[PDF] Annie Ernaux extrait de La place lecture analytique n° 3 de la





Previous PDF Next PDF



Suzy Lola 1er STG 2 Fiche de lecture : La place références

Biographie: Annie Ernaux est née le 1er septembre 1940 à Lillebonne. Elle passe son enfance en Normandie



Analyse de lécriture dAnnie Ernaux dans La Place et La Honte

The purpose of this study is to analyze the writing of Annie Ernaux in two early texts La. Place and La Honte. We will explain the notion of “écriture 



Une femme de Annie Ernaux (Fiche de lecture)

La description physique de la mère ponctue tout le récit : cela souligne l'évolution du personnage et marque le passage des années mais cela permet aussi de 



DOSSIER PÉDAGOGIQUE

24 nov. 2021 Synthèse : en vous appuyant sur la liste bibliographique d'Annie Ernaux ainsi que sur le résumé du roman ... - Lecture intégrale : La Place Annie ...



Pauline Stumpf Fiche de Lecture sur Réinventer lamour de Mona

Seules 14% des femmes ont déposé plainte . 8. Ces violences sont encouragées par la place assignée aux femmes en société et par le fan- livre d'Annie Ernaux ...



« La place » dAnnie Ernaux : Etude auto-socio-biographique Dr

8- Lejeune (Ph.) L'autobiographie en France



Lycée Claude-Nicolas Ledoux - Fiche Lectures dété Liste de lecture

• Annie Ernaux La Place. 4. POÉSIE. • Louise Labé



Une Femme dAnnie Ernaux : de la subjectivité dune écriture objective

Résumé. A partir de La Place récit consacré à la vie de son père



LES RECEPTIONS « ORDINAIRES » DUNE ECRITURE DE LA

ces termes doit à la lecture d'Annie Ernaux ou plus généralement



Analyse de lécriture dAnnie Ernaux dans La Place et La Honte

Analyse de l'écriture d'Annie. Ernaux dans La Place et La. Honte. Entre littérature et sociologie. Marie-Hélène Bernadet. Abstract.



Suzy Lola 1er STG 2 Fiche de lecture : La place références

Biographie: Annie Ernaux est née le 1er septembre 1940 à Lillebonne. Elle passe son enfance en Normandie



METAPHORICAL EFFECTS IN THE WORKS OF ANNIE ERNAUX

While writing her fourth book La Place (1984)



CINEMATOGRAPHY IN THE WORKS OF ANNIE ERNAUX

Dans Les Armoires vides le. « je » exprime les affects de la petite fille



La Place dAnnie Ernaux entre le projet décriture et la réhabilitation

Feb 25 2020 Résumé. Dans un défi à ses sentiments



writing about such experiences. Reproduced here with a new

DUHAMEL: Souvenirs de la Grande Guerre ed. A.C.V. Evans Anthologie Éluard. TWENTIETH CENTURY TEXTS. Annie Ernaux. LA PLACE. Edited by. P.M. Wetherill.



writing “au-dessous de la littérature” : annie ernaux

française d'analyse (de Mme de Lafayette à Proust).” (Thumerel 13). Clearly



Une exploration du style et du message dans une sélection d

Résumé. L'auteur Annie Ernaux vient d'un milieu modeste œuvres d'Ernaux seront discutées : La place (1983)



Pearson qualifications

Kathy Jusseret Le Tartuffe de Molière (Fiche de lecture): Résumé complet et analyse détaillée de l'œuvre La Place



lusage de la photographie chez annie ernaux - nora cottille-foley

un support physique tangible et irre´futable et se preˆte a` l'analyse scientifique. Dans La Place Ernaux scrute les cliche´s de son enfance



Annie Ernaux extrait de La place lecture analytique n° 3 de

• L’œuvre : La place publié en 1884 est l’œuvre la plus célèbre de l’ écrivain Elle a reçu le prix Renaudot et a été traduite en vingt-cinq langues Il s’agit à la fois de la biographie de son père et de son autobiographie (récit de son enfance)

  • Structure de Cette Analyse Du Livre

    Introduction au roman sociologique (1 pages) Annie Ernaux, Écrivaine française La Place, Une plongée dans le monde des petits commerçants

  • Que Puis-Je Trouver Dans Cette Analyse Sur La Place

    Roman mettant en vedette le monde des ouvriers et des commerçants, La Place d’Annie Ernaux fait dans cettefiche de lecture l’objet d’une étude toute particulière et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de littérature française ! Dotée d’un complément d’information sur l’écrivaine et les influences de son œuvre, la synthèse de cours est égale...

