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Il est donc surtout question ici de l'étude des régimes politiques entendus comme des modes d'aménagement du pouvoir d'État1 Nous proposons d'abord une 

:

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LES SYSTÈMES

POLITIQUES

AFRICAINS Retrouver ce titre sur Numilog.com

AVANT-PROPOS

Depuis la parution de la 2e édition du présent ouvrage, l"Afrique, devenue l"épi- tomé des maux de l"humanité, s"est enfoncée, depuis les années 80, dans une crise profonde qui a suscité dans le monde et en Afrique même un nombre impressionnant d"ouvrages et d"études de tous les spécialistes des sciences sociales, à commencer par les économistes. Les politistes n"ont pas été en reste. Pour les Africains, désem- parés, le grand problème non résolu demeure : peut-on se contenter de gérer la crise ou faut-il inventer des solutions originales pour sortir de la crise et lesquelles ? L"ac- cord est loin d"être fait sur les causes et, par conséquent, sur les remèdes à la crise (1). les remèdes drastiques administrés aux grands malades par les " marabouts du

développement n"ont pas toujours été appréciés ». En désespoir de cause, après

un Belge, B. Lugan(2) certains Africains posent la question : faut-il recoloniser l"Afrique Pour sa part, Ali Mazrui, reprenant une idée avancée dans son ouvrage Towards a Pax Africana » paru en 1967, a proposé dans un article de l"Internatio- nal Herald Tribune du 4 août 1994, publié à Pretoria, de procéder à une recolonisa- tion bénigne (humanitaire) de l"Afrique. Cette proposition iconoclaste a déclenché la colère de ses compatriotes (3) qui ont traité le discours de cet intellectuel kényan, brillant et prolifique, de " superficiel, à caractère sensationnel et carrément malhon- nête » (4). Le ton polémique de ce débat traduit le désarroi des Africains face à une crise qui n"en finit pas. Les divergences de vues sur le meilleur moyen de sortir de la crise viennent de ce que les observateurs n"ont pas la même approche de la situation, dont la com- plexité tient à l"entremêlement de facteurs internes et externes qui sont en relation diafectique.

Certes,

il est légitime, et même indispensable, de tenir compte des facteurs externes du fait que les États africains n"évoluent pas en vase clos, mais sont reliés, de différentes façons, au monde environnant. Nous avons nous-même mis en évi- (1)

Voir par exemple S. Amin, " Aux origines de la catastrophe économique de l"Afrique », Afrique et développement, 1995, n° 3, p.5-21et A.D. 1996 nos 2 et 3.

(2) B. Lugan, Afrique, bilan de la colonisation, Perrin, Paris, 1991. p. 263 et s. (3) Voir le débat, dans le Bulletin du CODESRIA., 1995, n° 2, p.20-27, et notre article : Contribution au débat sur la recolonisation de l"Afrique », Afrique 2000, 1996. (4)

Archive Mafeje, Bulletin précité du CODESRIA, p. 22 et n° 4, p. 16-25. Retrouver ce titre sur Numilog.com

dence ces facteurs externes dans un autre ouvrage (5). Mais ce serait une erreur de sous-estimer les facteurs internes, comme il serait également erroné de surestimer les facteurs externes pour expliquer la crise, et, par conséquent, pour ne rechercher les solutions qu"au niveau international. A juste titre, Samir Amin souligne que " l"explication de l"échec de l"Afrique dans son ensemble doit mettre en œuvre toute la complexité des interactions entre les conditions internes spécifiques et la logique de l"expansion capitaliste mondiale » (6). Il faut donc bien réintroduire les facteurs internes dans l"analyse de la crise, c"est-à-dire l"État, en tant qu"acteur politique (7). C"est dire que, de nou- veau, l"analyse n"est pas simple. L"économiste sera naturellement porté à mettre l"accent sur les contradictions socio-économiques dont l"État est le siège. Le poli- tiste, allergique à la prise en considération du système de classes, privilégiera les phénomènes politiques, ou politico-juridiques et commettra la même erreur que celui qui ne voit que l"externe ou l"interne, en négligeant le rapport dialectique entre ces deux aspects. Il est donc nécessaire de s"interroger sur les liens qui existent entre les phéno- mènes politiques et les autres phénomènes sociaux. C"est la méthode que nous avons exposée dans la 2e édition du présent ouvrage (p. 1-17) et que nous persistons à pen- ser juste. De même, P. Anyang Nyongo (8) a raison de souligner que " Il y a un lien direct entre le défaut de pratiques démocratiques et la dégradation de la situation socio-économique ». " Ainsi, ajoute-t-il, développement et crise économique ne sont pas compréhensibles sans étude de la nature du pouvoir d"État, des formes de parti- cipation populaire, de l"état de la démocratie... Il faut savoir de qui est l"État », c"est-

