[PDF] M. Roosevelt président des États-Unis et la République dHaït





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rédactrice : ici la personne qui crée des textes pub- licitaires. géant de couleur dorée. ... un format : dessiner ou montrer dans l'espace ;.



RAPPORT SUR LA MIGRATION EN AFRIQUE

La Commission qui a son siège à Addis-Abeba



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adjust : braquer rectifier



M. Roosevelt président des États-Unis et la République dHaït

( Ce fut celui cie prouver l'aptitude de toute la race noire à la civilisation qui fut posé. But puissant gigan- tesque



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:
M. Roosevelt président des États-Unis et la République dHaït

Firmin, Joseph-Anténor, 1850-1911.

M. Roosevelt, président des États-Unis et la République d'Haïti/ par A. Firmin. New York, Hamilton Bank Note Engraving and Printing Company ; Paris, F. Pichon et Durand-

Auzias, 1905.

x, 501 p. front. (port.) 19 cm.

Roosevelt, Theodore, 1858-1919.

Haïti --Relations extérieures -- États-Unis États-Unis --Relations extérieures - Haïti

Haïti - Politique et gouvernement --1844-1934

Haiti --Foreign relations --United States.

United States --Foreign relations --Haiti.

Haiti --Politics and government --1844-1934.

PRÉFACE

EN annonçant, en septembre dernier, la J'rf1êllaine ap parition de " l\lIonsieur présiùent des Etats

Cnis, et la

République d'Haïti,» je n'avais à l'idée que la composition d'un opuscule où ne se trouveraient expos(:es que d'une façon écourtée mes pensées et mes convictions sur la question américaine, telle qu'elle s'est posée pour Haïti, depuis qu'on s'est plu à voir dans l'a vènement du nouvel hôte de la lVlaison Blanche une menace pour notre autonomie nationale. En une ving taine cie pages, tout cela pourrait être dit assez clairement pour me faire comprendre, Certainement. :vI ais il fau drait alors attendre du lecteur qu'il se rapporte, de con fiance, à une conclusion dont il ignorerait les prémisses. Ce serait dogmatiser en une affaire où les intérêts de chaque Haïtien sont à ce point engagés que c'est un clroit et 1111 devoir pour tous d'avoir une vue complète de la matière, afin cie pouvoir contrôler avec une pleine inteIli gence l'opinion qu'on essaie de lui suggérer. Aussi l:st-ce en face de celte réflexion que je 111e suis mis à tourner ct retourner ma conception, à tourncr et retourner des pages, et surtoùt à stimuler ma mémqire, cn l'absence iii :lV Préface d'une bonne bibliothètlUc qu'il ne pas chercher à

Saint Thomas. De là est sorti ce volume.

J'ai fait de 1110n mieux; mais j'ai le clair sentiment qu'on pomrait faire mieux. ceux qui auront" la bien veillance de me lire ne me tiennent donc nas l·jP"llf>l11· mais qu'ils passent sur mes erreurs et sur mes fautes. li semble que c'est dans ma destinée d'écrire des livres im provisés.

J'en gémirais si j'ambitionnais la gloire de

comptrr parmi les grands écrivains et d'imprimer à mes reuvres le sceau de l'immortalité: mais je n'ai jamais eu de telles aspirations, si prétentieuses et si futiles, en un temps où tout se règle à la minute, chaque jour compor tant 11ne histoire mondiale plus variée et plus objective g,uc celle qu'offraient des siècles entiers dans les périodes reculées clu passé. Ce à quoi il faut viser aujourd'hui, c'est au résultat du jour: Carpe dicllt! On pourrait répé ter, avec

Horace, en attachant aux mots une valeur phi

losophique plus sérieuse que n'y mettait l'aimable {'piclI rien.

Ecrit ainsi, un livre devient une action: le mien

en est une.

