[PDF] 01 LA MANCHE Je me souviens du temps Où lon jouait pour deux

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01 LA MANCHE

Je me souviens du temps,

Où l'on jouait pour deux francs

Au mieux le soir contre un coup à boire,

Le sourire d'une douce ifille comme pourboire

Je me souviens de ce temps,

Pauvre mais pas mécontent

De remplacer mon manque d'argent,

Par le sourire de tous ces gens

La vie comme elle venait si bien

Qu'on jouait sur les marchés

Dans le métro à s'en essoulÌlflÌler,

Dans les bars, les cafés, sur les rues, les pavés

Je me souviens de ce temps,

Faitigué mais pas mécontent

De remplacer mon sommeil,

Par mille et une merveilles

Qui vivra s'enverra et bientôt

La nuit s'improvise un comptoir

De tous ces beaux parleurs en discussion d'ivrogne On a refait mille fois le monde et toutes ses trognes

Je me souviens de ce temps,

Alcoolo mais pas mécontent

De remplacer la vie le mauvais temps,

Par des histoires debout dormant

On partait derrière Châtelet les Halles,

Le squat était grand et lfleuri

La suite est un p'itit peu banale,

Les voisins, le bruit, les lflics et tout c'qui s'en suit

Je me souviens de ce temps,

Vagabond mais pas mécontent

De remplacer mon logement

Par mille notes de mon instrument

Un ange qui passe à l'horizon,

Le temps d'un sourire, et l'on change tellement.

La Vietnamienne a vendu sa toison,

La nostalgie nous reprend âme et temps

On ne devrait vivre qu'une minute et demie,

Le temps du premier baiser et du premier demi,

N'avoir que la joie sans soufffrance en retour

Sans cettte âme qui s'en va pour oublier l'amour !

Alors le pouce tendu bien haut

On est pariti porte d'Orléans

Chacun pour soi, à sa chance à bientôt

Au hasard d'une journée, à jamais, à demain

Je me souviens de ce temps,

Et qui d'ailleurs pas si lointain

A remplacé le présent

D'un avenir un peu grisant

02 MONDE EN OR

Pour cueillir la fraîche j'ai loué ma chair, J'ai refusé les lflèches de Cupidon en colère,

Et si les toits du monde ne veulent plus de moi ?

Dans les sous-sols immondes je ferais ma place chez les rats !

Et la ville s'endort, et moi j'ai tellement faim

Que j'ai meurtri mon corps : J'ai vendu mon rein !

Perdu dans Bogotá, le regard afffamé

Je n'suis qu'un enfant sans loi à qui l'on n'a rien pardonné Traînant entre chiens et chats, le soleil couché Un marchand de sabre bordera mon corps sans être inquiété Et la ville s'endort, et moi j'ai tellement sommeil Que j'ai meurtri mon corps : je me vends pour de l'oseille ! Trop de bêitises ici-bas, moi je n'en peux plus

Je m'injecte dans le bras du bonheur superlflu

A l'école des coups bas et les colles de la rue Les super héros sont là pour nous en costume super-U Et la ville s'endort, et moi je suis tellement sans toi Que j'ai meurtri mon corps : j'ai vendu mon foie ! J'ai tenté pour m'en soritir bien des choses et même pire J'ai volé sans atttenition, j'ai tué sans discréition Les fronitières sont des prisons que protègent les cons, La misère une source à pognon que gèrent nos insitituitions Et la ville s'endort et moi, moi, moi, moi, je suis tellement mal, Que je meurtrirai mon corps même contre un bonheur familial

Il n'y a pas d'horizon, le ciel est sans issue

Il n'y a pas de prison assez vaste pour mon déçu Faîtes venir en barrière, les anges de la mort, Metttent une pointe guerrière à nos corps sans remords Et le monde s'endort et moi j'ai tellement soufffert Que je meurtrirai mon corps même pour mourir en enfer !

