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  • Qui a supprimé le droit du sol en France ?

    Cette faculté sera supprimée par la loi du 26 juin 1889 qui définit ce que Patrick Weil appelle l'usage républicain du droit du sol. De plus, l'enfant d'un Fran?is est fran?is, quel que soit son lieu de naissance en vertus du droit du sang.
  • Comment obtenir le droit de sol en France ?

    1 La nationalité par attribution

    1tout enfant né en France ou à l'étranger dont au moins un des parents est Fran?is, c'est le "droit du sang" ;2tout enfant né en France de deux parents apatrides ;3tout enfant né en France dont au moins un des parents est également né en France, c'est le "double droit du sol".
  • Quand a été instauré le droit du sol en France ?

    Loi du 7 février 1851
    Cette loi marque un tournant dans notre droit de la nationalité. Elle introduit le double droit du sol pour des motifs essentiellement d'ordre militaire. Ainsi, est Fran?is dès la naissance, l'enfant né en France d'un étranger qui y est lui-même né.
  • En France, le droit du sol apparaît en 1515, formalisé par un arrêt du parlement de Paris. A cette époque, est fran?is celui qui est né dans le royaume, y demeure et reconnaît la souveraineté du roi.
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MACRON À AL-JAZEERA

Journaliste

Monsieur le Président, bonjour.

Le Président de la République

Bonjour à vous, bienvenue.

Journaliste

Merci d'accorder cette interview à Al Jazeera. La France a été frappée deux fois en deux semaines, doublement choquée, à Conflans-Sainte-Honorine dans une école, à Nice dans une église. Le monde musulman vous suit et vous-même, vous suivez les réactions dans le monde musulman. Qu'est-ce que vous pouvez dire au monde musulman aujourd'hui ?

Le Président de la République

Merci d'être là, et vous avez raison de rappeler que notre pays a été frappé à trois reprises par

des actes terroristes conduits par des extrémistes violents qui l'ont fait en déformant, en

détournant l'islam et avec des actes qui ont véritablement sidéré et blessé le peuple français : la

décapitation d'un professeur parce qu'il enseignait librement, et à Nice ce jeudi dans une église,

la basilique Notre-Dame de Nice, la décapitation de deux personnes et l'attaque aux coups de

couteau d'une troisième. La France, aujourd'hui, est sous le choc de ces attentats, à la fois dans

un sentiment de tristesse, d'unité aussi et de colère. Et pour la première fois, alors même que

nous vivions ces attentats, il y a eu des réactions très fortes je dirais à l'international pour

attaquer la France sur la base de beaucoup de malentendus. C'est pour ça que je voulais les

lever, y compris avec vous, parce que j'ai suivi ce qu'il y avait parfois dans vos réseaux sociaux,

sur votre antenne, et je pensais qu'il fallait lever beaucoup de malentendus. Si vous le permettez,

mon premier mot, il sera pour les Français dont la confession est plutôt d'être catholique parce

qu'ils ont vécu hier une blessure très profonde. Je veux leur redire tout notre soutien, la

protection de la République. J'étais il y a quelques minutes avec le Pape pour justement évoquer

cela. Ensuite, plus largement, je veux redire que la France est un pays attaché à la liberté de

culte et ce qu'on appelle souvent la laïcité, ce terme si compliqué qui donne lieu à tant de

malentendus que, j'espère, nous dissiperons aujourd'hui, qui, je le rappelle, est une liberté de

SERVICE DE PRESSE ET VEILLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE organisationpresse@elysee.fr T. +33 (0)1 42 92 83 01 2 croire ou de ne pas croire, mais qui fait de la France un pays où nous souhaitons que chacun

soit citoyen quelle que soit sa religion, où chacun ait les mêmes droits politiques, civiques quelle

que soit sa religion et où, en quelque sorte, la société, elle vit avec toutes les religions qui s'y

expriment, et c'est important, la transcendance a une place dans la société, mais où l'Etat doit

garantir ce droit à chacun. Et ce que je veux dire, contrairement à ce que j'ai beaucoup entendu

ces derniers jours, c'est que notre pays est un pays qui n'a de problème avec aucune religion au monde parce que d'ailleurs, elles s'y exercent toutes librement. Et pour ce qui est des Français de confession musulmane, comme d'ailleurs des citoyens du monde entier dont l'islam est la

religion, je veux leur dire que la France est un pays où l'on exerce librement aussi cette religion.

