[PDF] «Les Soleils des indépendances» dAhmadou Kourouma





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Cahier dun retour au pays natal

Cahier d'un retour au pays natal. Au bout du petit matin . tunnels parallèles et inquiétants allongé la démesure de la lippe



Aimé Césaire CAHIER DUN RETOUR AU PAYS NATAL Diario di

CAHIER D'UN RETOUR AU PAYS NATAL. Diario di un ritorno al paese natale putréfiante des ambiances crépusculaires arpentée nuit et jour d'un sacré soleil.



Le Cahier dun retour au pays natal de 1939 à 1947 (de lédition

Voir André Breton « Un grand poète noir »





Cahier du † - Aimé Césaire Une Saison au Congo

Dès son premier texte de 1939 Cahier d'un retour au pays natal



CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DAIMÉ CÉSAIRE (1913-2008

dans Cahier d'un retour au pays natal sa négritude c'est-à-dire la conception Cette biographie très complète s'attache à présenter aussi bien l'œuvre ...



Mémoire de maivise soumis a la

"Cahier d'un retour au pays natal" d'Aimé Césaire toute sa vie offie dans ses œuvres ses talents de poète ainsi que ceux d'orateur. La Iangue.



La Tragédie du roi Christophe

16 févr. 2017 Ccomme Cahier d'un retour au pays natal: c'est le chef-d'œuvre initial publié en 1939 par un jeune étudiant pétri de toutes les cultures du ...



La négritude dans Cahier dun retour au pays natal dAimé Césaire

Ce travail se propose de décortiquer la pensée négritudienne dans l'oeuvre fondateur césairien à savoir Cahier d'un retour au pays natal. En effet



«Les Soleils des indépendances» dAhmadou Kourouma

B. Mouralis Comprendre l'œuvre de Mongo Beti. L. Kesteloot



Le Cahier d’un retour au pays natal de 1939 à - Érudit

s'affirme se libère au grand jour de cette terre sienne Ni à l'impératrice Joséphine des Français rêvant très haut au-dessus de la négraille Ni au libérateur figé dans son libération de pierre blanchie Ni au conquistador Ni à ce mépris ni à cette liberté ni a cette a�



Aimé Césaire - Cahier d'un retour au pays natal - WordPresscom

Au bout du petit matin bourgeonnant d'anses frêles les Antilles qui ont faim les Antilles grêlées de petite vérole les Antilles dynamitées d'alcool échouées dans la boue de cette baie dans la poussière de cette ville sinistrement échouées [ ] Au bout du petit matin cette ville plate - étalée trébuchée de son bon sens

Qui a écrit le cahier d’un retour au pays natal ?

Marguerite Bonnet), t. III, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », p. 403 : « quelques jours plus tôt il m’avait fait présent de son Cahier d’un retour au pays natal, en petit tirage à part d’une revue de Paris où le poème avait dû passer inaperçu en 1939.

Quels sont les différents États éditoriaux du cahier d’un retour au pays natal ?

Le Cahier d’un retour au pays natal a connu onze états éditoriaux différents de 1939 à 1994. En chacune de ses rééditions, le texte a changé, quelquefois de manière minime, quelquefois de manière importante. Voici la liste de ces versions [91] :

Pourquoi le cahier d’un retour au pays natal a-t-il le statut de chef-d’oeuvre ?

Le Cahier d’un retour au pays natal a depuis longtemps le statut de chef-d’oeuvre ; nous ne prétendons pas, bien sûr, le lui contester. Seulement, un des effets négatifs de ce statut de chef-d’oeuvre est que l’oeuvre dans son historicité, spécialement génétique et éditoriale, n’a plus d’existence.

Quels sont les conclusions de l’étude génétique du cahier d’un retour au pays natal ?