Incorrect parfois, faible en plus d'un endroit,

mais jamais mensonger et toujours sincère, frappé au coin c1'un réel patriotisme, tel je le présente, comme lin acte de foi dans l'avenir c1'Haïti, la République noire. Les Haïtiens ne connaissent pas assez les Américains. Cette négligence d'étudier l'histoire, la vie et les insti tutio!.!s d'un grand peuple avec lequel nous avons 'tant points de contact. matérif:'ls et moraux, constitu<, 1111(' ,j(YilVC lac11ne et même lI1l dallS"cr, rJu'il fal1t combler ou .r0njurer au plus tôt. C'est (lans ce but que je me suis

Préface v

complu, peut-être trop long'ucment, à faire dérouler cette histoire, dans ses grandes lignes sociologiques, aux yeux et à l'esprit de mes concitoyens.

Je ne veux point le dis

simuler: il y a eu dans 111011 choix d'un tel plan non seulement le besoin de faire connaître ce qu'est l'Amé ricain, en montrattt d'où il vient, mais aussi le désir de faire saisir comment un peuple se rend digne de la liberté et de l'égalité, en y mettant une énergie constante à con quérir l'une et l'autre, sous l'empire d'Hne raison éclai rée, y voyant la source de tout bien-être social et de tout progrès. J'avoue qu'en 111e plongeant dans cette atmos phère saine et vivifiante de l'histoire américaine, j'ai eu plus d'une émotion patriotique capable rie régénérer l'es prit le moins susceptible d'impulsions libérales; et je sou haite de tout mon coeur et de toute mon âme que la même impression sc produise sur mes lecteurs haïtiens, à qui va tout naturellement ma pensée de patriote.

Haïti, toute modeste et reprochaule

(111 'clic> est, vaut sans doute mieux que le dédain gratuit et les calomnies grossière!1 dont eIle est si souvent l'ohjet. J'ai fait mes efforts pour la montrer telle qu'die est, dans son incom parabl beauté, dans ses dans sérieuse valeur géographique, au point de vue des in térêts américains clans le canal de Panam;J, et dans la vitalité de son jeune peuple. Ai-je réussi? Je l'ignore; combien ne serais-je pas heureux de penser que l'attention du monde civilisé pourrait

être tournée vers

1110n pays clans une attitude de considération et -etc !;yll1-

pathic qu'il mérite à tant de titres!

VI Préface

Heureux, dit-on, sont les pcuples qui n'ont pas d'his toire. Il semblerait, de là, qu'il vaudrait mieux continuer à vivre dans une éternelle pénombre et n'attirer aucune lumière indiscrète sur notre existence nationale. Plu sieurs le disent, avec plus ou moins d'arrière-pensée; et ceux-là s'indignent toutes \cs fois qu'on provoque sur Haïti le regard scrutateur de J'étranger, Ils préfèrent mourir dans le silence, plutôt que de crier leurs maux, dans le but d'y trouver un remède, Ils raisonnent comme Joseph de Maistre, lequel a écrit ce précepte: (( Exprcssa

1/0CCl/t, 1/011 cxpressa lion I/Oceill. Il y a une infinité de

choses vraies et justes qui ne doivent pas être dites et en core moins écrites.))

Mais qu'était-ce que de Maistre?

Le préconisateur endiablé de J'obscurantisme, le logicien paradoxal d'une politique propre à ramener

J'humanité à voir dans

le clespotisme, les privilèges de classe ct les exactions cie toute couleur, l'ordre naturel des choses d'ici-bas.

Je nc 111 'y suis donc pas arrêté: et j'ai

écrit toutes les vérités assainissantes, éclairantes, indis pensables

à entendre pour qu'on se détourne des habi

tudes d'esprit tangibleml'nt hostiles à notre évolution de peuple organisé.

