[PDF] NOTES DE COURS MAT1500 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES





Previous PDF Next PDF



mathematiques-discretes-1-livre-traduit-.pdf

Mathématiques. Page 2. et son. Applications. Septième édition. Kenneth H. Rosen. Université de Monmouth. (et anciennement AT&T Laboratories). Page 3.



NOTES DE COURS MAT1500 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

3 Sept 2018 Rosen Mathématiques discrètes



MAT1500 Mathématiques Discrètes

7 Sept 2017 Le manuel recommandé mais pas obligatoire



MAT1500 Mathématiques discrètes Automne 2018 4 crédits

Mathématiques discrètes. Automne 2018. 4 crédits. Professeur : Abraham Broer Rosen Mathématiques Discrètes



MAT1500 Mathématiques Discrètes

4 Feb 2016 Et aussi les notes de cours de l'automne 2015. Références. Manuel : K. H. Rosen Mathématiques discrètes



NOTES DE COURS MAT1500 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

MATHÉMATIQUES DISCRÈTES. AUTOMNE 2017. ABRAHAM BROER. Références. [R] Kenneth H. Rosen Mathématiques discrètes



Discrete Mathematics and Its Applications Seventh Edition Discrete Mathematics and Its Applications Seventh Edition

Page 1. Kenneth H. Rosen. Rosen. SEVENTH EDITION. VENTH. ITION. Discrete. Mathematics and Its. Applications. Disc rete Ma th e m atic s a n d Its. Ap plica tio.



NOTES DE COURS POUR LE COURS MATHÉMATIQUES

11 Jan 2016 Rosen Mathématiques discrètes



MAT1500 Mathématiques Discrètes (4cr)

Le manuel recommandé mais pas obligatoire



INF1132 - Mathématiques pour linformatique

6 Sept 2019 ROSEN – Mathématiques discrètes – Édition révisée



mathematiques-discretes-1-livre-traduit-.pdf

Septième édition. Kenneth H. Rosen. Université de Monmouth. (et anciennement AT&T Laboratories). Page 3. MATHÉMATIQUES DISCRETES ET SES APPLICATIONS 



NOTES DE COURS MAT1500 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

3 sept. 2018 Rosen Mathématiques discrètes



NOTES DE COURS POUR LE COURS MATHÉMATIQUES

11 janv. 2017 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES. MAT1500. ABRAHAM BROER. Références. [R] Kenneth H. Rosen Mathématiques discrètes



MAT1500 Mathématiques Discrètes (4cr)

Par exemple l'outil de preuve par induction mathématique est introduit. K. H. Rosen



NOTES DE COURS MAT1500 MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

Rosen Mathématiques discrètes



MAT1101 Mathématiques fondamentales - Hiver 2007

Département de mathématiques et de statistique Chapitre 7 de Kenneth H. Rosen Mathématiques discrètes



COOP UQAM RACHÈTE CERTAINS DE VOS LIVRES SCOLAIRES

Le Marketing - 3e édition - 9782765048558. •. •. Mathématiques discrètes : Édition révisée - 9782894616420. •. Mathématiques financières - 9782923565149.



MAT1500 Mathématiques Discrètes

Et aussi les notes de cours de l'automne 2015. Références. Manuel : K. H. Rosen Mathématiques discrètes



Programme de formation

Rosen Mathématiques discrètes



CIMA - Code des assurances (www.droit-afrique.com)

Les provisions mathématiques et les garanties des contrats de base mur postérieur) les déformations (rares et le plus souvent discrètes)



[PDF] mathematiques-discretes-1-livre-traduit-pdf

MATHÉMATIQUES DISCRETES ET SES APPLICATIONS SEPTIÈME ÉDITION Mathématiques discrètes et leurs applications / Kenneth H Rosen - 7e éd



[PDF] notes de cours mat1500 mathématiques discrètes automne 2018

3 sept 2018 · MATHÉMATIQUES DISCRÈTES AUTOMNE 2018 ABRAHAM BROER Références [R] Kenneth H Rosen Mathématiques discrètes Édition révisée Chenelière 



[PDF] MAT1500 Mathématiques Discrètes

Le manuel recommandé mais pas obligatoire est K H Rosen Mathématiques discrètes Édition revisée Chenelière éducation (2002) Informations 



MAT1500 Mathématiques discrètes - PDF Free Download

DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 



[PDF] MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

On s'intéressera ici à la distance édition définie comme étant le plus petit nombre d'opérations d'édition élémentaires nécessaires pour transformer le mot u en 



[PDF] Discrete Mathematics and Its Applications Seventh Edition

Rosen SEVENTH EDITION VENTH ITION Discrete Mathematics and Its Applications This student manual available separately contains



