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MF SEPT. 2000 - GLASMAN-2

Entretien avec Dominique Glasman

ville école intégration

Le décrochage scolaire

diversité

HORS SÉRIE N°14 SEPTEMBRE 2012

Des processus aux parcours

ISSN 1769-8502

Le décrochage scolaire

Des processus aux parcours

HORS SÉRIE N°14 Ð EN LIGNE Ð SEPTEMBRE 2012 ville école intégration

Directeur de publication Jean-Marc Merriaux

Rédacteur en chef Régis Guyon

Comité d"orientation Jacques Barou, Élisabeth

Bautier, Choukri Ben Ayed, Sylvain Broccolichi,

Anne-Marie Chartier, Francis Delarue, Fabrice

Dhume,Maryse Esterle,Benoit Falaize, François

Flahault, Dominique Glasman, Cécile GoÔ, Nacira

Guénif, SmaÔn Laacher, Olivier Lazzarotti,

Véronique Leclercq, Françoise Lorcerie, Catherine

Mathey-Pierre, Benjamin Moignard, Thierry

Paquot, Patrick Picard, Marie Raynal, Jean-

Paul Tauvel, Marie-Christine Toczek-Capelle,

Sabine Vanhulle, Hervé Vieillard-Baron, Tommaso

Vitale,Agnès Van Zanten, Geneviève Zoia

Secrétariat de rédaction et maquette Guy Leverve

Photos © M. R.

CNDP/VEI

Centre de ressources Ville-École-Intégration

60 bd du Lycée - 92170

Vanves

Téléphone: 01 40 95 52 61

r egis.guyon@cndp.fr

5Éditorial

nRÉGIS GUYON

7Le décrochage scolaire,le nouveaunom de l'échec scolaire

nENTRETIEN AVEC DOMINIQUE GLASMAN

1 - Décrochage,déscolarisation :de quoi parle-t-on ?

16Le décrochage scolaire :une questionsociale et institutionnelle

VEI enjeux, n° 122, septembre 2000

n DOMINIQUE GLASMAN

32Un programme interministériel derecherche sur les processus dedéscolarisation

VEI enjeux, n° 122, septembre 2000

n DOMINIQUE DRAY, FRANÇOISE OEUVRARD

43L'abandon scolaire chez lesadolescents :perspective nord-américaine

VEI enjeux, n° 122, septembre 2000

n MICHEL JANOSZ

66Quelques acquis d'un programme derecherches sur la déscolarisation

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n DOMINIQUE GLASMAN

77La construction institutionnelle de la" déscolarisation »

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n BERTRAND GEAY

86De la classification des individusàcelle de leurs devenirs dansl'institution scolaire

VEI enjeux, n° 126, septembre 2001

n GILLES MONCEAU

98Déscolariser le décrochage

Diversité hors-série n°14 Ð septembre 2012 n JACQUES PAIN

À paraître

nPremiers pas dans la vie, premiers pas dans la ville n° 170, octobre 2012 nSport, cité et diversité, n° 171, janvier 2013 u2012udiversitéhors-série n°14Ce numéro hors série,en ligne,reprend des textes publiés dans la re vue de mars 1996

à aujourd"hui.

3 Ð Des parcours et un accompagnement

209La réception de " 80 % au bac. Etaprès ?... » Par un lecteur anonyme(extraits d"une correspondanceemail)

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n YOUNÈS AMRANI, STÉPHANE BEAUD

226Choix d"un métier et rêvesadolescents :l"exemple des lycéesprofessionnels

Diversité n°154 - septembre 2008

n MARYSE ESTERLE-HÉDIBEL

233Abandons d"études à 17-18 ans ;lecas mal connu des " bacs pro »

Diversité n°154 - septembre 2008

AUDREY MARIETTE

239Le raccrochage scolaire :commentdes élèves qui ont quitté l"école,décident d"y revenir

Les 16-18 ans en France et en Europe -colloque européen, octobre 2008 n SYLVIE BIANCO

247Du décrochage au raccrochage,oud"un lien en creux à un lien en pleinentre sub-cultures différentes ettemps différents

