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POUR UNE FORMATION QUALIFIANTE CHEZ LES JEUNES DE MOINS DE 20 ANS LEVER LES OBSTACLES À LA FORMATION PROFESSIONNELLE AU SECOND AIRE RAPPORT À LA MINISTRE DE L’ÉDUCATION DU LOISIR ET DU SPORT SOMMAIRE Pour favoriser l’obtention d’une première formation qualifiante chez les jeunes

Le centre de formation professionnelle : une école en mutation et 1 Le centre de formation professionnelle : une école en mutation et des enjeux éducatifs à débattre.

Par Alain Drolet, PH.D. UQAC

Alain_drolet@uqac.ca

Une école en mutation et des enjeux éducatifs. Le paysage scolaire a considérablement changé dans nos centres de formation professionnelle. Une clientèle hétérogène de plus en plus jeune entretenant un rapport différent face au travail ; le travail étant considéré avant tout comme un moyen et non une fin, ainsi que des sujets plus individualistes centrés sur le plaisir et la socialisation se montrant plus et au . ne conception radicalement différente des générations précédentes pouvant expliquer en partie les chez nos élèves et entéisme scolaire qui sévit chez nous comme ailleurs. Parmi nos élèves, certains arrivent hypothéqués par la vie et présentent des problèmes multiples. Il y a ces autres, les plus jeunes, qui sont à un niveau d en émergence requérant un encadrement particulier et cohabitant avec nos clientèles traditionnelles majoritairement autonomes et responsables. Nos enseignants et enseignantes se sentent interpellés par les problèmes qui les accompagnent et particulièrement par leurs attitudes et comportements jugés inappropriés, plaidant en faveur formation sur le savoir-être intégrée à nos programmes de formation. Qui plus est, depuis ces vingt dernières années, nos centres de formation sont de plus en plus exposés à des économique et aux compressions budgétaires qui en découlent, générant ce jeu des incertitudes quant au maintien des programmes et à la stabilité des emplois en enseignement. sans compter les exigences et la précarité des emplois offerts plaçant un grand nombre de nos élèves en situation de précarité sociale. Ces présentes mutations qui touchent nos centres de formation dictent que nous entamions une réflexion sur la mission et le rôle que nous voulons jouer auprès de nos élèves dans leur préparation à la vie professionnelle et citoyenne. À cet égard, je vous soumets trois principes directeurs qui vont constituer les jalons de la présente réflexion. 2 Premier principe : Nos programmes de formation doivent adapter aux exigences du , mais en tenant compte des besoins globaux, des difficultés et des particularités de fonctionnement que nous voulons former. Dans une société où la productivité et la performance sont valorisées, les entreprises ont tendance à faire confiance à des personnes capables mesure de travailler vite et bien tout en assurant la qualité des biens et des intelligemment pour faire face aux imprévus et prendre des initiatives. Qui plus est, nos entreprises de formation se pressent entamer le pas des exigences du marché en prêchant eux-mêmes pour les , ajoutant une pression supplémentaire à la formation des élèves. I en soi à valoriser tel un objectif éducatif à atteindre et . Mais des voix risques de se placer au seul diapason des exigences du marché par une approche économiste et utilitariste; le risque étant de négliger, voire de tous ceux et celles qui ne s et requièrent plus de soutien et de temps professionnelle (Inchauspé, 2007 : Schwartz, 2002). Déjà en 2002, en ation des différents ministères dans les programmes de formation professionnelle, la chercheure Brigitte Voyer nous mettait en garde de cette tendance évidente à vouloir " » par une surenchère des exigences de formation et de sélection des candidats, ce qui avait pour effet de marginaliser les élèves qui éprouvent plus de difficultés

Ceci indiquerait, selon elle, un parti-pris

"expert » dont la compétence se limite à apprentissage de contenus et de compétences spécifiques, à " formateur » dont sa vision se rapporte à la construction de compétences mais aussi autres tâches . Ce élève aut et atteindre la réussite; un élève qui répondra finalement à ses besoins de reconnaissance professionnelle. Qui plus est, certains diront que de rehausser nos exigences de formation et être plus sélectif dans le choix de nos élèves est formation professionnelle et de ceux qui la fréquentent. Ces pressions marchandes et la perception que les autres instances et collègues ont de nous influenceront inexorablement notre propre regard sur nous-mêmes et sur nos

élèves; et de

3 définir le rôle ( expert ou formateur) que nous voulons jouer

Le t motivé pour une autre raison liée

aux incertitudes de la réalité économique actuelle. Ainsi, à changement radical du marché du travail et économique, nos jeunes formés pourraient se voir confrontés à la précarité insertion, à des jeunes dans la transition entre la formation et le travail peuvent entraîner un . » (Fournier et Monette, 2000;78) Les conséquences peuvent être atténuées par une meilleure préparation de nos

élèves au choc de la réalité du travail. Cette tâche de préparation se révèle

essentielle dans le (celui-ci importants :

1- Entretenir le lien au travail (en assumant de petits boulots ou contrats en

dehors de son champ professionnel, emplois temporaires, etc.) et éviter les périodes de trop grande inactivité ayant des effets catastrophiques sur les personnes.