à-dire

savoir quel est le rapport des forces sociales, donc politiques, auxquelles est consacré le titre 1 er (p. 20-26) de la 2e édition. Nous n"avons sur ce point rien à ajou- ter, sinon qu"il est plus que jamais nécessaire, comme le recommande P. Anyang

Nyongo,

de définir, dans chaque cas, " avec précision les rapports entre processus politiques et processus économiques » (9).

Le retour

à l"État comme facteur explicatif de la crise justifie que nous ayons consacré, dans la 3e édition du présent ouvrage un chapitre à la crise de l"État (cha- pitre I). Cette crise est incontestablement génératrice d"un certain nombre de maux, dont les populations africaines sont victimes et qui se manifestent sous différentes formes, y compris le recours à la violence, mais comme il arrive parfois, fort heu- reusement, du mal peut sortir le bien. Sur le plan des idées, outre le foisonnement d"ouvrages et d"études consacrés à l"Afrique, qui font honneur aux intellectuels africains, si souvent vilipendés et qui démontrent que l"Afrique n"est pas le lieu d"un " désert de la pensée » comme le (5) Relations internationales africaines, LGDJ, 1996. Adebayo Adedeji (Editor) Africa

Within

the World, Zed Books, Londres 1993. (6) Aux origines de la catastrophe économique de l"Afrique, op.cit. p. 12. (7) S. Amin, " L"État et la question du "développement" ». Préface à l"ouvrage de P. Anyang Nyongo, La longue marche vers la démocratie, Publisud, 1988. Voir aussi l"ana- lyse

de A. Carter: The Nation-State and underdevelopment, The Third World Quarterly, déc. 1995, 595 et s.

(8)

Op.cit. p. 16.

(9)

Op.cit. p. 17. Retrouver ce titre sur Numilog.com

soutient le Professeur Kamto (10), il faut mentionner que, s"agissant des phéno- mènes de pouvoir, qui font l"objet du présent ouvrage, le constitutionnalisme, conçu comme une philosophie du pouvoir, destinée à le limiter dans l"intérêt des citoyens en faisant prévaloir le Droit sur la force (11), une évolution remarquable s"est pro- duite en Afrique. Comme l"a montré le Professeur Kamto (12), le constitutionna- lisme n"était pas inconnu dans l"Afrique précoloniale. Simplement, il était fortement imprégné de sacré, comme tous les aspects de la vie sociale. Pour leur part, les colo- nisateurs, malades d"impérialisme, n"avaient pu s"empêcher d"introduire en Afrique leur propre conception du constitutionnalisme, comme leur culture, leurs institutions et leur mode de production. Après avoir subi un déclin avec la dérive autoritaire des régimes politiques, le constitutionnalisme connaît un renouveau. Nous lui consacre- rons un deuxième chapitre (chap. II). Dans la logique de ce renouveau, les Africains ont repris leur " longue marche vers la liberté » (titre de l"autobiographie de Nelson Mandela (13)) et font l"expé- rience de " nouvelles démocraties ». Nous leur consacrerons un troisième chapitre (chap. III).

L"Afrique

du Sud, après avoir souffert d"un régime de ségrégation raciale qui avait culminé avec l"idéologie et la pratique de l"apartheid, a entrepris ce que cer- tains appellent une " expérience audacieuse » de démocratie non-raciale (14). Elle fera l"objet du quatrième chapitre (chap. IV).