MAT210 : Logique et mathématiques discrètes - Version PDF

Notes de cours MAT210 - Logique et mathématiques discrètes version révisée en décembre 2022 disponibles à la COOP ÉTS et disponibles en version 



Mathematiques discrètes : Édition révisée par Rosen Kenneth H

Mathematiques discrètes : Édition révisée Rosen Kenneth H Éditeur : CHENELIERE ISBN papier: 9782894616420 Parution : 2001 Code produit : 1136390



Mathématiques discretes Édition révisé - Coopoly

Prix régulier · 14595$ ; Disponibilité: Disponible expédié dans les 2 jours ouvrables ; Éditeur: Cheneliere ; Année de parution: 1998 ; Coopoly en bref Fondée en 

:

NOTES DE COURS

MAT1500

MATHÉMATIQUES DISCRÈTES

AUTOMNE 2017

ABRAHAM BROER

Références

[R] Kenneth H. Rosen,Mathématiques discrètes, Édition réviséeChenelière McGraw-Hill, 2002.

1.But à long terme : Développer un bon sens critique

Chaque scientifique doit bien comprendre comment les mathématiques fonctionnes. Il est in- possible de bien utiliser les mathématiques sans en avoir une comprehension qui est au moins fonctionnelle. Chaque résultat en mathématiques vient avec une preuve ou au moins une explica-

tion pourquoi le résultat soit vrai. Pas seulement leCommentcompte mais aussi lePourquoi, c.-à-d.

la comprehension.

Il faut aussi comprendre pourquoi on passe du concret à l"abstraction (et vice versa), et comment.

Et faire la réflection sur ce qui est en commun dans beaucoup de problèmes. Dans la vraie vie on

le fait tout le temps aussi, bien que souvent seulement implicitement. Il faut développer la capacité

d"observer qu"un genre de solution, naturelle pour un genre de problèmes, peut s"appliquer aussi à

d"autres problèmes qui semblent être très différents. C"est ça que nous voulons commencer de faire ce trimestre : nous allons moins insister sur le Commentet plus insister sur lePourquoi; on va essayer de développer votre sens critique et votre comprehension de certains abstractions. Dans le cours de MAT1600 on commence à montrer encore une fois comment résoudre un système

d"équations linéaires, ce qui est très pratique dans beaucoup de situations déjà. Mais après on

donne des abstractions moins et moins évidentes. Par exemple les opérateurs linéaires et les vecteurs

propres. En MAT1400 on continue à discuter le "dérivé" et l""intégral", dans le cas où il y a plusieurs

variables impliquées. Mais ici aussi, les preuves et les abstractions seront de plus en plus importantes.

C"est naturel de penser : "Calcul et algèbre linéaire? J"ai vu tout ça déjà au cégep; et l"abstrac-

tion : ça ne m"intéresse pas trop et me semble inutile pour un actuaire, statisticien, ou économe. Je

serai déjà content si je saurai comment calculer quelque chose de pratique. Si le prof me dit que je

le fais correctement, ça me suffit." Certainement, les enseignants ne sont pas d"accord. Il faut développer un bon sens critique, si on le veut ou pas. Et ça commence parvouloircomprendre au fond les subtilités desPourquoiet

de saisir la raison des abstractions. Ce sens critique est développé le plus vite (mais quand-même

lentement) si on essaye toujours de résoudre les exercices soi-même ou sinon avec peu d"aide. Et deDate: 9 septembre 2017.

1

2 ABRAHAM BROER

développer vite le réflexe que si on fait une erreur (ce qui arrivera souvent et est normal!), d"aller

cherchersoi-mêmel"erreur dans l"argument. Ça prendra possiblement des heures de votre temps, mais c"est normal et cela arrive tout le temps, même aux meilleurs mathématiciens au monde. Une remarque sur ce sujet : selon les normes de l"université, pour bien réussir un cours de 4 crédits, comme MAT1500, il faut dépenser3?4 = 12heures de votre temps et votre concentration

en moyenne par semaine sur la matière de ce cours! Un effort cégepien ne suffira plus. Donc si vous

dépensez beaucoup de temps : c"est normal! Le processus d"apprentissage est lent; ça prend du temps et un effort soutenu. Mais c"est certain quand vous réussissez votre baccalauréat en mathématiques avec une moyenne raisonnable vous

aurez développé très considérablement votre esprit critique. Les diplômés d"un baccalauréat en ma-

thématiques ont la réputation enviable d"être capable de bien analyser et de résoudre des problèmes

de façon efficace! Comprendreplus ou moinsne suffit plus dans le monde : pas en mathématiques, ni dans le monde de la haute finance, de l"assurance, de la technologie, et cetera. Mais si vous avez un bon

