La géopolitique et ses différentes « écoles »
écoles ». Qu'est-ce que la géopolitique ? C'est à cette première question L'école » anglo-saxonne de géopolitique est incarnée
Le modèle de croissance anglo-saxon en théorie et en pratique
M. Albert Capitalisme contre capitalisme
Introduction à lanalyse géopolitique
2/ L'école anglo-saxonne : la puissance maritime. 1/ La suprématie de la mer sur la terre. L'amiral US Alfred Mahan (1840-1914) développe l'idée du sea
Promotion de linnovation et de lentrepreneuriat : modèle anglo-saxon
L'éducation à l'entrepreneuriat est très poussée dans les pays anglo-saxons : - L'esprit d'entreprise est encouragé dès l'école primaire.
Cours de géographie - Introduction et grandes Ecoles de Géopolitique
Mais la Géopolitique n'est pas seulement allemande. Elle est aussi anglo-saxonne et française. - Geopolitics anglo-saxone. Durant l'entre deux guerre une
De lécole unifiée aux écoles plurielles. Évaluation internationale
3 nov. 2005 des politiques de libre choix de l'école sont développées parfois selon une logique proche du modèle concurrentiel anglo-saxon ...
LÉcole des Roches « new school » à la française et spécificité de
31 déc. 2014 dont l'éducation s'inspire du modèle anglo-saxon des. « new schools » et celle traditionnelle d'une école d'héritiers qui ont la chance d'y ...
Lévolution des approches paradigmatiques et théoriques en
5 sept. 2017 nationale et Communication pour le développement/changement social: la comparaison des écoles anglo-saxonne et francophone.
Un modèle « anglo-saxon » ?
4 avr. 2017 anglo-saxons semblant éclairer tels des phares le paysage ... Mémoire d'étude du diplôme de conservateur des bibliothèques : école nationale.
La normalisation comptable entre modèle anglo-saxon et modèle
18 mai 2011 Keywords : accounting normalization accounting regulations
Fiche 1 La géopolitique et ses différentes « écoles
« L’école » anglo-saxonne de géopolitique est incarnée dans les années 1900 par Alfred Tayer Mahan Ce fils d’un professeur de tactique militaire légitime quant à lui l’expression de rapports de force entre les nations Mahan sceptique vis-à-vis du droit international et de ses protections juridiques admet en
INTRODUCTION A LA GEOPOLITIQUE (I) PRESENTATION GENERALE DES
géopolitique dans une acception anglo?saxonne pour produire des analyses à l’échelle mondiale centrées sur les Etats pensé en termes de puissance On est dans une approche des relations internationales b) Le courant plus contestataire et radical
Plus D’Expérimentation et moins de Théorique
Le modèle anglo-saxon met davantage l’accent sur l’éveil et la curiosité des enfants. Une méthodologie plus inductive basée sur l’observation puis la déduction. L’objectif de la démarche est de donner envie aux élèves d’apprendre grâce à des expériences, plus de pratique et une plus grande autonomie. Chaque élève donne un sens et plus de responsabi...
l’enfant Au Cœur de l’apprentissage
Jugé très performant, le modèle britannique, met l’accent sur un accompagnement plus personnalisé et individualisé. Afin de diminuer le sentiment d’infériorité engendré par un système de notation rigide. Le système anglais prévoit de mettre davantage en avant les points forts de l’élève et d’appuyer sur les axes d’amélioration. Un droit à l’erreur ...
La Flexibilité Du Système
Dès les premières années, les élèves ont la possibilité de choisir les matières et les niveaux qu’ils souhaitent passer. En outre, l’étudiant va montrer plus de motivation et d’implication personnelle tout au long de son cursus scolaire. Grâce aux méthodes d’apprentissage transmises, les enfants acquièrent des valeurs et qualités importantes pour l...
Pourquoi les établissements anglo-saxons sont-ils payants ?
La plupart du temps, les établissements anglo-saxons sont payants. Le coût de la scolarité permet de rémunérer le corps enseignant et d’accueillir les élèves dans une structure moderne, innovante et sécurisée. À présent, vous avez toutes les clés pour connaître les principales différences entre ces deux types d’enseignement.
