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  • Comment faire une dérivation implicite ?

    Comment dériver implicitement ? Pour calculer une dérivée de façon implicite, il faut dériver les deux membres de l'équation à deux variables (habituellement x et y) en considérant l'une de ces variables comme une fonction (implicite) de l'autre. On applique aussi la formule de dérivation des fonctions composées.
  • Comment montrer qu'une fonction est implicite ?

    Plus précisément si f est une fonction de E × F dans G, où E, F et G sont des espaces vectoriels normés ou plus simplement des intervalles de R, l'équation f(x,y) = 0 définit une fonction implicite si l'on peut exprimer une des variables en fonction de l'autre pour tous les couples (x,y) vérifiant l'équation.
  • Comment étudier la Dérivabilité d'une fonction en un point ?

    Soit f : [a, b] ? R une fonction. (1) Soit x0 ?]a, b[. Alors f est dérivable en x0 si et seulement si f est dérivable `a droite et `a gauche en x0 et fg(x0) = fd(x0). (2) f est dérivable en a si et seulement si f est dérivable `a droite en a.
  • Dérivabilité selon Schwarz
    Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I, et a un point de I, on dit que f est dérivable selon Schwarz en a s'il existe un réel fs(a) tel que. Ce réel est appelé la dérivée symétrique de f en a.
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Introduction aux Equations aux D´eriv´ees

Partielles

B. Helffer `a partir du texte ´etabli par Thierry Ramond

D´epartement de Math´ematiques

Universit´e Paris-Sud

Version de Janvier-Mai 2007

2

Table des mati`eres

1 Qu"est-ce qu"une EDP? 9

1.1 Equations diff´erentielles ordinaires . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.2 Equations aux D´eriv´ees Partielles . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.2.1 D´eriv´ees partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.2.2 EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.3 Premi`eres EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.3.1 Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

1.3.2 Exemple 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

1.3.3 Exemple 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

1.4 Discussion sur la notion de probl`eme bien pos´e . . . . . . . . . 16

1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.5.1 Equations diff´erentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.5.2 D´eriv´ees partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1.5.3 EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Syst`emes diff´erentiels et ´equations diff´erentielles 19

2.1 En guise d"introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.1.1 En th´eorie des circuits ´electriques . . . . . . . . . . . . 19

2.1.2 En m´ecanique classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.1.3 R´eduction `a un probl`eme du premier ordre . . . . . . . 20

2.1.4 Quelques mots sur la th´eorie de Cauchy . . . . . . . . 21

2.1.5 Quelques exemples tr`es simples . . . . . . . . . . . . . 23

2.2 Syst`emes diff´erentiels `a coefficients constants . . . . . . . . . . 24

2.2.1 Propri´et´es g´en´erales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.2.2 Etude du syst`eme dans le cas o`uAa des racines r´eelles

