Le RÎle des femmes dans le théÀtre de Michel Tremblay
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Études françaises - « Les Belles-soeurs » ou lenfer des femmes
La femme à tout âge sous tous ses angles (qui tournent au cercle vicieux)
Études françaises - « Les Belles-soeurs » ou lenfer des femmes
La femme à tout âge sous tous ses angles (qui tournent au cercle vicieux)
le petit peuple mis en scène dans quatre pièces de la francophonie
Nov 14 2011 Avec Les Belles-Sœurs
Les belles-soeurs en Pologne et au Québec : enjeux sociocritiques
gie comme une métaphore de la condition d'une seule classe sociale
women.
8.-Soeurs. Lagr. femme. S. C8rmen. Trois. B. Autres ouvrs;JeS. Albertine en cinq temps. 1984. A toipour toujours ta 11arie-Lou. 1971. Les Belles-Soeurs. t 974
Bibliographie commentée
Analyse de la condition des femmes dans les Belles-Sœurs. ROBIDOUX Réjean
belles-sœurs
sais-tu parler le joual ? belles-sœurs michel tremblay 1968 nombre de personnages dans la pièce. 15 (femmes).
Images de la femme maghrébine: analyse comparative de Je dois
Chez Malika Mokeddem la réflexion sur la condition de la femme se projette à partir Zeineb une des belles-sœurs d'Aïcha
Michel Tremblay : une interprétation psychanalytique des Belles
entre l'homme et la femme: castrer l'autre pour se venger par l'inceste) permettrait à toutes les Belles-Sœurs d'accéder à la pleine condition de sujet.
Études françaises - « Les Belles-soeurs » ou lenfer des femmes
Michel Tremblay les Belles-sœurs
le petit peuple mis en scène dans quatre pièces de la francophonie
Nov 14 2011 livrets. Les femmes parlent de leur quotidien
Études françaises - « Les Belles-soeurs » ou lenfer des femmes
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Le RÎle des femmes dans le théÀtre de Michel Tremblay
condition socio-culturelle des personnages fénlnins e1e 'rremblay. :-a c~Llit e ra la compréhension y a quinze femmes dans Les belles-soeurs et il y a.
Les Belles-Soeurs au présent : prolégomènes à létude dun lieu de
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30 jui 2013 · PDF - 7 mb - Belles-Soeurs fulgurante la libération des femmes ébranle le pouvoir Vivant une situation familiale difficile
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2 «LES BELLES-SOEURS» OU UENFER DES FEMMES «J't'ai dit que je faisais un party de femmes dans toutes ses conditions : mère grand-mère épouse abusive
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donc ses sœurs sa belle-sœur et ses voisines à son « party de collage de timbres » Lors de la rencontre les femmes bavardent racontent leurs joies leurs
Michel Tremblay - Les Belles-Soeurs PDF - Scribd
Les Belles-Sœurs sont quinze femmes ordinaires de l'est de Montréal qui se réunissent pour un party de collage d'un million de timbres-primes organisé
Les Belles-Soeurs - Eric Assous - mise en scène Jean-Luc Moreau
Une comédie familiale hilarante où mensonges rivalités et adultères nous rappellent que les hommes sont (en général) plutôt lâches et les femmes (souvent)
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Germain
LAUZO N" Les femmes, sont poignées à 'gorge, pis y vont rester demême jusqu'au boute ! » Ros OmME débuétud
femm dan acivilisation canadienne-française », Jean Le Moynepropose le tableau suivant: peu représente diversemen femm ed'aujourd'hui, canadienne-français mèrerexemple, avec tablier, ou sans tablier ; sur " pré-lart » ou sur tapis. Si nous laissons venir lesassociations, laquelle des image
s'imposerecomplétera sans égard à l'expérience particulièrede chacun ? La première évidemment. Et c'est uneapothéose : la mère canadienne-française se dresse
