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L'étalement dit « urbain » correspond à une croissance de la banlieue qui, loin de repousser devant elle la discontinuité entre l'urbain et le rural, 
  • Quelle est la définition du mot étalement urbain ?

    L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales de la périurbanisation.15 mar. 2013
  • Comment expliquer le phénomène d'étalement urbain ?

    Compétition territoriale qui encourage à ouvrir à l'urbanisation des secteurs pour accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités. Les citadins aspirent à un cadre de vie plus naturel, plus vaste, à l'écart du stress, du coût de la vie dans les grandes villes.
  • Quelles sont les caractéristiques de l'étalement urbain ?

    L'étalement urbain est un phénomène marqué par un éparpillement des activités et une suburbanisation résidentielle aux différentes échelles du territoire. Il est notamment soutenu par de faibles valeurs foncières en marge des villes-centre, une approche routière de l'accessibilité, et un urbanisme fonctionnaliste.
  • L'étalement urbain se produit sous l'effet d'interactions socio-économiques avec des contraintes spatiales et environnementales locales. Il s'accélère avec l'amélioration des réseaux de transport et de la mobilité.

UNIVERSITÉ FRANÇOIS RABELAIS DE TOURS

ÉCOLE DOCTORALE " Sciences de l'Homme et de la Société »

ÉQUIPE MONDE ARABE ET MÉDITERANNÉE

THÈSE présentée par :

Elsa COSLADO

soutenue le : 30 novembre 2015 pour obtenir le grade de : niversité François Rabelais de Tours Discipline/ Spécialité : Géographie/ Monde arabe Étalement urbain et opérations immobilières périurbaines pour classes moyennes à

Marrakech :

production, peuplement et modes d'habiter

THÈSE dirigée par :

Monsieur SIGNOLES Pierre Professeur émérite, Université François Rabelais de Tours

RAPPORTEURS :

Monsieur PERALDI Michel Directeur de recherche, IRIS-CNRS, EHESS à Paris

Madame PRÉVÔT-SCHAPIRA Marie-France Professeur émérite, Université Paris 8 à Saint-Denis

JURY :

Madame FLORIN Bénédicte Maître de Conférences, Université François Rabelais de Tours

Monsieur IRAKI Aziz Professeur, INAU à Rabat

Monsieur PERALDI Michel Directeur de recherche, IRIS-CNRS, EHESS à Paris

Madame PRÉVÔT-SCHAPIRA Marie-France Professeur émérite, Université Paris 8 à Saint-Denis

Madame SEMMOUD Nora Professeur, Université François Rabelais de Tours Monsieur SIGNOLES Pierre Professeur émérite, Université François Rabelais de Tours 3

Aux habitants permanents et temporaires

des périphéries de Marrakech. 5

Indications de lecture :

1/ Les références précises renvoyant aux entretiens que nous avons réalisés, aux articles de presse,

aux communiqués de presse, aux beaux livres et aux rapports institutionnels sont situées en note de

bas de page.

2/ Les références académiques courtes figurent dans le corps du texte et les références académiques

détaillées trouvent leur place dans la bibliographie placée à la fin de la thèse. edžtraite d'un document ĠditĠ en ligne.

4/ Les citations des sources (autres que celles qui proviennent des entretiens) sont intégrées de deux

façons dans le texte. Les citations courtes sont directement introduites dans le corps du texte entre

5/ Les extraits des entretiens que nous avons menés sont placés entre des guillemets, avec ou sans

indentation selon leur longueur. 7

Sommaire

SOMMAIRE ...................................................................................................................................................... 7

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................. 9

RESUME ET MOTS-CLES EN FRANÇAIS ............................................................................................................ 11

RESUME ET MOTS-CLES EN ANGLAIS .............................................................................................................. 13

INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 15

PARTIE I. MARRAKECH " BOULEVERSEE » : LES EFFETS SOCIO-SPATIAUy DE L'INSERTION MONDIALE ET

NATIONALE D'UNE VILLE MAROCAINE DE PROVINCE ..................................................................................... 47

INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 51

CHAPITRE I MARRAKECH EN MUTATION .................................................................................................... 55

