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PLOT SUMMARY 1984

Part 1 Chapter 1 Summary. We are introduced to Winston Smith and the world in which he lives. He is a very aged thirty-nine year old man



Note de lecture - 1984 de George ORWELL

Résumé de l'oeuvre. 1ère partie. Chapitre I. Par une journée froide en Avril 1984 à Londres un homme du nom de Winston. Smith retourne à son domicile



1984 - Georges Orwell (1948) Résumé

Chapitre I. Seul dans son appartement



Teachers notes

1984 in 1948–49 and died only a year later. Summary. Winston Smith lives in an imaginary (Chapter 8) that absolute equality in society is impossible.



Première partie chapitre 1

Ce passage se situe dans le premier chapitre du roman qui décrit la société dans laquelle vit le personnage principal



Chapter 7 final version 11102011

28-Jun-2012 Chapter 7. Outsourced Activities. Legal basis for publishing the detailed guidelines: Article 47 of Directive. 2001/83/EC on the Community ...



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The chapter assesses anthropogenic greenhouse gas changes Summary of the principal components of the radiative forcing of climate change. All these.



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1984 - libcomorg

Chapter 1 It was a bright cold day in April and the clocks were striking thirteen Winston Smith his chin nuzzled into his breast in an e?ort to escape the vile wind slipped

Au-dehors,même à travers le carreau de la fenêtre fermée, le monde paraissait froid. Dans la rue, de petits remous de vent faisaient tourner en spirale la poussière et le papier déchiré. Bien que le soleil brillât et que le ciel fût d"un bleu dur, tout semblait décoloré, hormis les affiches collées partout. De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait unsur le mur d"en face.

BIG BROTHER VOUS REGARDE,répé-

tait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston. Au niveau de la rue, une autre affiche, dont un angle était déchiré, battait par à-coups dans le vent, couvrant et découvrant alternativement un seul mot :ANGSOC .Au loin,un hélicoptère glissa entre les toits,plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C"était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n"avaient pas d"importance. Seule comptait la

Police de la Pensée.

Derrière Winston, la voix du télécran continuait à débiterdes renseignements sur la fonte et sur le dépassement des

prévisions pour le neuvième plan triennal. Le télécran rece- vait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d"un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu"entendu. Naturellement, il n"y avait pas de moyen de

savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combiende fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se bran-

chait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu"elle

Première partie,chapitre 1

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surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu"elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l"habi- tude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l"obscurité, tout mouvement était perçu. Winston restait le dos tourné au télécran. Bien qu"un dos, il le savait, pût être révélateur, c"était plus prudent.

1.Cela signifie que la description est faite par l"intermédiaire du personnage de Winston,

que tous les éléments qui la composent sont perçus à travers son regard. Du coup, le lecteur partage aussi les réflexions du personnage sur ce qu"il voit. 35

INTRODUCTION

Ce passage se situe dans le premier chapitre du roman, qui décrit la société dans laquelle vit le personnage principal, Winston Smith, en 1984. Il est particulièrement révélateur du climat de surveillance et de suspicion qui règne dans ce monde soumis au pouvoir totalitaire de Big Brother. L"extrait débute alors que Winston vient de rentrer dans son appartement après une matinée de travail et observe la ville à travers la fenêtre. Il relève donc d"une focalisation interne 1 Tout d"abord, ce passage met en évidence la façon dont le régime totalitaire inscrit sa présence, à travers la propagande, dans l"environnement de Winston et de ses concitoyens. Par ailleurs, ce texte, qui comporte un très grand nombre de verbes de perception, insiste sur la façon dont le pouvoir politique parvient à pénétrer au cœur de l"intimité des individus et à exercer sur eux une surveillance profonde et permanente.

George Orwell, 1984(1949),

Gallimard, traduction d"Amélie Audiberti (1972).

