[PDF] Annie Ernaux extrait de La place lecture analytique n° 3 de la





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LA PLACE. ANNIE ERNAUX. La Place looks at a daughter's relationship with her father. In a fragmented and largely retrospective way the narrator describes her 



Annie ERNAUX : La place

Annie ERNAUX : La place. « Je hasarde une explication : écrire c'est le Tout le monde lisait à haute voix le texte sous l'image beaucoup n'avaient ...



Entre « écrire » et « trahir ». Le cas dAnnie Ernaux

We suggest to show through La Place (Gallimard 1983) of Annie Ernaux that the Annie Ernaux



Conférence Nobel par Annie Ernaux - Lauréate du Prix Nobel de Conférence Nobel par Annie Ernaux - Lauréate du Prix Nobel de

7 déc. 2022 La mention du copyright ci-dessus doit accompagner la publication de l'intégralité ou d'extraits importants du texte. ... la place occupée dans la ...



Chapitre 12 – Histoires de familles enjeu du récit autobiographique

Lire une œuvre intégrale : La Place Annie Ernaux



Mon père est entré dans la catégorie des gens simples ou modestes

camion. Que j'aie appris une langue étrangère en classe sans aller dans le pays



La constellation comme pratique créatrice chez Virginia Woolf et

13 juil. 2022 de Woolf et le texte d'Ernaux ainsi que d'autres textes des autrices ... ERNAUX



Regarde les lumières mon amour ISBN 978-2-37021-037-1 Regarde les lumières mon amour ISBN 978-2-37021-037-1

Transcription intégrale du texte de l'édition originale – ARIAL 16. Service de « Vous êtes Annie Ernaux ? » Je ne m'habitue pas à entendre cette question ...



annie ernaux

ANNIE ERNAUX. LES ANNÉES nrf. Paris. GALLIMARD. 2008. Page 2. Éditions Gallimard semé debout sur le sol goudronné de la place de la Mai- rie. Au-dehors un ...



Annie Ernaux La Place

http://florent-durel.com/media/support_pdf/Ernaux_La_Place.pdf



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LA PLACE. Annie Ernaux. Twentieth. Century. Texts. Page 2. LA PLACE. Page 3. <<<Je hasarde une explication: écrire c'est le dernier recours quand on a trahi.»*.





Annie Ernaux extrait de La place lecture analytique n° 3 de la

L'auteur : Arnie Ernaux (1940-) est un écrivain contemporain. Elle passe son enfance et son adolescence à. Yvetot chez ses parents qui d'ouvriers agricoles



Annie ERNAUX : La place

Tout le monde lisait à haute voix le texte sous l'image beaucoup n'avaient pas le temps d'arriver au bout. Il disait les mots d'argot rapportés par son frère 



La relation entre père et fille dans La Place dAnnie Ernaux

L'écriture de La Place texte autobiographique écrit par Annie Ernaux



Récits denfance et dadolescence : scènes décole

Académie de Versailles – Inspection pédagogique régionale de lettres – mars 2014. 10. Texte retenu pour l'évaluation de type DNB : Annie ERNAUX La Place 



Université François Rabelais – Faculté des Lettres et des Sciences

16 déc. 2013 Annie Ernaux est d'abord connue par son ouvrage La Place écrit en 1983. Il s'agit d'un texte ou la narratrice raconte l'évolution sociale de ...





Récit de lévénement et événement du récit chez Annie Ernaux

7 oct. 2013 plusieurs égards loge à l'enseigne d'une littérature placée sous le ... la pensée de l'événement mise à l'épreuve des textes d'Ernaux



CV moderne coloré (design vertical)

ANNIE ERNAUX La place exemple de l'éventail des textes susceptibles d'être étudiés au titre des quatre œuvres au programme du.



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Annie Ernaux extrait de La place, lecture analytique n° 3 de la séquence 6

· L"auteur

: Arnie Ernaux (1940-) est un écrivain contemporain. Elle passe son enfance et son adolescence à

Yvetot chez ses parents qui, d"ouvriers agricoles, deviendront plus tard épiciers-cafetiers. Une bourse lui

permet de faire des études littéraires. Elle devient enseignante puis publie en 1974 son premier roman Les

armoires vides. Ses oeuvres sont largement autobiographiques, récits intimistes consacrés à son père (La

place), sa mère (Une femme, 1988 ; et Je ne suis pas sortie de ma nuit, 1997), une liaison amoureuse

(Passion simple, 1992). Son écriture très sobre, parfois sèche et crue, tend vers l"épure. Queneau disait

d"elle qu"" elle botte le train au langage ».