Quels sont les avantages du modèle anglo-saxon ?
Le modèle anglo-saxon met davantage l’accent sur l’éveil et la curiosité des enfants. Une méthodologie plus inductive basée sur l’observation puis la déduction. L’objectif de la démarche est de donner envie aux élèves d’apprendre grâce à des expériences, plus de pratique et une plus grande autonomie.
Quelle est la différence entre l’enseignement anglo-saxon et français ?
Cependant, certaines écoles privées reprennent quelques éléments pour agrémenter leurs offres. Voici les principales différences entre l’enseignement anglo-saxon et français : Le modèle anglo-saxon met davantage l’accent sur l’éveil et la curiosité des enfants. Une méthodologie plus inductive basée sur l’observation puis la déduction.
Qui gère les programmes scolaires en France ?
En France, c’est le ministère de l’Education qui gère et construit les programmes scolaires. Également, c’est l’État qui manage et forme les enseignants de demain grâce à des cursus spécialisés. Le système de notre pays a développé une approche d’enseignement fondée sur la laïcité, un dispositif gratuit et obligatoire pour tous.
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hQ +Bi2 i?Bb p2`bBQM, De l'école unifiée aux écoles plurielles :évaluation internationale
des politiques de différenciation et de diversification de l'offre éducative Doctorat en Sciences de l"Education Sous la direction de Marie Duru-Bellat Nathalie Mons Université de Bourgogne 2004 TOME I.
2 A François, Paul, Jeanne et Claire sans lesquels cette aventure n"aurait jamais commencé 3 Je remercie, tout particulièrement, Marie Duru-Bellat pour la pertinence de ses remarques, sadisponibilité toujours efficace, ses capacités de motivation, sa faculté à guider sans imposer...
Marie, tu as été la chance de cette thèse.Je remercie
également Agnès van Zanten et Marcel Crahay d"avoir accepté d"être rapporteurs ainsi que Denis Meuret et Eric Verdier pour leur lecture de cette analyse. A tous, merci par avance pour votre temps précieux. Je remercie aussi Sylvie Gerveau, en charge de la documentation de l "IREDU, sans laquellecette vaste enquête sur les politiques éducatives n"aurait pas été possible. Sa gentillesse, son
efficacité et sa disponiblité m"ont été une aide indispensable. Je remercie aussi Bruno Suchaut pour ses remarques.Je remercie
également Thameur, Martin et Renaud qui tous, à leur manière, m"ont aidée danscette tâche. Merci aussi à Faycal, trop vite reparti au Maroc, pour le temps passé devant la
photocopieuse. Merci à la Pim pour son soutien indéfectible (comme toujours !) et à Doris pour sa patience et sa constance.Enfin et surtout, merci, Fran
çois, pour ta disponibilité et ton amour.