Annie Ernaux extrait de La place, lecture analytique n° 3 de la séquence 6

· L"auteur

: Arnie Ernaux (1940-) est un écrivain contemporain. Elle passe son enfance et son adolescence à

Yvetot chez ses parents qui, d"ouvriers agricoles, deviendront plus tard épiciers-cafetiers. Une bourse lui

permet de faire des études littéraires. Elle devient enseignante puis publie en 1974 son premier roman Les

armoires vides. Ses oeuvres sont largement autobiographiques, récits intimistes consacrés à son père (La

place), sa mère (Une femme, 1988 ; et Je ne suis pas sortie de ma nuit, 1997), une liaison amoureuse

(Passion simple, 1992). Son écriture très sobre, parfois sèche et crue, tend vers l"épure. Queneau disait

d"elle qu"" elle botte le train au langage ».

· L"oeuvre

: La place, publié en 1884, est l"oeuvre la plus célèbre de l"écrivain. Elle a reçu le prix Renaudot et

a été traduite en vingt-cinq langues. Il s"agit à la fois de la biographie de son père et de son autobiographie

(récit de son enfance). Elle décrit l"existence et le labeur de ses parents, petits épiciers de campagne, ainsi

qu"une enfance difficile, au cours de laquelle elle se trouve souvent en désaccord avec son milieu familial.

" La place » renvoie à l"expression " savoir rester à sa place ». Elle renvoie symboliquement à la figure

paternelle qui, issue d"un milieu très populaire, a réussi à s"élever socialement mais est restée toute sa vie

soumise à des préjugés de classe aliénants.

· Situation du passage

· Présentation du texte

: le passage se présente en deux temps, le portrait du père dans son rapport au langage

puis l"expérience douloureuse du malentendu langagier entre le père et la fille. Cette structure en deux

parties nettement distinctes (séparation par un blanc) met en évidence le fossé entre le père et sa fille.

· Lecture du texte

· Question

: quelle est la portée du malentendu sur le " bien parler » entre le père et sa fille ? I)° L"écrivain brosse un portrait très distancié de son père

1) Son père apparaît comme un homme obsédé par " la place », c"est-à-dire l"appartenance à une classe

sociale · Une dignité nouvelle : parler français plutôt que patois

Progression sociale (d"ouvrier, il est devenu commerçant) // changement de langage du patois au français. La fierté

qu"il ressent (l1), son mépris pour le patois (l1), deux sentiments intenses, correspondent en fait à sa nouvelle

profession et à sa nouvelle situation sociale. Le patois pour lui sera réservé au mieux aux loisirs, kermesses (l3),

chroniques de journal amusantes (l8), il n"est pas le signe d"une identité régionale mais sociale.

· Cependant cette nouvelle dignité l"enferme dans ses origines modestes au lieu de lui donner confiance pour

poursuivre son émancipation sociale

✔ Lorsque des expressions familières sont employées par des personnes de milieu aisé, il les interprète

comme des erreurs qui les rapprochent fugitivement des gens plus modestes (l8 à 9).

✔ Il n"est à l"aise pour s"exprimer qu"avec ses proches, du même milieu que lui (le café qu"il tient ou en

famille l11). Avec les gens socialement plus aisés, il ne parvient plus à communiquer ; il se tait ou utilise

une formule elliptique (" n"est-ce pas »), voire un simple geste (l12). L"opposition entre les deux attitudes

est soulignée au sein d"une même phrase par l"asyndète (virgule après " famille »). L"écrivain renforce

l"effet de blocage en recourrant à la phrase infinitive " toujours parler » qui insiste sur la peur du père de

ne pas s"exprimer dans un langage suffisamment correct et la compare de manière crue à l"impolitesse de

" lâcher un pet » (l14).

✔ Son émancipation d"ailleurs est donnée d"emblée comme impossible : il ne s"est débarrassé du patois

" qu"en partie » et " son français n"était pas bon » (l2). La fin du passage multiplie les expressions de sens

négatif : " détestait » (l15), " il ne comprenait pas » (l16), " il se refusait » (l18), " qui n"était pas le sien »

(l19)

2) L"écrivain pose un regard naturaliste sur son père

[Rappel de la définition du naturalisme : mouvement littéraire de la fin du XIXème siècle (chef de file Zola) qui

représente l"homme comme déterminé par son milieu (idée d"un déterminisme social).]

· Reprise entre guillemets de nombreuses expressions utilisées par son père (" bien », " n"est-ce pas »,

" pas », " ne voulaient rien dire »)ou par son entourage (" elle pète par la sente », " sûrement pas ») qui

permet d"entendre le discours des personnages évoqués. Certaines expressions telle " ces gens-là, pourtant

si chics » relèvent du style indirect libre et font entendre la voix du père. Cette restitution des tournures

langagières créent des effets de réel proches du naturalisme.

· La mise au jour des préjugés de classe : l"écrivain souligne clairement tous les préjugés qui contribuent à

emprisonner son père dans sa classe sociale

✔ Les verbes " croire » (l7) et " était persuadé » (l8) montrent qu"il ne s"agit que d"un a priori du père et

qu"en fait, c"est en toute connaissance de cause que les gens aisés utilisent des expressions populaires, par

exemple dans le cas du médecin, pour créer une complicité avec son patient.