Il n'y a pas de stigmatisation, tout cela est faux, et un pays dont la vocation universelle est

d'ailleurs d'être attaché à la paix, à la capacité à vivre quelle que soit sa religion. Donc beaucoup

de choses fausses ont été dites. Je voulais ici avoir un message de fermeté contre le terrorisme,

contre tous ces extrémistes violents, et en même temps de paix, d'unité, de restitution d'une

certaine vérité. C'est le principal objectif que j'ai aujourd'hui en échangeant avec vous.

Journaliste

Sachant que les musulmans sont les premiers à souffrir de la violence, ils payent même le prix

toujours. Concernant les caricatures qu'on a publié en France à plusieurs reprises, ces

caricatures qui dessinent le prophète de l'islam, des musulmans, les musulmans, à chaque fois,

ils se sentent blessés, choqués et des fois, mal compris. Dans quelle mesure on peut prendre en

considération les sentiments des musulmans ?

Le Président de la République

Vous revenez, et on commence par un des malentendus de ces dernières semaines, en tout cas

un malentendu ou la source de beaucoup de manipulations, si j'étais plus sévère, qui est le sujet

des caricatures. Ce n'est pas un sujet nouveau. Je rappelle qu'il y a maintenant un peu plus de

15 ans, il a donné lieu à des polémiques terribles avec le Danemark aussi et le soutien de la

France à ce moment-là, et aujourd'hui donc avec la France. Notre pays a son histoire, et l'histoire

de notre pays, c'est d'avoir construit la chose publique en l'extrayant en quelque sorte de la

religion. C'est ça, ce qu'on appelle aussi souvent la laïcité, parce que la France a vécu une

histoire qui est plutôt d'abord avec la religion catholique. Nous avons bâti nos lois, qui sont le

fruit de l'esprit des Lumières, nos lois sont l'émanation du peuple français, de ce peuple

souverain. Et dans nos lois, nos principes, nos droits, il y a les libertés de chacun, la liberté de

culte que j'évoquais, que nous défendons et qui s'exerce dans notre pays, mais aussi la liberté

de conscience et la liberté d'expression. Ça veut dire que dans notre pays, la France, quiconque

qui est journaliste peut s'exprimer librement sur le Président de la République, le

Gouvernement, la majorité politique comme la minorité et sur le reste du monde. Dans cette

liberté d'expression, il y a la possibilité aussi de dessiner, de caricaturer. Ça, c'est notre droit. Il

vient de loin, de la fin du XIXème siècle. Il est important de le défendre parce que c'est celui

que veut le peuple français, et nous sommes dans notre pays souverain. Ce droit a conduit à ce qu'il y ait des caricatures dans des journaux, et nous avons aussi une histoire. Et ces caricatures se sont moquées des dirigeants politiques, votre serviteur le premier, et c'est normal, et de beaucoup de religions, de toutes les religions. Et lorsqu'on parle de caricatures, je veux que vous sachiez que beaucoup de titres de presse, Charlie Hebdo puisqu'on en a beaucoup parlé, SERVICE DE PRESSE ET VEILLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE organisationpresse@elysee.fr T. +33 (0)1 42 92 83 01 3

ont surtout d'abord et avant tout caricaturé le dieu des chrétiens, caricaturé la religion juive, les

rabbins, etc., et aujourd'hui, depuis plusieurs années, en effet, caricaturent le prophète

Muhammad, caricaturent en effet la religion aussi musulmane. Moi, je comprends les

sentiments que cela éveille, je les respecte, mais je veux que vous compreniez le rôle qui est le

mien. Mon rôle est d'apaiser les choses, comme je le fais là, mais c'est en même temps de

protéger ces droits. Et il y a une différence qui est importante que tous les musulmans qui ont

pu être choqués doivent comprendre. La question n'est pas de savoir si la France, et la

représentant, le Président de la République française, fait ses caricatures ou les soutient en tant

que telles ce n'est pas le sujet parce que cette presse est libre, ce ne sont pas des journaux

officiels, ce n'est pas le Gouvernement français qui a fait ces caricatures mais si le Président

de la République en France est d'accord pour supprimer ce droit : la réponse est non parce que c'est un droit du peuple français et il touche tout le monde. Et donc ce qui est important, c'est

que je dois préserver cette liberté. Je veux ensuite que tout ça se fasse dans le respect de chacune

et chacun, mais cette liberté est importante. Et donc beaucoup de choses qui se sont dites ces

dernières semaines sur les caricatures, on peut les condamner, et c'est très bien. Aussi vrai que

des gens peuvent en France les faire et dans d'autres pays qui sont attachés à la liberté

d'expression, je trouve ça tout à fait normal qu'il y ait des gens qui réagissent, qui disent : "on

