[PDF] Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919) : faut





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Partie XIII du Traité de Paix de Versailles.

Le Directeur présentera un résumé de ces rapports à la plus prochaine session de la Con- férence. ARTICLE 409. Toute réclamation adressée au Bureau 



Résumé des arrêts avis consultatifs et ordonnances de la Cour

un intérêt évident à l'exécution des clauses du Traité de Versailles relatives au canal de. Kiel. Abordant en suite le fond de l'affaire la Cour



Étape 1 – Comprendre ce quest le traité de Versailles

Wilson (28ème président des États-Unis) –. D. Lloyd George (1er ministre du Royaume-Uni) au Palais de Versailles lors de la signature du Traité. Le traité de 



Traité de Versailles

Ce discours est aussitôt traduit en allemand et en anglais par les interprètes. Page 3. TRAITÉ DE VERSAILLES (1919). Puis M. Georges Clemenceau conclut :.



Linterdiction de lAnschluss dans les traités de paix de 1919

Mots clés : Autriche allemande Anschluss



Traité de Versailles

Signature du traité de Versailles dans la Galerie des Glaces (William Orpen Le Directeur présentera un résumé de ces rapports à la plus prochaine.



MEMO - ART

Nov 11 2021 L'armistice et le traité de Versailles. Parcours: Histoire. Objectifs : ... J'ai appris : sous forme de carte mentale



Affaire des réparations allemandes selon larticle 260 du Traité de

Un mémoire en demande accompagné d'un résumé de la corres- pondance échangée entre la Commission sur les travaux préparatoires du Traité de Versailles.



Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919) : faut

Keynes a-t-il vu juste avant tous les autres en faisant du Traité de Versailles le terreau du nazisme ? Nous portons sur le texte de Keynes un double regard.



La conférence de la Paix de 1919

RÉSUMÉ. Première rencontre à réunir autant de pays provenant de tous les William Orpen Signature du traité de Versailles dans la grande galerie



[PDF] Traité de Versailles - Herodotenet

Considérant qu'à la demande du Gouvernement impérial allemand un armistice a été accordé à l'Allemagne le 11 no- vembre 1918 par les principales puissances 



[PDF] Traité de Versailles - Herodotenet

En deuxième partie le traité redéfinit les frontières de l'Allemagne Son territoire est réduit d'un huitième et elle restitue l'Alsace-Lorraine à la France



[PDF] Étape 1 – Comprendre ce quest le traité de Versailles

Source 6 : Analyse du Traité de Versailles par Jacques Bainville « Une paix trop douce pour ce qu'elle a de dur : dès qu'elle avait été connue nous en avions



[PDF] contexte historique de la rédaction du Traité de Versailles - OFCE

Le traité conclu entre la France et l'Allemagne pour finir la guerre de 1870/1 fut plus laconique encore : dans son article 7 il précisa les modes de paiement 



[PDF] Le traité de Versailles - OFCE

10 jan 2020 · MICHEL Bernard « Les conséquences économiques des traités de paix en Europe centrale 1919-1920 » Guerres mondiales et conflits contemporains 



[PDF] Le traité de Versailles - PlayBac Presse

Le traité de paix signé le 28 juin sanctionne et humilie l'Allemagne L'Allemagne est obligée de rendre l'Alsace et la Lorraine d'évacuer la Belgique et le 



[PDF] Le 28 juin 1919 : Signature du traité de Versailles

Le traité de Versailles mettait fin à la Première Guerre mondiale Il fut signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces du château de Versailles 



[PDF] Le traité de Versailles - librecourseu

ANNEXE Membres originaires de la Société des Nations signataires du Traité de paix : États-Unis d'Amérique Belgique Bolivie Brésil Empire britannique 



[PDF] Fiche 7 - Larmistice et le traité de Versailles

3- Mise en commun et trace écrite : comment fait-on la paix ? J'ai appris : sous forme de carte mentale résumé ou autre



[PDF] Le traité de Versailles

Le traité de Versailles est un traité de paix signé le 28 juin 1919 entre l'Allemagne et les Alliés à l'issue de la Première Guerre Mondiale

  • Quelles sont les grandes lignes du traité de Versailles ?