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n JEAN BIARNÈS, CÉCILE REDON, CÉLINE TROCMÉ

269Décrochage scolaire et interventionsocio-éducative

Diversité n°154 - septembre 2008

n EVELYNE BAILLERGEAU

274L'espoir et le projet :les jeunes dansla province de Pistoia

Diversité n°154 - septembre 2008

n ROMINA CONTI

281Bibliographie, fiche documentaire,abonnement

2 Ð De la difficulté à la rupture scolaire

107Une génération en attente

VEI enjeux, n° 122, septembre 2000

n PATRICK RAYOU

122Décrochage scolaire :genèse etlogique des parcours

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n ÉLISABETH BAUTIER

138La " déscolarisation » commeprocessus combinatoire

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n MATHIAS MILLET, DANIEL THIN

151L"échec scolaire existe-t-il ?

Migrants-formation n°104, mars 1996

n GÉRARD CHAUVEAU, ÉLIANE ROGOVAS-

CHAUVEAU

167Désagrégation des lienspédagogiques et situations derupture

VEI enjeux, n° 122, septembre 2000

n SYLVAIN BROCCOLICHI

179Le détachement scolaire :desparcours chaotiques de scolarisationentre les collèges et ailleurs

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n DANIEL FRANDJI, PIERRETTE VERGÈS

191Élèves non affectés par l"école etruptures scolaires :enseignementsd"une recherche sur un dispositifterritorial

VEI enjeux, n° 132, mars 2003

n STÉPHANE BONNÉRY

203Les jeunes immigrants défavorisés

Diversité n°154 - septembre 2008

n DIANA REINERS diversitéhors-série n°14u2012u

Les auteurs

nÉvelyne Baillergeau:Senior research fellow CREMIS/University of Montreal,Departmentof Sociology (Canada) Associate research fellow at University of Amsterdam (AmsterdamInstitute for Social Science Research)

nÉlisabeth Bautier:Professeur des universités en sciences de l"éducation,université deParis VIII,équipe Circeft-Escol.

nStéphane Beaud:Professeur de sociologie,enseignant à l"ENS,département des sciencessociales

nSylvie Bianco:Conseillère pédagogique nJean Biarnès:Professeur en sciences de l"éducation,université Paris XIII

nStéphane Bonnéry:Maitre de conférences en sociologie,université Paris VIII,équipeCirceft-Escol

nSylvain Broccolichi:Sociologue,maître de conférences à l"université d"Artois,chercheurau laboratoire RECIFES

nGérard Chauveau:Chercheur à l"INRP au moment de la rédaction de l"article nRomina Conti:Politiche Sociali e per l"Immigrazione,Province de Pistoia (Italie)

nDominique Dray:Docteur en anthropologie,membre associé du laboratoired"anthropologie urbaine du CNRS et consultante à Présences,formations,recherches.

nMaryse Esterle-Hédibel:Maîtresse de conférence à l"IUFM du Nord-Pas-de-Calais,chercheuse au CESDIP/CNRS

nDaniel Frandji:Maître de conférences en sociologie,École normale supérieure de Lyon,Institut français de l"éducation,UMR Triangle

nBertrand Geay:Sociologue,professeur en sciences de l"éducation,université de PicardieJules-Verne

nDominique Glasman:Professeur des universités en sociologie,université de Savoie nMichel Janosz:École de psychoéducation,université de Montréal (Canada)

nAudreyMariette:Maîtresse de conférences en science politique,chercheuse au Centrede recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA),équipe Cultures et Sociétésurbaines (CSU),CNRS-Université Paris VIII

nMathias Millet:Maîtrede conférences en sociologie,université de Poitiers,laboratoireGRESCO(EA3815)

nGilles Monceau:Université de Cergy-Pontoise,site de Gennevilliers

nFrançoise OEuvrard:sociologue,anciennement chargée des relations avec la recherche àla Direction de l"évaluation,de la prospective et de la performance au ministère del"Éducation nationale

nJacques Pain:Professeur émérite de sciences de l"éducation,université Paris-OuestNanterre-la-Défense