03 AVRIL ET TOI

Il faisait froid ce mois me semble t- il

Tu avais mis ton beau complet habile

Il y avait toi, moi et le mois d'avril

J'avais noté sur mon carnet uitile

Le bonheur était au complet, une cigarettte au maitin Nos cafés doux sur le chevet, le relflet de tes yeux châtains

On a peu parlé ce jour il me semble

Pas de quoi romanitiser ton ensemble

Que l'on ôtait d'ailleurs très vite ensemble

Pour recouvrir nos corps qui se tremblent

Le bonheur était au complet, pas d'avenir, pas de passé Pas l'égal pas illégale et inégal et inégalé

Te souviens tu cettte lumière étrange

La nature recouverte par un ange

Et le silence que peu à peu dérange

Nos soulÌlflÌles de plaisirs qui s'échangent Le bonheur était au complet, un ange qui passe et c'est parfait Juste nous deux et nos secrets, juste nous deux à l'imparfait

C'est vrai ton coeur avait une ifière allure

Le mien pressé batttait à toute allure

Et le vent fou tapait la mesure

Pour rythmer nos premières aventures

Le bonheur était au complet et nos voeux se croyaient malins De rire au nez du chevet de notre histoire sans lendemain

Je retournerai à l'aube au mois d'octobre

Me souvenir fébrile du mois d'avril

Dans la nature et ses couleurs sobres

Rire du temps d'avant, du qu'en est-il

Le bonheur sera incomplet, j'irais mourir sur le chevet De notre amour inachevé et je pourrais tout oublier Le bonheur sera incomplet alors j'irais tout oublier De notre amour inachevé pendu au dessus du chevet.

04 GROSSE TORTUE

Si j'avais eu l'courage

De mes opinions,

J'aurais été un peu moins sage

En écrivant mes chansons :

J'aurais parlé du sida

Celui qui a tué mes copains,

De la misère et de l'état

Qui nous mange le pain sur l'dos

Si j'avais été moins sage

En écrivant mes chansons,

J'aurais parlé du chômage

Et des gens sans oignons

Du FN qui fait rage,

Des gens qui votent que pour des cons,

Des gars morts bien avant l'âge,

Assassiné sans raison par des bourreaux

Mais je ne suis qu'un chanteur

De variété

De soupe, de variétoche,

Appelez ça comme vous voudrez

J'mets les mots l'un après l'autre

Au hasard pour faire des couplets

J'm'occupe pas des partoches

Et j'fais des refrains en anglais comme un con

Si j'avais eu l'audace

D'avouer mes senitiments

En ce qui concerne la face

Toujours cachée de mes amants

De grandes soirées à secrets

En peitits repas déguisés,

Doux supplices,

Fort caprice,

Belle entrée,

Dessert au fouet dans la nuit

En ce qui concerne la face

Toujours cachées de mes amants

C'est du masculin,

C'est du viril évidemment ;

J'n'ai jamais aimé les femmes

Autrement qu'en dentelle

Dans les journaux infâmes

Qui m'ont fait homosexuel c'est la vie

Mais je n'suis qu'un lflambeur

De soirées mondaines

Les tops modèles en lfleur

Poussent comme de la mauvaise graine

J'mets deux mots l'un après l'autre,

Elles sont toutes folles de moi

J'fais ma p'itite gueule d'Apôtre

Et mes grandes allures de roi des abruitis

Si j'avais eu la force

Tout simplement pour un je t'aime

En soulevant l'écorce

De mon corps en pli de crème

J'aurais pu penser tout haut

C'que j'ai toujours chuchoté bas :

Un ami vaut cent mille euros,

Partageons le tant qu'on est là c'est la rue

En soulevant l'écorce

De mon corps en pli de crème

En faisant une entorse

Au règlement de Salem !

Je vous aime tendrement,

Voudriez-vous de nous ?