L"expérience

sud-africaine nous donnera l"occasion de revenir sur la question nationale qui se pose avec acuité dans de nombreux États africains. Cette expérience peut-elle servir, sinon de modèle, du moins de référence pour trouver une solution qui permette aux populations diverses qui cohabitent tant bien que mal sur le terri- toire des États africains de vivre en paix et en harmonie ? C"est ce que nous verrons dans le dernier chapitre (chap. V)

Paris,

le 13 mai 1996 (10) M. Kamto, L"urgence de la pensé. Mandara. Yaoundé (s.d.) (11) B.O. Nwabueze, Constitutionalism in the Emergent States Hurst, Londres. 1973 (12) Pouvoir et Droit en Afrique noire, t. XLIII de la bibliothèque africaine, LGDJ, 1987. (13) Long Walk to Freedom, Macdonald Purnell, Randburg, South Africa, 1995. (14)

H. Giliomee et autres, The Bold Experiment. South Africa"s New Democracy . Sou- thern Book, Western Cape, 1994. Retrouver ce titre sur Numilog.com

turel, imposés aux États africains, un professeur du Massachussetts Institute of Tech- nology a pu écrire " Même en réalisant de gros efforts d"ajustement, les pays ne retombent pas sur leurs pieds en courant ; ils tombent dans un trou » (17). Désor- mais, les Etats africains n"ont plus le choix. Bon gré, mal gré, ils sont contraints d"adhérer au système de l"économie libérale, donc de s"intégrer de plus en plus au système économique dominant et de subir la loi du marché libre qui est l"un des piliers de l"ajustement structurel. Pour autant, les nouvelles orientations écono- miques n"ont pas réussi à arrêter la dérive du continent africain. Même si la Banque mondiale délivre ici et là des satisfecit, félicitant les bons élèves comme le Ghana, force est de constater que l"ajustement structurel a des coûts sociaux élevés, le résul- tat étant que les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres (18). Le principal responsable économique pour l"Afrique à la Banque mondiale a dû lui-même avouer : " Nous ne pensions pas que les coûts humains de ces programmes (d"ajus- tement structurel) seraient aussi élevés et les gains économiques aussi lents à venir ». Dans le même temps, la conférence sur la population et le développement, réunie au Caire du 5 au 13 septembre 1994, incriminait la croissance démogra- phique, rendue responsable de tous les maux de la planète. Après l"ajustement struc- turel, l"ajustement de la fécondité ! (19) En attendant, les institutions financières internationales favorisent le développement des cultures d"exportation, génératrices de recettes, nécessaires au paiement de la dette et des importations de produits manufacturés tandis que l"agriculture vivrière est négligée. Le résultat est que des pays naguère auto-suffisants du point de vue alimentaire sont devenus des importa- teurs de vivres. Ainsi R. Hirsch nous dit que le Sénégal importe les 4/5 du riz qu"il consomme (20). Au Nigeria, le coût des importations en vivres était passé de 0,4 bn. de naïras en 1976 à 2,3 bn. en 1987, dont 2,0 bn. pour le riz seul.

Incapables

de résoudre par eux-mêmes les problèmes économiques auxquels ils sont confrontés, les États africains tentent une nouvelle fois de s"unir en créant en 1991
une communauté économique africaine qui devrait voir le jour après une période de transition de 34 ans. Reste que si le traité créant la communauté marque un progrès sur le plan juridique et que si les divergences idéologiques tendent à dis- paraître avec avec le retour des brebis égarées au bercail capitaliste, les situations

économiques et

par suite les intérêts varient d"un État à l"autre (21). Les nouvelles structures parviendront-elles à vaincre les réticences, voire les résistances de certains

États

à mettre en œuvre une politique économique fondée sur l"objectif d"autosuffi- sance et l"idée de développement endogène et auto-entretenu ? Les auteurs du traité de 1991 ont été parfaitement conscients qu"une solution satisfaisante des problèmes économiques requiert une " participation populaire au développement », ce qui soulève la question de l"ensemble des institutions compo- sant l"appareil d"État et dont il est reconnu qu"elles sont en crise. (17) Cité

par Walden Bello et Shea Cunningham, " Comment soumettre les peuples du Sud aux lois du marché », Le Monde diplomatique, sept. 1994.

(18) Aderanti

Adepoju (Ed.), The Impact of Structural Adjustment on the Population of Africa. The Implications for Education, Health and Employment, Heinemann, Londres 1993.

(19)

et. J.M. Ela, " Développement et "diversion" démographique », Le Monde diplo- matique, sept. 1994.

(20)

Politique africaine, mars 1990, p. 25.

(21)

Cf. Ph. Hugon, " Quels avenirs économiques pour l"Afrique ? », Afrique contempo- raine, 2e trim. 1988, et l"Economie de l"Afrique, La Découverte, 1993. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Section II

LA CRISE DES INSTITUTIONS

La crise

des institutions affecte d"abord les formes d"État.