Parmi les conclusions qui peuvent être tirées de cette étude génétique du Cahier d’un retour au pays natal, nous en privilégierons deux. La première, et qui se trouve être la plus paradoxale, est que le poème de Césaire de 1939 à 1947, et au-delà, se caractérise contradictoirement par sa grande instabilité et sa grande stabilité.

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Jean-Claude NICOLAS

Comprendre

d"Ahmadou Kourouma Les classiques africains 184,
avenue de Verdun 92130

Issy les Moulineaux

N° 858

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DANS LA MÊME COLLECTION

S.-M.

Eno Belinga, Comprendre la littérature orale africaine. J. Cauvin, Comprendre la parole traditionnelle. J. Cauvin, Comprendre les contes. J. Cauvin, Comprendre les proverbes. P. Ngandu Nkashama, Comprendre la littérature africaine écrite. M.-F. Minyono-Nkodo, Comprendre "Le vieux nègre et la médaille» de Ferdinand Oyono. M.-F. Minyono-Nkodo, Comprendre "Les bouts de bois de Dieu» de Sembène Ousmane.

Chr. Conturie, Comprendre "Gouverneurs de la rosée» de Jacques Roumain.

Ch.-G.

Mbock, Comprendre " Ville cruelle» d"Eza Boto. B. Mouralis, Comprendre l"œuvre de Mongo Beti. J. Getrey, Comprendre "L"aventure ambiguë» de Cheikh Hamidou Kane.

L. Kesteloot, Comprendre le "Cahier d"un retour au pays natal» d"Aimé Césaire. O. Mumpini, Comprendre " Trois prétendants... un mari» de G. Oyono Mbia.

J.-Cl.

Nicolas, Comprendre "Les soleils des Indépendances» d"Ahma- dou Kourouma. F. Tsoungui, Comprendre "Sous l"orage» de Seydou Badian.

© Editions

Saint-Paul 1985

ISBN85049.315.5

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1

L"auteur et

son livre "Encore sur cette terre vivait un homme viril et d"honneur...» (Les

Soleils, p. 18)

L"AUTEUR

Ahmadou

Kourouma naît à Boundiali, en Côte-d"Ivoire, en 1927, dans une famille princière musulmane de l"ethnie malinké. Il semble avoir passé une partie de son enfance à Togobala en Gui- née. L"un de ses grands-pères, marabout, a eu quelques démêlés avec Samory Touré qu"il a refusé de reconnaître comme almany (chef religieux). Son père est tantôt commerçant, tantôt cultiva- teur, tantôt chasseur, et passe pour avoir des pouvoirs surnaturels. Sa mère est marchande. A l"âge de sept ans, il est pris en charge par son oncle - infirmier, féticheur et propriétaire de champs - qui le fait entrer à l"école primaire rurale de Boundiali. Il fréquente ensuite comme boursier l"école régionale de Korhogo où il obtient le certificat d"études en 1943, puis l"école primaire supérieure de Bingerville de 1943 à 1945. Il revient à Togobala en 1946.

En

1947, à vingt ans, il est reçu au concours d"entrée de l"Ecole technique supérieure de Bamako (Mali). C"est l"époque des premiers mouvements d"émancipation anti-colonialistes (le R.D.A. est fondé en 1946). En 1949, à la suite de grèves diverses et de manifestations d"étudiants, il est arrêté comme meneur et renvoyé en Côte-d"Ivoire. On lui supprime son sursis et il est enrôlé dans le corps des tirailleurs pour un service de trois ans. Il décide néanmoins de suivre le peloton des gradés pour devenir sous-officier.