Sans arnaques ni boniment,

Tout partager avec vous c'est pointu

Mais je n'suis qu'une grosse tortue

En Porsche décapitée

J'ai la carcasse en alu,

Et le coeur en acier chromé

J'ai le mépris de l'inconnu,

La classe du porte monnaie

Des amis qui ne courent pas les rues,

L'amiitié qui porte un grand Mais c'est foutu

Enifin si j'avais su

Retrouver mon enfance

Pour mourir sans être déçu,

Loin des cimeitières de France,

Faire enifin ce long voyage,

Celui qui berça mes nuits

Prendre ce train volage

Qui me prometttait sans sursis du tempo

Pour mourir sans être déçu

Loin des cimeitières de France

Me retourner sur mon vécu

Sans me soucier des distances

A la limite en Ardèche

Mes cendres dispersées,

Sur un arbre, une lflèche

Qui transperce un coeur brûlé rigolo

Mais je suis cettte grosse tortue

Dans cettte grosse boîte en or

Que l'on transporte au salut

Sur des tambours trop forts

Y'a ma tête et mon cul

Qui négocient sans façons,

Contre quelques pauvres écus

Leur place au Panthéon

Ho oui cettte grosse tortue,

Dans cettte grosse boîte en or

Avec sa carcasse en alu

Et son coeur de porc,

Et sa tête et son cul

Négociant sans façons

Contre quelques pauvres écus

Le droit; le droit d'être le roi des cons

06 RUE DU TEMPS

C'est une rue pas très grande

Avec trois lfleurs et deux oiseaux

On y vend de la pâte aux amandes,

Des cacahuètes et du bordeaux

Y'a un mec sur un banc

Qui s'est fait larguer par la Lise,

Ça nous étonne pas vraiment,

Elle change de mec comme de chemise

Et passe et repassent le temps, mes souvenirs et ma joie, Dans cettte rue où d'jà tout enfant j'apprenais l'harmonica

Et quand le soleil se cache

Tout au fond derrière le toit des maisons,

Il y a des parents qui accomplissent leur tâche,

Des enfants qui se itirent à l'horizon

Y'a les chiens qui s'metttent à aboyer

Les vieux qui s'metttent à picoler,

Et moi qui rentre dans mes cauchemars,

Qui m'vois plus tard en costard

Et passe et repassent le temps, mes souvenirs et ma joie, Dans cettte rue où d'jà tout marmot, j'apprenais pleins de gros mots

Et quand on prenait nos bicycletttes,

Qu'on f'sais nos parities d'sonnettte,

On am'nait la Lise dans le square,

On lui f'sait monter nos Jaguars

Elles étaient pas plus grandes que ça

Faut dire qu'c'était des Majoretttes.

Tu fais pas d'diffférence à c't'âge là

Une majorettte, c'est une empirettte

Et passe et repasse le temps, mes souv'nirs et ma joie, Dans cettte rue où d'jà tout peitiot, j'soulÌlflÌlais comme un malade dans mon saxo

Il n'est pas quesition ici,

De parler d'appartenance

Car c'est bien du béton pourri

Comme dans toutes les résidences

Mais j'y ai bien trop de souvenirs,

Cettte rue à fait mon avenir

Et c'est du meilleur jusqu'au pire

Que je veux tous les voir mourir

Et passe et repasse le temps mes souvenirs et ma joie, Dans cettte rue où d'jà tout marmot, je pianotais les Caviolos

Paraît qu'un jour ils veulent la détruire

Mais faudra d'abord qu'ils passent sur le corps

De deux cent cinquante loubards en cuir

Qui sont tous prêts à y laisser leur mort

Et moi j's'rai là jusqu'au dernier

Avec dans la main un pavé

Dans cettte rue qui m'a fait comme je suis

Un sale con mais pas un pourri !

Si un jour le soleil s'éteint,

Si un jour le monde s'écroule,

Si un jour la Terre n'est plus rien

Qu'une bande de poivrots, d'hommes saouls.

Il restera encore cettte rue

Grande, ifière et debout

Où tu seras toujours le bienvenue

Et où j'vais y creuser mon trou.