sens critique en mathématique, très probablement vous avez aussi un bon sens critique dans d"autres

domaines scientifiques. Malheureusement pas nécessairement dans tous les situations sociales (en

questions d"amour par exemple), car la "logique" utilisée dans une situation sociale est différente. Il

faut travailler sur l"esprit critique sociale aussi : mais les cours de mathématiques ne vont pas aider

grandement. Exemple1.1.On a une collection de sept objets, dont deux d"une couleur et les cinq autres d"une autre couleur. Question : En combien de façonsdifférentspeut-on en choisir trois? Vous donnez peut-être tout de suite une réponse, en utilisant une formule que vous connaissez!

Mais ce sera trop vite répondu. Car il manque d"information, ou de l"information restée implicite.

Qu"est-ce que veut dire "différents". L"ordre du choix importe? Choisir avec remise? Dans la vrai vie on peut toujours distinguer des objets, mais ce n"est pas ça ce qui importe. Est-ce qu"onveut

distinguer tous les sept objets? Ou veut-on que la seule distinction relevante entre ces objets soit la

couleur. Sans préciser on ne peut pas répondre (ni correctement ni incorrectement), car la réponse

dépend de ces conditions.

(1,3,4,7·6·53·2·1,7·6·5,73,...sont tous des réponses correctes, mais sont dépendantes de ce qu"on

veut dire avec "différents". Pouvez vous trouvez des conditions qui correspondent à ces solutions?

Et autres réponses raisonnables? À rediscuter en détail plus tard dans le cours.)

1.1.Le cours MAT1500, les mathématiques discrètes.Le cours de mathématiques discrètes

n"est pas une version approfondie d"un cours suivi par tout le monde au collège. Ce sera un peu

de nouveau pour vous. Mais de l"autre côté : la matière n"est pas nouvelle du tout. On a rencontré

déjà les concepts, mais souvent seulement d"une façon implicite.

Sans doute vous avez déjà rencontré lesensembles, leurséléments, et leurssous-ensembles. Puis

lesfonctions(ou applications) d"un ensemble dans un autre ensemble. Mais quand-même, nous allons en discuter au début. Pour donner, ou critiquer, des arguments mathématiques il faut avoir un certain idée de quel genre d"arguments est acceptable, et de quel genre d"arguments ne l"est pas. On va expliciter les

règles de la logique sous-jacentes. Aussi la rédaction d"une preuve d"une proposition mathématique

MAT1500 3

utilise des règles de la logique. Par exemple, unepreuve par contradiction, souvent utilisé par les

anciens Grecques comme Plato et Euclide, c"est quoi et est-ce que c"est encore accepté comme une preuve valide? En fait, oui. Il y a une méthode de preuve qui utilise l"induction ("C"est vrai si on prendn= 1,n= 2et n= 3..., donc c"est vrai pour toutn."), est-ce que c"est acceptable? Oui, une version d"induction

est acceptée (d"autres ne le sont pas). L"inductionmathématiqueest basée sur les propriétés des

nombres naturels. Nous allons rendre explicit ces propriétés élémentaires. Vous "connaissez" déjà la

plupart de ces propriétés, mais il s"agit ici aussi de fournir les preuves.

Après nous allonscompterle nombre d"éléments de certains ensembles, comme dans la théorie

des probabilités. On va établir plusieurs principes de comptage de base. Et appliquer ces principes

dans les situations concrètes, et faire reconnaître quel principe s"applique. Car la différence est

subtile à saisir pour un débutant avec un sens critique encore faible. On va expliquer pourquoi

deux problèmes qui semblent différent à la première vue peuvent avoir la même réponse (avec la

notion de bijection). Si on comprend seulementplus ou moinsla théorie, on va facilement faire des erreurs, et pire, insister qu"on avait raison (plus ou moins).

2.Ensembles

2.1.Ensembles et éléments.1Ensembleset leursélémentssont une modélisation mathématique

de l"idée de collections de différents objets de la vraie vie. UnensembleEest une collection d"objets,

appelé lesélémentsdeE. On écrit x?E, sixest un élément deEetx??Esinon. Pour chaque objetx, il y a exactement deux possibilités : soitx?E, soitx??E(et donc jamais moitié-moitié).

Si un ensembleEa seulement un nombre finind"éléments différents, on dit que c"est un ensemble

finietnest latailleou lacardinalitédeE. On écrit |E|=n(ou aussi comme#E=n). Si l"ensembleEn"a pas un nombre fini d"éléments on écrit#E=∞. Notation : Soiente1,e2,...,enles éléments différents deE, alors on écrit

E={e1,e2,...,en}

(on écrit une liste de tous les éléments entre deux accolades). Par exemple, l"ensemble "Chiffres" des chiffres décimales :

Chiffres:={0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}.