Ces considérations

sur notre histoire, dévoilant les maux dont notre organisnic national est affligé et dont l'influcncc pernicieuse paralyse si malheureusement notre développement économique, politique et social, étaient né cessaires pour convaincre ceux qui ne croient point à la possibililé de notre amélioration, parce qu'ils pensent qlle notre état actuel est le résultat d'une espèce de fatalité

Préface vii

physiologique indt"finissable, mais qu'on appelle inft-rio ri té de la race. La théorie des races inférieures est cer tainement frappée cl mort avec la subite et renversante révélation des éminentes aptitudcs des

Japonais; mais les

à notre

égard. C'est

par elle que nous voyons tant (l'hommes connus pour leur bon sens et leur libéralisme, tel un Pierre Leroy-Beaulieu, ne point se faire un cas de conscience de persuader implicitement les Américains de nous ef facer de la carte des états indépendants, ou à l'amiable ou par la force. Quoi qu'on fasse, CJU 'on en parle tout haut ou qu'on yeuille la voiler en ùes subtilités sournoises, la question de race domine fatalement le problème de la des,tillée d'Haïti. Tout le temps que les noirs continueront à être un objet cie mépris par d'autres hommes, ou blancs ou jaunes, Haïti ne sera jamais prise au sérieux; et la pire \'lll des choses serait le fait abominable que ce füt parmi les Haïtiens mêmes que l'étranger trouverait l'exemple de ces distinctions absurdes et sacrilèges, dont il se moque ou s'apitoie, mais qui ne sauraient lui inspirer aucun sentil11ent de respect pOlir le nègre ni d'estime pour le ll1uIàtre.

Et, pourtant, un pays indépendant est, dans

le cercle des nations, comll1e un homme dans le cercle de la société où il vit: l'un et l'autre ne peuvent évoluer ou grandir qu'en jouissant de la considération de ceux qui les entourent. fi est certain que si Haïti, se dépouillant de toutes les tares traditionnelles qui la font se buter à mille obstacles, toutes les fois flu'elle essaie d'aller de l'avant, progres sait d'une façon normale ct se sentait estimée et respectée au dehors malgré sa faibJesse, nous n'aurions point cette inquiétude déprimante dont on est si sOllvent agité au sujet de notre indépendance nationale. Nous ne serons à l'abri de ces craintes maladives que lorsque, par notre conduite raisonnable, nous aurons acquis la conviction que le monde civilisé voit en nous un peuple digne de continuer sa carrière civilisatrice. Car lorsqu'en ce cas une puissance quelconque aura un intérêt sérieux à dé battre a vec nOliS, eIle y mettra la forme et la conscience dont elle use avec tout pays en pleine possession de sa souveraineté. Nous n'aurons à nous préoccuper que d'être corrects, c'est-à-dire avoir le droit de notre côté, dans nos relations internationales, pour nous sentir en sécurité. lm tel degré d'assurance en soi-même ne sera obtenu par Haïti qn'avec la pleine conscience de sa

Préface IX

destinée, c'est-à-dire de l'idéal, du but qu'elle a à attein dre, en tant que nation indépendante.)

Aucun peuple, pas

plus qu'aucun individu, ne peut vivre, progresser, monter avec une ardeur soutenue dans les voies cie la civilisa tion, s'il n'a point un but, un idéal qui l'attire, à travers toutes les péripéties cie son existence. Pour l'homme ce but est cI'ordinaire plus évident, plus net, clans la pré cision de la volonté individuelle; pour les nations, il est parfois voilé en cles formes imprécises; mais il existe toujours et agit impérieusement, comme le magnétisme terrestre imprimant une direction irrésistible à l'aiguille aimantée, malgré le brouillard qui cache, à l'horizon, le point cI'orientation. Cet idéal, pour Haïti, c'est l'effort sublime d'un petit peuple en vue de la réhabilitation de toute une race d'hommes, effort si noble et si digne que chacun cie ceux qui y participent pourrait, à juste titre, se consiclérer comme un apôtre.