✔ Son père fait le procès du " bien parler » car c"est pour lui un langage artificiel, pas naturel (l9), toujours

forcé (l19). En fait une éducation précoce en permet la maîtrise très tôt dans les classes aisées. Le fait qu"il

" détestait les grandes phrases » (l15) suggère en outre qu"il le juge comme un langage prétentieux, alors

que le développement de la pensée nécessite une syntaxe complexe.

✔ Pour lui, le langage n"est pas susceptible d"exprimer les nuances de la pensée, il ne peut pas évoluer (il

refuse les " expressions nouvelles » l15). L"opposition très marquée avec la mère souligne aussi qu"il est

prisonnier de ses préjugés (l34-37).

? Le père vit sur le mode de l"auto-censure permanente, enfermé dans un déterminisme social malgré

sa volonté de progresser professionnellement. II) Elle analyse avec lucidité le malentendu langagier qui la sépare de son père

1) Elle souligne la position paradoxale de l"enfant, entre le langage parlé dans sa famille et les exigences de

l"école.

L"enfant est elle aussi enracinée dans ce milieu : rien n"est moins naturel pour elle que de " bien parler » comme

l"exprime le verbe " s"efforcer » (20) et surtout la comparaison avec un saut dans le vide. Cette image souligne

l"angoisse de ne pas atteindre la maîtrise d"un langage si éloigné de celui utilisé chez elle. Enfant, elle a elle-même

intériorisé les préjugés de son père : elle se représente un père instituteur en train de l"obliger constamment à

s"exprimer dans un langage soutenu (l22-23) alors que le simple fait de vivre dans un milieu cultivé permet un

apprentissage libre et progressif. Cette difficulté à progresser dans la maîtrise de la langue s"exprime aussi par

l"idée de contraintes d"élocution très lourdes " en détachant ses mots », " avec toute la bouche ».

L"école contribue à renforcer l"écart entre le langage populaire de l"enfant et celui de l"enseignement : la

maîtresse " reprend » l"enfant, c"est-à-dire qu"elle la corrige, ce qui la renforce dans l"idée qu"elle parle mal.

2) Elle évoque avec sobriété la souffrance que le fossé de langage crée avec son père

L"enfant qui s"épanouit en classe se croit autorisée à corriger les fautes de langue de son père mais celui-ci

réagit violemment (l25). Cette réaction violente peut être interprétée de plusieurs façons : l"humiliation qu"une

fille, désormais plus savante que son père, lui inflige ; le sentiment d"être atteint dans son identité et dans sa

dignité car le langage touche profondément à la question de l"identité (voir I) ; l"agacement de devoir surveiller

son langage au sein de sa famille. Le reproche de " parler mal tout le temps » est d"autant plus cruel qu"il

exprime le fossé qui sépare de plus en plus l"enfant de sa famille.

Ces tensions sont exposés dans un style sobre, des phrases courtes et sèches (" il est entré dans une violente

colère », " je pleurais », " il était malheureux ») qui refusent tout effet pathétique.

3) L"analyse finale de l"autobiographe permet de mesurer la portée d"un malentendu qui a marqué son

enfance.

La dernière phrase du texte marque le retour au présent de l"autobiographe : " tout ce qui touche », " est dans

mon souvenir ». Elle prend du recul par rapport à son récit et montre combien ces faits l"ont profondément

marqués et ont construit sa personnalité. Elle exprime plus que de la souffrance, des sentiments aliénants et

mesquins tels que la " rancoeur » ou des " chicanes douloureuses » qui ont profondément miné son enfance : son

rapport avec le langage, alors même qu"elle est devenue écrivain, est complexe et vient d"un traumatisme familial

profond. Ce n"est pas la modestie de ses origines sociales, la question de l"argent, qui l"a le plus marquée, mais

l"incapacité de son père à l"encourager dans l"apprentissage d"une langue soutenue qu"il savait pourtant celle de

la classe dominante et qui pouvait lui permettre de réussir scolairement et socialement. L"écriture devient alors un

moyen d"exorciser ce passé douloureux en l"analysant avec sobriété, lucidité et exigencequotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
[PDF] etude d'un système masse-ressort corrigé

[PDF] oscillateur amorti par frottement solide

[PDF] la place annie ernaux texte intégral

[PDF] système masse ressort horizontal

[PDF] oscillateur harmonique ressort horizontal

[PDF] système squelettique fonction

[PDF] système osseux définition

[PDF] système squelettique humain

[PDF] programme sciences école primaire

[PDF] à la place de synonyme

[PDF] à la place en anglais

[PDF] "à la place de" "au lieu de"

[PDF] système verbal définition

[PDF] outils prevention tabac

[PDF] système verbal français