Commentaire : on a utilisé le symbole ":=" ici pour indiquer que "la partie à la droite de:=est

la définition de la partie à la gauche". Ou l"ensemble des lettres dans l"alphabet français

Alphabet:={a,b,c,d,...,x,y,z}.

On utilise "..." s"il est clair au lecteur ce qu"il devrait écrire pour compléter.1. Voir aussi [R, §1.4].

4 ABRAHAM BROER

Définition 2.1.Deux ensemblesE1etE2sont considérés comme égaux si les deux ensembles ont

exactement les mêmes éléments. On écritE1=E2. Ou en autres mots : on aE1=E2par définition

si pour chaque objetxon ax?E1si et seulement six?E2. Par exemple siE1:={1,2,3}etE2={3,2,1}, alorsE1=E2, c"est à direE1etE2sont deux

noms pour ce même ensemble de trois éléments. Donc le même ensemble peut avoir plusieursnoms.

Aussi un même objet peut porter plusieurs noms. Mais{1,2,3} ?={a,b,c}, parce que1? {1,2,3}, mais1?={a,b,c}. Il y a beaucoup d"ensembles de trois éléments.

Un ensemble sans élément s"appelé unensemble vide. Voici un premier résultat avec preuve, de

quelque chose fort évidente!

Proposition 2.1.Il existe un seul ensemble vide.

Démonstration.DéfinissonsV:={}, un ensemble avez zero elements! Donc au moins un ensemble vide existe! SupposonsV1est aussi un ensemble vide etxun objet quelconque. Alors on n"a jamaisx?Vet on n"a jamaisx?V1, parce queVetV1n"ont pas d"élément. En particulier : L"objetxest un élément deVsi et seulement sixest un élément deV1. Donc par définition d"égalité d"ensembles on conclut queV=V1. Donc il existe seulement un seul ensemble vide. Nous adoptons lanotationsuivante pour l"ensemble vide :∅:={}.

2.1.1. On répète que

car l"ordre de l"énumération des éléments n"importe pas. Normalement on fait une énumération des

éléments sans répétition, mais on a le droit de répéter dans une liste définissant un ensemble un

même élément plusieurs fois, mais ça reste le même ensemble.

Et ça est souvent très pratique!

Par exemple

a exactement dix éléments différents. Remarque.Dans les mathématiques on utilise surtout des ensembles. Mais de temps en temps on

utilise aussi le concept de "ensemble-avec-multiplicités", appelémulti-ensemble. C"est comme un

ensemble, mais chaque élément vient avec une multiplicité fixée. Par exemple{a,b,b,c,c,c,c}=

{a1,b2,c4}représente un multi-ensemble basé sur l"ensemble {a,b,c}, où par exemplecapparaît

avec la multiplicité4, ou l"élémentc"apparaît" exactement quatre fois dans ce multi-ensemble.

Supposons qu"on a une boîte qui contient7objets; un de typea, deux de typebet quatre de typec. L"ensemble des types différents est{a,b,c}. Si on ne veut pas distinguer deux objets du

même type (même si on peut distinguer!), on va modéliser par le multi-ensemble{a1,b2,c4}. Par

contre si on veut (et si on peut) différencier les deux objets de typeb, disonsb1etb2, et les quatre

objets de typec, disonsc1,c2,c3,c4on peut modéliser par l"ensemble (ordinaire) de sept éléments

{a,b1,b2,c1,c2,c3,c4}.

MAT1500 5

Ça dépend du problème qu"on veut résoudre quel ensemble (ou multi-ensemble) on utilise :

Ça dépend!

On discutera les multi-ensembles un peu plus tard, car ils sont utiles pour certains problèmes de

comptage. Pour le moment il suffit de savoir que le concept de élément-répété existe dans les multi-

ensembles, mais pas dans les ensembles : dans un ensemble le même élément apparaît exactement

une fois.

2.2.Sous-ensembles.La définition de sous-ensemble.

Définition 2.2.SoientFetEdeux ensembles. Si chaque élément deFest aussi un élément de E, on dit queFest unsous-ensembledeE, et on écritF?E(ouE?F). DoncF?Esi pour chaque objetxon a quesix?Falorsx?E, ou en autres mots si pour chaque objetxon a que "x?Esix?F."

Exemple2.1.SiE=Falors nécessairementE?F.