Quelques

mois plus tard, il est dégradé et affecté d"office au corps expéditionnaire français d"Indochine pour avoir refusé de participer avec son bataillon à une mission de répression (car l"agi- tation se poursuit en Côte-d"Ivoire). Après une période d"entraîne- ment en France, il est envoyé en Indochine où il reste de 1951 à 1954, à Saïgon (aujourd"hui, Hô Chi Minh-Ville) surtout. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Démobilisé en Côte-d"Ivoire, après un séjour à Togobala, il se rend en France à ses frais en 1955, pour continuer ses études. A

Paris,

où il participe aux activités de la Fédération des étudiants d"Afrique noire en France, il prépare les concours des grandes éco- les. Admis à l"Ecole de constructions aéronautiques et navales de

Nantes,

il doit renoncer à cette branche, ne pouvant obtenir de bourse

pour des études qui n"ont aucun débouché en Afrique à cette époque. Il prépare alors le concours d"entrée à l"Institut des

actuaires de Lyon et y est admis. C"est à Lyon que son intérêt pour la littérature et l"art d"écrire se précise. Il suit également des cours de sociologie à l"université. En 1959, il obtient le diplôme d"actuaire, ainsi qu"un certificat d"administration des entreprises.

L"année

suivante, il se marie avec une Française et commence à exercer son métier à Paris dans une compagnie d"assurances.

En 1961,

il revient en Côte-d"Ivoire comme directeur-adjoint d"une banque d"Abidjan.

Il entreprend alors la rédaction du roman

qui deviendra les Soleils des Indépendances. En 1963 éclatent de prétendus complots (leur inexistence sera officiellement reconnue en

1970 1 Dans la répression qui suit, Ahmadou Kourouma,

"soupçonné d"appartenir à l"opposition organisée contre le parti d"Etat» 2, perd son poste. Après être resté sept mois sans emploi, il quitte Abidjan pour la France, puis l"Algérie où il travaille dans une compagnie d"assurances de 1965 à 1969, et où il termine son roman. Celui-ci est publié à Montréal. (Canada) en 1968 et obtient le Prix de la francité.

Pendant

ce temps, le calme est revenu à Abidjan. Les prison- niers politiques sont libérés en 1966. En 1969, on offre à Ahmadou

Kourouma de

revenir au pays pour occuper un poste important. A cet effet, il suit des stages dans une banque parisienne en vue d"occuper le poste de directeur-adjoint, puis de directeur de la

Société

générale de banques en Côte-d"Ivoire. Le roman les Soleils des Indépendances est publié à Paris en 1970
et obtient un prix de l"Académie française. A cette époque, l"auteur a également terminé deux pièces de théâtre.

Ahmadou Kourouma rentre en

Côte-d"Ivoire en 1971 comme

directeur-adjoint de la S.G.B.C.I.. En décembre 1972, l"une de ses pièces, Tougnatigui ou le Possesseur de vérité, est jouée à Abidjan 3 (mais dans une version tronquée et remaniée à cause d"impératifs tant scéniques que politiques). Elle reste à l"affiche une quinzaine de jours; le secrétaire général de l"UNESCO, lors de son passage dans le pays, assiste à une représentation ; elle est diffusée le mois 1 Cf. Pierre Biarnes, l"Afrique aux Africains, A. Colin, 1980, p. 196; Jacques

Baulin, la

Politique intérieure d"Houphouët-Boigny, Eurafor-Press, 1982, p. 148. 2 Guckloch, juillet-août 1981, Herne, R.F.A., trad. M. Passave. 3

Au Théâtre de la Cité (Cocody), par la troupe de l"Institut national des Arts. Retrouver ce titre sur Numilog.com

fortune de Fama (on a promis aux ex-détenus de leur accorder ce qu"ils demanderaient) et il l"accable d"embrassements et de conseils avisés. Mais Fama s"enferme dans un silence méprisant et quitte

Bakary

à l"autogare. Il a décidé de laisser Salimata en paix et de rentrer à Togobala pour y mourir, selon les prédictions, car il n"a plus goût à l"existence. Le voyage se fait de nuit. Au matin, les voyageurs constatent qu"ils sont bloqués à la frontière, fermée depuis un mois. Fama, après une vaine discussion avec un garde- frontière, décide de passer quand même. On court après lui. Pour ne pas être rattrapé, Fama se jette dans le fleuve, malgré la pré- sence des crocodiles. Mais il est mordu à mort par l"un de ceux-ci. Modes de narration