distinctes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

2.2.3 Syst`emes 2×2 homog`enes du premier ordre . . . . . . 27

2.3 Traduction pour les ´equations diff´erentielles d"ordre n . . . . . 31

2.3.1 Equations diff´erentielles homog`enes. . . . . . . . . . . . 31

2.3.2 La m´ethode de variation des constantes . . . . . . . . . 32

2.4 Syst`emes g´en´eraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

3

4TABLE DES MATI`ERES

2.4.1 Suivi du syst`eme par changement de base . . . . . . . 35

2.4.2 Cas d"une matrice triangulaire . . . . . . . . . . . . . . 35

2.4.3 M´ethode g´en´erale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

2.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

3 EDP lin´eaires du premier ordre 37

3.1 Quelques notions suppl´ementaires autour des d´eriv´ees partielles. 37

3.1.1 Continuit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

3.1.2 D´eriv´ees directionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

3.1.3 Applications de classeCk. . . . . . . . . . . . . . . . 40

3.2 Les ´equations de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

3.3 Equations `a coefficients constants . . . . . . . . . . . . . . . . 42

3.3.1 M´ethode des caract´eristiques . . . . . . . . . . . . . . . 42

3.3.2 M´ethode du changement de variables . . . . . . . . . . 44

3.4 Equations `a coefficients variables . . . . . . . . . . . . . . . . 45

3.4.1 Champs de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

3.4.2 Un probl`eme de Cauchy pour l"´equation (3.9) . . . . . 47

3.5 Un exemple d"´equation non-lin´eaire : Equation de Burgers . . 48

3.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

3.6.1 EDP du premier ordre `a coefficients constants . . . . . 50

3.6.2 Courbes int´egrales de champs de vecteurs . . . . . . . . 51

3.6.3 EDP du premier ordre `a coefficients non-constants . . . 51

4 L"´equation des ondes sur un axe 53

4.1 Le mod`ele physique : cordes vibrantes . . . . . . . . . . . . . . 53

4.2 Solutions de l"´equation des ondes . . . . . . . . . . . . . . . . 55

4.2.1 Solution g´en´erale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

4.2.2 La formule de D"Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . 56

4.3 Causalit´e et conservation de l"´energie . . . . . . . . . . . . . . 57

4.3.1 Vitesse de propagation finie . . . . . . . . . . . . . . . 57

4.3.2 Energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

4.4 Quelques th´eor`emes de base sur les int´egrales de fonction d´ependant

d"un param`etre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

4.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

5 L"´equation de Laplace et principe du maximum 67

5.1 Extrema d"une fonction de deux variables . . . . . . . . . . . . 67

5.1.1 Fonctions d"une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

5.1.2 Fonctions de deux variables . . . . . . . . . . . . . . . 70

5.2 G´en´eralit´es sur l"´equation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . 72

5.3 Principe du Maximum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

TABLE DES MATI

`ERES5

5.4 Propri´et´es d"invariance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

5.5 Le Laplacien en coordonn´ees polaires . . . . . . . . . . . . . . 75

5.6 Solutions particuli`eres : s´eparation des variables . . . . . . . . 77

5.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

5.7.1 Extrema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

5.7.2 Fonctions harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

5.7.3 Le principe du maximum . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

6TABLE DES MATI`ERES

Avant-Propos

Notre compr´ehension des ph´enom`enes du monde r´eel et notre technolo- gie sont aujourd"hui en grande partie bas´ees sur les ´equations aux d´eriv´ees partielles, qui seront not´ees en abr´eg´e EDP dans la suite. C"est en effet grˆace `a la mod´elisation de ces ph´enom`enes au travers d"EDP que l"on a pu com- prendre le rˆole de tel ou tel param`etre, et surtout obtenir des pr´evisions parfois extrˆemement pr´ecises. L"´etude math´ematique des EDP nous a aussi appris `a faire preuve d"un peu de modestie : on a d´ecouvert l"impossibilit´e de pr´evoir `a moyen terme certains ph´enom`enes gouvern´es par des EDP non- lin´eaires - pensez au d´esormais c´el`ebre effet papillon : une petite variation des conditions initiales peut en temps tr`es long conduire `a des tr`es grandes variations. D"un autre cˆot´e, on a aussi appris `a "entendre la forme d"un tam- bour" : on a d´emontr´e math´ematiquement que les fr´equences ´emises par un tambour lors de la vibration de la membrane - un ph´enom`ene d´ecrit par une EDP, permettent de reconstituer parfaitement la forme du tambour. L"une des choses qu"il faut avoir `a l"esprit `a propos des EDP, c"est qu"il n"est en g´en´eral pas question d"obtenir leurs solutions explicitement! Ce que les math´ematiques peuvent faire par contre, c"est dire si une ou plusieurs solutions existent, et d´ecrire parfois tr`es pr´ecisement certaines propri´et´es de ces solutions. L"apparition d"ordinateurs extrˆemement puissants permet n´eanmoins au- jourd"hui d"obtenir des solutions approch´ees pour des ´equations aux d´eriv´ees partielles, mˆeme tr`es compliqu´ees. C"est ce qui s"est pass´e par exemple lorsque vous regardez les pr´evisions m´et´eorologiques, ou bien lorsque vous voyez les images anim´es d"une simulation d"´ecoulement d"air sur l"aile d"un avion. Le rˆole des math´ematiciens est alors de construire des sch´emas d"approximation, et de d´emontrer la pertinence des simulations en ´etablissant des estimations a priori sur les erreurs commises. Quand sont apparues les EDP? Elles ont ´et´e probablement formul´ees pour la premi`ere fois lors de la naissance de la m´ecanique rationnelle au cours du 17`eme si`ecle (Newton, Leibniz...). Ensuite le "catalogue" des EDP s"est enrichi au fur et `a mesure du d´eveloppement des sciences et en particulier de 7