Remarque.SoientFetEdeux ensembles. Supposons que pour chaque objetxon a que "x?E seulement six?F." Dans ce casE?F(attention!), et vice versa. Montrons ça. Supposons que pour chaque objetxon a que "x?Eseulement six?F." Soitxun objet. Il est possible quex??E. Mais six?E, alors (par l"hypothèse) ceci est seulement possible six?F, doncx?F. Mais ça veut direE?F. Par contre, supposonsE?F. Soitxun objet. Donc c"est impossible quex?Emaisx??F, en autres mots :x?Eseulement six?F. Nous concluons aussi le suivant. On aF?EetE?Fsont simultanément vraies si pour chaque objetxon a "x?Esi et seulement six?F". Nous allons encore souvent utiliser le bout de phrase : "si et seulement si". Un deuxième résultat évident, aussi avec preuve. SiF?EetE?Falors nécessairementE=F. (Et on a aussi que siE=Falors nécessairementE?FetF?E). Théorème 2.1(Sandwich).SoientFetEdeux ensembles. SiF?E?FalorsF=E. Démonstration.SupposonsFetEsont deux ensembles tels queF?EetE?F.

Supposonspar contre queF?=E. Par la définition d"égalité d"ensemble ça implique que ce n"est

pas vrai queEetFont les mêmes éléments. Donc (i) il existe une?Etel quee??Fou (ii) il existe unf?Ftel quef??E. Mais le cas (i) est impossible, parce qu"on supposeE?F(ce qui veut dire par définition de sous-ensembleque pour chaquee?Eon ae?F). Et le cas (ii) est aussi impossible, carF?E.

Donc ce n"est pas vrai queF?=E.

Il suit que nécessairementF=E. Ce qui était à montrer.

C"est une preuve valide, mais il y en a d"autres qui sont valides aussi. C"est une question de goût.

Mais n"importe, vous devez être capable de valider cette preuve, même si vous ne l"aimez pas!

6 ABRAHAM BROER

Une autre preuve, un peu plus directe, qui est aussi valide (mais, en fait les deux preuves sont logiquement équivalentes comme nous allons voir plus tard) : Démonstration.SupposonsFetEsont deux ensemble, tels que (i)F?Eet (ii)E?F. Par définition de sous-ensembles on obtient (i) Six?Falors aussix?E; (ii) Six?Ealors aussix?F. Sous ces hypothèses nous voulons montrer queE=F. Il faut montrer queEetFont les mêmes éléments. En effet, six?Ealors par l"hypothèse (ii) on a aussix?F, et six?Falors par l"hypothèse (i) on a aussix?E; en autre motsEetFont les mêmes éléments, oux?Esi et seulement six?F.

Il suit queF=E, ce qui était à montrer.

2.3.Définir des sous-ensembles par des propriétés de ces éléments.SoitEun ensemble

etPune propriété qu"un élément deEpeut avoir ou pas. Alors {e?E;ea propriétéP}ou{e?E|ea propriétéP}

est par définition le sous-ensemble deEdes élémentsedeEqui ont la propriétéP. Il faut que ce

soit claire : chaquee?Ea cette propriété, ou ne l"a pas. Pas de zone grise.

DisonsEl"ensemble de tous les femmes étudiantes à l"université de Montréal etPla propriété

d"être née avant le 1 janvier 1990. Alors{e?E;ea propriétéP}est l"ensemble des femmes étu-

diantes à l"Université de Montréal nées avant le 1 janvier 1990. Remarque.Dans la vrai vie on utilise seulementunenotion d"appartenir à une collection. Aux

mathématiques on utilise deux notions. L"un est "être élément de", et l"autre est "être sous-ensemble

de". Soita?Aun élément. Alors le sous-ensemble deAqui contient seulementa,{a}, est un sous- ensemble deAet n"est pas un élement deA. Nous distinguons entrea?Aet{a} ?A, mais dans la

vraie vie on pense peut-être : "C"est la même chose, non?". En effet, NON, pas en mathématiques.

Et c"est bon comme ça, ça évitera beaucoup de confusion plus tard! Il faut s"habituer à cette

distinction tout de suite.

Remarque.Dans la réalité pas chaque "sous-collection" est tout de suite un sous-ensemble, car la

définition d"appartenance pourrait être trop vague. Par exemple, considérons la collectionPdes

personnes et la "sous-collection"Ades adultes. Et prenons une personne, disons Adrien. Alors Adrien?P. Il devrait avoirdeuxpossibilités seulement : soit Adrien?Asoit Adrien??A(pas les deux simultanément). Mais ce n"est pas clair : oui, il est adulte physiquement, mais non, il

n"est pas adulte mentalement. Qu"est-ce qu"on décide? Il faut avoir un critère strict. Il ne faut

pas avoir de zone grise pour définir les (sous-)ensembles ou les éléments. Si vous voulez modéliser

des (sous-)collections par la théorie mathématique des (sous-)ensembles il faut être précis dans vos

définitions. Remarque.Nous avons défini l"alphabet français comme

Alphabet:={a,b,c,d,...,x,y,z}.