    Avec ce traité l'Allemagne perd des territoires en Europe et tout son empire colonial. Une partie du territoire allemand est occupée et il est coupé en deux parties (l'Allemagne proprement dite et la Prusse-Orientale) . L'armée allemande est réduite et en grande partie désarmée.
  • Quel est le but du traité de Versailles ?

    DE L'IDÉALISME À LA PUNITION
    Les dirigeants européens signent le traité de Versailles dans la galerie des glaces pour mettre officiellement fin à la Première Guerre mondiale. Le traité lui-même était fondé sur la culpabilité reconnue de l'Allemagne dans ce conflit.
  • Quelles sont les conséquences du traité de Versailles pour l'Allemagne ?

    Dans ce texte, l'Allemagne est considérée comme responsable de la guerre et doit donc payer. On ampute alors au pays 13% de son territoire : L'Alsace et la Lorraine redeviennent fran?ises, près de 50 ans après son annexion par l'Allemagne en 1871. La Belgique récupère les cantons de d'Eupen et de Malmedy.
  • Le lieu de la signature du traité permet à la France d'effacer symboliquement l'humiliation de la défaite lors de la guerre franco-allemande de 1870. C'est en effet dans la même galerie des Glaces, au château de Versailles, qu'avait eu lieu la proclamation de l'Empire allemand, le 18 janvier 1871.
Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919) : faut

Revue de l'OFCE, 171 (2021/1)

LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES DE LA PAIX

DE KEYNES (1919)

FAUT-IL DÉSACRALISER L'IDOLE?

Antoine Parent

OFCE, Sciences Po ; Université Paris 8, LED ;

Cliometrics And Complexity - IXXI, Complex Systems Institute-Ens LyonGilles Vergnon

IEP Lyon, LARHRA

Keynes est-il le chantre de la paix si unanimement loué pour la clairvoyance de son propos, la justesse de son analyse, l'impartialité de son jugement? Keynes a-t-il vu juste avant tous les autres en faisant du Traité de Versailles le terreau du nazisme? Nous portons sur le texte de Keynes un double regard critique: un regard actuel pour reve nir sur le "jugement de l'histoire » et discuter de la clairvoyance de Keynes dans la première partie de notre article; un regard alimenté par les réactions de l'époque, dans la seconde partie de l'article, où nous analysons la réception de l'ouvrage de Keynes à sa sortie en France. Cette seconde partie peut se comprendre comme une forme de "test de robustesse», dans le contexte de l'époque, de notre analyse critique du texte de Keynes de la première partie. En effet, nous revisitons la lecture canonique et angélique de l'oeuvre et la confrontons, notamment, à une lecture tombée dans l'oubli, celle d'Etienne Mantoux, qui soulignait en 1946 les apories et dangers du texte de Keynes (1919). Keynes fait-il dans The Economic Consequences of Peace (ECP, 1919) une lecture prémonitoire du nazisme ou son texte a-t-il servi à l'Allemagne de prétexte pour ne pas payer le montant des réparations? Keyne s (1919) est-il le chantre du pacifisme ou l'inspirateur de l' appeasement et du défaitisme qui facilita le réarmement de l'Allemagne nazie dans l'entre-deux-guerres ? Qu'est-ce qui fait la postérité d'une oeuvre? Telles sont les questions soulevées par notre article à la lecture d'ECP (1919). L'instrumentalisation d'un texte, la question du déni restent encore aujourd'hui

des défis majeurs pour les chercheurs travaillant sur les legs de l'histoire.Mots clés: Keynes, histoire de la pensée économique, guerre, paix, réparations, histoire économique,

cliométrie et économie de la guerre.

Remerciements: Les auteurs remercient profondément l'éditeur pour la richesse et la profondeur des

échanges sur le sujet. Ses remarques ainsi que celles des référés ont permis d'enrichir nos arguments.

Antoine Parent et Gilles Vergnon110

En 1908, Keynes devient "Fellow » à King's College à l'Université de Cambridge et Directeur de l'Economic Journal. En décembre 1916, il est nommé haut fonctionnaire du Trésor britannique, chef de la Divi- sion chargée des finances extérieures. Dans le cadre de ses fonctions, en janvier 1917, il est chargé d'un mémoire technique sur le montant des réparations exigées à l'Allemagne. À ce titre, en 1918, il devient le représentant du Trésor dans la délégation britannique chargée de négocier les conditions de paix. Le Congrès de Versailles marque l'envol d'une carrière au firmament.