8TABLE DES MATI`ERES

la physique. S"il ne faut retenir que quelques noms, on se doit de citer celui d"Euler, puis ceux de Navier et Stokes, pour les ´equations de la m´ecanique des fluides, ceux de Fourier pour l"´equation de la chaleur, de Maxwell pour celles de l"electromagn´etisme, de Schr¨odinger et Heisenberg pour les ´equations de la m´ecanique quantique, et bien sˆur de Einstein pour les EDP de la th´eorie de la relativit´e. Cependant l"´etude syst´ematique des EDP est bien plus r´ecente, et c"est seulement au cours du 20`eme si`ecle que les math´ematiciens ont commenc´e `a d´evelopper l"arsenal n´ecessaire. Un pas de g´eant a´et´e accompli par L. Schwartz lorsqu"il a fait naˆıtre la th´eorie des distributions (autour des ann´ees 1950), et un progr`es au moins comparable est du `a L. H¨ormander pour la mise au point du calcul pseudodiff´erentiel (au d´ebut des ann´ees 1970). Il est certainement bon d"avoir `a l"esprit que l"´etude des EDP reste un domaine de recherche tr`es actif en ce d´ebut de 21`eme si`ecle. D"ailleurs ces recherches n"ont pas seulement un retentissement dans les sciences appliqu´ees, mais jouent aussi un rˆole tr`es important dans le d´eveloppement actuel des math´ematiques elles-mˆemes, `a la fois en g´eometrie et en analyse. Venons-en aux objectifs de ce cours. On souhaite que, apr`es avoir confort´e leurs connaissances des´equations diff´erentielles ordinaires, les´etudiants prennent contact avec les EDP et quelques unes des m´ethodes et des probl`ematiques qui s"y rattachent. Bien sˆur, il s"agit d"un cours destin´e aux ´etudiants de fin de premier cycle, et on esp`ere en mˆeme temps renforcer les connaissances et les savoirs-faire des ´etudiants en analyse math´ematique. De ce point de vue, et mˆeme au niveau relativement ´el´ementaire o`u l"on se place, les EDP constituent un terrain de jeu (de r´ecr´eation) extrˆemement riche et vaste! Le contenu de ce cours est tr`es largement inspir´e du livre de W.A. Strauss : Partial Differential Equations : An Introduction, John Wiley, 1992. On a tenu cependant `a ce que cette pr´esentation des EDP soit aussi l"occasion de mettre en action certains outils math´ematiques, et l"on introduit les no- tions n´ecessaires au fur et `a mesure des besoins : ´el´ements sur les ´equations diff´erentielles ordinaires, calcul diff´erentiel des fonctions de plusieurs variables

r´eelles, fonctions d´efinies par des int´egrales g´en´eralis´ees, s´eries de Fourier...

Chapitre 1

Qu"est-ce qu"une EDP?

1.1 Equations diff´erentielles ordinaires

Pour fixer les id´ees, on rappelle d"abord quelques notions `a propos des ´equa- tions diff´erentielles ordinaires (EDO). Une ´equation diff´erentielle est une re- lation du type

F(x,u(x),u?(x),u??(x),...,u(n)(x)) = 0,(1.1)

entre la variablex?Ret les d´eriv´ees de la fonction inconnueuau pointx. La fonctionFest une fonction de plusieurs variables (x,y)?→F(x,y) o`ux est dansR(ou parfois dans un intervalle deR) ety= (y0,...,yn) est dans R n+1. L"exemple le plus simple est celui du mouvement d"un corps (identifi´e) `a un point sur la droite. La variablexcorrespond alors au temps et le mouvement est d´ecrit par l"´equation : u ??(x) =f(u(x)),(1.2) (c"est la c´el`ebre formule ?F=mγ, o`uγest l"acc´el´eration). Ici la fonctionFqui intervient est ici la fonction I×R3?(x,y0,y1,y2)?→F(x,y0,y1,y2) =y2-f(y0). On note que la fonctionFne d´epend pas dexet dey1. Maintenant, sifest continue, on peut toujours trouvervcontinˆument d´erivable telle que : f(y) =-v?(y). 9

10CHAPITRE 1. QU"EST-CE QU"UNE EDP?