C"est clair j"espère? Mais .... Il y a beaucoup de symboles semblables, mais légèrement différents :

MAT1500 7

a,a,a,a,a,A, A,A,A, ... Nous avons fait une abstraction sophistiquée dans la vraie vie : nous considérons que tous ces

symboles représentent le même élémenta?Alphabet, sans répétition. L"élémenta?Alphabet est

vraiment "une classe d"équivalence de symboles" similaires d"un certain façon (en langue mathéma-

tique encore à expliquer). C"est une des millions d"abstractions que font les humains intuitivement. Philosophiquement

notre définition de l"ensemble Alphabet n"est pas si facile. La réalité est souvent dur à comprendre

de façon précise, car il y a tellement beaucoup d"abstractions non-explicites et aussi des sous-

entendus! Les mathématiques sont beaucoup plus simples, car les règles sont plus claires. Ce qui

est difficile est de décider de comment utiliser les mathématiques dans les problèmes de la vraie

vie.

2.4.Définitions de union, intersection, différence et complément.2

SoientEetFdeux sous-ensembles d"un ensembleU.L"intersectionE∩Fest le sous-ensemble deUdes élémentsu?Uqui sont simultanément éléments deEet deF. Deux ensembles sont disjointssi leur intersection est l"ensemble vide. L"unionE?Fest l"ensemble des élémentsu?Uqui sont éléments deEou deF(c"est permis d"être élément des deux simultanément aussi). Souvent on s"imagine implicitement un (très grand) ensembleU(l"ensembleuniverselpour la

discussion) contenant comme éléments tous les objects on peut imaginer ou construire. On imagine

que chaque ensemble est sous-ensemble de cet ensemble universel. Dans ce cas on définitE?F comme réunion dans cet ensembleU. LadifférencedeEetF, notéeE-F(oùE\F) est l"ensemble de tous les éléments deEqui ne sont pas élément deF. SiE?Fest un sous-ensemble, alors on définit lecomplémentE=F-E

(ce qui dépend deF), est l"ensemble de tous les éléments deFqui ne sont pas élément deE. AlorsE=E.

Par exemple :

{1,2,3,4,5} ∩ {4,5,6,7}={4,5},{1,2,3,4,5} - {4,5,6,7}={1,2,3} et {1,2,3,4,5} ? {4,5,6,7}={1,2,3,4,5,4,5,6,7}={1,2,3,4,5,6,7}. Il y a quelques propriétés, pour la plupart évidentes. Proposition 2.2.SoientA,BetCtrois sous-ensembles de l"ensembleU. (i)A? ∅=A;A∩U=A("Identité"); (ii)A?U=U;A∩ ∅=∅("Domination"); (iii)A?A=A=A∩A("Idempotence"); (iv)(A) =A("Complémentarité"); (vi)A?(B?C) = (A?B)?C;A∩(B∩C) = (A∩B)∩C("Associativité"); (vii)A∩(B?C) = (A∩B)?(A∩C);A?(B∩C) = (A?B)∩(A?C)("Distributivité"); (viii)(A∩B) =A?B,(A?B) =A∩B("Lois de De Morgan").2. Voir aussi [R, §1.5 ]

8 ABRAHAM BROER

Démonstration.La vérité de la plupart des propositions est facile à vérifier. Nous avons fait ainsi

en classe. Essayons encore une fois de vous convaincre de cela. (vii) On veut montrer queA∩(B?C) = (A∩B)?(A∩C). Soitu?Utel queu?A∩(B?C). Alors par définition de l"intersection nécessairementu?A etu?(B?C). Alors par définition de l"unionu?Bouu?C(ou possiblementuest dans tous les deux). Donc (u?Aetu?B) ou (u?Aetu?C). Doncu?A∩Bouu?A∩C. Donc

u?(A∩B)?(A∩C). Donc chaque élémentudeA∩(B?C)est aussi un élément de(A∩B)?(A∩C).

Nous avons donc montré queA∩(B?C)est un sous-ensemble de(A∩B)?(A∩C). Soit maintenantu?Utel queu?(A∩B)?(A∩C). Par définition de?ça veut dire que u?(A∩B)ouu?(A∩C)(ou dans tous les deux). Maisu?(A∩B)veut dire queu?Aet u?B. Etu?(A∩C)veut dire queu?Aetu?C. Il suit que certainementu?Amais aussi queu?Bouu?C, i.e.,u?B?C. Doncu?A∩(B?C)et nous avons montré que chaque

élément de(A∩B)?(A∩C)est aussi un élément deA∩(B?C). Donc nous avons montré que

(A∩B)?(A∩C)est un sous-ensemble deA∩(B?C). En utilisant la proposition du sandwich, prop. 2.1, on conclut :(A∩B)?(A∩C) =A∩(B?C).