4 Introduction : vers un nouveau paradigme scolaire ?Les jours de
l"école moderne, née au XIXe siècle des mutations politiques des Etats-nations, seraient comptés. Cowen (1996, p. 159) s"interroge sur cette disparition programmée : " Va-t-elle être rapide ? Est-ce que le mouvement de réformes entamé va se généraliser à tous les
pays ? Tout ceci n"est pas clair. Une chose est sûre, cependant, il est aujourd"hui possible d"identifier qu"un certain nombre de pays, dotés d"une influence internationale importante,ont entamé la création de systèmes éducatifs néo-modernes1. Malgré les variations locales
importantes, les politiques récentes dessinent un nouveau modèle de système éducatif. » Pour
le chercheur anglais, les institutions scolaires connaissent depuis deux décennies des réformes
importantes, avec des chocs transitoires forts, dans certains pays, et des avancées plus timidesdans d"autres. La fin du XXe siècle aurait été marquée par le début d"une zone de turbulence
redéfinissant les frontières et la conception de l"Etat-enseignant, qui depuis plus d"un siècle
s"était imposé comme le modèle dominant. Si d "autres auteurs ont pointé du doigt ce qu"ils considèrent également comme une mutation radicale et internationale de l"école moderne (Broadfoot, 2000 ; Jarvis, 2000 ; Carnoy et Rhoten, 2002...), il semble heuristique de suivre plus particulièrement la démarche de Cowen (1996), qui retrace, à travers un parcours historique jalonné, l"évolution de la fonction éducative. En remontant ainsi aux sources, nous comprendrons mieux les spécificités de l"école moderne que nous connaissons aujourd"hui et les caractéristiques de celle qui pourrait la remplacer. Pour le chercheur anglais donc, trois paradigmes de système de scolarisation se seraient
succédés dans le temps, en relation avec l"évolution socio-culturelle des sociétés dans
lesquelles ils se développent2 (Cowen, 1996).Dans l
"ordre chronologique, les sociétés et les systèmes éducatifs se sont, tout d"abord, inscrits dans le paradigme socio-culturel pré-moderne particulièrement préoccupé par l"administration d"un empire politique dont il fallait sauvegarder la stabilité en s"appuyant surla perpétuation d"un ordre moral. Le système de scolarisation ne visait alors pas l"éducation
de la masse mais seulement la constitution d"une élite instruite, polyvalente et chargée dumaintien de l"ordre établi. Pour mieux opposer ce modèle à celui qui lui succédera, Cowen
souligne (1996, p.156) que ces écoles pré-modernes " ne suivaient pas des organisationsnationales, elles n"étaient pas destinées à éduquer la masse et elles mettaient l"accent sur le
maintien de l"ordre moral par une élite sélectionnée et éduquée. Elles s"étaient développées au
sein d"Etats qui n"avaient pas encore reconnu ou accepté qu"une partie de leurs ressources soient dévolues à la création de systèmes de scolarisation couvrant leur territoire administratif. »1 Nous traduisons ainsi les adjectifs de late modern utilisés par Cowen (1996).
2 Si les trois modèles présentent des traits marqués très distincts, de façon pragmatique les différentes sociétés
incorporent dans leurs systèmes éducatifs des éléments disparates de ces modèles. Les pays ne passent que très
rarement, en bloc, d"un paradigme à l"autre, les transitions sont difficiles et ancrées dans les histoires nationales.
5 A l"opposé, le paradigme socio-culturel moderne, qui marquera l"avènement au XIXe siècle3des organisations scolaires modernes dans les pays développés, est caractérisé par des valeurs
en rupture avec l"ordre féodal ancien : le progrès scientifique, la rationalité et l"éducation de
tous les citoyens.Sous l
"égide des tout jeunes Etats-nations, désormais en charge de la fonction éducative, lespremiers systèmes scolaires vont se développer. Ils auront pour mission d"unifier les nouvelles
nations de citoyens autour de cultures communes. L"Etat, à qui revient désormais la missiond"instruire tous les citoyens, va exercer cette nouvelle fonction, soit à travers la création et la
gestion directe des structures scolaires, soit par leur financement dans les pays qui ont toléré
le maintien des anciennes institutions éducatives privées. Quelles que soient les formes qu"emprunte le modèle scolaire moderne, il est caractérisé invariablement par le rôleprépondérant de l"Etat et une tendance à l"unification des contenus et des structures scolaires,
intégrés dans un système institutionnel qui couvre l"ensemble du territoire national. D"après Cowen (1996), ce sont ces caractéristiques fondamentales qui seraient en train d"être