· L"oeuvre

: La place, publié en 1884, est l"oeuvre la plus célèbre de l"écrivain. Elle a reçu le prix Renaudot et

a été traduite en vingt-cinq langues. Il s"agit à la fois de la biographie de son père et de son autobiographie

(récit de son enfance). Elle décrit l"existence et le labeur de ses parents, petits épiciers de campagne, ainsi

qu"une enfance difficile, au cours de laquelle elle se trouve souvent en désaccord avec son milieu familial.

" La place » renvoie à l"expression " savoir rester à sa place ». Elle renvoie symboliquement à la figure

paternelle qui, issue d"un milieu très populaire, a réussi à s"élever socialement mais est restée toute sa vie

soumise à des préjugés de classe aliénants.

· Situation du passage

· Présentation du texte

: le passage se présente en deux temps, le portrait du père dans son rapport au langage

puis l"expérience douloureuse du malentendu langagier entre le père et la fille. Cette structure en deux

parties nettement distinctes (séparation par un blanc) met en évidence le fossé entre le père et sa fille.

· Lecture du texte

· Question

: quelle est la portée du malentendu sur le " bien parler » entre le père et sa fille ? I)° L"écrivain brosse un portrait très distancié de son père

1) Son père apparaît comme un homme obsédé par " la place », c"est-à-dire l"appartenance à une classe

sociale · Une dignité nouvelle : parler français plutôt que patois

Progression sociale (d"ouvrier, il est devenu commerçant) // changement de langage du patois au français. La fierté

qu"il ressent (l1), son mépris pour le patois (l1), deux sentiments intenses, correspondent en fait à sa nouvelle

profession et à sa nouvelle situation sociale. Le patois pour lui sera réservé au mieux aux loisirs, kermesses (l3),

chroniques de journal amusantes (l8), il n"est pas le signe d"une identité régionale mais sociale.

· Cependant cette nouvelle dignité l"enferme dans ses origines modestes au lieu de lui donner confiance pour

poursuivre son émancipation sociale

✔ Lorsque des expressions familières sont employées par des personnes de milieu aisé, il les interprète

comme des erreurs qui les rapprochent fugitivement des gens plus modestes (l8 à 9).

✔ Il n"est à l"aise pour s"exprimer qu"avec ses proches, du même milieu que lui (le café qu"il tient ou en

famille l11). Avec les gens socialement plus aisés, il ne parvient plus à communiquer ; il se tait ou utilise

une formule elliptique (" n"est-ce pas »), voire un simple geste (l12). L"opposition entre les deux attitudes

est soulignée au sein d"une même phrase par l"asyndète (virgule après " famille »). L"écrivain renforce

l"effet de blocage en recourrant à la phrase infinitive " toujours parler » qui insiste sur la peur du père de

ne pas s"exprimer dans un langage suffisamment correct et la compare de manière crue à l"impolitesse de

" lâcher un pet » (l14).

✔ Son émancipation d"ailleurs est donnée d"emblée comme impossible : il ne s"est débarrassé du patois

" qu"en partie » et " son français n"était pas bon » (l2). La fin du passage multiplie les expressions de sens

négatif : " détestait » (l15), " il ne comprenait pas » (l16), " il se refusait » (l18), " qui n"était pas le sien »

(l19)

2) L"écrivain pose un regard naturaliste sur son père

[Rappel de la définition du naturalisme : mouvement littéraire de la fin du XIXème siècle (chef de file Zola) qui

représente l"homme comme déterminé par son milieu (idée d"un déterminisme social).]

· Reprise entre guillemets de nombreuses expressions utilisées par son père (" bien », " n"est-ce pas »,

" pas », " ne voulaient rien dire »)ou par son entourage (" elle pète par la sente », " sûrement pas ») qui

permet d"entendre le discours des personnages évoqués. Certaines expressions telle " ces gens-là, pourtant

si chics » relèvent du style indirect libre et font entendre la voix du père. Cette restitution des tournures

langagières créent des effets de réel proches du naturalisme.