B. Essor, repli et nouveaux ressorts de Marrakech .................................................................................. 78

C. De la ville concentrique À la ville diffuse .............................................................................................. 97

Conclusion .................................................................................................................................................. 103

CHAPITRE II FOCUS SUR LE FRONT D'URBANISATION À DES FINS RÉSIDENTIELLES DE MARRAKECH : UNE CONQUÊTE

DE L'URBANISME ENTREPRENEURIAL ....................................................................................................... 105

A. UNE PÉRIPHERIE DE LOTISSEMENTS PLANIFIÉS ET D'HABITAT PROGRAMMÉ ................................ 110

B. DES PROJETS RÉSIDENTIELS INSCRITS DANS DES OPRATIONS D'AMNAGEMENT AUX ENJEUX

INÉGAUX .................................................................................................................................................... 134

C. DIFFICILE DE PARLER DE " QUARTIER ͩ (YUAND L'OPTION MA:hZ>[d/KEhZBAINE EST DE

PRODUIRE DES LOGEMENTS) .................................................................................................................... 179

Conclusion .................................................................................................................................................. 181

CONCLUSION ....................................................................................................................................... 187

PARTIE II. PRODUIRE ET VENDRE DES LOGEMENTS POUR LES CLASSES MOYENNES ..................................... 189

INTRODUCTION .................................................................................................................................... 195

CHAPITRE III LES CLASSES MOYENNES, UNE CIBLE PRIORITAIRE DES POLITIQUES DE L'HABITAT AU MAROC .......... 199

A. D'UNE CLASSE MOYENNE L'AUTRE ............................................................................................... 201

B. LA POLITIQUE RÉCENTE DU LOGEMENT À DESTINATION DES CLASSES MOYENNES (2002-2010) :

VERS UNE SOCIETÉ DE PROPRIÉTAIRES ..................................................................................................... 229

Conclusion .................................................................................................................................................. 255

CHAPITRE IV LES AVENTURIERS DE L'IMMOBILIER : ACTIONS " PUBLIQUES », QUÊTES PERSONNELLES ................ 261

A. Typologie des Producteurs des zones rÉsidentielles et position des types dans le champ de la

production rÉglementaire du logement ..................................................................................................... 269

B. des Producteurs professionnels : les promoteurs immobiliers ........................................................... 277

C. Les Producteurs non-professionnels ͗ Un champ d'action de plus en plus limit ............................... 350

Conclusion .................................................................................................................................................. 360

CONCLUSION ....................................................................................................................................... 367

PARTIE III. L'UNIVERS SOCIAL ET QUOTIDIEN DES HABITANTS PERMANENTS ET TEMPORAIRES DES

NOUVEAUX QUARTIERS PERIURBAINS DE MARRAKECH ............................................................................... 371

INTRODUCTION .................................................................................................................................... 373

CHAPITRE V DES HABITANTS NI VRAIMENT RICHES NI VRAIMENT PAUVRES AUX DES MOBILITÉS RÉSIDENTIELLES

" CHOISIES » ....................................................................................................................................... 383

8

A. La perception des habitants : des quartiers habitÉs par " des moyens » .......................................... 386

B. une dÉmographie " pÉriurbainE » qui exprime un tissu social hÉtÉroclite ........................................ 389

Conclusion .................................................................................................................................................. 454

CHAPITRE VI DES MODES D'HABITER PLACÉS SOUS LE SIGNE DE LA MOBILITÉ ................................................. 459

A. Le rapport plus ou moins distanciÉ, plus ou moins engagÉ, que les habitants entretiennent avec leur

habitat ........................................................................................................................................................ 463

B. Établir des relations sociales de proximitÉ dans un environnement marquÉ par les clivages sociaux et

la mixitÉ ...................................................................................................................................................... 481

C. Les pratiques multi-scalaires de mobilitÉ .......................................................................................... 499

D. Être habitÉ par la multiplicitÉ ............................................................................................................ 519

Conclusion .................................................................................................................................................. 523

CONCLUSION ....................................................................................................................................... 527

CONCLUSION ................................................................................................................................................ 533

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................ 551

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................................... 577

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................................... 581

LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................................................ 582

LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................................................... 586

9

Remerciements

La thèse de doctorat est souvent considérée comme un exercice solitaire. En revanche, on oublie

ici.

détermination a été parfois vécue comme fatigante par mon entourage le plus proche. Aussi, je tiens

Je souhaite edžprimer ma profonde gratitude ă Pierre Signoles. J'ai eu, grące ă lui, la grande

chance de bénéficier des synergies du programme de recherche dont il avait la responsabilité, et par

À vrai dire, mes remerciements à Bénédicte Florin, sans qui je n'aurais jamais commencĠ et

terminé cette thèse, et à Justin McGuinness, qui a agi à mon égard en ange bienveillant, ne sauraient

apporté. En réalité, leurs dons ont été si généreux et nombreux que je ne sais pas comment les

Ksikes, et la deuxième traitait des nouvelles pratiques entrepreneuriales au Maroc mises en oeuvre

par des Marocains rĠsidant ă l'Ġtranger (MRE). Cette Ġtude Ġtait dirigĠe par Zoubir Chattou,

utiles pour ma thèse, en particulier ceux qui portaient sur la politique touristique du Royaume. Aussi, je souhaite vivement remercier tous les compagnons de route qui ont mis la main à la

pâte : Florence Troin pour les cartes ; Rachele Borghi, Maud van der Rest et Vincent Gatin pour les

illustrations ; Guy De Wandeler, Rosa Tello, Edith Gaillard, Elisa Costamagna pour les relectures et

corrections ; les Matthieux du bureau des doctorants pour les conversations récréatives ; Jean-Marie

Ballout pour les enquêtes concernant la ville nouvelle de Tamansourt ; Saliha Ouadah pour les

chaleureuses paroles d'encouragement et, enfin, Soufiane Benbbou, Hakim Cherkaoui, Imane Mouloud, Kaoutar Mabrouk et Youssef Louigat pour les enquêtes de terrain.

Je tiens à remercier tout spécialement les responsables et employĠs d'Al Omrane, ainsi que ceux

immobiliers et leur personnel que j'ai rencontrés. Toutes et tous m'ont accordĠ leur parole et leur

La pĠriode de la thğse a ĠtĠ ponctuĠe d'innombrables ǀatet-vient entre Tours, Marrakech,

Giulio et Jean-Albert, Amina et sa famille, Malika et sa famille, Valérie et Djamila, Ingrid, Hicham et sa

famille, Hakim et sa famille, Catherine, Samira et Max, Linda et Gaël, Hubert, Marie, Caroline, Karine,

Anne et Fer, Anna et Olivier, Anne, Béatrice et Bernard, Marie-Thérèse, Céline et Fred, Dominique et

11

Résumé et mots-clés en français

Depuis la fin des années 1990, la périphérie de Marrakech connaît un développement sans

précédent. Cet étalement urbain trouve principalement son origine dans la multiplication des

complexes touristiques qui, du fait de la présence d'équipements de loisir (golfs, piscines, etc.),

nĠcessitent de ǀastes emprises fonciğres. Mais il rĠsulte aussi du grand nombre d'opĠrations

immobilières péri-urbaines et, en particulier, de celles qui sont destinées, plus ou moins

explicitement, à un segment de clientèle spécifique : " les classes moyennes ». Ces opérations sont

généralement réalisées dans le cadre de la production de masse de logements et leur conception est,

plus ou moins, inspirée de deux formes architecturales opposées - mais qui peuvent néanmoins être

combinées dans la même construction - : la première, très rectiligne et répétitive, se réfère au

modèle architectural occidental et elle évoque la modernité et la fonctionnalité tout en essayant de

proposer un pridž accessible ; la seconde s'inspire du ǀocabulaire architectural vernaculaire, qui

suggère le prestige social, car il renvoie, implicitement, à la maison traditionnelle bourgeoise de la

médina - le " ryad » - dont la mode a été orchestrée par des médias européens et marocains, des