Edmond Paul, dont je

ne cesserai cie glorifier le nom, le sentait aclmirablement, lorsqu'il écrivit ces magnifiques paroles: " Ainsi, en résumé, quand l'esclave de l'habitation

Bréda

eut brandi le casque et groupé autour de lui tous les nègres épars, qui venaient de briser leurs chaînes, il personnifiait la première épopée militaire cie la vieille

Saint-Domingue, et de ce

jour notre nation datait. " A cette nation, il fallait un but. ( Ce fut celui cie prouver l'aptitude de toute la race noire à la civilisation qui fut posé. But puissant, gigan tesque, capable de dévorer des générations; toutefois digne de contenir et d'exercer notre activité!» x Préface

Si nous n'avons pas un meilleur rang; SI nous ne

sommes pas en meilleure posture, parmi les nations civi lisées; si nous sommes réduits à baisser la tête et à trem bler pour notre lendemain, au lieu de nous montrer fiers et calmes, c'est que nOlis avons tourné le dos au but puis sant, qui serait notre force, qui donnerait une orientation

à l'âme nationale

que nous sentons confusément, en dé rive.

NOliS pouvons heureusement nOlis relever de cette

prostration lamentable, en nous convainquant de tout le mal que nous a causé une politique impie et débilitante; et ce serait un nouveau mérite pour M. Roosevelt si sa belle ct saine énergie, après nous avoir inspiré une peur salutaire, nous faisait retrouver enfin la voie depuis long temps abandonnée de notre destinée nationale.

A, FIRMIN.

SAINT THOlllAS .• 19 Mal's 1905·

M. ROOSEVELT,

PRÉSIDENT DES ÉTATS UNIS, ET

CHRISTOPHE COLOMB

LA ùestinée des hommes et des choses est un problème obsédant qui fera toujours le désespoir de la pensée et ùe l'intelligence, clans leurs efforts et leurs tentatives de découvrir les réalités de l'avenir. NOlis sommes lancés comme cbns l'inconnu, au miliel1 du monde dont Il'S di mensions g-igantesques, l'ordonnancc et la beauté hanno nique écrasent notre imagination et nous suggèrent mille hypothèses, dont celles qui paraissent les plus absurdes sont peut-ètrc appelées à se réaliser dans les plus splen dides proportions, C'est ainsi que, vers Ic miliel1 du quinzième siècle, aux confins du moyen fige, après les découvertes en

Occident. de la

poudre à canon, de la boussôTe magné tique et surtout de j'imprimerie, si Cjuclqu'un eüt osé émettre la supposition de voir en moins de cinq cents ans une. des plus grandes puissances de la terre -au point de vue de la force, de la richesse, de l'intelligence

2 llI. Roosevelt, Président des États-l1nis,

et de la civilisation -être établie et prospérer, presque aux antipodes des grandes contrées de l'Europe, l'esprit le plus sagace, le plus ouvert et le plus libéral, resterait incrédule, se moquant cl'une hypothèse absolument illo gique, étant donnée l'ignorance dans laquelle on était des particularités géographiques les plus saillantes de notre planète. existait un homme illuminé par la foi et le génie, appelé à émerveiller son temps par la plus glorieuse des ctécouvertes. Je nomme Chris tophe Colomb!

Le granct

navigateur était né à Gênes vers 1435.

Comme la

plupart des hommes dont l'intelligence supé rieure sort de l'ordinaire et brille comme un phare, à la lumière dUfJtwl l'humanité se guide dans la voie du pro grès et de la vérité, Colomb avait appris peu de choses ù l'école; mais il a été toute sa vie un étudiant assidu et avait réussi à meubler son esprit d'un fonds considé rable de connaissances. Vers l'àge de trente-cinq ans, en 1470, il vint résider au Portugal où se trouvait alors le centre des entreprises maritimes de l'Europe.

Dans l'intervalle de ses voyages

il étudiait librement, en vrai autodidacte, toutes les bran ches des sciences cultivées

à cette époque et dont il était

également curieux.

Pour suppléer à ses moyens d'exis

tence, il faisait 'ou refaisait des cartes géographiques et des cartes marines qu'il vendait

à un bon prix.

