[PDF] Stoker-Dracula.pdf La Bibliothèque électronique du





Previous PDF Next PDF



Autour de la lune

Jules Verne. 1828-1905. Autour de la lune roman. La Bibliothèque électronique du Québec. Collection À tous les vents. Volume 339 : version 1.1.



Stoker-Dracula.pdf

La Bibliothèque électronique du Québec. Collection À tous les vents leurs hurlements comme si le clair de lune avait sur eux quelque effet particulier.



Louisa May Alcott - Les quatre filles du docteur Marsch

La Bibliothèque électronique du Québec de la lune ; qui vous fait trotter toute la journée ... bon effet sur les jeunes filles ; leur mère allait.



Nouvelles histoires extraordinaires

Edgar Allan Poe. 1809-1849. Nouvelles histoires extraordinaires traduit de l'anglais par. Charles Baudelaire. La Bibliothèque électronique du Québec.



À la recherche du temps perdu I

La Bibliothèque électronique du Québec dormi tandis qu'autour de lui les murs invisibles



Guy de Maupassant - Bel-Ami

La Bibliothèque électronique du Québec cheval sur des chaises en paille fumaient la pipe ... luisait la face pâle de la pleine lune



Poésies complètes

La Bibliothèque électronique du Québec Ses mâts touchaient l'azur sur des mers inconnues ; ... De la lune qui luit entre ses blonds cheveux. Telle sur ...



Alexandre Dumas - Les frères corses

La Bibliothèque électronique du Québec Corse un travail sur les moyens à employer pour ... la lune jetait sur le sol



La lune dor

La lune d'or. Grand roman d'amour et d'aventures. La Bibliothèque électronique du Québec. Collection Classiques du 20e siècle. Volume 256 : version 1.0.



À la recherche du temps perdu XIII

La Bibliothèque électronique du Québec prunelles tristes et soumises d'Albertine sur ses ... soirs limpides où le clair de lune

Bram Stoker

Dracula

BeQ

Bram Stoker

Dracula

roman traduit de l'anglais par Lucienne Molitor

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection À tous les vents

Volume 590 : version 1.0

2

Du même auteur, à la Bibliothèque :

L'enterrement des rats et autres nouvelles

3

Dracula

Édition de référence :

Éditions Gérard & Cie, 1963 ;

Marabout (Belgique), 1975.

4

Première partie du journal de Jonathan Harker,

publiée en dehors de l'édition originale

L'invité de Dracula

Lorsque je partis en excursion, un beau soleil illuminait Munich, et l'air était rempli de cette joie particulière au début de l'été. La voiture s'ébranlait déjà lorsque Herr Delbrück (le patron de l'hôtel des Quatre Saisons où j'étais descendu) accourut pour me souhaiter une promenade agréable ; puis, la main toujours sur la portière, il s'adressa au cocher : - Et, surtout, soyez de retour avant le soir, n'est-ce pas ? Pour le moment, il fait beau, mais ce vent du nord pourrait bien finir, malgré tout, par nous amener un orage. Il est vrai qu'il est inutile de vous recommander la prudence : vous savez aussi bien que moi qu'il ne faut pas s'attarder en chemin cette nuit !

Il avait souri en disant ces derniers mots.

- Ja, mein Herr, fit Johann d'un air entendu et, 5 touchant de deux doigts son chapeau, il fit partir les chevaux à toute vitesse. Lorsque nous fûmes sortis de la ville, je lui fis signe d'arrêter, et lui demandai aussitôt : - Dites-moi, Johann, pourquoi le patron a-t-il parlé ainsi de la nuit prochaine ?