calicot prélar devan poêltune marmite, un petit sur la hanche gauche, unegrande cuiller à la main droite, une grappe depetits aux jambes et un autre petit dans le berde la revanche, là, à côté de la boîte à bois.L'époque est vague, mais nous sommes nettemen
torientés vers le passé ou vers des attardementsde plus en plus rares. Notre image a beau necorrespondre à rien d'actuel ou à peu près, elle
" Les Belles-soeurs » 97 s'impos ave insistance ell familièr tou set constitue une référence valable pour tous. Nousavons affaire à un mythe *. Jea Moyn n'invent rie fixéta
d'esprit,un fait de moeurs, une image profonde : celle, savou-reuse, de la mère Laçasse ou de la mère Plouffe ; celle,maladive et tragique, de la Claudine du Torrent oudes héroïnes petites-bourgeoises de Jean Filiatrault.Celle des Belles-soeurs 2 aussi. Si le gaz a remplacé laboîte à bois, si nous sommes dans un quartier ouvrierde l'Est montréalais plutôt que dans la Beauce du débutdu siècle, la cuisine, le " prélart » et le tablier demeu-rent les références essentielles, le décor et les acces-soires de la pièce de Michel Tremblay. " Et c'est uneapothéose. » Jamais peut-être dans notre littératureun mythe n'a été à ce point réactivé et dénoncé, rempliet vidé.
Aucu homm dan lesBelles-soeurs,
saucreux,en tant qu'absence, manque, déception; au téléphone(et la communication ne se fait pas), sur l'écran, dansla tombe. Les uns travaillent, mais petitement, de nuit,et la taverne est leur syndicat; d'autres sont en chô-mage, ou malades. Certains sont souteneurs, comme" le maudit Johnny », ou lâches, comme celui qui aengrossé la petite Paquette. Les garçonnets sont " niai-seux », " nonos », incapables de faire une commission ;les jeunes gens se dévergondent et mettent du tempsà " embarquer dans les grosses payes » ; les maris sontlà pour cogner et se satisfaire. " Ah ! J'cré ben, si tuprends nos maris comme exemple ! On mélange pasles torchons pis les sarviettes ! Nos maris, c'est bensûr qu'y font dur... » Les seuls hommes dignes de cenom semblent être les acteurs, les prêtres et, au pre-mier chef, les démarcheurs, représentants officiels etbien peignés de la société de consommation. Un collé-gien est évoqué (futur sociologue, sans doute) quiapprend le latin et écoute de la musique classique, mais
Jea MoyneConvergences,
Montréal
1964,p. 70-71. Miche
Tremblay
lesBelles-soeurs,
Montréal
HoIt Rine -hart et Winston, " Théâtre vivant », n° 6, 1968, 71 p.98 Études françaises Vl, 1
mèr bafou ave hargn particulièreecommis voyageur assidu chez Mlle Des-Neiges Verrette,malgré sa laideur et ses histoires stupides, représentepresque une exception, de même que le naïf monologuede la vieille fille : " J'ai besoin d'un homme. »" La mère suffit à tout. La cristallisation s'estfaite autour d'elle. Le mythe familial aboutit à elle... »,écrivait encore Jean Le Moyne 3. Et Jean-Claude Ger-main, dans l'article qui sert de présentation aux Belles-soeurs, voit la pièce de Tremblay comme " une étapeaussi importante et aussi décisive que le furent à leurépoque Ti-Coq de Gratien Gélinas ou Zone de MarcelDubé », parce que l'auteur est le premier de nos jeunesdramaturges, frottés à Beckett, Ionesco ou Albee, " àreprendre dans un cadre réaliste le thème de la famillequébécoise 4 ». La famille, ici encore, ici surtout, c'estla femme, la mère. Mais à un degré de décompositionet de pourrissement inédit, inconnu sur nos scènes.La femme envahit complètement le plateau des Belles-soeurs. La femme à tout âge, sous tous ses angles (quitournent au cercle vicieux), dans toutes ses conditions :mère, grand-mère, épouse abusive, insatisfaite ou dé-laissée, vierge, enceinte, ménagère, prostituée, etc.
