Maladie dAlzheimer-Troubles du comportement perturbateurs
Maladie d'Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des la survenue d'un délire ou d'hallucinations peut être favorisée par des troubles de la.
Maladie dAlzheimer et maladies apparentées : prise en charge des
Il existe un risque d'hallucinations hypnagogiques ou diurnes chez les patients traités par zolpidem. 11. Une surveillance particulière est nécessaire pendant
Adaptation de laccompagnement par les services daide et de soins
de connaissance des hallucinations autres que visuelles
Maladie dAlzheimer et maladies apparentées : diagnostic et prise
RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE. Version soumise à la validation du collège de la HAS le 25/04/07. Maladie d'Alzheimer et maladies apparentées :.
Confusion aiguë chez la personne âgée - Recommandations
Comment distinguer une confusion aiguë d'un trouble du comportement au cours de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées ?
Maladie dAlzheimer et maladies apparentées
Privilégier un environnement stimulant. Les hallucinations les illusions et les idées délirantes. Une hallucination est la perception sensorielle d'un objet
2. Maladies « apparentées » mais différentes
1 mai 2018 Dans le groupe des maladies apparentées à la maladie d'Alzheimer ... classique : fluctuations des troubles cognitifs hallucinations à.
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changer de regard - alzheimerca
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées? Les troubles cognitifs sont causés par des changements physiques dans le cerveau Certains changements de comportement peuvent indiquer des dommages cérébraux causés par la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées L’Alzheimer a des effets différents sur chacun
L’Alzheimer et les maladies apparentées
L’Alzheimer est irréversible et s’avère fatale à plus ou moins long terme Parmi les maladies apparentées mentionnons les troubles vasculaires les dégénérescences fronto-temporales (y compris la maladie de Pick) la maladie de Creutzfeldt-Jakob et la maladie à corps de Lewy
RECOMMANDATIONS
Mai 2009
RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE
Maladie d"Alzheimer et maladies
apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 2 L"argumentaire et la synthèse des recommandations sont téléchargeables sur www.has-sante.frHaute Autorité de Santé
Service communication
2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX
Tél. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00 Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en mai 2009© Haute Autorité de Santé - 2009
Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 3Sommaire
1 Introduction...................................................................................................................4
2 Description des symptômes.........................................................................................5
3 Démarche diagnostique................................................................................................6
3.1 Démarche d"évaluation des troubles................................................................................................6
3.2 Sources d"information.......................................................................................................................7
3.3 Outils d"évaluation............................................................................................................................7
3.4 Enquête étiologique..........................................................................................................................7
3.5 Synthèse et transmission des informations .....................................................................................9
4 Techniques de soins et interventions non médicamenteuses...................................10
4.1 Techniques de soins ........................................................................................................................10
4.2 Interventions non médicamenteuses ...............................................................................................11
4.3 Place d"un avis spécialisé ................................................................................................................11
4.4 Place de la contention physique ......................................................................................................12
4.5 Place de l"hospitalisation..................................................................................................................12
4.6 Place de l"institutionnalisation ..........................................................................................................13