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UN ESPACE

MARQUÉ PAR LE TOTALITARISME

Le texte comporte deux paragraphes principaux, qui correspon- dent à une distinction entre l"extérieur (la ville que perçoit Winston à travers sa fenêtre) et l"intérieur (l"appartement de Winston). Or, dans chacun de ces deux espaces, on retrouve la marque du tota- litarisme à travers les messages de propagande qu"il diffuse.

Une ville défigurée par la propagande

L"une des caractéristiques d"un régime totalitaire est de faire usage de la propagande. Dans le premier paragraphe, celle-ci est liée au culte de la personnalité 1 par lequel le Parti cherche à valo- riser son chef, Big Brother. On observe en effet que les seules taches de couleur qui se distinguent dans la grisaille de la ville sont celles des "affiches collées partout» (l. 5-6), situées à "tous les carrefours importants» (l. 6). La vision du chef s"impose même au regard de Winston, puisque son image est placardée sur le mur situé "en face» de son poste d"observation (l. 8). Où qu"il regarde, Winston est donc contraint de voir Big Brother, dont l"image est mise en valeur à la fois par le nombre et par la couleur. En outre, dans la ville, l"affichage est tout entier de nature poli- tique, puisque l"unique autre affiche perçue par Winston comporte le mot désignant l"idéologie du Parti. L""ANGSOC» (l. 13), ou socia- lisme anglais, est la doctrine théorique sur laquelle se fonde le

Parti pour diriger les affaires de l"État.

Le télécran, relais du pouvoir politique

À l"intérieur même de l"appartement de Winston, évoqué dans le deuxième paragraphe du texte, un appareil nommé "télécran» (l. 19) véhicule la propagande de l"État. Celle-ci prend alors une

1.L"expression culte de la personnalitédésigne l"attitude qui consiste à valoriser l"ima-

ge du chef auprès de la population, dans un contexte de dictature. Elle passe par la mul- tiplication des représentations du chef (statues, photographies, tableaux, images télévi- suelles, etc.).

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dimension sonore qu"expriment les verbes "débiter» (l. 19) et "transmettait» (l. 22). On comprend immédiatement que les prétendues informations qui sont diffusées relèvent d"un mensonge destiné à présenter l"action de l"État sous un jour favorable. En effet, les "renseigne- ments sur la fonte et sur le dépassement des prévisions pour le neuvième plan triennal» (l. 20-21) sont caractéristiques du discours de propagande qui vise, dans l"ensemble du roman, à donner l"image d"une économie prospère, en falsifiant notamment les chiffres de la production industrielle du pays 1 Ni par le regard, ni par l"ouïe, Winston ne peut faire abstraction des messages de propagande qui l"entourent et l"assaillent. Dans la rue aussi bien que chez lui, il est soumis à un matraquage constant, de la même façon qu"il est la victime d"une surveillance permanente.

LA SURVEILLANCE

DE TOUS À CHAQUE INSTANT

Les nombreux verbes de perception présents dans le passage renvoient essentiellement à la vue et à l"ouïe, instruments privilé- giés de la surveillance des individus.

La surveillance visuelle et sonore

Pour surveiller les individus, l"État dispose tout d"abord d"un outil concret : le télécran. Celui-ci possède en effet une fonction de réception, d"enregistrement, qui vient s"ajouter à sa fonction de diffusion de messages : "Le télécran recevait et transmettait simultanément» (l. 21-22). Le vocabulaire de la perception visuel- le s"applique donc à cet appareil : dès lors que Winston est "dans le champ de vision» du télécran, il "p[eut] être vu» (l. 25), "tout mouvement [est] perçu» (l. 35-36).

1.Un ministère, celui de l"Abondance, est même explicitement chargé de diffuser de tels

chiffres (p. 15).