remises en cause par la déferlante actuelle des réformes éducatives. Ces nouvelles politiques,
qui s"opposent pour la plupart à la toute-puissance de l"Etat-enseignant, seraient en train d"orienter les systèmes scolaires vers un nouveau paradigme. Il est vrai que, depuis deuxdécennies, les réformes se sont multipliées dans les pays développés et émergents autour de
quelques thèmes de prédilection : la décentralisation, le libre choix de l"école et, plus
récemment, le renouveau des contenus et des structures différenciées.Ces nouvelles politiques d
"éducation se sont rarement développées de façon isolée. Un paysqui décentralise son système éducatif tend, également, à offrir le libre choix de l"école aux
parents, à mettre en uvre une politique de développement du privé pour élargir plus encore
l"offre éducative et, depuis peu, à permettre aux établissements de pratiquer des parcours scolaires différenciés afin de mieux adapter les contenus et les exigences académiques auxprofils des élèves. Si, suivant les contextes nationaux, les combinaisons de réformes et leurs
calendriers peuvent différer, ces politiques ont rarement été adoptées séparément, à quelques
exceptions près. Ces r éformes se développent généralement de concert parce qu"elles visent toutes, par desvoies différentes, le même objectif : remettre en cause l"accaparement par l"Etat de la fonction
éducative qui avait été un des traits saillants de la naissance de l"école moderne. Ce pouvoir,
parfois monopoliste, et l"unification des contenus et des structures scolaires qui le symbolisait, sont contestés. A travers l"Etat, représentant d"une culture scolaire commune, c"est à l"unification historique des systèmes éducatifs que ces politiques s"attaquent.Ainsi, la d
écentralisation conteste l"unité territoriale des systèmes éducatifs et porte en germe une différenciation géographique. Le libre choix de l"école, dans le public comme dans leprivé, défie la toute-puissance des autorités publiques dans la gestion de l"école et les met
3 Plus précisément, Cowen (1996) situe symboliquement ce changement de paradigme à la toute fin du XVIIIe
siècle, avec les Révolutions française et américaine et la régénération de la Prusse après sa défaite contre
Napoléon. Nous mentionnons, pour notre part, le XIXe siècle qui correspond davantage à la création concrète,
dans la majorité des pays, des structures scolaires modernes. 6 désormais en concurrence avec de nouveaux acteurs - les parents et les institutions privées -.Unifié, hier, autour d"un acteur unique - l"Etat -, le champ de l"éducation voit désormais se
diversifier les intervenants auxquels est confiée une partie de la responsabilité éducative.
Enfin, la généralisation des mesures de différenciation des contenus et des structures scolaires, durant la scolarité obligatoire, vise également à remettre en cause l"unité -pédagogique - qui caractérisait, depuis quelques décennies, l"école moderne devenue unique
dans certains pays. Faut-il pour autant voir, comme Cowen (1996), dans la conjonction de ces politiques d"éducation l"avènement d"un nouveau paradigme éducatif ?On souscrirait volontiers
à cette thèse si ces politiques de déstructuration de l"école moderne ne s"accompagnaient pas également du développement, dans de nombreux pays, de systèmesd"évaluations nationaux, créés et administrés par les Etats centraux. Alors que l"école
moderne n"avait jusque là jamais réussi à imposer des structures totalement centralisées et
étatiques dans tous les pays où elle s"était développée4, il semble qu"avec la généralisation des
évaluations nationales, les acquisitions des élèves mais aussi les performances des enseignants
et les résultats des établissements soient mis, désormais, sous haute surveillance étatique.
Il appara
ît donc que, dans l"élan réformateur actuel, toutes les politiques ne visent pas à ébranler le pouvoir éducatif des Etats centraux. Plutôt qu"un nouveau paradigme, on peut se demander si, en fait, ces réformes ne dessinent pas plutôt un renouvellement du modèle derégulation des institutions et des parcours scolaires au sein de l"école moderne. Si tel est le
cas, est-ce que l"Etat central, initiateur de ces mutations, fait le bon choix ? Autrement dit, est- ce qu"en remettant en cause l"unité territoriale par la décentralisation, l"unificationpédagogique par le retour à des voies scolaires plus différenciées et la prépondérance étatique
dans la gestion des écoles par les réformes de libre choix, les performances des systèmeséducatifs s"en trouvent améliorées ?