En se signant, il me répondit brièvement :

- Walpurgis Nacht ! Puis, de sa poche, il tira sa montre - une ancienne montre allemande, en argent et de la grosseur d'un navet ; il la consulta en fronçant les sourcils, et haussa légèrement les épaules dans un mouvement de contrariété. Je compris que c'était là sa façon de protester assez respectueusement contre ce retard inutile, et je me laissai retomber au fond de la voiture. Aussitôt, il se remit en route à vive allure, comme s'il voulait regagner le temps perdu. De temps à autre, les chevaux relevaient brusquement la tête et reniflaient - on eût dit qu'une odeur ou l'autre qu'eux seuls percevaient leur inspirait quelque crainte. Et chaque fois que je les voyais ainsi effrayés, moi-même, assez inquiet, je regardais le paysage autour de moi. La route était battue des vents, car nous montions une côte depuis un bon moment et parvenions sur un plateau. Peu après, je vis 6 un chemin par lequel, apparemment, on ne passait pas souvent et qui, me semblait-il, s'enfonçait vers une vallée étroite. J'eus fort envie de le prendre et, même au risque d'importuner Johann, je lui criai à nouveau d'arrêter et je lui expliquai alors que j'aimerais descendre par ce chemin. Cherchant toutes sortes de prétextes, il dit que c'était impossible - et il se signa plusieurs fois tandis qu'il parlait. Ma curiosité éveillée, je lui posai de nombreuses questions. Il y répondit évasivement et en consultant sa montre à tout instant - en guise de protestation. À la fin, je n'y tins plus. - Johann, lui dis-je, je veux descendre par ce chemin. Je ne vous oblige pas à m'accompagner ; mais je voudrais savoir pourquoi vous ne voulez pas le prendre. Pour toute réponse, d'un bond rapide, il sauta du siège. Une fois à terre, il joignit les mains, me supplia de ne pas m'enfoncer dans ce chemin. Il mêlait à son allemand assez de mots anglais pour que je le comprenne. Il me semblait toujours qu'il allait me dire quelque chose - dont la seule idée sans aucun doute l'effrayait mais, à chaque fois, il se ressaisissait et répétait simplement en faisant le signe de la croix : - Walpurgis Nacht ! Walpurgis Nacht ! Je voulus un peu discuter, mais allez donc discuter quand vous ne comprenez pas la langue de votre 7 interlocuteur ! Il garda l'avantage sur moi, car bien qu'il s'appliquât chaque fois à utiliser les quelques mots d'anglais qu'il connaissait, il finissait toujours par s'exciter et par se remettre à parler allemand - et, invariablement alors, il regardait sa montre pour me faire comprendre ce que j'avais à comprendre. Les chevaux aussi devenaient impatients et ils reniflèrent à nouveau ; voyant cela, l'homme blêmit, regarda tout autour de lui, l'air épouvanté et, soudain, saisissant les brides, conduisit les chevaux à quelques mètres de là. Je le suivis et lui demandai ce qui le poussait soudain à quitter l'endroit où nous nous étions d'abord arrêtés. Il se signa, me montra l'endroit en question, fit encore avancer sa voiture vers la route opposée et, enfin, le doigt tendu vers une croix qui se trouvait là, me dit, d'abord en allemand puis dans son mauvais anglais : - C'est là qu'on a enterré celui qui s'est tué.

Je me souvins alors de la coutume ancienne qui

voulait qu'on enterrât les suicidés à proximité des carrefours. - Ah oui ! fis-je, un suicidé... Intéressant... Mais il m'était toujours impossible de comprendre pourquoi les chevaux avaient été pris de frayeur. Tandis que nous parlions de la sorte, nous parvint de très loin un cri qui tenait à la fois du jappement et de 8 l'aboiement ; de très loin, certes, mais les chevaux se montraient maintenant véritablement affolés, et Johann eut toutes les difficultés du monde à les apaiser. Il se retourna vers moi, et me dit, la voix tremblante : - On croirait entendre un loup, et pourtant il n'y a plus de loups ici. - Ah non ? Et il y a longtemps que les loups n'approchent plus de la ville ? - Très, très longtemps, du moins au printemps et en été ; mais on les a revus parfois... avec la neige. Il caressait ses chevaux, essayant toujours de les calmer, lorsque le soleil fut caché par de gros nuages sombres qui, en quelques instants, envahirent le ciel. Presque en même temps un vent froid souffla - ou plutôt il y eut une seule bouffée de vent froid qui ne devait être somme toute qu'un signe précurseur car le soleil, bientôt, brilla à nouveau. La main en visière,