première, c'est la confusion qui a été entretenue par beaucoup de médias, parfois des dirigeants

politiques et religieux, qui consisterait à dire que ces caricatures sont en quelque sorte le projet

ou l'émanation du Gouvernement français ou du Président de la République. Non, moi, je suis

là pour préserver ce droit et je le préserverai toujours. Mais il y a des gens qui l'exercent, c'est

ainsi. Et la deuxième, c'est qu'on puisse justifier de manière directe ou indirecte quelque

violence au nom de cette réaction. Je ne suis pas spécialiste de théologie, mais je n'ai pas

compris que l'islam légitimait ou soutenait le recours à quelque violence que ce soit. Et donc je

comprends et respecte qu'on puisse être choqué par ces caricatures, mais je n'accepterai jamais

qu'on puisse justifier une violence physique pour ces caricatures et je défendrai toujours dans

mon pays la liberté de dire, d'écrire, de penser, de dessiner. Ça ne veut pas dire que je soutiens

à titre personnel tout ce qu'on dit, pense, dessine, mais ça veut dire que ces libertés, ces droits

de l'homme qui ont été pensés, voulus, créés en France, je considère que c'est notre vocation de

les protéger et de protéger aussi la souveraineté du peuple français qui le veut.

Journaliste

Monsieur le Président, je vous transmets les questions qui sont de temps en temps posées dans le monde arabe et dans le monde musulman en se basant sur quelques déclarations de Monsieur le Président. Dans votre discours pendant l'hommage rendu au professeur assassiné, M. Samuel PATY, vous avez déclaré que, je cite, "Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins,

même si d'autres reculent." Cette fermeté, elle se base sur la liberté d'expression, mais à chaud,

elle est perçue comme une sorte de défi et non considération des sentiments des musulmans.

Comment évaluer cela ?

Le Président de la République

Alors, je viens de vous l'expliquer. Mais d'abord, il y a eu sur la phrase que vous venez de dire,

et je vous remercie de l'avoir littéralement citée, il y a eu dans les traductions qui ont été faites

SERVICE DE PRESSE ET VEILLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE organisationpresse@elysee.fr T. +33 (0)1 42 92 83 01 4

par beaucoup de médias dans le monde arabe, que j'ai vues sur les réseaux sociaux, un

mensonge. On m'a fait dire : "Je soutiens les caricatures humiliant le prophète". Je n'ai jamais dit ça, d'abord parce que ces caricatures, et c'est important pour tous les musulmans qui nous

écoutent, ces caricatures, elles touchent toutes les religions, toutes, il n'y a pas de caricatures

spécialement contre une religion plutôt qu'une autre, et au-delà de ça tous les dirigeants. La

deuxième chose, c'est que j'ai dit que je protégeais ce droit parce que c'est mon rôle et que je

considère ensuite que dans la société, nous devons accepter, ménager ce respect de chacune

avec chacun. Mais il ne m'appartient pas à moi, en tant que Président de la République,

d'amoindrir ce droit parce que certains sont choqués. C'est ça que je voudrais que vous

compreniez parce qu'à ce moment-là, j'instaurerais dans mon pays une forme d'ordre moral ou

d'ordre religieux. Je dirais aux gens qui écrivent ou qui dessinent : "Vous n'avez pas le droit de

dire cela parce que ça en choque d'autres." Et de proche en proche, la liberté d'expression se

réduirait parce qu'elle deviendrait l'espace qui fait qu'en quelque sorte, on ne parle plus les uns

des autres. Et c'est toute la difficulté du projet qui est le nôtre collectivement, et je crois à ce

qui est le projet des Lumières, des valeurs que nous portons, qui n'est pas simplement de

coexister côte à côte, mais qui est d'accepter de nous commenter les uns les autres dans le calme,

dans le respect auquel je crois, de parfois nous moquer les uns des autres, quelle que soit notre religion ou notre philosophie, mais d'accepter de le faire dans un cadre de respect et un cadre

pacifique. Et par rapport à la phrase que vous citiez, les réactions du monde musulman, je crois

d'abord ont été dues à beaucoup de mensonges, au détournement que j'ai évoqué, et au fait que

les gens ont cru comprendre que moi, j'étais favorable à ces caricatures. Je leur dis : ça n'est

même pas la question. Moi, je suis favorable à ce qu'on puisse écrire, penser, dessiner librement

dans mon pays parce que je pense que c'est important, que c'est un droit, ce sont nos libertés. Je

comprends que ça puisse choquer, je respecte cela, mais il faut en parler. Il faut en parler. Il faut construire cet espace de respect et de compréhension mutuelle. Mais je pense que la solution n'est pas d'interdire ce droit, et la solution est évidemment encore moins de justifier quelque violence au nom du fait qu'il choque.