C "est à ces questions que s"atèle l"analyse présentée ici.Dans cet ensemble r
éformateur complexe, nous avons choisi de nous intéresser plusparticulièrement aux trois politiques d"éducation qui visent explicitement la différenciation et
la diversification de l"offre éducative. Parce qu"elles sont au coeur de la réforme actuelle et
que l"on s"interroge sur leur nature et leur portée, nous nous attachons plus particulièrement à
l"étude des réformes de décentralisation, aux mesures de différenciation de l"école unique et à
la politique du libre choix de l"école. Les politiques d"évaluation, qui constituent le quatrième
volet du mouvement réformateur actuel mais ne s"inscrivent pas dans cette logique dedéstructuration des éducations nationales - au contraire -, ne seront analysées qu"au détour de
l"étude sur la répartition des pouvoirs. L "enseignement obligatoire sera au cur de cette analyse, puisque c"est aujourd"hui le segment scolaire le plus unifié, concrètement et symboliquement. Les pays développés et, plus accessoirement certains Etats émergents, constitueront notre terrain d"étude.4 Le cas de l"Angleterre, qui connaît une cohabitation des réseaux public et privé, est à ce titre édifiant.
7 Si l "objet principal de cette recherche est une évaluation des effets des politiques décritesprécédemment, ce travail ne peut faire l"économie d"une analyse descriptive fine des réformes
adoptées. Parce qu"il faut les définir, connaître les limites de leur réalité et comprendre leur
logique individuelle et leur cohérence d"ensemble, ce travail embrasse vingt ans de réformes éducatives sur les thèmes mis sous observation. Ainsi, nous nous interrogerons sur le cadre institutionnel de ces réformes. Quels sont les
dispositifs mis en uvre ? Varient-ils suivant les contextes nationaux ? Est-ce que certaines caractéristiques des pays expliquent les choix de politiques éducatives ?Au-del
à des constructions juridiques, nous questionnerons également la réalité de ces politiques en les confrontant avec leur rhétorique. Est-ce que la décentralisation a vraimentlibéré des pouvoirs politiques locaux forts, capables de prendre les rênes de bassins éducatifs
régionaux ? Est-ce que les familles ne sont emparées des nouvelles opportunités éducatives
qui leur étaient concédées ? Est-ce que le privé s"est développé et a acquis une nouvelle
indépendance suite aux politiques de libre choix ?Plus globalement, on questionnera la port
ée de ces politiques de différenciation et de diversification de l"offre éducative : peuvent-elles durablement ébranler le paradigme de l"école moderne, parce qu"elle remettent en cause une de ses caractéristiques essentielles -l"unité - ? Est-ce que ces refus de l"unification pédagogique, de l"homogénéité territoriale et
du monopole étatique peuvent définitivement condamner le modèle qui existe depuis près d"un siècle ?Pour r
épondre à ces questions, nous observerons les réformes mises en uvre et l"accueil qu"elles ont rencontré dans les pays de l"OCDE et dans certains pays émergents. Tout autantqu"aux cadres institutionnels, nous nous intéresserons à l"usage qu"en ont fait les acteurs qui
participent désormais, avec davantage de pouvoirs et d"autonomie, à la fonction éducative(parents, autorités locales, établissements scolaires...). Cette analyse nous permettra de mieux
comprendre les concepts mis en jeu derrière ces réformes, la variété de leurs déclinaisons, la
multiplicité des dispositifs auxquels ils peuvent conduire et les accueils divers que les acteursont pu leur réserver. Cette étude devrait, également, apporter quelque lumière à la question de
l"émergence d"un nouveau paradigme scolaire.Au-del
à de la description analytique de ces politiques, nous nous interrogerons également -c"est le cur de notre travail - sur leurs effets sur les performances des systèmes éducatifs.
Est-ce que la décentralisation permet de faire progresser le niveau général parce qu"elle autorise une meilleure adaptation des enseignements et des structures aux contingenceslocales ? Peut-elle concourir à aggraver les inégalités qui affectent déjà l"institution scolaire ?
La remise en cause de l"école unique est-elle désormais une fatalité ? La common school doit-
elle être décriée parce qu"elle n"a pas tenu ses promesses de démocratisation ou demeure-t-
elle, malgré ses insuffisances, le modèle le moins inégalitaire ? Est-ce que, quand les familles
peuvent choisir leur établissement scolaire, les écoles sont plus efficaces ?... 8 Pour apporter un éclairage sur ces questions, dans le cadre d"une analyse économétriqueinternationale, nous mettrons en relation, d"un côté, les performances des systèmes éducatifs,
appréhendées à travers le " Programme de suivi des acquis des élèves », développé par
l"OCDE et, de l"autre, les caractéristiques institutionnelles d"une trentaine de pays qui révèlent des positions divergentes sur les sujets étudiés. Cetteétude est présentée en deux parties.