2- Profiter des périodes elle pour explorer le milieu de

travail et pours-même.

3- Apprendre à se faire des contacts et pénétrer des réseaux sociaux

pertinents relatifs à sa vie professionnelle. 4- U formation complémentaire, un voyage, du bénévolat ou une grossesse, par exemple.

Somme toute, i

mieux anticiper l Deuxième principe : La formation sur le savoir-être est indissociable de let/ou des savoir-faire. dans nos centres montre en effet que si s et savoir-faire fait partie de notre mission première, souvent, elle ne peut se réaliser faute d savoir-être préalable. Un grand nombre de nos élèves se trouvent confrontés à une telle quantité de difficultés 4 personnelles et pédagogiques pas par où commencer sortir et se sentent tout simplement désemparés. Leur autonomie et la responsabilisation est donc compromise ce qui fait que leur insertion dans la vie dépend davantage de leurs attitudes que de leurs aptitudes. Le Crépas , dans une étude régionale auprès des employeurs (au Saguenay-Lac-St-Jean, en 2014), révélait que 90% des mises à pied chez les jeunes et jeunes adultes étaient attribuables à un -être. Pour certains chercheurs, la carence de savoir-être chez les jeunes serait due à significatifs, la perte des repères sociaux normatifs et au flou des valeurs dans un contexte culturel valorisant , (Hamel et autres, 2010; Taylor, 2005). Notre tâche devient donc de développer chez nos élèves de saines attitudes personnelles et professionnelles pour contrer les effets pervers de lindividualisme social et " travailler avec eux pour leurs problèmes, les responsabiliser et les faire cheminer » (Schwartz, 1997;241) particulièrement complexe et ne relève pas de disciplines spécifiques comme les cours de religion ou de morale. Qui plus est, ils apprennent pas académiquement ou par simple automatisme, mais bien par de situations et par les relations inspira . Ceci nécessite une refonte de nos approches pédagogiques et une réflexion sur la façon de communiquer ces savoirs. Devant la difficulté d évaluer les acquis, il est légitime de se demander si, dan pas commencer à sculpter les conditions de leur émergence? Élaboration élèves sur ces savoir-être, témoignages des employeurs et ex-élèves sur la question, etc. Un bon départ pour un exercice dintégration des savoir-être quitte à développer progressivement des formules pédagogiques afin de les incorporer à nos programmes de formation. Ainsi, l-être dans nos programmes de formation pourrait être soutenue par trois pédagogique. Le premier axe relèverait pédagogie introspection, -à-dire accompagner dans une démarche réflexive où il apprend à mieux se reconnaître comme personne arriver à être capable ouverture à de saines attitudes. Les moyens utilisés pourraient être des activités de croissance personnelle abordant la gestion des émotions et du comportement, des séances de reconditionnement positif, des activités portant , etc. Le second axe soutiendrait une 5 la compassion, à se préoccuper des autres par des activités par un enseignement encourageant , ou par son implication dans des expériences professionnelles bénévoles dans la communauté. Une approche qui permet à élève de poser un regard différent sur lui-même et dans sa relation avec les autres, de découvrir et de r de saines attitudes. Le dernier axe, chez nos enseignants ce qui pourrait constituer une pédagogie par le, -à-dire appropriation de qualités dans son rapport avec ses enseignants et/ou avec des personnes significatives faisant partie de son parcours de formation. L est une communication inconsciente dont la pérennité sur les changement de nos élèves sont souvent minimisés et peu rappelés; comme si constituer un modèle pour des élèves en âge avancé était négligeable ou moins opportun. Boris Cyrulnik, à la suite de ses rencontres avec des personnes en difficulté dans le cadre de sa pratique de psychanalyste, affirmait à quel point les enseignants (et particulièrement dans les niveaux scolaires supérieurs) mésestimaient linfluence de leur personne sur leurs élèves, de la portée de leurs actes et discours sur eux. Troisième principe : II faut donner aux professions manuelles une reconnaissance intellectuelle au même titre que les autres professions. Beaucoup de travailleurs manuels et de nos élèves en particulier souffrent en silence de se voir considérés comme des personnes de faible niveau intellectuel et/ou avec des déficits cognitifs. intériorisé intelligents ou incapables , en se comparant avec leurs pairs qui projettent ou font de longues études. Inexorablement, ils en viennent à perdre confiance en leurs propres analyses des situations et à leur capacité dêtre critique face aux réalités qui les entourent. Et le plus aberrant dans tout cela, nous retrouvons chez certains de nos enseignants ce même embarras de " intellectuelle », un malaise D on considère encore le travail manuel comme " pis-aller professionnel ». idée longtemps perpétuée connaissances abstraites et de un mépris des professions dites manuelles. Matthew Crawford (2014) parle, quant à lui, de cette fuite vers le haut pour échapper aux emplois manuels, obsession du rang et de la distinction sociale. Faut-il se rappeler qu les formations débouchant sur les emp de fait réservés aux élèves reconnus pour 6 trouvent le plus souvent orientés par défaut. (Marie Duru-Bellat dans