Elle concerne

ensuite l"ensemble des structures qui devraient, d"un point de vue idéal, permettre aux citoyens soit d"exercer directement le pouvoir, soit d"en contrô- ler l"exercice pour sauvegarder leurs droits légitimes. 1.

Les formes d"État

Depuis

les indépendances - et même avant, les Africains sont à la recherche d"une forme d"État adaptée aux réalités des sociétés africaines, marquées par leur double passé, précolonial et colonial, et influencés par ce qu"il est convenu d"appe- ler la modernité des sociétés contemporaines. A l"évidence, l"échec des tentatives faites pour trouver, sinon une forme idéale d"État, du moins une forme aussi adaptée que possible aux réalités sociologiques est un des facteurs essentiels de la crise de l"État et, par suite, du pouvoir, (infra chap. V) Le fait incontournable est l"extrême diversité - non seulement de l"Afrique considérée dans son ensemble - mais aussi des États eux-mêmes. Cette diversité ne résulte pas uniquement de la présence sur un même territoire d"ethnies - voir de races - différentes que l"histoire a sans doute parfois contribué à rapprocher grâce aux métissages, physiques et culturels, mais qui conservent malgré tout leur identité propre. Parfois aussi l"histoire a contribué à renforcer les différences et à créer des oppositions d"autant plus fortes qu"elles s"alimentent à des phénomènes d"hégémo- nie.

Cet aspect

du problème, abordé sous l"angle du tribalisme, n"est pas le seul à prendre en considération. La diversité résulte aussi d"un certain nombre d"inégalités régionales (22) qui contribuent d"ailleurs à exacerber les oppositions ethniques. Ces inégalités (économiques, sociales, culturelles) sont en partie imputables à la façon dont l"aménagement de l"espace a été conçu et largement perpétué après les indé- pendances. A la limite, lorsque les populations prennent conscience du fait que la perpétuation des disparités régionales est tolérée par les gouvernants, la tentation est grande, pour les régions défavorisées, de lever l"étendard de la révolte, (voir la Casa- mance, par exemple).

Quelle

que soit l"importance de la diversité existant dans les États africains, il n"en reste pas moins que l"unité doit être sauvegardée sous peine de voir l"Etat, tel qu"il est né de la décolonisation, disparaître. Autrement dit, la forme d"Etat doit avoir pour finalité de concilier diversité et unité. Pour ce faire, deux formules sont possibles : le fédéralisme ou la décentralisation administrative. De

façon générale, le fédéralisme, sous la fonne d"un État fédéral, a été un

échec

(23). Soit l"État fédéral (Mali par exemple) a cessé d"exister, chaque État (22) Voir P.F. Gonidec, L"État africain, 2e éd., p. 111-113. (23) Ibid. p. 147 et s. et infra chap. V. Retrouver ce titre sur Numilog.com

fédéré devenant un État souverain. Soit l"État fédéral a évolué vers l"État unitaire

(Congo-Léopoldville, actuel Zaïre, ou Cameroun, par exemple). Soit encore (cas du

Nigéria),

l"Etat fédéral comporte une forte dose d"unitarisme et survit à grand peine en raison de l"intrusion des militaires sur la scène politique (24).

De même

la confédération d"États qui préserve la souveraineté des États confé- dérés a été un échec. La Sénégambie, regroupant le Sénégal et la Gambie, n"a vécu que dix ans, de 1981 à 1991 (25). Les causes de l"échec du fédéralisme sont multiples. Sans exclure l"intervention de facteurs extérieurs, ces causes doivent être recherchées au niveau des relations complexes tissées au cours de l"histoire entre l"État (en tant que structure), les socié- tés qui en constituent le substrat sociologique et le pouvoir politique. En bref, ce qui est en cause, ce sont les caractéristiques fondamentales des formations sociales afri- caines. Un État fédéral peut difficilement survivre lorsque, au niveau des unités fédérées, se manifestent des tensions, voire des conflits, entre les tenants de l"ordre

établi

et ceux qui entendent le remettre en cause. Ainsi, l"éclatement de la Fédéra- tion du Mali, favorisé par la France, fut provoqué par l"opposition des Sénégalais (Senghor et Gueye) au " progressisme » de Modibo Keita, Président de l"État fédé- ral et à sa volonté de prendre ses distances par rapport à la France. De même, les dif- ficultés du Nigéria sont largement imputables à l"opposition des États du Nord, très conservateurs, et ceux du Sud, largement intégrés au système capitaliste, dont ils entendent bien tirer les bénéfices.quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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