Personnages

nouveaux Narrateurs particuliers Fama

Fama 4 monologues intérieurs

Griot Salimata

3 descriptions

" Vautours» 4 interventions narrateur 2 dialogues Bamba

Salimata

Travailleurs, chômeurs

et mendiants

Abdoulaye

Diakité,

Konaté, Sery Diakité Konaté Sery 2 monologues intérieurs

Diamourou Fama

2 dialogues

Balla Diamourou 2

descriptions

Mariam Balla

2 discours semi-directs

Délégué

du syndicat 16 interventions narrateur 1 discours direct

Douanier

Mythe de la fondation

Babou

Contes de Balla

Délégué

du sous-préfet

Villageois

Bakary

Fama 3 discours semi-directs

Nakou Bakary 2

monologues intérieurs

Juge 2

interventions narrateur 2 descriptions

Président

1 discours direct

Vassoko

Rêve, délire, visions

Des visages

Des discours Variété des Indépendances fonctionnels et équilibre

L"INTRIGUE Retrouver ce titre sur Numilog.com

Un grand trouble, de caractère fantastique, se produit dans la nature. Récupéré par les gardes-frontières du Nikinai, Fama est conduit en ambulance vers un hôpital, mais il meurt en route, juste avant d"arriver à Togobala.

Le tableau

qui suit regroupe les renseignements fournis par cette première approche du roman, ainsi que quelques éléments qui seront utiles pour l"analyse du récit.

Situation

Durée

Lieu dans

le temps Durée Rue 7 et 8 jours après la

Immeuble

sur pilotis mort d"Ibrahim Koné

Mosquée

des Dioulas

Concession, case

Lagune

(Hivernage) Quelques heures

Marché

Marché des quais

(ville blanche)

Aspects

de la ville

Intérieur

du pays: 16 17 et 18 jour

Horodougou, brousse

Villages et

cases Du 22 au 40 jour (Bindia/T ogobala)

Après

le 40 jour Un mois environ

Aspects arrière-pays

(Harmattan)

Case conjugale

Caves de la Présidence

Camp non

localisable Années suivantes Des années

Caserne

de Mayako

Capitale

Horodougou

(frontière)

Changements Indétermination

Allongement et élargissements progressive progressif DES SOLEILS DES INDÉPENDANCES Retrouver ce titre sur Numilog.com 3 La structure de l"œuvre "Il faut te contrôler, dire les choses posément...» (Les Soleils, p. 174)

LA COMPOSITION

Les structures Le déséquilibre

On peut

constater, tant dans la distribution des pages que dans la division en chapitres, un certain déséquilibre : première partie : 80 pages (4 chapitres); deuxième partie: 70 pages (5 chapitres); troisième partie: 48 pages (2 chapitres).

A

la masse régulière des deux premières parties s"oppose donc la concentration du récit à la fin. Sans doute est-ce une consé-

quence du remodelage de cette troisième partie (cf. p. 5). Les hiatus et ellipses La

composition du roman se caractérise également par un cer- tain nombre de ruptures significatives.

Il y

a un hiatus temporel entre les deux premières parties : on passe des orages de l"hivernage au soleil d"harmattan (p. 85). L"auteur passe sous silence certains faits: quand Lacina est-il mort ? quand Fama a-t-il été prévenu ? combien de temps après la réception du message Fama quitte-t-il la capitale ? Ce hiatus tem- porel souligne le caractère d"exposition de la première partie (pré- sentation de Fama et de Salimata). L"action commence véritable- ment avec la deuxième. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Celle-ci, qui s"enchaîne plus naturellement avec la troisième, contient

également une ellipse : comment se fait-il que, partis en camion du Horodougou (p. 152), Fama et Mariam arrivent en

train

à la capitale (p. 157)? Les ellipses allègent et concentrent le récit, mais peuvent prendre aussi une valeur plus importante. Ainsi, le rêve de Fama à propos de Nakou (p. 170) et la discussion

au sujet

de ce rêve entre Bakary et Nakou (p. 172) acquièrent une charge dramatique à n"être révélés qu"après coup.