L). Se pourrait- Une étude

menée par le Conseil en 2012 auprès des intervenants scolaires dans la région de Montréal soulève un certain paradoxe dans les perceptions entretenues envers la formation professionnelle. Ainsi, le personnel scolaire aurait une bonne opinion de la formation professionnelle, mais semble émettre certaines réserves pour ce qui est de considérer ce type de formation comme une avenue intéressante pour les élèves qui réussissent bien. Par ailleurs, un intervenant sur deux perçoit des résistances dans leur école quand il auprès de tous les élèves. Pour bousculer ces préjugés inscrits au plus profond dans le monde et de s manuel et le travail intellectuel. " disait Bertrand Schwartz, éminent spécialiste en formation professionnelle en France, coûte nos élèves vers le baccalauréat ou vers de longues études mais de rendre notre école qualifiante et intelligente. » (2002;231). Il reste à savoir sur quoi nous voulons miser pour que nos élèves se reconnaissent intelligents au même titre que les autres? que pour enclencher un processus de changement de perception sur le travail manuel, il nous faut intervenir sur les différents niveaux scolaires (primaire et secondaire) et interpeller tous les acteurs du milieu à faire la promotion des es. Plus localement et dans nos classes respectives, permettre à nos élèves de nommer et de ventiler sur ce malaise qui subsiste sur leur soi-disant " faiblesse intellectuelle » et des impacts sur leur -mêmes; les aider à remettre en perspective le concept , à le contextualiser et à er comme " une capacité de résoudre des problèmes de la vie courante et/ou à produire des biens et des services ayant une valeur dans un contexte culturel donné » (Gardner,1983 :25). Tout cela comparativement à la définition traditionnelle et hiérarchisée une ou à une capacité ourquoi ne pas faire cet exercice avec nos enseignants et autres intervenants du milieu? avoriser des formules pédagogiques qui par exemple, faire participer en classe (le droit de parole sur des sujets liés autant à ses préoccupations personnelles, sur que sur la formation proprement dite. Enfin, encourager les savoirs et savoir-faire informels de nos élèves par des présentations ou expositions scolaires, par personnelles significatives pour eux. Ces options, comme bien , les 7 aideront à poser un regard différent sur le type ou habiletés qui les singularisent ( habile avec la musique, la nature, avec son corps, dans ses et surtout leur redonner de la dignité intellectuelle.

Conclusion

La force des centres de formation professionnelle réside sur une image favorable

à polir , ce qui est lessence

même de notre mission pédagogique et du rôle qui nous incombe auprès des élèves. Les principes directeurs évoqués dans ce texte rendent compte à la fois de malaises vécus par nos enseignants et de questionnements sur leur pratique, et tout autant sur la diversité et la complexité des besoins de nos élèves. Ceci implique un virage professionnel et pédagogique de notre part, nous rappelant qu adultes doit être conçu selon , école impose aux jeunes au secondaire. La table est mise et que le débat commence!

Principales références bibliographiques

Conseil supérieur de 012) -2012;

pour une formation qualifiante chez les jeunes de moins de 20 ans, lever les obstacles à la formation professionnelle au secondaire. Publication du gouvernement du Québec : Québec.

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découverte : Paris. Cyrulnik, B. et Pourtois, J.P. (2007) École et Résilience, Édition Odile Jacob : Paris.

Drolet, A. et Richard, J. (2006) Les jeunes

Fournier, G. et Monette, M. (2000) L

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Hamel, J. Pugeault-Cicchelli, M. Galland, O. et Gauthier, M.( 2010)

Inchauspé, P. (2007) Lettres pour un enseignant sur la réforme des programmes. édition Liber :

Montréal.

Schwartz, B. (2002) Moderniser sans exclure. Édition la découverte : Paris Taylor, C. (2005) The Ethics of Authenticity. Harvard University Press: Cambridge, MA. 8

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