Il se jeta surtout avec ardeur dans les recherches spé culatives ùe l'époque sur la voie la plus courte pour navi guer vers les Indes. Joignant à ses expériences maritimes ct la RéPubliquc d' Haïti 3 les étlldes sérieuses qu'il fit des anciens géographes grecs, arabes et de ses contelllporains, il con vainquit qu'il y avait des terres au delà lks lIlers occi dentales de l'Europe ct qu'il croyait être les côtes orien tales de l'Asie.

Sa correspondance scientifique avec le

savant Italien, Paul deI Pozzo Toscanelli, l'affermit dans ses idées qui le dominèrent exclusivement et devinrent sa plus profonde conviction et l'idéal à la réalisation du quel devait se dévouer toute sa vie. Chaque jour aug mentait cette conviction, par cie nouvelles lumières que lui apportaient les informations successives des marins ou l'ouservation de faits significatifs tels, par exemple, que des troncs de pins apportés à l'île de l\Jadère par les courants occidentaux et les cadavres de deux h0111- mes dont les traits et les vêtements indiquaient llU'ils n'ap partenaient à aucune des nations européennes. NIais il lui manquait les moyens indispensaules à la réalisation de son projet d'aller à la recherche de cette terre occidentale, ljl1i était devenue pour lui la plus ob sédante, mais la plus attrayante des visions. Il s'adressa d'abord au gouverllenlent de sa patrie, dans ... un double sentiment de délicatesse et de patriotisme. Il sentait que nul autre n'était mienx qualifié pour lui venir en aide et qu'à nul pays il n'eüt désiré plus ardem ment la gloire d'avoir pris une initiative digne d'im mortaliser un peuple. Mais la République de Gênes, que Louis XI avait dOHnée ait diable en 1464, à cause de sa turbulence et de sa paillardise nationale, ayant subi, en 1475, l'invasion des Turcs ottomans, qui la

4 M. ROOSC'7.Iclt) Président des

dépouillèrent de ses comptoirs, ne pouvait guère offrir les ressources que réclamait l'entreprise. Il en essuya un refus qui l'obligea

à se toumer vers V cnise, l'an

cienne rivale de sa patrie:, alors une des premières puis sances de l'Europe et qui s'appelait dIe-même la DO/ni nante Venise) comme l'Autriche. tin siècle plus tard, prenait pour devise les cinq voyelles A.

E. 1. O. U. signi

n'obtint pas un mcillt:ur résultat. Il s 'adressa, après cela, au roi Jean Il de Portugal, qui le renvoyait, cie délai en délai, à une époque qui ne vint jamais, tandis ql! 'il était soumis

à toutes les vexations. Le souverain portugais

tenta même de le déshonorer,

Cil faisant un usage déplacé

des dOllnées qui lui étaient fournies par l'immortel Génois à J'appui de sa théorie. 11 essaya alors d'obtenir le con cours de

Henry VII d'Angleterre: mais il n'en reçut

qu'un brutal refus.

C'est alors seulement qu'il

tourna son espoir vers la cour d'Espagne où régnaient Ferdinand V et la reine

Isabelle. C'é'\:ait malheureusement

à un moment où l'Es

pagne, engagée dans la guerre contre les Maures, la quelle absorbait l'esprit des souverains et de la nation, voyait son trésor public épuisé et les forces du pays profondélllellt affaiblies.

Malgré la meilleure volonté,

il fallait attendre que la situation se füt améliorée. Co lomb le comprit. Il attendit durant sept ans une ré ponse favorable) qui ne lui vint que sous la forme d'une promesse que les souverains espagnols accepteraient de patronner son entreprise, après la fin de la guerre. et la Républiquc d' Haïti 5 Cela lui parut tellement aléatoire qu'il y vit un refus honnête et se décida à se diriger vers la France, en quête de l'alipui dont il avait l'impérieux besoin, Voya geant à pied, il s'arrêta au monastère de Suinte Marie de Robida, près de Palos, pOlir visiter le Prieur, Juanquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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