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Outre le télécran, le pouvoir politique a également recours à des instruments d"intimidation pour mener à bien son entreprise de surveillance : il s"agit des affiches représentant Big Brother. Ces dernières, avec leur légende ("BIG BROTHER VOUS REGARDE», l. 8), ne surveillent pas réellement les individus, mais sont simplement destinées à leur rappeler que rien n"échappe au contrôle du Parti. On cherche ainsi à prévenir, par la simple intimidation, les comporte- ments déviants. "Le regard des yeux noirs [de Big Brother] pénétrait les yeux de Winston» (l. 9-10) : cette description traduit bien la volon- té d"intimider qui s"ajoute à la surveillance effective des citoyens. Le personnage fait également l"objet d"une surveillance sonore : il peut être "entendu» (l. 26) puisque le télécran "capt[e] tous les sons émis par Winston au-dessus d"un chuchotement très bas» (l. 22-23). L"insistance sur cette information est exprimée par la répétition de la même idée à la fin du deuxième paragraphe : "Tout son émis était entendu» (l. 34-35). D"une occurrence à l"autre, on constate cependant une généralisation : l"idée d"une surveillancesonore concerne d"abord exclusivement Winston, avant de s"appliquer à l"ensemble des habitants de l"Océania. La proposition "tout son émis était entendu», qui adopte la tournure d"une maxime, confère en effet à cette notion de surveillance un caractère à la fois global et illimité dans le temps.

Un contrôle généralisé

Dans l"ensemble du passage, si les faits sont présentés à travers le regard de Winston, il n"en reste pas moins que le totalitarisme touche tous les citoyens. Le système des pronoms, dans le texte, étend en effet à la collectivité les observations qui sont celles de

Winston.

Le pronom "vous», tout d"abord, invite chacun - y compris le lecteur - à se sentir atteint par le regard de Big Brother : "Le visage à la moustache noire vous fixait du regard» (l. 6-7). Il en est de même de la légende des affiches, inscrite en gros caractères : "BIG BROTHER VOUS REGARDE» (l. 8).

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© Hatier - Paris, juin - 2007© Hatier - Paris, juin - 2007© Hatier - Paris, juin - 2007 Ensuite, lorsque Winston aperçoit un hélicoptère de surveillance, celui-ci est décrit comme en train de "mettre le nez aux fenêtres des gens» (l. 16). Ce qu"évoque Winston ne vaut donc pas seule- ment pour lui-même, mais bien pour l"ensemble de la population. Cette idée d"un sort partagé par la majorité des citoyens est enfin exprimée, dans le deuxième paragraphe, par l"usage du pronom "on 1 » (l. 27, 33). Celui-ci ne renvoie à personne en parti- culier mais il fait potentiellement référence à tout membre de la population de l"Océania. Le sentiment d"être perpétuellement surveillé par le Parti est donc partagé par Winston et ses conci- toyens : "On pouvait même imaginer qu"elle [la Police de la Pensée] surveillait tout le monde, constamment» (l. 30-31).

CONCLUSION

Ce passage, situé au début du roman, présente le cadre oppressant dans lequel l"action va se dérouler. Il montre en effet des individus sous le contrôle permanent du Parti, grâce à une technologie efficace en matière de surveillance (le télécran) et à des procédés d"intimidation (la légende de l"affiche de Big Brother). Les citoyens se savent donc épiés dans leurs faits et gestes, et même dans leur conscience, comme le suggère l"appellation "Police de la Pensée». Parmi eux, Winston a la certitude qu"aucun de ses actes ou de ses réflexions n"échappe à la Police de la Pensée, ce que la troisiè- me partie du roman viendra confirmer : O"Brien lui révèlera qu"il a fait l"objet d"une surveillance constante pendant sept ans (p. 389). Dès ce passage, on comprend que tout effort pour échapper à ce contrôle est totalement vain : se placer hors du champ de vision du télécran ou encore lui tourner le dos (l. 37) apparaissent comme des actions dérisoires face à la puissance absolue de la

Police de la Pensée.

1.Dans le texte anglais, il s"agit du pronom "you», utilisé dans sa valeur généralisante.

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