nPatrick Rayou:Professeur des universités,université Paris VIII,équipe Circeft-Escol nCécile R edon:étudiante en 3 e

cycle,membre du GREC (Groupe de recherche sur lesressources éducatives et culturelles,université Paris XIII) au moment de la rédaction decet article

nDiana Reiners:docteure en socio-anthropologie,assistant professor,consultanteindépendante en sciences humaines et sociales

nÉliane R ogovas-Chauveau:chercheuse à l"INRP au moment de la rédaction de cet article nDaniel Thin:Professeur de sociologie à l"université Lyon II,laboratoire Triangle (UMR5206) nCéline Trocmé:étudiante en 3 e

cycle,membre du GREC (Groupe de recherche sur lesressources éducatives et culturelles,université Paris XIII) au moment de la rédaction decet article

nPierrette Vergès:ingénieur d"étude au CNRS,Laboratoire méditerranéen de sociologie,Aix-en-Provence.

éditorial

diversitéhors-série n°14u2012u D

ésinvestissement scolaire.Décrochage de

l"intérieur.Rupture scolaire.Désaffiliation scolaire. Abandon scolaire. Déscolarisation.

Jeunes sans diplôme. Jeunes sans qualifica-

tion... 1

Avec ces mots se dessinent le portrait

et l"itinéraire de l"élève en situation de décro- chage. On peut aussi y lire en filigrane un ensemble de problématiques et d"approches possibles,la prévention de la difficulté scolaire, laqualification et l"insertion professionnelle entreautres.De là à direqu"à chaque terme correspondent une approche différente et donc des réponses spécifiques, il y a sans doute un pas à ne pas franchir.Néanmoins,et le rapport récent de la Fondation Jean Jaurès est là pour nous le rappeler 2 ,depuis une quin-

zaine d"années au moins, on a assisté à unemultiplication des acteurs qui, aux côtés de l"Éducationnationale, ont investi le sujet: les collectivités localesd"abord, mais aussi les acteurs économiques et associa-tifs.Et si on peut se satisfaire du nombre grandissant d"ac-teurs,on ne peut que constater et regretter l"empilementdes dispositifs mis en place par les uns et les autres etl"absence de coordination.On peut espérer que la concer-tation en cours permettra de clarifier à la fois la finalitédes dispositifs et le rôle de chacun

3 Car la question du décrochage scolaire, et Dominique Glasman nous le rappelle dans l"entretien qui ouvre ce numéro de

Diversité, pose in finedeux questions: d"une

part,celle d"une histoire longue de la massification et de la démocratisation de l"école en direction de nouveaux pub lics inaugurée dans les années 1960 et,d"autre part,la question de l"évaluation - et des performances - de l"école qui ne se fait plus (seulement) à l"aune de la réussite des élèves mais aussi au dénombrement des élèves perdus en cours de route.En ce sens, le décrochageest devenu à la fois symptôme du mal-êtrede l"école face à sa massi- fication réussie et sa démocratisation incomplète et un élément permettant de réévaluer les finalités de la scola- rité obligatoire. Cette perspective peut être salutaire si l"école peut assumer pleinement et mener à son terme cette démocratisation et donc l"in- tégration, y compris à travers ses curricula, d"élèves qui ne répondent pas tout à fait ou pas du tout apriori aux normes canoniques de la réussite scolaire. P our cela, l"école se doit de dépasser le recours aux dispositifs qui ne doivent pas (ou plus) s"imposer comme le seul mode d"ac- tion en direction des publics désignés comme fragiles. Si les dispositifs destinés aux décro- n1C? numéro hors-séri? d? Diversitéaété réalisé à l'occasion d? la Journé? du r?fus d? l'éc h?c scolair? or ganisé? l? 19 s?pt?mbr?