5 Interventions médicamenteuses..................................................................................13
5.1 Médicaments ayant une indication spécifique pour le traitement de la maladie d"Alzheimer..........14
5.2 Psychotropes....................................................................................................................................14
6 Suivi et prévention des troubles du comportement ...................................................17
6.1 Soutien et information aux aidants...................................................................................................17
6.2 Soutien et formation des professionnels..........................................................................................18
6.3 Environnement adapté au patient....................................................................................................18
Annexe 1. Inventaire neuropsychiatrique - NPI...................................................................19
Annexe 2. Inventaire neuropsychiatrique - Réduit (NPI-R)..................................................30
Annexe 3. Inventaire neuropsychiatrique - version équipe soignante (NPI-ES)...............33 Annexe 4. Échelle d"agitation de Cohen-Mansfield (CMAI - Cohen-Mansfield AgitationInventory
Annexe 5. Arbre décisionnel .................................................................................................38
Méthode Recommandations pour la pratique clinique........................................................39
Fiche descriptive des recommandations..............................................................................44
Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 4Recommandations
1 Introduction
► Contexte d"élaboration des recommandations L"élaboration de ces recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBP) sur la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs au cours de la maladie d"Alzheimer et des maladies apparentées s"intègre dans la mesure 15 du Plan Alzheimer2008-2012 et également dans le programme pilote de la Haute Autorité de Santé (HAS)
intitulé " Améliorer la prescription des psychotropes chez les personnes âgées » (Psycho
SA). Au sein de la mesure 15 du Plan Alzheimer, dont la HAS est pilote, ces RBP répondent à la sous-mesure " Élaboration de recommandations de pratique clinique sur les modalités de sédation des troubles du comportement dans les situations difficiles, et sur la prise en charge des troubles du comportement ». Des RBP sur le thème " Confusion aiguë chez lespersonnes âgées : prise en charge initiale, place et modalités du traitement médicamenteux
de l"agitation » sont également produites par la HAS dans ce contexte. Tous ces travaux complètent les RBP sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie d"Alzheimer et des maladies apparentées déjà publiées en 2008 par la HAS 1. ► Thème des recommandations Ces recommandations portent sur la prise en charge des troubles du comportement jugéspar l"entourage (aidants et proches, professionnels intervenant auprès du patient, autres
patients, etc.) comme dérangeants, perturbateurs, dangereux, que ce soit pour le patient oupour autrui. Les symptômes sont définis au chapitre 2. Les troubles du comportement
déficitaires ou de retrait (apathie, repli sur soi, dépression), également fréquents au cours de
la maladie d"Alzheimer et des maladies apparentées, et leur prise en charge ne sont pas traités dans ces RBP.Ces RBP abordent :
· la description des troubles du comportement perturbateurs ;· le diagnostic ;
· la prévention ;
· les interventions thérapeutiques non médicamenteuses ;· les interventions thérapeutiques médicamenteuses à mettre en oeuvre en cas d"échec des
interventions non médicamenteuses. ► Objectifs des recommandations Les objectifs de ces RBP et de leur mise en oeuvre quel que soit le lieu de vie du patient sont : · d"homogéiser les pratiques en termes de diagnostic, de prévention et de traitement des troubles du comportement perturbateurs ; · de promouvoir les techniques de soins non médicamenteuses ;· d"éviter les prescriptions inappropriées, systématiques ou prolongées de psychotropes, en
particulier de sédatifs et de neuroleptiques. 1Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d"Alzheimer et des maladies
apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 5 ► Patients concernés Sont concernés les patients ayant une maladie d"Alzheimer ou une maladie apparentée présentant des troubles du comportement jugés par l"entourage comme dérangeants, perturbateurs, dangereux, que ce soit pour le patient ou pour son entourage. Les patientspeuvent se trouver à leur domicile, dans un établissement ou une structure sanitaire ou