On peutalors montrer, en d´erivant par rapport `ax, la fonction "´energie" : x?→12 u?(x)2+v(u(x)), avecusolution de (1.2), que celle-ci est constante au cours du temps : 12 u?(x)2+v(u(x)) =E0, o`uE0est calcul´ee par la valeur de l"´energie au temps initialx0. On obtient une nouvelle ´equation (plus facile `a r´esoudre) qui a la forme ci-dessus

G(x,u(x),u?(x)) = 0,

avec cette fois-ci :

G(x,y0,y1) :=12

y21+v(y0)-E0. Expliquons bri`evement pourquoi la r´esolution en est plus simple.

On r´e´ecrit l"´equation sous la forme

u ?(x) =±?2(E0-v(u(x)).(1.3) Si on suppose queu?(x0)?= 0 et que le terme de droite ne s"annule pas, on peut d´ecider si±doit ˆetre choisi ´egal `a + ou `a-. Dans la suite, on suppose queu?(x0)>0 et l"´equation devient : u ?(x) =?2(E0-v(u(x)). Toujours en supposant que le terme de doite ne s"annule pas, on r´e´ecrit l"´equation sous la forme u ?(x)?2(E0-v(u(x))= 1. On r´e´ecrit cette fois-ci le membre de gauche sous la forme [g(u(x)]?= 1,(1.4) o`ugest d´etermin´e (`a l"addition d"une constante pr`es) par g ?(y0) =1?2(E0-v(y0)).(1.5)

1.1. EQUATIONS DIFF

´ERENTIELLES ORDINAIRES11

Autrement ditgest une primitive de la fonctiony0?→1?2(E0-v(y0))bien d´efini dans un intervalle assez petit contenantx0. On peut alors trouver "localement" une application r´eciproque not´eeg-1(attention, ce n"est pas1g !) deg, i.e. telle que g ?g-1(t)?=t , pourtvoisin deg(u(x0)).

On peut r´e´ecrire (1.4) sous la forme

[g(u(x))-x]?= 0,(1.6) qui implique, en utilisant la condition initiale, g(u(x)) =g(u(x0)) + (x-x0).(1.7) Ceci nous donne en principe la solution dans un petit intervalle contenantx0 par u(x) =g-1(g(u(x0)) + (x-x0)).(1.8) Un autre exemple classiqueest celui des EDO lin´eaires `a coefficients constants, qui s"´ecrivent formellement a nu(n)(x) +an-1u(n-1)(x) +...+a1u?(x) +a0u(x) =f(x),(1.9) o`ufest une fonction donn´ee. On parle d"´equation lin´eaire homog`ene lorsque f= 0. L"ordre d"une EDO est le plus grand ordre de d´erivation qui apparait dans l"´equation - icin. Remarque 1.1.1On peut bien sˆur ´ecrire (1.9) sous la forme (1.1). On v´erifiera que la fonction

R×Rn+1?(x,y)?→F(x,y0,y2,...,yn) =n?

j=0a jyj-f(x) r´epond `a la question. R´esoudre une EDO, c"est trouver un intervalle ouvertI?Ret une fonction ud´efinie surI, suffisamment d´erivable sur cet intervalle, et telle que pour toutx?I, la relation (1.1) a lieu. On se convainquera rapidement que seule la connaissance de la fonction et de certaines de ses d´eriv´ees en un point permettra d"identifier une solution bien pr´ecise (probl`eme de l"unicit´e).

12CHAPITRE 1. QU"EST-CE QU"UNE EDP?

1.2 Equations aux D´eriv´ees Partielles

Le caract`ere particulier d"une ´equation aux d´eriv´ees partielles (EDP) est de mettre en jeu des fonctions de plusieurs variables (x,y,...)?→u(x,y,...). Une EDP est alors une relation entre les variables et les d´eriv´ees partielles deu.