Et passent et repassent le temps, mes souvenirs et ma joie, Dans cettte rue jusqu'à la ifin des temps j'ferai encore de l'harmonica.

07 VUE D'ENSEMBLE

Je l'ai vu, je m'en suis aperçu,

Je l'ai compris tu ne m'aimes plus

Ne cherchons pas midi à 14 heures,

J'en reste las seul avec mes pleurs,

Et si de l'amour, toi tu m'as tout appris,

Humblement je t'en remercie,

Et je t'écrase sous des tonnes de quesitions,

Je te déchire à coup de crayon

C'est un cadeau empoisonné

Innocemment, tu me l'as laissé

C'est étrange ne le sais-tu pas,

Il me déchire au même endroit

D'où m'était venue l'aventure,

Quand tes rires étaient alors

Des pommades pour mes blessures,

Que j'appliquais sur tout mon corps

Et je disperse le soleil,

Ton souvenir m'émerveille

Je t'éclate du coin de l'oeil,

J'aperçois au loin mon cercueil

La chanson est inuitile,

Les mots sont si peu habiles

Ces refrains-là sont les pires,

Et je ne sais plus quoi dire

Si tu m'abandonnes ici,

Si tu lâches à jamais ma vie

Bah, ce n'est pas un problème,

C'est le malheur qui se sème

Ne vois tu rien d'autre encore,

Si ne n'est souhaiter ma mort

Pour couper les ponts, c'est sûr,

Faudra les réduire en sciure

Il faut que je crève l'abcès

Que je remplace ton absence

Mais chaque souvenir se paye

Ma tête et grave ma soufffrance

Il n'y a pas 36 soluitions,

Pas de plus belle puniition

On va tout lâcher d'accord

Pour qu'il n'y ai plus un accord

Rien ne te sert d'inventer plus,

Pour détruire ce qui suit

Je suis déjà plus que nu,

Rien à cacher qu'est en vie

Alors j'ouvre la fenêtre,

Une dernière fois peut-être

Plus rien n'est peur, tout est à rire,

Alors pourquoi pas mourir

Et si tes routes nous séparent,

Qui se souviendrait de notre histoire

Si je ne chantais cettte chanson,

Pour toi peitite ifille qu'échangent les sons.

08 FAINÉANT (AVEC NÉRY)

Quand on aura cent ans et que l'on s'ra sérieux, la morale bien en place au chaud près du cerveau

Nos mains dures et ifières d'accomplir les labeurs, jour après jour, pierre après pierre, tombeau

après tombeau En atttendant, on nique la vie et elle nous le vend bien On a de l'argent sans soucis, à tout dire on en a presque pas

Ce n'est si facile d'être moins que rien, c'est même tout un méitier, dix ans d'études et toujours pas

diplômé

Appreniti apprends moi rien et dieu te l'apprendra, on a pas qu'ça à faire d'ailleurs on en a encore

moins!

Et si douze heure fois deux ça fait toute une journée, je traîne mes grosses savates et là! Je ne fais

rien ! Zéro pour lent ma maitière lasse, je n'en fais pas tout un plat Je plonge tranquille sans faire la bombe, et tra-la-la ! Je note et joue ma paritiition sans fausses notes, aussi tôt, repris de justesse,

Je bois à l'horizon et vois à la raison

Ma coco, mes copains, mon tracas tout me va, à trèlfle une foi ça pique la voie le coeur c'est toi un

carreau pour le la

De peitit à peitit pas, la lumière traîne et la nuit s'atttarde, encore tout ça à apprendre je n'en ai plus

de voix !

Quand on aura mille ans et que l'on s'ra sérieux, l'intégrale bien en place, le cerveau en lambeaux

Sers moi en donc un grand, bien garni et sérieux, jour après jour, verre après verre, et ferme mon

tombeau !

09 SUE

Sous ma ville, un épais manteau de neige, un paysage afffaméquotesdbs_dbs13.pdfusesText_19

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