médico-sociale 2. ► Professionnels concernés Ces RBP concernent tous les professionnels de santé ou médico-sociaux et également lesaidants intervenant auprès des patients dans le lieu de vie. Certaines sont propres aux
médecins. ► Gradation des recommandationsLes données de la littérature identifiée dans le cadre de ce travail n"ont pas permis d"établir
de niveaux de preuve pour les recommandations. En conséquence, toutes les recommandations reposent sur un accord professionnel au sein du groupe de travail, après avis du groupe de lecture.2 Description des symptômes
Il s"agit de comportements, d"attitudes ou d"expressions dérangeants, perturbateurs ou dangereux pour la personne ou pour autrui (cf. tableau 1), qui peuvent être observés au cours de la maladie d"Alzheimer et de la plupart des maladies apparentées.Ce sont des symptômes différents dans leur nature mais qui ont des caractéristiques
communes : · ils sont fréquents au cours de la maladie d"Alzheimer et autres maladies apparentées ;· ils signalent le plus souvent une rupture par rapport au fonctionnement antérieur du
patient ; · ils sont souvent fluctuants en intensité ou épisodiques ; · ils sont interdépendants, souvent associés ; · ils peuvent être précédés par des changements minimines de comportement. Ils peuvent avoir des conséquences importantes en termes de : · qualité de vie et adaptation des patients à leur environnement ; · qualité de la prise en charge, exposant au risque de maltraitance ou de négligence ;· pronostic fonctionnel de la maladie ;
· prescription médicamenteuse inappropriée ; · risque accru d"hospitalisation et d"entrée en institution ; · qualité de vie et état de santé physique et psychique des aidants. Ces troubles du comportement doivent être systématiquement recherchés lors du suivi 3. La prise en charge des troubles du comportement nécessite :· leur description précise ;
· la recherche de leurs causes ;
· l"analyse des attitudes préalables des aidants et des professionnels face à ces troubles. 2Pour les établissements médico-sociaux voir les recommandations de bonnes pratiques professionnelles de
l"Anesm. L"accompagnement des personnes atteintes d"une maladie d"Alzheimer ou apparentée en établissement
médico-social. Anesm. Février 2009.3 Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d"Alzheimer et des maladies
apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 6Tableau 1. Types de symptômes
Opposition Attitude verbale ou non verbale de refus d"accepter des soins, de s"alimenter,
d"assurer son hygiène, de participer à toute activité. Agitation Comportement moteur ou verbal excessif et inapproprié. Agressivité Comportement physique ou verbal menaçant ou dangereux pour l"entourage ou le patient.Comportements
moteurs aberrants Activités répétitives et stéréotypées, sans but apparent ou dans un but inapproprié :
déambulations, gestes incessants, attitudes d"agrippement, etc.Désinhibition Comportement inapproprié par rapport aux normes sociales ou familiales : remarques
grossières, attitudes sexuelles incongrues, comportement impudique ou envahissant. Cris Vocalisations compréhensibles ou non, de forte intensité et répétitives.Idées délirantes Perceptions ou jugements erronés de la réalité, non critiqués par le sujet. Les thèmes
les plus fréquents sont la persécution (vol, préjudice), la non-identification (délire de la
présence d"un imposteur ou de sosies), l"abandon, la jalousie.Hallucinations Perceptions sensorielles sans objet réel à percevoir, alors que les illusions sont des
déformations ou des interprétations de perceptions réelles. Elles sont le plus souvent visuelles.Troubles du rythme
veille/sommeil Troubles de la durée, de la qualité du sommeil, mais aussi par une inversion du cycle
nycthéméral, dépassant le cadre polyphasique du sommeil physiologique de la personne âgée.3 Démarche diagnostique
3.1 Démarche d"évaluation des troubles
Il est recommandé de réaliser une évaluation structurée et personnalisée. Cette évaluation
doit être hiérarchisée pour apporter rapidement des solutions efficaces en fonction du degré
d"urgence. La conduite à tenir recommandée est la suivante :· apprécier le degré d"urgence, de dangerosité ou de risque fonctionnel à court terme pour
le patient ou pour autrui ; · interroger et examiner le patient, et interroger l"entourage (aidants, professionnels, etc.)sur l"ancienneté et les caractéristiques du trouble, les signes d"alerte éventuels, les
circonstances de survenue ;· rechercher une cause somatique (rétention d"urine, infection, douleur aiguë, fécalome,
etc.) ou psychiatrique (crise d"angoisse sévère) à traiter en priorité ; · rechercher des facteurs iatrogènes à corriger ; · approfondir l"évaluation clinique des troubles (intensité, retentissement) ;· compléter l"enquête étiologique :