La légende de Keynes démarre avec le

Traité de Versailles. Il a 36 ans

lorsque le traité est signé. La construction de l'image, serait-on tenté de dire, l'écriture romanesque du personnage, mettent en scène son combat en faveur de la paix. Deux éléments structurant de sa pensée et de son action sont mis en avant: (i) tout d'abord sa thèse: l'objectif du traité est de "faire pa yer» l'Allemagne et n'adopte que le point de vu e des vainqueurs; (ii) son combat: l'annulation des dettes de guerre (auprès des États-Unis), son soutien au principe d'un plan d'investisse- ment (un plan Marshall avant l'heure en quelque sorte), son hostilité au versement de réparations élevées par l'Allemagne, son combat pour leur limitation a minima au nom de principes d'harmonie et d'équilibre entre les nations, en temps de paix. Pressentant, à la lecture d'un projet de traité le 7 mai 1919, ce qu'il appellera plus tard une paix carthaginoise (au détriment du vaincu), il démissionne le 19 mai (le traité sera signé le 28 juin 1919 et promulgué le 10 janvier 1920). Il est bon de rappeler que le retrait de Keynes est suivi dans la foulée des démissions du chef de la délégation allemande, le comte Ulrich von Brockdorff-Rantzau et du délégué Karl Melchior. La décision de Keynes est-elle une mise en scène prétexte au retrait alle- mand ? En tout cas, elle confère au retrait de la délégation allemande les parangons de la vertu outragée. Le récit veut que, épuisé par les négociations de Versailles, Keynes se soit retiré fin juin 1919 à Charleston, pour s'atteler, chez des amis qui l'hébergent, à la rédaction de The Economic Consequences of Peace (ECP), qui sera publié en décembre 1919 et deviendra un succès de librairie avec 100 000 exemplaires vendus en langue anglaise (l'ouvrage sera traduit en français 3 mois plus tard en 1920). Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919)111 Avec cette publication, la légende de l'oracle est née : l'humanisme, le pacifisme, le messianisme de Keynes sont alors les qualités de l'auteur unanimement louées. Keynes l'humaniste : "La politique qui consisterait à réduire à la servitude une génération d'Allemands, à abaisser le niveau de vie de millions d'êtres humains et à priver de bonheur une nation tout entière, serait odieuse et abominable ... les na tions ne sont autorisées ni par la religion ni par la morale naturelle à faire retomber sur les enfants de l'ennemi les crimes de leurs parents ou de leurs maîtres» (ECP, p. 221)... [ce serait] "l'un des actes les plus atroces accomplis par un vainqueur dans l'histoi re du monde civilisé » (ECP, p. 170). La commis- sion des réparations est vue par Keynes comme "un instrument d'oppression et de rapine» (ECP, p. 216). En effet, elle "est autorisée à faire pression sur le système fiscal allemand et sur les dépenses inté- rieures de l'Allemagne, afin de s'assurer que le paiement des réparations est la première charge qui pèse sur toutes les ressources du pays » (ECP, p. 213). Keynes, le pacifiste : "Tou te rupture des relations pacifiques aura pour [l'Allemagne] l'énorme avantage de [lui] permettre de ne pas rembourser [ses] dettes. Si, en revanche, on annule ces dettes, on encouragera efficacement la solidarité et l'amitié entre les nations récemment associées dans la guerre» (ECP, p. 268). Keynes, le prophète: "U ne victoire de la réaction en Allemagne serait regardée par tous comme une menace pour la sécurité de l'Europe (...). Si une nouvelle puissance militaire émergeait à l'Est, dont l'âme serait le Brandebourg et qui attirerait tous les talents militaires et les tempéraments d'aventuriers, tous ceux qui, en Europe orientale, centrale et sud-orientale regrettent les Empereurs et haïssent la démo- cratie, cette puissance (...) pourrait bien instaurer (...) une nouvelle domination napoléonienne » (ECP, 1919, p. 277). Le Traité de Versailles serait donc le terreau de la montée du nazisme. Telle est la lecture dominante que font ex post les thuriféraires comme les simples lecteurs de Keynes (1919): Keynes a eu raison contre tous, avant l'heure, et prédit l'avènement du nazisme, et ce serait de son caractère prémonitoire que l'ouvrage tirerait encore aujourd'hui sa force. Doit-on accorder une foi sans réserve à ce juge- ment, qui serait aussi celui de l'histoire? Keynes (1919) fait il preuve d'une lucidité prémonitoire ou au contraire d'un aveuglement face à l'histoire ? Est-il la blanche colombe de la paix? Ses argume nts contre