Journaliste

Pour les caricatures, bien sûr, ce sujet qui reste toujours, qui fait la une des évènements, les

musulmans s'opposent à toutes les caricatures de Moïse, de Jésus et de la Vierge Marie, mais

ils remarquent que les dessins, les caricatures de Muhammad, du prophète de l'islam sont

facilement répétés. La publication est très facile, la republication, cette répétition comme si c'est

très facile de caricaturer le prophète de l'islam plus que les autres.

Le Président de la République

Non, je vous l'ai dit, d'abord c'est faux factuellement et ça n'est pas vrai dans cette histoire. Les

catholiques de notre pays ont parfois été aussi beaucoup choqués par ce qu'ils avaient vu, je sais

que les juifs ont pu l'être, et donc il faut en discuter. Vous savez, quand ça vous touche vous-

même, je ne parle pas là des caricatures d'une religion, mais en tant que dirigeant, ça peut ne

pas vous plaire, mais ce n'est pas parce que quelque chose ne vous plait pas ou vous choque que

ça justifie la violence, une fois encore. Mais je n'accepte pas l'idée qu'il puisse y avoir une forme

de stigmatisation. C'est faux. Et je veux aussi insister sur le fait que la liberté d'expression est

quelque chose de beaucoup plus large que la simple caricature, mais elle est là. Donc voilà, je

SERVICE DE PRESSE ET VEILLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE organisationpresse@elysee.fr T. +33 (0)1 42 92 83 01 5 pense qu'il ne faut pas tomber dans une espèce de provocation contre provocation. Je voulais vous redire la vérité des choses, à la fois l'histoire. Ces de décide, et en particulier ces lois viennent du 19è siècle. Qui serais-

religion a un problème avec telle représentation ou tel mot : je dois interdire ? Je ne peux pas le

et je veux dire à tous les musulmans du monde : il y a dans vos pays des choses qui ne plaisent pas

forcément à certaines religions ou peut-être aux ressortissants de mon pays, vous attaquent-ils

parce que cela ne leur plaît pas, parce que cela les choque ? Non. Nous devons apprendre à nous

et beaucoup de pays, moi je le vois aussi avec une certaine tristesse, beaucoup de pays dans le s polémiques, par la peur, par le chaos justement des réactions. Et donc on a une forme de

réduction de cette liberté de dessiner, de discuter, parfois de provoquer qui je crois est grave

pour notre liberté à tous. Donc croyez dans une chose, ici en particulier votre serviteur en tant

les citoyens du monde, quelle que soit leur religion. Et je suis attaché à ce respect. Mais je veux que vous compreniez ce qu'est l'exercice de cette liberté qui vaut en France et dans toutes les religions, d'essayer d'installer cet espace de respect qui peut accepter l'humour, le décalage. À moi de dire quand les choses parfois choquent, mais pas pour les interdire ou les réduire, pour qu'on puisse en parler.

Journaliste

Souvent quand on parle de l'islam en France, les musulmans citent l'antisémitisme. Pourquoi il

y a des lois qui pénalisent l'antisémitisme ? Pourquoi il y a des lois qui ferment le débat sur

certains faits historiques ?

Par exemple le révisionnisme, des trucs comme ça, qu'on ne peut pas, qui sont protégés par la

loi française.

Le Président de la République

Oui, je vous confirme.

Journaliste

Est-ce qu'il n'y a pas une possibilité d'avoir des lois pour protéger leurs symboles sacrés ?

Le Président de la République

Alors vous confondez deux choses : l'histoire, le respect des peuples entre eux et les religions.

La France combat l'antisémitisme et le racisme sous toutes ses formes et l'antisémitisme en tant

qu'elle est l'attaque, la remise en question, la haine contre un peuple, mais contre tous les SERVICE DE PRESSE ET VEILLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE organisationpresse@elysee.fr T. +33 (0)1 42 92 83 01 6 peuples. L'antisémitisme et le racisme en France sont combattus et interdits par la loi. Et donc il n'y a pas que l'antisémitisme, ce serait faux, tous les racismes le sont. Mais de la même

manière, en France, on a le droit de caricaturer pour reprendre ce qu'on évoquait à l'instant, de

critiquer la religion juive, comme toutes les religions. Donc il n'y a pas un double standard, il

n'y a pas un double statut. C'est faux, c'est faux. Il y a en France une loi qui pénalise en effet le

révisionnisme historique parce que beaucoup de gens ont construit l'antisémitisme sur la

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