1.2.1 D´eriv´ees partielles

On introduira au fur et `a mesure quelques notions

1sur les fonctions de plu-

sieurs variables r´eelles. On se limite pour les ´enonc´es au cas de fonctions de deux variables, mais les notions qui suivent se g´en´eralisent facilement aux fonctions denvariables r´eelles, o`unest un entier quelconque (sup´erieur `a

2). Pour le moment, nous n"examinons que les propri´et´es des applications

partielles associ´ees `a une telle fonctionf.

D´efinition 1.2.1

Soitf:R2→Ret(x0,y0)?R2. On appelle applications partielles associ´ees `afen(x0,y0), les deux applications deRdansRobtenues en figeant l"une des variables : f

1:x?→f1(x) :=f(x,y0)etf2:y?→f2(y) :=f(x0,y)

La notion de d´eriv´ee partielle defen un point (x0,y0) est alors particu- li`erement simple : il s"agit des d´eriv´ees des applications partielles associ´ees `a fen (x0,y0).

D´efinition 1.2.2

SoitΩ =]a,b[×]c,d[dansR2, etf: Ω?R2→Rune application. Soit (x0,y0)?Ω, etf1:]a,b[→Rl"application d´efinie par f

1(x) =f(x,y0).

On dit quefadmet une d´eriv´ee partielle par rapport `a la premi`ere va- riable en(x0,y0)lorsquef1est d´erivable enx0. On note∂1f(x0,y0)ou encore xf(x0,y0)le nombref?1(x0). De la mˆeme mani`ere, si elle existe, on note∂2f(x0,y0)la d´eriv´ee partielle de fpar rapport `a la deuxi`eme variable en(x0,y0).1 qui seront analys´ees plus en profondeur dans un autre cours

1.2. EQUATIONS AUX D

´ERIV´EES PARTIELLES13

Exercice 1.2.3

Calculer les d´eriv´ees partielles des fonctions suivantes au point(x0,y0), lors- qu"elles existent. f(x,y) =x2+y3, f(x,y) =x2y4, f(x,y) =xcos(y) +y2+ 2, et f(x,y) =|x|+yx 2+y2. On d´efinit ensuite par r´ecurrence les d´eriv´ees partielles d"ordre sup´erieur. Par

exemple∂2xxu(x0,y0) d´esigne en fait∂x(∂xu)(x0,y0), c"est `a dire la d´eriv´ee

partielle par rapport `a la premi`ere variable en (x0,y0) de la fonction deR2 dansR, (x,y)?→∂xu(x,y).

Exercice 1.2.4

pour les trois premi`eres fonctions de l"exercice pr´ec´edent. On observe dans l"exercice que∂2xyu=∂2yxu. On donnera plus tard des condi- tions suffisantes pour que ce soit le cas. Retenons pour l"instant que lorsque la fonction est suffisamment "gentille"(par exemple si toutes les d´eriv´ees par- tielles sont continues) le r´esultat d"une succession de d´eriv´ees partielles ne d´epend pas de l"ordre dans lequel on les fait.

1.2.2 EDP

Dans le cas de deux variables, une EDP d"ordre 1 s"´ecrit F(x,y,u(x,y),∂xu(x,y),∂yu(x,y)) = 0.(1.10) et une ´equation du second ordre"´ecrit

2xu(x,y),∂x∂yu(x,y) = 0.(1.11)

Plus g´en´eralement, on peut consid´erer des ´equations mettant en jeu des

d´eriv´ees∂mjx∂njyu. L"ordre d"une EDP est alors le plus grand ordre de d´erivation

m j+njqui apparaˆıt dans l"´equation. R´esoudre une EDP dans un domaine Ω deRd(dest le nombre de variables), c"est trouver une fonction suffisammentdiff´erentiabledans Ω (voir le Cha- pitre 2), telle que la relation (1.10) soit satisfaite pour toutes les valeurs des variables dans Ω.

14CHAPITRE 1. QU"EST-CE QU"UNE EDP?

Voici quelques exemples, tr`es simples a priori, d"EDP `a deux variables. Cer- taines de ces EDP mod´elisent l"´evolution au cours du temps de certains syst`emes, et il est d"usage de garder la notationtpour la variable temps.

1.∂tu(t,x) +c∂xu(t,x) = 0 (une ´equation de transport); (Etudier s"il

existe des solutions de la formeg(x-at) avecgde classeC1).