Les retours en arrière et anticipations

Nous reviendrons

sur l"emploi des retours en arrière et des anticipations, qui

relèvent plus précisément du traitement du temps. Mais ils caractérisent également la composition du récit.

Ils

sont absents de la première partie (les retours en arrière n"y sont que souvenirs de faits extérieurs à l"action proprement dite et les anticipations ne se rapportent qu"à des faits intérieurs à la pre-

mière

partie ou ne concernent pas directement le destin de Fama ; cf. le tableau ci-après). En revanche, leur fréquent emploi dans les deuxième et troisième parties revêt, indépendamment de leurs

significations particulières, une certaine importance. Les

anticipations (dans lesquelles nous rangeons les prédic- tions réalisées) concernent toutes le destin de Fama et soulignent

son déroulement

inexorable. Quant aux retours en arrière, ils révè- lent le souci de composition de l"écrivain et enlèvent un argument aux critiques qui ont trop tendance à insister sur l"oralité de l"écri- ture de Kourouma, "écrivain de tradition orale ». Définition qui

semble d"ailleurs

agacer l"auteur - "C"est une formule qui ne veut rien dire. Un stupide contresens » -, lequel aimerait sans doute qu"on examine avant tout son écriture. En effet, ce type de procédé

brise

la linéarité du discours, caractéristique du récit oral. A ce propos, on peut ajouter que la multiplicité des points de vue (le narrateur, Fama, Salimata) éloignent également ce roman du récit oral traditionnel.

Les

échos et rappels

Certains éléments

(phrases, situations, événements) sont utili- sés par l"auteur selon une technique de répétition et de rappel qui caractérise également la structure du roman.

Ces renvois ont des fonctions diverses. Ainsi l"attachement de

Salimata

à Fama et Abdoulaye, et en particulier le transfert de ses 1 Propos rapporté par Moncef S. Badday, "Ahmadou Kourouma, écrivain africain », l"Afrique littéraire et artistique, n° 10, avril 1970, p. 6. Retrouver ce titre sur Numilog.com répugnances de l"un à l"autre, est nettement souligné : d"une part, par la reprise d"un verbe (p. 78: "Elle... se crispait»; p. 159: "Fama la crispait»; p. 184: "Abdoulaye ne la crispait plus»), d"autre part, par un parallélisme (p. 47 : souvenir de la rencontre avec Fama ; p. 67 : souvenir de la rencontre avec Abdoulaye). La prise de conscience de leur destin par les personnages est suggérée par le même procédé, tant pour Fama (p. 99 : "Es-tu... le dernier descendant de Souleymane Doumbouya?»; p. 176 : "tu es le dernier Doumbouya ») que pour Salimata (p. 30 : " Elle avait le destin d"une femme stérile » ; p. 80 : " Elle avait le destin de mourir stérile»). Le parallélisme des destins de ces deux personnages, d"ailleurs liés par le problème de la stérilité de leur couple, est sou- ligné aussi par la similitude des événements qui les concernent (temps d"orage, pp. 31 et 99).

Enfin,

il est notable que morts et funérailles se font écho à tra- vers tout le roman : mort de Koné Ibrahima (p. 7), mort de Lacina (p.

83), mort de Balla (p. 187), mort de Fama lui-même (p. 205).

Les signes et présages Parmi les éléments dont le retour régulier contribue à structu- rer le roman, il y a ceux qui ont valeur de signes du destin.