Notre thèse privilégie une démarche qualitative. Nos résultats sont développés sur plusieurs

plans. D'abord une analyse du contedžte local, de type historico-géographique ; puis une analyse de

type institutionnel, qui porte l'attention sur les politiques publiques urbaines et de l'habitat ; enfin

une analyse des pratiques des acteurs directement impliqués dans la fabrication matérielle et

symbolique de trois zones résidentielles périphériques que nous avons retenues comme exemples.

repérable au début des années 2000, qui se trouǀe ă l'origine de la trğs forte augmentation de la

demande pour accéder à un bien immobilier à Marrakech. Celle-ci, à son tour, a généré un véritable

en profiter que, au même moment, les politiques nationales ont commencé à engager une

dĠrĠgulation de l'urbanisme rĠglementaire. Dans ce contedžte d'efferǀescence du secteur de

immobiliers, en particulier de ceux qui réalisent les opérations immobilières en périphérie. Ces

travail se poursuit en identifiant les populations qui peuplent les ensembles résidentiels étudiés et en

mettant en évidence certaines de leurs principales caractéristiques démographiques ou sociales. S'y

apparence : ainsi, leurs trajectoires résidentielles sont souvent géographiquement mouvementées,

même si elles témoignent pour la plupart d'un souci commun de réussite sociale ; de plus, leurs

aspirations résidentielles présentent nombre de caractères communs. Cette homogénéité est

fortement placées sous le signe de la mobilitĠ, mġme s'il faut noter des nuances t et parfois plus - en

termes de fréquence de déplacements et de distances géographiques parcoursues, selon que les

habitants se révèlent être des résidents " permanents » ou des résidents " temporaires ».

Mots-clés: étalement urbain, périphéries, production urbaine, promoteurs immobiliers, modes

d'habiter, mobilité, classes moyennes, Maroc, Marrakech. 13

Résumé et mots-clés en anglais

Thesis title: Urban Sprawl and suburban property development for the middle classes in Marrakech: production, settlement and ways of living. Since the end of the 1990s, unprecedented expansion has taken place on the periphery of Marrakech, Morocco. This urban sprawl is in part due to a huge increase in the number of leisure

complexes built for the tourist industry. In practical terms, such complexes (golf courses, pool clubs)

consume significant areas of land. Land has also been consumed at a great rate by extensive new residential developments, notably those constructed for a specific clientele, the new urban middle classes. Such developments are generally mass-produced. Their design is based on two opposing

urban-architectural models: on the one hand, neighbourhoods built on rectilinear, standardized

basis, drawing on a western model, evoking modernity and functionality though remaining accessible

in terms of price; on the other, developments drawing inspiration from a local vernacular

architectural tradition which carries a certain level of prestige, given that the implicit reference is the

traditional patrician city residence or riad. Desire for such homes among wealthy foreigners and locals was orchestrated by European and Moroccan media from the 1990s through numerous decorating and architecture magazines and, at a broader scale, by the tourist industry. This thesis is based on intensive qualitative work. Our findings regarding the recent expansion of Marrakech are at several levels. Our exploration takes place in three stages. Firstly, drawing on

historico-geographical data, we provide local contextual analysis. Secondly, we analyze the

institutional situation, focusing on housing and planning policy. Finally, we analyze the practices of

actors who are directly involved in the making, both materially and symbolically, of three residential

areas which we have taken as examples. We begin with an examination of the historic and political reasons on which the

attractiveness of Marrakech, both nationally and internationally, is based. This attractiveness became

especially salient after 2000, finding a reflection in a sharp rise in the demand for private residential

properties in the city. This rise stimulated activity in property development, both public and private.

The sector benefited all the more as the State was moving towards a deregulation of the planning

framework. Against the backdrop of this effervescence in the property sector, this thesis analyzes the

practices and discourses of the developers themselves, and in particular those of developers involved

in suburban markets. Such practices turn out to be the result of a slow process of social construction,

the result (among other factors) of the series of housing policies implemented since the Moroccan State's independence in 1956. We then proceed to identify the population which has come to settle

in the new residential areas under study, highlighting their principal demographic and social

characteristics. The population is mixed, including Marrakchis (both in origins or settled in the city for

many years), Moroccans from other cities, Moroccan residents abroad and, to a lesser extent,