Exercice2.1.Montrer vous-même au moins (viii).

2.5.Constructions d"ensembles à partir d"ensembles donnés.Nous pouvons construire

beaucoup d"autres ensembles à partir des ensembles déjà donnés. La possibilité de faire des construc-

tions est la raison pourquoi les ensembles sont tellement importants : on peut construire presque n"importe quoi en mathématique en commençant disons avec les nombres naturels! Définition 2.3.SoitEun ensemble. L"ensemble des sous-ensembles (ou lapuissance) d"un en- sembleEest notéP(E)3. Donc unélémentdeP(E)est par définition un sous-ensemble deE. Vous comprenez? On va voir que pour chaque ensembleEon a|P(E)|= 2|E|; en particulier|P(∅)|= 1(=exercice de compréhension). Exemple2.2.SiE={a,b,c}, alorsP(E) ={{},{a},{b},{c},{a,b},{a,c},{b,c},{a,b,c}}. Il faut bien comprendre : on peut maintenant considérer{a,b}comme sous-ensemble deE, mais aussi comme élément deP(E). Et{{a,b}}comme sous-ensemble deP(E)et comme élément deP(P(E)). La réunionE?P(E)a11éléments différents : E?P(E) ={a,b,c,{},{a},{b},{c},{a,b},{a,c},{b,c},{a,b,c}}.

C"est comme ça; dans la théorie d"ensembles on a décidé de voiraet{a}comme deux éléments

différents deE?P(E). Et

E∩P(E) =∅.

En particulier :

E∩P(E)?={∅}

(vous comprenez la différence?!).3. Voir aussi [R, p. 38].

MAT1500 9

Remarque.En pratique on voudrait peut-être de temps en temps "identifieraavec{a}". C"est

possible de faire ainsi avec une construction dans la théorie d"ensembles en utilisant la notion de

"relation d"équivalence" et "classe d"équivalence", ce qui viendra plus tard. La théorie d"ensembles

nous force d"être précis. Si vous voulez "identifieraavec{a}" vous devezle dire, car ce n"est pas

automatique (c.a.d. il faut définir une relation d"équivalence, et prendre les classes d"équivalence

pour construire un nouveau ensemble, et tout ce tralala). Définition 2.4.SoientEetFdeux ensembles. Leproduit cartésiendeEetFnotéE×Fest l"ensemble de tous les couples ordonnées(e,f)oùe?Eetb?F4:

E×F={(e,f);e?Eetf?F}.

Par exemple, siE={1,2,3}etF={1,2}alors

a3×2 = 6éléments En particulier(2,3)??E×F.

L"exempleR×Rest le plan ordinaireR2.

Remarque.SiEetFsont des ensembles finis, alors

|E×F|=|E| × |F|. (Vous voyez pour quoi?) Exemple2.3.Beaucoup de situations dans la vraie vie sont (implicitement) de ce type. Par exemple, un packet de52cartes de jeu.

Valeurs:={2,3,4,5,6,7,8,9,10,V,D,R,A}

(V= valet, D=dame, R=roy, A=as).

Enseignes:={♥,♣,♦,♠}

♥=coeur (hearts),♣=trèfle (clubs),♦=carreau (diamonds),♠=pique (spades).

Essentiellement :

Jeu de Cartes=Valeurs×Enseignes.

Exemple :2♥etA♣sont deux éléments de Jeu de Cartes.

Exemple2.4.On peut répéter et obtenir le produit cartésien de trois (ou plus) d"ensembles. Par

exemple, soit

Heures:={00,01,02,...,23},

Minutes:={00,01,02,...,59},

Secondes:={00,01,02,...,59}.

Et

Montre:=Heures×Minutes×Secondes.

Par exemple(10h: 35m: 29s)?Montre.4. Voir aussi [R, p. 39]

10 ABRAHAM BROER

Exemple2.5.SoientEetFdeux ensembles. On pourrait aussi considérer l"ensemble de tous les ensembles{e,f}oùe?Eetb?F. Dans se cas{e,f}={f,e}et on obtient quelque chose essentiellement différente deE×F, siE∩F?=∅, mais beaucoup moins utile que le produit cartésien. Par exemple, siE={1,2,3}etF={1,2}alors on obtiendrais par définition. si on enlève les répétitions il reste 5 éléments!