???? faire le point sur les capacités sensorielles et cognitives, ???? identifier les facteurs prédisposants (de fragilité, d"environnement, de mode de vie), ???? rechercher les facteurs déclenchants ou de décompensation : événements ponctuels, problèmes relationnels, attitude inadaptée des aidants.L"évaluation clinique et l"enquête étiologique doivent être répétées à différents moments de
la prise en charge si le trouble persiste. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 73.2 Sources d"information
Il est recommandé dans l"évaluation d"effectuer un entretien avec le patient et d"observer son comportement, quand il est seul et en interaction avec les autres personnes, et à différents moments de la prise en charge. Il est recommandé d"avoir d"autres sources de renseignements pour préciser les troubles. Elles doivent provenir des aidants naturels ou des professionnels (soignants, auxiliaires de vie, travailleurs sociaux, etc.). Elles ne peuvent pas remplacer l"observation directe du patient et l"entretien avec lui.Il est recommandé que les professionnels utilisent des outils d"évaluation, en particulier pour
les troubles persistant depuis plusieurs jours (grilles, questionnaires, échelles, etc.).3.3 Outils d"évaluation
En cas de troubles persistant depuis plusieurs jours, il est recommandé de les objectiver à l"aide d"un outil tel que l"inventaire neuropsychiatrique (NPI ou INP). Le NPI est un inventairede 12 symptômes parmi les plus fréquents au cours de la maladie d"Alzheimer et des
maladies apparentées, qui évalue leur fréquence et leur sévérité, ainsi que le retentissement
sur l"aidant ou le professionnel (cf. annexe 1). Il existe aussi une version courte de passationplus rapide : le NPI-Réduit (cf. annexe 2), et une version destinée aux équipes soignantes en
établissement : le NPI-ES (cf. annexe 3). Malgré un temps de passation assez long et lanécessité de former les aidants à cet inventaire, l"usage du NPI est recommandé. Il n"y a pas
de consensus sur l"utilisation systématique de cet outil, notamment en ville. Selon le lieu de vie, les versions suivantes du NPI peuvent être utilisées : · à domicile : NPI ou NPI-Réduit, renseigné par l"aidant ou un professionnel ; · en établissement : NPI-ES, renseigné par les soignants. En cas d"agitation, l"échelle d"agitation de Cohen-Mansfield (CMAI, Cohen-Mansfield Agitation Inventory) qui évalue plus particulièrement des comportements tels quel"agressivité physique, les déambulations et les cris, peut être utilisée en complément du NPI
(cf. annexe 4).L"évaluation doit rechercher les liens entre les différents symptômes. Des symptômes
évidents peuvent en cacher d"autres, et des symptômes perturbateurs peuvent être aussi reliés à des symptômes de retrait moins apparents (par exemple, une attitude d"opposition ou des cris peuvent être sous-tendus par des idées délirantes ou des hallucinations).3.4 Enquête étiologique
Les troubles du comportement ont une origine multifactorielle. Ils peuvent être déterminés par des facteurs :· écologiques, liés à l"environnement et à l"entourage, aux aidants et aux professionnels ;
· propres à la personne (somatiques, personnalité) ; · propres à la maladie (neurobiologiques, cognitifs). Cette distinction artificielle ne doit pas faire ignorer que l"ensemble de ces facteurs sont souvent intriqués et interagissent entre eux. L"enquête doit rechercher en priorité les causes somatiques et psychiatriques, les facteurs déclenchants et les facteurs prédisposants. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 8 ► Causes somatiques Il est recommandé de les rechercher en premier, en raison de leur gravité potentielle et des réponses thérapeutiques rapides qui peuvent y être souvent apportées. Ce sont :· une douleur mal contrôlée, un fécalome, un globe vésical, une infection, etc. qui peuvent
être souvent identifiés au terme d"un examen somatique éventuellement complété par des
examens paracliniques. Ils sont en outre générateurs de confusion mentale, dont les conséquences psychologiques, cognitives et comportementales sont nombreuses 4 ; · une cause iatrogène dont le risque est majoré en cas de polymédication. ► Causes psychiatriques Il est recommandé de rechercher un épisode dépressif ou anxieux actuel ou une décompensation d"une maladie psychiatrique préexistante qui peuvent se manifester par des troubles du comportement (agitation, opposition, troubles du sommeil, déambulations, cris, etc.). ► Facteurs déclenchantsIl est recommandé de relever les événements récents, même anodins, qui sont des facteurs
