposer des objectifs, des moyens et des techniques d'enquête. La formulation de l'hypothèse explicative (cf. supra) permettait de subdiviser l'objectif général de l'étude en six objectifs intermédiaires :1. Identifier les modalités locales d'appropriation, de contrôle et d'accès à la terre,
au niveau microlocal, villageois et microrégional de la province ;2. Identifier et localiser les différentes autorités ou pouvoirs locaux détenteurs de
droits de contrôle sur l'espace selon les modalités identifiées en 1 ;3. Qualifier et déterminer leur aire d'influence dans l'espace et sur les groupes
sociaux localisés ;4. Cartographier les limites administratives des départements et des provinces, les
limites coutumières des chefferies et les limites symboliques des maîtrises religieuses de la terre ;5. Déterminer à quelles réalités conçues et/ou vécues par les paysans renvoyaient
les notions de "terroir" et de "village" ;6. Analyser les interférences ou les conflits produits par les recouvrements et les
intersections des différentes trames foncières, historiques et administratives ainsi mises en évidence.17 Méthodologiquement, la difficulté consiste avant tout à définir les niveaux de la
recherche, ses différentes phases, les axes d'approche des problèmes et les techniques d'enquête de terrain en fonction des contraintes habituelles de durée d'étude, des financements consentis, des ressources humaines disponibles, de la coordination entredifférents calendriers d'activités, et de bien d'autres petites choses encore.Anthropologies parallèles : description d'une procédure d'Enquête Anthropolog...
Bulletin de l'APAD, 9 | 19955
Le calendrier d'exécution a fait, comme il est de coutume, l'objet de négociationsserrées entre l'ethnologue et la Direction du projet : l'accord est intervenu sur labase de 6 mois (24 semaines de janvier 1989 à juin 1989). Les activités ont été ainsi
réparties :1. Compilation et séminaire de préparation : mois (30 jours) où l'ethnologue compile les
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