Telles

ces images du fleuve ou du sable qui rappellent la pré- diction et qui viennent ponctuer le récit (pp. 99, 101, 103, 176, 196,

200, 205). Tels ces crocodiles qui apparaissent dans la der-

nière partie: Fama lui-même est (cruellement, si l"on songe à sa fin) comparé à un crocodile dans la deuxième partie (p. 94), mais c"est dans la troisième que la présence de ces bêtes devient obsé- dante (pp. 166,

195, 196).

L"histoire

de Fama La composition du roman dépend en grande partie de son sujet. Il faut noter le côté picaresque du héros principal qui tou- jours se déplace, soit à l"intérieur de la ville, soit à travers le pays. Ces déplacements sont ceux d"une quête; Fama cherche une réponse à cette question : quelle est sa place dans la société ? Il la cherchera en vain et décidera de quitter ce monde. Le premier sujet est donc l"aventure politique de Fama, victime des réalités politiques de son temps qui briseront en lui aussi bien l"homme que le personnage de chef traditionnel.

L"intrigue

se noue véritablement quand Fama est interpellé par la mort de Lacina. Jusque-là son opposition aux Indépendan- ces a été verbale. Déjà, à Bindia, il subit une première révélation de

son destin. A Togobala, après avoir découvert la maigreur de Retrouver ce titre sur Numilog.com

l"enjeu (ruine économique, dégradation des traditions) et subi l"épreuve d"un premier assaut, il préfère repartir. Mais le retour de Fama a une justification proprement romanesque. Technique- ment, il relance le récit, car il est riche de conséquences. En par- ticulier, le retour avec Mariam provoque les querelles des femmes qui jettent Fama dans l"agitation politique (p. 160: "Il... fallait... s"éloigner de la maison... Et la situation en Côte des Ebènes offrait Fama les moyens de suivre cette règle de sagesse ») ; par ailleurs, la présence de Mariam sera à l"origine du détachement de Salimata (p.

193 : "ce mariage avait appris à Salimata à se détacher»).

L"histoire de

Salimata

Salimata

fournit le second sujet du roman. Comme Fama, elle suit un itinéraire de quête, que traduisent ses incessants déplace- ments dans la ville. Elle cherche elle aussi une réponse : est-elle réellement stérile ? se libérera-t-elle de ses fantasmes (p. 79: "le viol, le sang et Tiécoura»)? Elle semble avoir trouvé une première réponse négative à ces questions à la fin de la première partie (p.

80) et s"y résigner. Mais sa jalousie envers Mariam, le fait

qu"elle continue ses "sorcelleries, prières et danses» (p. 158) et qu"elle revienne chez Abdoulaye (p. 184) montrent que cette rési- gnation n"était que momentanée.

L"histoire

proprement personnelle de Salimata, victime des coutumes dans sa chair comme dans son esprit, donne donc un caractère double à l"intrigue de ce roman. Et nous verrons plus loin que ces deux intrigues suivent des schémas opposés. Les thèmes

Une autre

approche de la composition du roman peut être tentée à partir des thèmes abordés dans chacune des parties.

Déjà,

le résumé de l"intrigue (cf. tableau, p. 10) a montré com- ment se révélait peu à peu, avec l"apparition de nouveaux person- nages, le visage des Indépendances. Nous pouvons constater ici (cf. tableau ci-après) une progression parallèle des affrontements de Fama qui, cherchant sa place dans cette société, se heurte au monde qui l"entoure : il va d"affrontement en affrontement jusqu"à cette frontière absurde, lieu du dernier affront qu"il ne peut effacer que par la mort. Mais le roman vise aussi à décrire toute une situation sociale et politique. De ce point de vue, la composition est solidement charpentée : après avoir présenté les deux volets du dyptique de la Retrouver ce titre sur Numilog.com

L"écriture

Cette présence se traduit par la visible joie d"écrire de l"auteurquotesdbs_dbs27.pdfusesText_33
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