2.∂tu(t,x) +u(t,x)∂xu(t,x) = 0 (une ´equation d"onde de choc);

3.∂x∂yu(x,y) = 0 (variante de l"´equation des ondes);

4.∂2xxu(x,y) +∂2yyu(x,y) = 0 (l"´equation de Laplace);

5.∂2ttu(t,x) =∂2xxu(t,x) (l"´equation des ondes ou des cordes vibrantes).

Comme pour les EDO, on parle d"EDP lin´eaires ou non-lin´eaires. Dans la liste ci-dessus, seule l"´equation 3. est non-lin´eaire. Pour mieux comprendre de quoi il s"agit, il est commode de parler de l"op´erateur aux d´eriv´ees partielles associ´e `a une EDP. Il s"agit de l"application qui `a une fonctionuassocie le membre de gauche de l"EDP. Par exemple l"op´erateur associ´ee `a l"´equation 1.

estP1:u?→∂xu+∂yu, celui associ´ee `a l"´equation (3) estP3:u?→∂xu+u∂yu.

On dit que l"EDP est lin´eaire lorsque l"op´erateurPqui lui est associ´e l"est, c"est `a dire que, pour toutes fonctionsu,v"gentilles" et ?α,β?R,P(αu+βv) =αP(u) +βP(v).(1.12) C"est bien le cas pourP1, et il est tr`es simple de v´erifier queP3(αu)?=αP3(u) en g´en´eral. D"autre part on parle ´egalement d"EDP lin´eaire homog`ene lorsque la fonction nulleu= 0 est solution. En d"autres termes tous les termes de l"´equation contiennent la fonction inconnue ou l"une de ses d´eriv´ees partielles. Toutes les ´equations lin´eaires ci-dessus sont homog`enes, alors que l"EDP

2xxu+∂2yyu=f(x,y) (1.13)

ne l"est pas! Notons que l"op´erateur aux d´eriv´ees partielles associ´e `a (1.13) estP5=∂2xx+∂2yycomme pour l"´equation 5. ci-dessus. Comme pour les EDO, les EDP lin´eaires homog`enes ont une propri´et´e parti- culi`ere, commun´ement appel´e principe de superposition : toute combinaison lin´eaire de solutions est encore une solution. Enfin lorsque l"on ajoute `a une solution d"une EDP lin´eaire inhomog`ene une solution quelconque de l"EDP homog`ene associ´ee, on obtient encore une solution de l"EDP inhomog`ene.

1.3 Premi`eres EDP

Comme on l"a soulign´e dans l"avant-propos, il est en g´en´eral d´esesp´er´e de vou-

loir connaˆıtre explicitement la ou les solutions d"une EDP. C"est cependant parfois possible : voici trois exemples a priori tr`es simples.

1.3. PREMI

`ERES EDP15

1.3.1 Exemple 1

On veut trouver les fonctionsu:R2→Rtelles que

2xxu= 0.(1.14)

Que faut-il lire? Rappelons que la notation∂2xxsignifie que l"on applique deux fois l"op´erateur∂x:

2xxu=∂x(∂xu).

L"´equation (1.14) signifie donc que la d´eriv´ee partielle par rapport `a le premi`ere variable, de la d´eriv´ee partielle deupar rapport `a la premi`ere variable est nulle :∂x(∂xu) = 0. Commen¸cons donc par poserv(x,y) =∂xu(x,y). On doit avoir, pour tout (x,y)?R2 xv(x,y) = 0. Pour toutyfix´e l"application partiellex?→v(x,y) doit donc ˆetre constante. Bien sˆur cette constante peut d´ependre dey. On voit donc que n´ecessairement v(x,y) =C(y) pour une certaine fonctionC. On est ramen´e au probl`eme suivant : trouver utelle que xu(x,y) =C(y). En raisonnant de la mˆeme mani`ere, on voit que n´ecessairement, u(x,y) =C(y)x+D(y) o`uDest encore une certaine fonction. Il est enfin imm´ediat de v´erifier que n"importe quelle fonction de ce type v´erifie l"´equation (1.14), pourvu que cette fonctions admette des d´eriv´ees partielles. Notons d`es `a pr´esent qu"il y a ´enorm´ement de solutions pour l"´equation (1.14), puisque aucune condition sur les fonctionsCetDn"est apparue dans la d´emonstration.