2012 par l'AF?V:

http://micr n2Guillaum? Balas,Lutter contre le décrochage scolaire.Vers une nouvelle action publique régionale(juin 2012) : http://www .j?an- scolair? n3 ?tl? programm? à v?nir d?s Insp?ctions général?s d? l'Éducation national? pour l'anné? 2012-2013 l? montr?bi?n: http://www bo=61346 nRégis Guyon

Rédacteur en chefÐ 5 Ð

cheurs, qui interviennent en quelque sorte en bout de course 4 , ont toute leur légitimité, les dispositifs " préventifs » pour les élèves repérés comme " en difficulté scolaire » et potentielle- ment décrocheurs posent davantage problème. D'abord, parce qu'ils sont d'une grande hété- rogénéité (des Rased aux Segpa en passant par les classes relais) et donc peu lisibles, mais ensuite parce qu'ils peuvent constituer des formes d'externalisation d'élèves et de problé- matiques, que l'on confie à des acteurs, dits spécialistes de ces " publics » puisque relevant de " l'enseignement spécialisé » 5 .On convien- dra que ces dispositifs permettent à certains élèves de pousser plus loin leur scolarité et d'éviter une sortie sans qualification mais ils ont l'inconvénient d'enfermer les élèves dans des catégories dont ils ne sortent que très rare- ment, renforçant du même coup chez les professionnels de l'école l'idée selon laquelle

cesélèves ne sont pas l'affaire d'une école ordi-naire pour tous,mais d'un corps de spécialistes,d'un ensei-gnement dit spécialiséÉ

E ncreux, le décrochage appuie donc là où le système scolaire est le plus indécis, à savoir les finalités de la scolarité obligatoire et le " à quoi sert l'école? »: s'agit-il de s'assurer simplement du respect de cette obligation scolaire et donc du seul rapport à la loi? D'assurer à tous la constitution d'une culture commune et d'une citoyen- neté partagée? De prévenir les ruptures dans les proces- sus d'apprentissage et d'acquisition des savoirs? De garan- tir une insertion sociale et professionnelle? Il ne suffit pas d'opérer des choix et de prétendre qu'une entrée est plus légitime qu'une autre,ce qui n'a pas de sens.La lutte contre le décrochage scolaire ne pourra pas faire l'éco- nomie de poser et de repenser, dans l'école à venir, la question des conditions de la réussite pour tous les élèves et donc de la démocratisation de cette école. nRÉGIS GUYON n4On pourrait se demander malgré tout sur les finalités de ces dispositifs qui sont davantage tournés vers l"insertion professionnelle qu"un raccrochage v ers une formation diplômante, ce que s"efforcent de faire les micro-lycées par exemple. n5Stéphane Bonnéry,Comprendre l'échec scolaire. Élèves en difficultés et dispositifs pédago giques,

Paris,

La Dispute, Collection

"L"enjeu scolaire », 2007,214 p .; Caroline Desombre et Gérald Delelis, " Le poids des stéréotypes »,Les Cahiers pédagogiques, n° 480, mars 2010. u2012udiv?rsitéhors-séri? n°14Ð 6 Ð diversitéhors-série n°14u2012u

Entretien avecDominique Glasman

normalité.Avant la massification scolaire, ceux qui n"étaient pas à l"école à 17 ans n"apparaissaient pas comme marginaux. Par ailleurs, la massification s"est faite dans des condi- tions qui n"ont pas été vraiment pensées pour accueillir des élèves aussi différents. Tant qu"on accueillait dans l"enseignement secondairedes élèves qui étaient relati- vement bien préparés,ce n"était pas trop difficile.Àpartir du moment où les portes de l"enseignement secondaire se sont ouvertes à tous, et pour des raisons qu"on com- prend bien et auxquelles on ne peut qu"adhérer,il aurait fallu qu"on donne aux élèves les moyens de suivre l"en- seignement secondaire,des moyens diversifiés. On a pu penser qu"ouvrir les portes pouvait suffireet la façon dont le collège unique a été réalisé n"était pas, de ce point de vue, satisfaisante. Donc, effectivement, la déscolarisation apparaît comme problème quelques années après une massification à laquelle beaucoup de gens et de forces syndicales ont adhéré parce qu"elle ouvrait l"accès à l"école et l"accès à la culture, mais une massification qui s"est faite dans des conditions qui ne permettaient pas à tous les élèves,et en parti- culier à ceux les plus éloignés du système scolaire,de profiter complètement de ce qui se faisait à l"école.RÉGIS GUYON:Dominique Glasman,vous êtes Professeur des universités en sociologie à l"uni- versité de Savoie et vous avez, il y a quelques années,dirigé avec Françoise OEuvrard un ensemble de travaux sur la déscolarisation 1