de stress et peuvent faire décompenser un état de vulnérabilité. Il peut s"agir : · de changements d"organisation de la prise en charge ou du lieu de vie du patient ; · de modifications de l"environnement ou des intervenants ; · de situations de conflit interpersonnel ou de contraintes vécues. ► Facteurs prédisposantsFacteurs cognitifs
Il est recommandé de déterminer les types de troubles cognitifs prédominants (mémoire, orientation, jugement, communication, praxies, fonctions exécutives, etc.) et ayant le plus de conséquences sur l"adaptation du patient à la vie quotidienne. La connaissance des déficits cognitifs sous-jacents est importante pour adapter au mieux l"attitude des aidants et des professionnels.Comorbidités somatiques
Il est recommandé de vérifier la stabilité des pathologies chroniques, génératrices de
handicap, de stress ou de contraintes, ainsi que l"utilité des mesures thérapeutiques,
notamment médicamenteuses, qu"elles nécessitent. Une douleur est un facteur favorisant à rechercher systématiquement et à contrôler.Facteurs d"autonomie fonctionnelle
Il est recommandé de rechercher, traiter ou compenser l"existence de déficits sensoriels,notamment auditifs et visuels, qui sont un facteur fréquent de difficultés d"adaptation à
l"environnement. Il est recommandé de rechercher la présence de handicaps physiques pour lesdéplacements, pour les activités basiques de la vie quotidienne (toilette, habillage,
alimentation, gestion des besoins élémentaires) et de quantifier leur importance. ► Facteurs de personnalitéIl est recommandé de connaître autant que possible des éléments d"histoire de vie, du
caractère et de la personnalité avant la survenue de la maladie, des modalités antérieures
de réaction à des situations stressantes ou des problèmes de santé. Ces informations
peuvent être récupérées auprès de proches du patient ayant une connaissance de sa
biographie, mais elles doivent être interprétées selon la qualité des relations que le patient a
entretenues ou a actuellement avec ses proches. 4Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d"Alzheimer et des maladies
apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 9 ► Facteurs relationnelsIl est recommandé de prendre en compte :
· l"attitude des soignants et des aidants ;
· leur degré d"information et de formation ;· leur capacité de communication, d"empathie, d"anticipation des besoins du patient et
d"adaptation à ses symptômes. ► Facteurs d"environnement Les contraintes environnementales, notamment en institution (lieux imposés, types de locaux, organisation de la journée), représentent un facteur pouvant favoriser la survenue de troubles du comportement.3.5 Synthèse et transmission des informations
La nécessité d"un recueil écrit des informations anamnestiques et actuelles concernant lepatient fait partie intégrante de la démarche diagnostique et du bilan préthérapeutique. Il est
recommandé de favoriser la transmission des informations, pour éviter l"isolement des
aidants et des professionnels face aux troubles. L"ensemble des professionnels médicaux,paramédicaux et médico-sociaux doit avoir la possibilité de participer à ce recueil écrit
d"informations, avec dans la mesure du possible la participation des aidants naturels. Il est recommandé d"appliquer trois principes, quel que soit le lieu de vie :· un recueil écrit des informations qui doivent être rassemblées dans des fiches ou un
dossier pour faciliter leur traçabilité et leur transmission ;· il est utile qu"un interlocuteur désigné, éventuellement une personne référente, rassemble
ces informations afin de faciliter leur transmission ; · les différents professionnels en charge du patient doivent échanger et/ou se rencontrer pour discuter de ces informations et participer ensemble à l"adaptation de la prise en charge.La transmission des informations relatives au patient est une étape nécessaire de la
démarche de soins. La transmission doit se faire entre personnes qui oeuvrent enconcertation à la prise en charge de ces symptômes. Il s"agit d"informations à caractère privé
et leur partage nécessite le respect de certaines règles : · l"information du patient et son absence d"opposition (ou de sa famille ou de la personne de confiance si son état ne lui permet pas de manifester sa volonté) au partage des informations le concernant ;· seules les informations utiles à la prise en charge ou à la continuité des soins dans
l"intérêt du malade doivent être transmises ;· la transmission ne doit se faire qu"à des personnes participant à la prise en charge ou à la
continuité des soins. ► À domicileÀ domicile, y compris quand le patient bénéficie d"un hébergement ou d"une hospitalisation
temporaire, le médecin traitant est le coordonnateur de la prise en charge 5.Il est recommandé que les informations écrites sur le comportement du patient, sur ses