Antoine Parent et Gilles Vergnon112

les réparations allemandes, la réponse qu'il veut "raisonnée» et " équilibrée » au bénéfice du perdant sont-ils pertinents et impartiaux ? Est-il exempt de toute influence et de tout parti-pris? Telles sont les questions que nous posons dans cet article. Notre réponse sera qu'on prête beaucoup au "jeune» Keynes. Notre argumentation prend appui d'une part sur la citation in extenso de longs passages d'ECP (1919) qui semblent étrangement passés sous silence, d'autre part sur les analyses critiques, injustement tombées dans les oubliettes de l'histoire, parues à la sortie de l'ouvrage en France, puis développées par Etienne Mantoux dans La paix calomniée (1946). En repartant dans un premier temps du texte de Keynes lui-même puis dans un second temps en analysant la réception de l'ouvrage en France, nous proposons ainsi au lecteur une lecture revisitée de l'ouvrage de Keynes de 1919. Ces deux lectures concourent en effet à reconsidérer la justesse des arguments politiques et écono- miques avancés par l'auteur. Comment alors expliquer la paternité toute autre qu'a laissé l'ouvrage dans les esprits? Nous concluons en soulignant que cet ouvrage est typique d'un biais commun à bon nombre de grands auteurs : leur réputation dispense de les lire ... à tort.

1. Saint Keynes (1919), pacifiste et prophète

1.1. Ne pas tomber dans le piège d'une lecture anachronique

du texte de Keynes (1919) " Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte»: tel pourrait-on qualifier le travers spectaculaire dans lequel tombe le Nobel d'économie

Amartya Sen (2015). L'auteur prés

ente, en effet, ECP (1919) comme une sorte de répétition générale avant la Théorie générale de 1936: "Actually, the book that Keynes wrote attacking the treaty, ECP, was very substantially about the economic consequences of "imposed austerity"... Those with an interest in history could easily see in this a reminder of the days of the Great Depression of the 1930s when cutting public expenditure seemed like a solution, rather than a problem ». L'analyse de Sen se révèle anachronique, en ce sens que le sujet " révélé» d'EC P serait déjà la question rémanente chez Keynes de l'équilibre de sous-emploi, alors que le sujet est bien celui de la guerre. Si l'on veut établir un parallèle historique pertinent, ce n'est pas avec La

Théorie générale (1936) mais

bien plutôt avec (i) d'une part, le pacifisme originel de Keynes que l'on peut dater des années 1903-1910, sous l'influence vraisemblable de Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919)113 l'ouvrage de Norman Angell

Europe's Optical Illusion (1910), influence

en tout cas revendiquée comme telle par ce dernier ; (ii) d'autre part, avec les écrits de Keynes post ECP pour la SDN en 1929, et ceux de la fin des années 1930, juste avant l'entrée dans la Seconde Guerre mondiale. Il est loisible en effet d'ob server l'évolution, entre la Première et la Seconde guerre mondiale, de la pensée de Keynes sur la question des réparations de guerre. Les biographes de Keynes s'accordent tous à reconnaître une première période pacifiste chez l'auteur qui va de ses années d'étudiant à Eton à sa position d'objecteur de conscience lors de la Première Guerre mondiale: Dost aler (2009, p. 233) rapporte que durant la seconde guerre des Boers (octobre 1899- mai 1902), Keynes, alors étudiant à Eton, demande conseil auprès de ses parents pour finale- ment refuser de se joindre aux volontaires levés sur le campus. Pendant la Première Guerre mondiale, le 28 février 1916, il écrit au Tribunal pour que soit reconnue son objection de conscience avec des motifs aux accents plus individualistes que de principe: " compte tenu des circonstances actuelles, je suis certain qu'il n'est pas de mon devoir de me livrer comme tel ». Sa demande lui est accordée sans autre forme de procès, ce qui, au vu des motifs invoqués, peut sembler relever d'une étrange mansuétude de la part des autorités britanniques, dans le contexte de l'engagement de l'Angleterre aux côtés de la France en