Avant d"entrer dans des questions de défini-

tion,il apparaît aujourd"hui évident que le décrochagedoit se lirecomme un élément de l"histoirede la massification scolaire et fina- lement comme un phénomène dont on s"oc- cupe de plus en plus comme un indicateur de sa démocratisation.

DOMINIQU? GLASMAN:Outreses effets mille

fois soulignés, la massification a, je crois, produit un état d"esprit général assez partagé dans l"ensemble de la société,selon lequel il est " normal » aujourd"hui d"être à l"école jusqu"à

18, 19 ou 20 ans. Et du coup, ceux qui ne sont

plus à l"école à 17 ans et a fortiorià14 ou 15 ans sont perçus comme étant hors de la n1Dominique Glasman et Françoise OEuvrard (dir.),La déscolarisation,P aris, La Dispute, 2004, 312 p. Cet ouvrage a été actualisé et réédité en 2011.

Le décrochage scolaire,

le nouveau nom de l'échec scolaireÐ 7 Ð

R.G.:Et on a le sentiment que depuis 10 ans

les choses se sont accélérées. Le décrochage scolaire est devenu en effet l"objet d"une véri- table politique publique portée par le minis- tère de l"Éducation nationale, mais aussi par d"autres acteurs publics, en particulier les collectivités locales. Et cette montée en puis- sance de la question du décrochage s"est accompagnée d"un glissement de la finalité de la scolarité,passant de la volonté de donner l"accès à l"école au plus grand nombre

àla mesure d"une école efficace qui

doit rendre des comptes. On peut dire qu"aujourd"hui le décrochage permet demesurer justement son efficacité et son efficience globales.

D. G.:J"ai l"impression en effet que

depuis 15 ans,on apprécie en quelque sorte les performances du système scolaire à partir du décrochage scolaire oude la déscolarisation, alors que pendant longtemps c"était essentielle- ment en termes de réussite aux examens. Éventuellement, pour la non-réus- site, on parlait d"échec. On a longtemps parlé d"échec scolaire et de lutte contre l"échec scolaire ou les inégalités scolaires. On pour- rait direque jusqu"aux années 1990 le terme de décrochagen"existait pas dans l"espace public.Il m"arrivait de l"employer et les gens me demandaient ce que c"était qu"un décrocheur.

Aujourd"hui personne ne vous demande

quelle est la signification de ce terme!Et c"est devenueffectivement le nouveau nom par lequel on désigne l"échec scolaireet de façon plus générale les ratés de l"école, c"est-à-dire le fait que des jeunes sortent de l"école sans qualification ou sans diplôme.On y reviendra parce que ce n"est pas la même chose.

Et ceci d"autant plus que les politiques euro-

péennes et les organisations internationales de façon générale poussent à ça: au fond on essaie d"apprécier l"efficience de l"école à partir du nombre de diplômés qui en sortent. C"est une histoire d"outputde l"école.

R. G.:Paradoxalement, les systèmes éduca-tifs désignés comme étant les plus performants sont aussiceux qui sont repérés comme étant les plus justes. Maisil faut aussi savoir comment on qualifie une école juste etselon quels critèresÉ

D. G.:Oui, ce que nous montrent les expériences des autres pays et que peuvent nous montrer aussi des expé- riences françaises, c"est que ce n"est pas parce qu"on amène beaucoup de gens loin en termes de niveau d"étu- dès que le niveau se dégrade et que les élèves échouent.

Ce n"est absolument pas

vrai: ouvrir les portes n"est pas fatalement dégrader la qualité de l"enseignement.

Il y a l"expérience des pays

du Nord et en particulier de la Finlande bien sûr.quotesdbs_dbs31.pdfusesText_37
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