Europeans. Such apparent diversity conceals fairly frequent resemblances between groups which at

first sight would seem to be very different. Residential trajectories are often highly varied in

geographic terms, even though there is a strong underlying desire shared by all for social success. Aspirations in residential terms have a number of shared features. However, homogeneity is reduced by the fact that there are substantial differences between the ultimate objectives which may lead an individual or family to buy or rent a home in Marrakech. By focusing our analysis on the different

residential styles of these socially mixed populations, we discover that mobility is important for these

new-periphery dwellers. Frequency and distances of travel vary according to whether these Key words: urban sprawl, urban periphery, production of urban space, property developers, residential styles, mobility, middle classes, Morocco, Marrakech. 15

Introduction

17 " On sait que la ville est un phénomène trop complexe pour être pensée en termes de chaînes causales simples : elle met en jeu des faisceaux de détermination engagés dans des

boucles de rétroaction » (Choay F., Le règne de l'urbain et la mort de la ville, p.27, 1994).

Cet extrait provient d'un article de Franĕoise Choay, publiĠ dans le catalogue de

le résultat de processus complexes2. Elle y critique la vision par trop simpliste qui considère que seuls

les concepteurs techniques et politiques conçoivent, fabriquent la ville. On peut donc tirer de cette

dépasser un certain dualisme classique individu/société qui cantonnerait les acteurs collectifs

travaux conduits sur la notion de production urbaine mettent l'accent " sur deux opérateurs qui sont

et de leurs dispositifs (les politiques urbaines) ; et une " approche par le bas » qui se focalise sur le

ville, matériellement et symboliquement (Berry-Chikhaoui I., Deboulet A., 2000).

1 Historienne des théories et des formes urbaines et architecturales.

2 Les faisceaux de détermination et les boucles de rétroaction font partie des chaînes causales complexes présentées par E.

Morin dans son Introduction à la pensée complexe (1990). La première expression (faisceau de détermination) insiste sur le

" produit » est également " producteur » et vice-versa.

3 Edžtrait de la rĠponse ă l'appel d'offres lancĠ par le ministğre des Affaires Ġtrangğres en 2006 pour le Fonds de solidaritĠ

ville en périphérie(s) ? Territoires et territorialités dans les grandes villes du Maghreb (cf. infra).

Introduction générale

18

géographie francophone par M. Lussault, lequel considère que ͨ l'indiǀidu et le social sont chacun

toujours possible » (Lussault M., 1996). Notre postulat s'aǀğre donc sous-tendu par la position de

l'habitant4 - comme un acteur à part entière des transformations sociales et spatiales de la ville. En

ce sens, nous nous inspirons directement des considérations de M. de Certeau (1990), lequel attribue

à " l'homme ordinaire des arts de faire ͩ. L'indiǀidu est donc ici perĕu, en suivant des auteurs comme

Jacques Lévy, Michel Lussault ou Guy Di Meo (2000), comme un piǀot essentiel de l'analyse des

espaces élaborés. En même temps, le postulat que nous avons adopté supose le rôle conjoint, mais

pas forcément sans conflits, des États, des bailleurs de fonds et des citadins dans la fabrication

démarche, laquelle nous impose pratiquement de " combiner holisme et individualisme » (Delpeuch,

2008, p. 14), nous tentons de dĠpasser l'apparente dichotomie des recherches t fabrication de la

ville " par le haut » versus sa production et son appropriation " par le bas » - pour saisir les

urbains contemporains mis en exergue dans les études urbaines des pays du Sud, comme celles

réalisées au Caire (Florin B., 2005), à Tunis (Arnaud-Barthel P., 2006) ou encore à Delhi (Dupont V.,

2001), est la collusion grandissante d'intĠrġts entre les gouvernements des villes (de plus en plus

saisis par des logiques financières) et certaines personnes morales privées telles les groupes

nationaux et internationaux de promotions immobilières ou les entrepreneurs nationaux qui

4 Une des caractéristiques fortes du peuplement des périphéries résidentielles marrakchias dont il sera question dans notre

partie qui y habite de façon temporaire et dont le domicile principal est ailleurs (par exemple, dans une autre ville

vivent de manière temporaire.

publique qui le diffĠrencient des entrepreneurs nationaudž, en particulier celui d'assurer la paidž ciǀile et la rĠgulation sociale.