1.3.2 Exemple 2

On veut r´esoudre l"´equation

u xx+u= 0.(1.15) Figeons la variabley, et posonsv(x) =u(x,y). On doit r´esoudre l"´equation diff´erentiellev??+v= 0. Les solutions sont v(x) =Acosx+Bsinx, et revenant `auon obtient u(x,y) =A(y)cosx+B(y)sinx, o`uAetBsont deux fonctions quelconques.

16CHAPITRE 1. QU"EST-CE QU"UNE EDP?

1.3.3 Exemple 3

On s"int´eresse maintenant `a l"´equation

u xy= 0.(1.16) Nous allons voir que l"on peut interpr´eter de deux mani`eres diff´erentes -et toutes les deux raisonnables- la notationuxyet aboutir `a des ensembles de solutions diff´erents. C"est bien entendu tr`es gˆenant, et l"on verra tr`es vite comment rem´edier `a ce genre d"ambiguˆıt´e. Consid´erons d"abord queuxyd´esigne∂x(∂yu). L"´equation (1.16) donne d"abord yu(x,y) =C(y), o`uCest une fonction quelconque dey, puis u(x,y) =? y y

0C(s)ds+D(x).

On doit noter que la fonctionDest arbitraire, mais queCdoit poss´eder une primitive. En particulier la fonctionu(x,y) trouv´ee est d´erivable par rapport `ay. Supposons maintenant que, suivant une autre conventionuxyd´esigne∂y(∂xu). On trouve alors∂xu(x,y) =E(x), puisu(x,y) =?x x

0E(s)ds+F(y). Cette

fois la fonction trouv´ee est d´erivable par rapport `ax, et ne poss`ede aucune propri´et´e particuli`ere par rapport `ay. Autrement dit l"ensemble des solutions

d´epend de l"interpr´etation de l"´equation. On notera que la difficult´e disparaˆıt

si on se limite `a la recherche de solutions assez r´eguli`eres, disons de classe C 2.

1.4 Discussion sur la notion de probl`eme bien

pos´e Sur les exemples qui pr´ec`edent, on voit que le nombre de solutions d"une EDP peut ˆetre tr`es grand. Rappelons le cas des ´equations diff´erentielles lin´eaires homog`enes `a coefficients constants. Pour l"´equation a nu(n)(x) +an-1u(n-1)(x) +...+a1u?(x) +a0u(x) = 0,(1.17) on rappellera plus loin que l"ensemble des solutions est un espace vectoriel de dimensionn: la solution g´en´erale d´epend denconstantes (nest l"ordre de l"´equation). On obtient une solution unique lorsque l"on fixenconditions suppl´ementaires du type u(0) =y0,u?(0) =y1,...,u(n-1)(0) =yn-1,(1.18)

1.5. EXERCICES17

o`uy0,y1, ...yn-1sontnr´eels fix´es. Le probl`eme qui consiste `a r´esoudre l"´equation (1.17) sous la condition (1.18) porte le nom deprobl`eme de Cauchy. Les trois exemples pr´ec´edents sont des EDP lin´eaires homog`enes d"ordre 2, et leur solution g´en´erale d´epend de deux fonctions arbitraires - au lieu de deux constantes pour les EDO. On retiendra seulement que l"ensemble des solutions d"une EDP peut ˆetre difficile `a d´ecrire. Cependant lorsque les EDP proviennent de la mod´elisation d"un ph´enom`ene du monde r´eel, les solutions int´eressantes sont celles qui satisfont certaines conditions suppl´ementaires. Prenons un exemple. On cherche `a d´ecrire les vibrations verticales d"une corde de longueurL, tendue entre deux points fixesAetB. On noteu(t,x) la hauteur `a l"instanttdu point de la corde plac´e `a distancexdeA. Il est bien clair que les seules fonctionsu(t,x) qui nous int´eressent sont celles pour lesquelles ?t , u(t,A) =u(t,B) =O . Ce type de condition est appel´e "condition au bord", mais il y a bien d"autres sortes de contraintes que l"on rencontre tr`es souvent, par exemple : - Des conditions de r´egularit´e :quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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