Pourquo
titre lesBelles-soeurs,
alor qu'ontrouve une seule dans la pièce (Thérèse, soeur du maride Germaine) contre quatre soeurs, une fille, des voi-sines, des amies ? C'est que la catégorie belle-soeur - étrangère mais parente, un peu en marge mais reliée,située à un point stratégique - permet un intéressanttrait d'union entre l'univers social et l'édifice familial.D'ailleurs, s'il y en a peu, on parle beaucoup des belles-soeurs dans la pièce, et même de " la belle-soeur d'unede mes belles-soeurs », quand ce n'est pas du " marid'ia fille d'une amie d'enfance de... » Cette suite decompléments déterminatif s souligne le procédé à tiroirsdes liens de connaissance. Les relations de parenté
Moyne op. cit., 71-72.4. Jean-Claude Germain, " J'ai eu le coup de foudre », lesBelles-soeurs, p. 3. " Les Belles-soeurs » 99 l'emporten traditionnellemen che nou tout
eautre relation. La parenté prime, domine, modèle, an-nexe. La vie sociale tend à s'orienter vers le cousinage,à se replier sur les alliances. Pour renouveler l'intérêt,ou seulement l'entretenir, il faut bien étendre un peula famille, élargir le vase clos, mais pas au point dele briser ou de l'abandonner. On tient à rester entresoi, à l'aise, déboutonné, familier; parler le mêmelangage, réagir aux mêmes allusions, colporter lesmêmes ragots. On cherche la complicité, la complai-sance, ou la bonne petite guerre intestine, non pas laconfrontation ou l'échange. Les belles-soeurs sont lesassociées, les semblables, les presque soeurs. Et il leurfaut, pour se réunir, un prétexte domestique ou pa-roissial : une corvée, un enterrement, un bingo. On neconsent jamais à être dépaysé. Les " Français deFrance» sont moqués; l'Italienne du quartier, dé-culottée.
Dan autr essaConvergences,
littéra-ture canadienne-française et la femme », Le Moynefaisait cette réflexion, qui nous rapproche encore dutitre et du sujet des Belles-soeurs :Je n'espère plus rencontrer chez un écrivain cana-dien-français la surprise d'une vraie femme. Etpourquoi ? Parce que la parenté est arrivée pourne plus s'en aller. Parce que nous sommes toujoursen famille et que notre maudite famille nous réduittous à la même expérience aliénante. Nous nousconnaissons par coeur les uns les autres et quid'entre nous peut nous surprendre5 ?
milieBelles-soeurs,
son tentaculesombres de la parentèle : la famille-pieuvre, la pro-miscuité, le voisinage abusif, l'indiscrétion, les com-mérages. Nous avons affaire à une femme-tronc, éven-trée, vidée de son contenu, éparpillée. Il n'y a plus defemme, il n'y a que des miettes. La femme, la vraiefemme, est en morceaux, qu'il faudrait ramasser etindéfiniment recoller, comme les timbres.Les conflits sont multiples, innombrables, dansles Belles-soeurs : les lignes se croisent, se heurtent,
Moyne op. cit., 105100 Études françaises Vl, 1
fil nouen tiss d'apparenc uniformemais plein d'aspérités, de mailles défaites, de trous.Conflits de générations, de tempéraments, d'intérêts.Les jeunes s'opposent aux vieilles, les femmes mariéesaux célibataires, les bigotes aux émancipées, les (rela-tivement) futées aux imbéciles, les chanceuses auxmalchanceuses, les grasses aux maigres, les violentesaux modérées. Les soeurs s'opposent aux soeurs, sansquitter jamais la famille, le clan, le pâté de maisons.Toutes celles qui ont voulu juger et dépasser le milieusont ou seront infailliblement récupérées : non seule-ment Germaine et son million de timbres-primes, maisMme de Courval, son vison, son snobisme et ses voyages,Angéline et son club, etc. Pierrette Guérin est là pourindiquer à Lise Paquette un autre cul-de-sac.
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