19

investissent massivement dans la construction. À cet égard, le Maroc, au diapason de l'agenda

injonctives - des bailleurs de fonds internationaux, a connu, ces dernières années, des réformes qui

entreprises. En outre, ces réformes ont été " accrochées à la construction de causes publiques prises

en charge par des chefs d'entreprises » (Catusse M., 2008), si bien que, au Maroc en général et à

Marrakech en particulier, les entrepreneurs dont l'actiǀitĠ principale est la promotion immobiliğre

sont devenus des acteurs incontournables de la production urbaine, notamment via les partenariats production de la ville de Marrakech6.

Toutefois, il faut toutefois préciser que notre thğse n'aurait peut-ġtre pas ǀu le jour si l'objet

programme de recherche intitulé Faire la ville en périphérie(s) ? Territoires et territorialités dans les

partenaires du projet. Ce n'est donc pas un hasard si, dès le début de cette introduction, nous avons

proposait de comprendre " comment la " ville est faite » ou comment " elle se fait », [et l'approche

6 On recense, pour l'essentiel, la thğse de J.-M. Ballout intitulée Territorialisation par 'ville nouvelle' au Maghreb. Regard

croisé sur les projets d'Ali Mendjeli (Constantine) et de Tamansourt (Marrakech) (2014), travail qui sera présenté dans le

Cattedra pour la Première Partie (Grands projets urbains), O. Legros pour la Deuxième Partie " Interventions publiques sur

les bidonvilles et les quartiers non réglementaires » et A. Iraki pour la Troisième Partie " Réformes institutionnelles et

refontes des territoires politico-administratifs dans les périphéries ». Nous avons donc participé, en tant que chercheur

Introduction générale

20

Notre thğse interroge le processus d'Ġtalement urbain, entendu comme l'edžtension de

l'urbanisation, ă la pĠriphĠrie de Marrakech. Trğs concrğtement, elle reǀient ă Ġtudier, dans un

dans le périurbain et, dans un deuxième temps, le peuplement de ces territoires par de nouveaux

déploient. En définitive, notre objectif de recherche vise à trouver des réponses à des questions en

apparence simples, telles que : Pourquoi les promoteurs immobiliers publics et privés décident-ils

convaincus de vendre leurs constructions un avec profit maximum, on doit alors chercher à savoir

pour qui ils conçoivent ces logements. Et, in fine, s'interroger sur ceux qui les achètent et pourquoi ils

le font-ils ? Il s'agira ensuite d'analyser plus finement la composition sociale de cette population et

d'habiter ? Quelles sont les pratiques spatiales ? Pour ce faire, nous commencerons dans cette Introduction par nous attacher au processus de

pĠriurbanisation et l'arriǀĠe de populations " ni vraiment riches, ni vraiment pauvres » dans les

périphéries (Point 1). Ensuite, nous exposerons notre démarche ͗ choidž des zones d'Ġtude, articulation

des analyses, principales notions utilisées et péciser quelles sont, selon nous les limites (Point 2).

Finalement, dans un troisième temps, nous présenterons la méthode adoptée pour nos enquêtes -

résolument qualitative. En effet, notre rĠfledžion s'effectue pour l'essentiel sur un matĠriau original

que nous avons produit nous-même (Point 3).

du moins de celles qui s'attachent plus précisément à analyser le phénomène dit de

" périurbanisation ». Généralement, il est souvent considéré par les géographes que les villes se sont

essentiellement agrandies/développées par " périurbanisation », ou " suburbanisation », et

" rurbanisation » (Beaud P., Bourgeat S., Bras C., 1997, p.474). Si le phénomène de périurbanisation

est, selon de nombreux auteurs, considérée comme une caractéristique de la ville contemporaine

(Arlaud S., Jean Y., Royoux D., 2003 ; Jaillet M.-C., 2004). Une des manifestations tangibles de cette

inflexion géographique majeure est le brouillage qui en résulte des limites entre l'urbain et le rural,