Johann examina l'horizon, puis me dit :

- Tempête de neige ; nous l'aurons avant longtemps. Une fois de plus, il regarda l'heure, puis, tenant plus fermement les rênes, car assurément la nervosité des chevaux pouvait lui faire redouter le pire, il remonta sur le siège comme si le moment était venu de reprendre la route. Quant à moi, je voulais encore qu'il m'expliquât 9 quelque chose. - Où mène donc cette petite route que vous refusez de prendre ? lui demandai-je. À quel endroit arrive-t- on ? Il se signa, marmonna une prière entre les dents, puis se contenta de me répondre : - Il est interdit d'y aller. - Interdit d'aller où ? - Mais au village. - Ah ! il y a un village, là-bas ? - Non, non. Il y a des siècles que personne n'y vit plus. - Pourtant vous parliez d'un village ? - Oui, il y en avait un. - Qu'est-il devenu ? Là-dessus, il se lança dans une longue histoire où l'allemand se mêlait à l'anglais dans un langage si embrouillé que je le suivais difficilement, on s'en doute ; je crus comprendre cependant qu'autrefois - il y avait de cela des centaines et des centaines d'années - des hommes étaient morts dans ce village, y avaient été enterrés ; puis on avait entendu des bruits sous la terre, et lorsqu'on avait ouvert leurs tombes, ces hommes - et 10 ces femmes - étaient apparus pleins de vie, un sang vermeil colorant leurs lèvres. Aussi, afin de sauver leurs vies (et surtout leurs âmes, ajouta Johann en se signant), les habitants s'enfuirent vers d'autres villages où les vivants vivaient et où les morts étaient des morts et non pas des... et non pas quelque chose d'autre. Le cocher, évidemment, avait été sur le point de prononcer certains mots et, à la dernière seconde, il en avait été lui-même épouvanté. Tandis qu'il poursuivait son récit, il s'excitait de plus en plus. On eût dit que son imagination l'emportait, et c'est dans une véritable crise de terreur qu'il l'acheva - pâle comme la mort, suant à grosses gouttes, tremblant, regardant avec angoisse tout autour de lui, comme s'il s'attendait à voir se manifester quelque présence redoutable sur la plaine où le soleil brillait de tous ses feux. Finalement, il eut un cri déchirant, plein de désespoir : - Walpurgis Nacht !