Vous comprenez la différence avecE×F?

Définition 2.5.SoitEun ensemble etn >0un entier. On définitEncomme l"ensemble des suites ordonnées(e1,e2,...,en)d"éléments deEde longueurn.

Ici : l"ordre des coefficients importe, et des répétitions sont permises! Par exemple,(1,2,2)?N3

et(1,2,2)?= (2,1,2)?= (1,2). (Comparez avez les sous-ensembles deNdéfinis par ces suites{1,2,2} ?Net{1,2,2}= {2,1,2}={1,2}.)

Exemples :

and Remarque.SiEest un ensemble fini etn >0un entier. Alors |En|=|E|n.

Vous voyez pourquoi?

2.6.Fonctions.Dans les mathématiques modernes les fonctions entre les ensembles sont au moins

aussi importantes que les ensembles soi-mêmes, sinon plus importantes! Définition 2.6.SoientAetBdeux ensembles. Une fonctionFdeAdansB,

F:A→B,

est l"affectation d"exactement un élément deB, notéF(a)?B, attribué parFàa?A, et ça pour

chaquea?A.5

On dit aussi "application" à la place de "fonction". Donc une fonctionF:A→Best une manière

d"associer à chaque élémenta?Aun certain élément deB, notéF(a).

Définition 2.7.SoitF:A→Bune fonction.

(i)Aest appelé ledomainedeF, etBlecodomainedeF. (ii) Soita?Aet posonsb:=F(a)?B. Alorsbest appelé "l"image deaparF" etaest "une préimage deb".

(iii) Le sous-ensemble deBformé des images des éléments deAest appelé l"image (ou la portée)

deF,ImF.5. Voir [R, p. 54].

MAT1500 11

DoncFest une règle que définit pour chaquea?Aune (seule!) image dansB. Mais pas chaque ba une préimage, et il peut exister plusieurs préimages pour unb?Bdonné ou aucune. On peut définir une fonction par un formule. Vous avez l"habitude. Par exemple la fonction :

F:N→N, F(m) =m2+ 1.

On peut aussi définir une fonctionF"élément par élément" : Par exemple, on définit la fonction

F:Chiffres→Alphabet,

parF(0) =a,F(1) =b,F(2) =a,F(3) =z,F(4) =y,F(5) =c,F(6) =a,F(7) =x,F(8) = t,F(9) =o.Nous allons une notation plus claire et plus compacte, appelé la notation deux-lignes, mais qui donne la même information :

F=?0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

a b a z y c a x t o?

Ici, la première ligne donne une liste de tous les éléments du domaine de la fonction. La deuxième

ligne donne les images correspondantes.

Remarquez :

F=?0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

a b a z y c a x t o? ?9 1 2 3 4 5 6 7 8 0 o b a z y c a x t a?

Tous les éléments de Chiffres apparaissent dans la première ligne, mais pas tous les éléments de

Alphabet dans la deuxième. Et{2,6,0}est le sous-ensemble de tous les préimages dea:F(2) =

F(6) =F(0) =a. Maisqn"a aucun préimage.

Permis? Permis!

2.7.Composition de fonctions.Si le codomaine d"une fonction est égal au domaine d"une autre

fonction, on peut composer ces deux fonctions. Définition 2.8.SoitF:A→BetG:B→Cdeux fonctions.

Alors la composition est la fonction

G◦F:A→C

définie par (G◦F)(a) =G(F(a)). DoncG◦Fest d"abord appliquerFet puis appliquerG! Exemple2.6.SoitA={a,b,c},B={1,2,3,4},C=N. EtF:A→Bdonnée par

F:=?a b c

3 2 4?

G:B→Cdonnée par

G:=?1 2 3 4

13 23 33 4344?

12 ABRAHAM BROER

AlorsG◦F:{a,b,c} →N:

G◦F=?a b c

33 23 4344?

Par exemple

(G◦F)(c) =G(F(c)) =G(4) = 4344.quotesdbs_dbs7.pdfusesText_13
[PDF] mathématiques discrètes rosen pdf

[PDF] discrete mathematics and its applications 7th edition solutions

[PDF] introduction to computer science pdf

[PDF] computer science courses pdf

[PDF] programming books pdf

[PDF] computer pdf

[PDF] séance racisme ce2

[PDF] evaluation discrimination cycle 3

[PDF] séquence le respect cycle 3

[PDF] sociologie du genre pdf

[PDF] genre et développement durable pdf

[PDF] discrimination ethnique ? l embauche

[PDF] qu'est-ce que la discrimination positive

[PDF] discrimination ? l'école exemple

[PDF] discrimination ? l'école statistique