1916. La situation peut même paraître choquante si on la compare

avec l'engagement des intellectuels français dans le conflit au même moment. À la décharge de Keynes, il faut relever que le parallèle avec la France n'est pas nécessairement pertinent car, contrairement à la France, il n'existait pas de conscription en Grande Bretagne jusqu'à son introduction par paliers à partir de 1916, et que donc les intellectuels français (au premier rang desquels Guillaume Apollinaire, Charles Péguy, Alain-Fournier, Louis Pergaud), qui ont payé un très lourd tribut à la guerre, n'avaient pas le choix de se désister. Intellectuellement, enfin, les biographes de Keynes insistent sur l'influence qu'aurait eu sur Keynes l'ouvrage du pacifiste Norman Angell, Europe's Optical Illusion (1909), ouvrage dans lequel ce dernier défend l'idée (le moins que l'on puisse dire est que l'histoire lui aura donné tort...) que le temps des guerres est révolu, que la mondialisa- tion en a eu raison, et que les nations doivent rationnellement s'engager dans la voie du désarmement. D'ailleurs, en 1921, Norman Angell reconnaît qu'ECP reprend sa vision, pour le moins singulière,

Antoine Parent et Gilles Vergnon114

des indemnités de guerre comme néfastes aux vaincus comme aux vainqueurs, et plus encore aux vainqueurs qu'aux vaincus! En ce sens, ECP (1919) serait un tribut à Europe's Optical Illusion (1910). Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, on peut vraiment parler de "deux poid s, deux mesures » dans le cas du pacifisme de Keynes, en tout cas dans la façon dont il envisage les sanctions. En

1929, Keynes participe à une Ebauche de Convention pour l'Assistance

Financière par la Société des Nations, qui propose d'utiliser l'arme finan- cière, sanction dont il voulait épargner l'Allemagne en 1919, comme une mesure de prévention efficace pour enrayer la montée des tensions avant la Seconde Guerre mondiale. En 1935, il défend le principe des sanctions économiques contre l'Italie. En 1937, il évalue à neuf chances sur dix le fait que la menace de sanctions contre le Japon exerce sur ce pays un effet dissuasif à l'entrée en guerre. Il se dit convaincu de l'effica- cité des sanctions économiques: "Je suis sûr que le monde sous-estime grandement l'effet des sanctions économiques » (Correspondance de Keynes: Letter to Gladwyn Jebb, 29 September 1937, Volume28 p. 83) . Certains voudront minorer le fait que Keynes revienne sur ses positions: peut-on re procher à Keynes de changer d'avis à 20 ans d'intervalle - il ne serait de toute façon pas le premier ni le dernier - ; ne conviendrait-il pas plutôt rechercher ce qui a pu le faire changer de position entre ces deux dates? Sur ce point, la réponse est sans appel : il s'agit dans les deux cas de deux forces de l'Axe (Allemagne et Japon), dans un contexte de montée des tensions ; solliciter 1937 pour juger de

1919 n'a ici rien d'anachronique : même si l'on veut à toute force voir

en Keynes le précurseur d'une ONU avant l'heure, appliquant des sanc- tions internationales, force est de constater à la lecture de ce passage qu'à vérité de 1919, erreur au-delà. Ceci conduit à l'inévitable interro- gation sur la partialité du récit de Keynes (1919).

1.2. Un aveuglement politique après la Théorie Générale (1936)?

Robert Skidelsky, qui compte comme le biographe reconnu de Keynes pour son John Maynard Keynes en 3 volumes chez Macmillan (1983-2000), soutient en effet que Keynes manquait de vision poli- tique et de compétences en matière de relations internationales. Certains passages ne semblent pas lui donner tort. En effet, Keynes assi- mile le combat des démocraties cont re le totalitarisme à une "guerre de religion »: " J'envisage avec écoeu rement la tendance croissante à faire de la lutte entre les deux idéologies une autre Guerre de Religion, Les conséquences économiques de la paix de Keynes (1919)115 à croire que l'issue peut ou sera déterminée par la force des armes ... La défaite serait un désastre complet. La victoire, comme d'habitude, serait inutile, et probablement pernicieuse » (The New Statesman and

Nation, 10 juillet 1937, Volume 28 p. 61).

L'argument paraît en effet parfaitement spécieux en ce qu'il met sur le même plan les deux régimes démocratique et totalitaire, ce quiquotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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