8 Marrakech, quatrième ville du Maroc en nombre d'habitants (900 000), est une cité du Maroc intérieur, capitale de la

région Tensift El Haouz. La ville sera amplement présentée dans le Chapitre I. En effet, dans cette Introduction, nous nous

attarderons seulement sur caractéristiques qui sont directement en relation avec les problématiques de la périurbanisation

21

et l'Ġmergence d'un entre-deux, diversement qualifié et ă l'origine d'un riche ǀocabulaire

conceptuel : espace mixte, interface, frange rurale/urbaine, tiers-espace, suburbain ou périurbain

(Cailly L., 2011). désignation des espaces situés autour des villes

mais qui, en réalité, fait partie de la ville par les activités et les modes de vie de ses habitants, il nous

suburbain désigne quant à lui une zone périphérique très densément peuplée et proche de la ville-

centre. La notion de périurbain est plus large et englobe les banlieues et les espaces plus lointains, à

l'urbanisme plus aĠrĠ. Enfin, en Europe, certains gĠographes et urbanistes comme Gérard Bauer et

Jean-Michel Roux (1976), René Schoonbrodt (1987), Pascal Beaud (1997), considèrent que les

banlieue progressivement colonisées par des urbains qui y ont développé, sous la forme de

lotissements, un habitat paǀillonnaire. Nous n'aǀons toutefois pas retrouǀĠ ce terme dans la

littérature qui traite des villes du Sud.

Henry Viellard-Baron (2011) souligne le caractère planétaire de la périurbanisation. Il appuie son

propos sur une analyse comparée entre la dynamique des banlieues françaises, la formation de la

sont le lieu résidentiel par excellence aux États-Unis et au Canada, où elles forment le suburb. Ce

modèle périurbain résidentiel soulève un certain nombre des problèmes que Guy Mercier essaye

dans les pays occidentaux offre un accès aisé foncier ; il facilite donc la possibilitĠ d'accĠder ă la

propriété et est en ce sens étroitement relié à la " morale capitaliste » et, plus concrètement, au

normes en termes d'habitat et d'un habiter centrĠ sur la " petite famille » pavillonnaire

(l'idĠologieͬles mythologies pavillonnaire(s)) ; il favorise l'individualisme, et renforce la dépendance à

l'automobile des populations. Nous verrons toutefois dans notre thèse que ce type de

Marrakech - du moins celles que nous étudions - renvoient à des processus semblables à ceux mis

en exergue par G. Mercier.

Introduction générale

22

Toutefois, dans les pays du Sud, les zones périphériques sont parfois des sites déjà occupés par

des bidonvilles, dont les habitations sont construites à partir de matériaux de récupération. Ils

prennent des noms très variés selon les pays : barracas au Mexique, favelas au Brésil, etc. À

Marrakech, ils sont nommés " douars », ce qui peut apparaître, à première vue, comme un abus de

transformés en quasi-bidonvilles. Dans les années 1980, M. Sebti, géographe marrakchi, qualifiait les

douars de Marrakech de " péri-urbains », avec un tiret, pour insister sur leur position géographiques

notre thèse se multiplient ; elles " fabriquent ͩ de l'Ġtalement urbain en joudžtant, encerclant, ǀoire

Les zones sur lesquelles porte notre recherche se situent donc en périphérie de la ville. Comme

le rappelle le Dictionnaire dirigé par J. Lévy et M. Lussault9, la périphérie est un terme qui se définit

classiquement par rapport au centre. Ce centre peut être géographique et/ou être un centre de

pouvoir (politique, économique). Toutefois, M. Dumont insiste sur les nuances qui peuvent/doivent

être apportées au couple centre-périphérie. Dans son HDR (2013), il souligne, à travers une analyse

sont situés géométriquement en périphérie, à distance du centre urbain, que les clivages classiques

urbain/rural, urbain/périurbain sont opératoires empiriquement. Selon lui, les " différenciations

urbaines propres à ces espaces [urbains/ruraux/périurbains] peuvent être établies au travers trois

situations de très forte urbanité pourtant distantes des centres urbains, à savoir " en périphérie ».

Cependant cette analyse fine du couple centreͬpĠriphĠrie est loin d'ġtre partagĠe par les

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