Et il me montra la voiture comme pour me supplier

d'y reprendre place. Mon sang anglais me monta à la tête et, reculant d'un pas ou deux, je dis à l'Allemand : - Vous avez peur, Johann, vous avez peur ! Reprenez la route de Munich ; je retournerai seul. La promenade à pied me fera du bien. 11 La portière étant ouverte, je n'eus qu'à prendre ma canne en bois de chêne dont, en vacances, j'avais toujours soin de me munir. - Oui, rentrez à Munich, Johann, repris-je. Walpurgis Nacht, ça ne concerne pas les Anglais. Les chevaux s'énervaient de plus en plus, et Johann essayait à grand-peine de les retenir, cependant qu'il me priait instamment de ne rien faire d'aussi insensé. Pour moi, j'avais pitié du pauvre garçon qui prenait la chose tellement à coeur. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de rire. Sa frayeur lui avait fait oublier que, pour se faire comprendre, il devait parler anglais, de sorte qu'il continua à baragouiner de l'allemand. Cela devenait franchement ennuyeux. Du doigt, je lui montrai sa route, lui criai : " Munich ! » et, me détournant, je m'apprêtai à descendre vers la vallée. Ce fut, cette fois, avec un geste de désespoir qu'il fit prendre à ses chevaux la direction de Munich. Appuyé sur ma canne, je suivis la voiture des yeux : elle s'éloignait très lentement. Alors, apparut au sommet de la colline une silhouette d'homme - un homme grand et maigre ; je le distinguais malgré la distance. Comme il approchait des chevaux, ceux-ci se mirent à se cabrer, puis à se débattre, et à hennir de terreur. Johann n'était plus maître d'eux : ils s'emballèrent. Bientôt je ne les vis plus ; alors je voulus à nouveau regarder l'étranger 12 mais je m'aperçus que lui aussi avait disparu. Ma foi, c'est le coeur léger que je m'engageai dans le chemin qui effrayait tant Johann - pourquoi ? il m'était vraiment impossible de le comprendre ; je crois que je marchai bien deux heures sans m'apercevoir du temps qui s'écoulait ni de la distance que je parcourais, et, assurément, sans rencontrer âme qui vive. L'endroit était complètement désert. Ceci, toutefois, je ne le remarquai que lorsque, à un tournant du chemin, j'arrivai à la lisière d'un bois dont la végétation était clairsemée. Alors seulement je me rendis compte de l'impression qu'avait faite sur moi l'aspect désolé de cette partie du pays. Je m'assis pour me reposer - observant peu à peu toutes les choses autour de moi. Bientôt, il me sembla qu'il faisait beaucoup plus froid qu'au début de ma promenade et que j'entendais un bruit ressemblant à un long soupir entrecoupé de temps à autre d'une sorte de mugissement étouffé. Je levai les yeux et je vis que de gros nuages, très haut, passaient dans le ciel, chassés du nord vers le sud. Un orage allait éclater, c'était certain. Je me sentis frissonner, et je crus que j'étais resté trop longtemps assis après ces deux heures de marche. Je repris donc ma promenade. Le paysage devenait réellement merveilleux. Non pas que l'oeil fût attiré particulièrement par telle ou telle 13 chose remarquable ; mais, de quelque côté que l'on se tournât, tout était d'une beauté enchanteresse. L'après-midi touchait à sa fin ; le crépuscule tombait déjà lorsque je commençai à me demander par quel chemin je retournerais vers Munich. L'éclatante lumière du jour éteinte, il faisait de plus en plus froid et les nuages qui s'amoncelaient dans le ciel devenaient de plus en plus menaçants, accompagnés d'un grondement lointain, duquel surgissait de temps à autre ce cri mystérieux que le cocher croyait reconnaître pour celui du loup. Un instant, j'hésitai. Pourtant, je l'avais dit, je voulais voir ce village abandonné. Continuant à marcher, j'arrivai bientôt dans une vaste plaine entourée de collines aux flancs complètement boisés. Du regard, je suivis la sinueuse route de campagne : elle disparaissait à un tournant, derrière un épais bouquet d'arbres qui s'élevaient au pied d'une des collines. J'étais encore à contempler ce tableau, quand, soudain, un vent glacé souffla et la neige se mit à tomber. Je pensai aux milles et aux milles que j'avaisquotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
[PDF] AUTOUR DES NANOTUBES DE CARBONE

[PDF] Autrui I Autrui, médiateur entre moi et moi-même A) Il est plus facile

[PDF] Autrui philosophie dissertation - Trillium Pointe

[PDF] Aux champs de Guy de Maupassant

[PDF] La nouvelle réaliste Guy de Maupassant « Aux Champs »

[PDF] La nouvelle réaliste Guy de Maupassant « Aux Champs »

[PDF] Travailler en crèche : ça paie - Crèche Emploi

[PDF] ecoles de promotion sociale formation auxiliaire de l 'enfance - ONE

[PDF] formation auxiliaire de l 'enfance promotion sociale liege - ONE

[PDF] Résultats définitifs de la session 2011 du baccalauréat

[PDF] ECHELLES DE TRAITEMENT CRECHES 2015

[PDF] comment devenir aide soignant(e) ? (auxiliaire polyvalent(e - Dorifor

[PDF] PLAN D 'ACCES 45 ter, avenue Edouard Vaillant - Rêvez d 'ailleurs

[PDF] alphabet hébreu lexilogos pdf

[PDF] avancements de certains pceg - minesec