Dans un premier temps, apr
ès avoir explicité notre sujet et les concepts qu"il mobilise, nousdécrirons le cadre méthodologique dans lequel nous nous plaçons ainsi que les outils de notre
recherche.Dans un second temps, une fois que nous aurons d
écrit les politiques de différenciation et de diversification de l"offre éducative, engagées depuis deux décennies dans les pays couvertspar PISA, nous étudierons leurs effets sur l"efficacité et l"équité des systèmes éducatifs.
Parce que notre analyse est multiple, pour ne pas perdre le lecteur, chacune des troispolitiques sera étudiée en un continuum : depuis la description des réformes jusqu"à l"analyse
de leurs conséquences, en passant par l"explicitation des théories qui les sous-tendent et les enseignements déjà apportés par les recherches empiriques antérieures.Enfin, puisque ces r
éformes sont souvent menées de concert, nous nous intéressons également aux effets de leur action conjointe. 9 PARTIE I. PRESENTATION GENERALE ET CONTEXTE METHODOLOGIQUEDE L"ETUDE
Une fois d
éfinis les contours de notre sujet, nous présenterons la méthode de recherche utilisée dans cette étude. SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU SUJET ET DES CONCEPTSMOBILISES
Après avoir défini les frontières et les objectifs du travail présenté ici, nous détaillerons les
concepts d"équité et d"efficacité utilisés dans l"étude.I. DES POLITIQUES EDUCATIVES AU C
UR DE L"ELAN REFORMATEUR
ACTUEL : COHERENCE ET PERIMETRE DE LA RECHERCHE
Quels sont les traits saillants de l
"école moderne, qui est encore la nôtre, et en quoi la vaguede réformes que connaissent les pays développés et émergents depuis deux décennies menace
ce système dominant ? Quelle est la logique de l"élan réformateur qui se dessine depuis vingt
ans ?Pour r
épondre à ces questions, nous dresserons ici, tout d"abord, le portait de l"école moderne. Par comparaison, cette analyse rapide du modèle dominant nous permettra de mieux comprendre pourquoi les politiques que nous mettons sous observation dans cette étude s"imposent fondamentalement comme une remise en cause structurée du paradigme actuel. A travers ce parcours historique bref, nous montrerons que les politiques de décentralisation, delibre de choix de l"école ainsi que les récentes mesures de différenciation des institutions et
des contenus scolaires forment un mouvement réformateur global qu"il faut étudier comme unensemble cohérent. Elles visent, en effet, toutes à remettre en cause la gestion unifiée des
établissements et des parcours scolaires. C"est cette logique d"ensemble et les effets de cemouvement global sur les performances des systèmes éducatifs qui nous intéressent dans cette
recherche.Ce survol historique rapide sera
également l"occasion de définir les principaux concepts qui jalonnent notre analyse descriptive des politiques éducatives. A. L"école moderne : les premiers systèmes d"enseignementLes analyses concordent pour montrer que la cr
éation des premiers Etats-nations a marqué la naissance des systèmes scolaires modernes (Archer, 1979 ; Cowen, 1996 ; Green, 1990, Meyer et al., 1992...). Doté d"une nouvelle mission éducative - instruire tous les citoyens -,l"Etat acquiert un rôle prépondérant et promeut l"unification des contenus et des structures
scolaires autour d"une nouvelle culture commune qui doit être véhiculée sur l"ensemble du territoire national. 10Ce sont ces deux dimensions fondatrices de l"école moderne5, - la prépondérance étatique et
l"unification des contenus et des structures -, déjà identifiées par Cowen (1996), que nousétudions ici parce que ces caractéristiques vont être les plus ébranlées par les réformes que
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