plaintes, sur les événements passés soient rassemblées dans un cahier de liaison. Ce cahier
peut être ainsi à la disposition des aidants et des différents professionnels habilités à y
apporter des éléments utiles et à en prendre connaissance. 5Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d"Alzheimer et des maladies
apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 10 ► En établissement d"hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)En EHPAD, le médecin coordonnateur ou le soignant référent doit jouer un rôle important de
centralisation et de circulation de l"information. Il est recommandé que le dossier du résident en EHPAD comporte entre autres deux types d"informations :· les antécédents somatiques et psychiatriques du patient, les éléments de sa biographie
pertinents à connaître, son parcours de soins depuis le diagnostic de ses maladies actuelles (dont la maladie d"Alzheimer ou la maladie apparentée) ; · les troubles psychiques et comportementaux rencontrés dans le cadre de la maladie d"Alzheimer ou de la maladie apparentée et les réponses qui y ont été apportées. Dans le cadre des bonnes pratiques de soins en EHPAD en France, des fiches ont été proposées qui peuvent être adaptées à chaque situation 6.4 Techniques de soins et interventions non
médicamenteuses4.1 Techniques de soins
Il est recommandé d"utiliser en première intention des techniques de soins appropriées auxtroubles du comportement. Elles peuvent permettre de prévenir le déclenchement ou la
majoration des troubles et d"éviter le recours à des traitements médicamenteux. Les attitudes de communication suivantes sont données pour exemple et sont à adapter à chaque cas :· éviter les différentes sources de distraction (télévision, radio, etc.) lors de la
communication avec le patient ;· attirer son attention : se mettre face au patient, établir un contact visuel, attirer son
attention par exemple en lui prenant doucement la main ;· utiliser des phrases courtes ;
· éviter de transmettre plusieurs messages à la fois ; · utiliser les gestes pour faciliter la transmission du message ; · répéter le message si un doute persiste quant à sa compréhension ;· préférer les questions fermées ;
· laisser le temps au patient pour qu"il puisse s"exprimer ; · ne pas négliger le langage du corps : rester détendu et souriant ;· ne pas hausser la voix ;
· inclure la personne dans la conversation ;
· pour les aidants professionnels, éviter d"être familier ; · ne pas obliger le patient à faire ce qu"il n"a pas envie de faire ; dans ce cas, changer de sujet et réessayer plus tard ;· savoir rester patient.
Les attitudes de soins suivantes sont données pour exemple et sont à adapter à chaque cas :· éviter de faire à la place du patient ce qu"il est encore capable de faire : rechercher les
capacités restantes et les stimuler ; 6Les bonnes pratiques de soins en établissement d"hébergement pour personnes âgées dépendantes. Direction
générale de la santé. Direction générale de l"action sociale. Société française de gériatrie et gérontologie.
Octobre 2007.
Fiches Etude TNM.
L"accompagnement des personnes atteintes d"une maladie d"Alzheimer ou apparentée en établissement médico-
social. Anesm. Février 2009. Maladie d"Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 11· installer une routine adaptée à ses habitudes (ne pas l"obliger à prendre un bain s"il a
l"habitude de se doucher, etc.) ; · laisser au patient la possibilité de faire ses choix (par exemple pour les plats ou pour les vêtements). Ces capacités diminuent en fonction de l"évolution de la maladie ;· simplifier le quotidien au fur et à mesure de l"évolution de la maladie (par exemple,
préférer les vêtements faciles à enfiler, éviter les plateaux-repas ou les tables trop
encombrés, etc.) ;· décliner les différentes tâches en plusieurs étapes (par exemple après le choix des
vêtements, les présenter dans l"ordre de l"habillage) ; · préserver l"intimité pour les soins et l"hygiène personnelle ;· aider pour les soins d"hygiène corporelle, qui peuvent être un moment de tension : veiller
à la température de la salle de bains et de l"eau, préparer les objets de toilette à l"avance
(savon, gant, brosse à dents, etc.), respecter le besoin de pudeur du patient, lui donner une instruction à la fois, le prévenir avant de lui faire un soin comme lui laver le visage ; · chercher des alternatives lorsqu"un soin peut être à l"origine d"un trouble du comportement ; · rassurer et réconforter la personne régulièrement lors d"un soin ; · laisser faire les comportements qui ne dérangent pas, à condition qu"ils ne soient pas dangereux ;· proposer une activité ou des alternatives qui ont une signification lorsqu"il existe certains
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