· La mise au jour des préjugés de classe : l"écrivain souligne clairement tous les préjugés qui contribuent à

emprisonner son père dans sa classe sociale

✔ Les verbes " croire » (l7) et " était persuadé » (l8) montrent qu"il ne s"agit que d"un a priori du père et

qu"en fait, c"est en toute connaissance de cause que les gens aisés utilisent des expressions populaires, par

exemple dans le cas du médecin, pour créer une complicité avec son patient.

✔ Son père fait le procès du " bien parler » car c"est pour lui un langage artificiel, pas naturel (l9), toujours

forcé (l19). En fait une éducation précoce en permet la maîtrise très tôt dans les classes aisées. Le fait qu"il

" détestait les grandes phrases » (l15) suggère en outre qu"il le juge comme un langage prétentieux, alors

que le développement de la pensée nécessite une syntaxe complexe.

✔ Pour lui, le langage n"est pas susceptible d"exprimer les nuances de la pensée, il ne peut pas évoluer (il

refuse les " expressions nouvelles » l15). L"opposition très marquée avec la mère souligne aussi qu"il est

prisonnier de ses préjugés (l34-37).

? Le père vit sur le mode de l"auto-censure permanente, enfermé dans un déterminisme social malgré

sa volonté de progresser professionnellement. II) Elle analyse avec lucidité le malentendu langagier qui la sépare de son père

1) Elle souligne la position paradoxale de l"enfant, entre le langage parlé dans sa famille et les exigences de

l"école.

L"enfant est elle aussi enracinée dans ce milieu : rien n"est moins naturel pour elle que de " bien parler » comme

l"exprime le verbe " s"efforcer » (20) et surtout la comparaison avec un saut dans le vide. Cette image souligne

l"angoisse de ne pas atteindre la maîtrise d"un langage si éloigné de celui utilisé chez elle. Enfant, elle a elle-même

intériorisé les préjugés de son père : elle se représente un père instituteur en train de l"obliger constamment à

s"exprimer dans un langage soutenu (l22-23) alors que le simple fait de vivre dans un milieu cultivé permet un

apprentissage libre et progressif. Cette difficulté à progresser dans la maîtrise de la langue s"exprime aussi par

l"idée de contraintes d"élocution très lourdes " en détachant ses mots », " avec toute la bouche ».

L"école contribue à renforcer l"écart entre le langage populaire de l"enfant et celui de l"enseignement : la

maîtresse " reprend » l"enfant, c"est-à-dire qu"elle la corrige, ce qui la renforce dans l"idée qu"elle parle mal.

2) Elle évoque avec sobriété la souffrance que le fossé de langage crée avec son père

L"enfant qui s"épanouit en classe se croit autorisée à corriger les fautes de langue de son père mais celui-ci

réagit violemment (l25). Cette réaction violente peut être interprétée de plusieurs façons : l"humiliation qu"une

fille, désormais plus savante que son père, lui inflige ; le sentiment d"être atteint dans son identité et dans sa

dignité car le langage touche profondément à la question de l"identité (voir I) ; l"agacement de devoir surveiller

son langage au sein de sa famille. Le reproche de " parler mal tout le temps » est d"autant plus cruel qu"il

exprime le fossé qui sépare de plus en plus l"enfant de sa famille.

Ces tensions sont exposés dans un style sobre, des phrases courtes et sèches (" il est entré dans une violente

colère », " je pleurais », " il était malheureux ») qui refusent tout effet pathétique.

3) L"analyse finale de l"autobiographe permet de mesurer la portée d"un malentendu qui a marqué son

enfance.

La dernière phrase du texte marque le retour au présent de l"autobiographe : " tout ce qui touche », " est dans

mon souvenir ». Elle prend du recul par rapport à son récit et montre combien ces faits l"ont profondément

marqués et ont construit sa personnalité. Elle exprime plus que de la souffrance, des sentiments aliénants et

mesquins tels que la " rancoeur » ou des " chicanes douloureuses » qui ont profondément miné son enfance : son

rapport avec le langage, alors même qu"elle est devenue écrivain, est complexe et vient d"un traumatisme familial

profond. Ce n"est pas la modestie de ses origines sociales, la question de l"argent, qui l"a le plus marquée, mais

l"incapacité de son père à l"encourager dans l"apprentissage d"une langue soutenue qu"il savait pourtant celle de

la classe dominante et qui pouvait lui permettre de réussir scolairement et socialement. L"écriture devient alors un

moyen d"exorciser ce passé douloureux en l"analysant avec sobriété, lucidité et exigencequotesdbs_dbs4.pdfusesText_7
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