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CNFPT. ENACT de Nancy. Service de documentation

30 sept. 2015 12 septembre - 6 octobre 2015 page 9 sur 26. //2012/5. 1.4 ACTES. Réforme des rythmes scolaires et projet éducatif de territoire (PEDT) ...



GUIDE PRATIQUE DES RYTHMES À LÉCOLE

GUIDE PRATIQUE DES RYTHMES À L'ÉCOLE - ÉDITION 2014 / 2015. La réforme des rythmes scolaires à l'école primaire prévue par ledécret.



Nouveaux rythmes scolaires à lécole maternelle

Les nouveaux rythmes scolaires invitent les équipes pédagogiques à réfléchir à l' DE L'ENSEIgNEMENT SUpÉRIEUR ET DE LA REChERChE - SEpTEMBRE 2015.



Lefficacité pédagogique de la réforme des rythmes scolaires

Le présent rapport qui s'inscrit dans le programme de travail 2014-2015 des inspections générales



PV 07.07.2015 2015

compter du 1er septembre 2015 suite à la réforme des rythmes scolaires. - un 1er emploi d'adjoint d'animation de 2ème classe dont le temps.



INFORMATIONS MATERNELLE RENTREE septembre 2015 -Mai

Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires de nouvelles activités périscolaires (NAP qui remplacent les TAP mais qui ont la même fonctionnalité)



Untitled

(DEL n°2015-049). Le Maire rappelle au Conseil Municipal que la Commune a mis en place la réforme des rythmes scolaires à compter de septembre 2014 et à cet 



LAssociation des Maires de Mayotte a réuni à son siège

http://www.linfokwezi.fr/wp-content/uploads/2015/09/MOTION-AMM_SNUIPP.pdf



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14 août 2015 ont accepté de participer aux travaux de l'UFAPEC sur les rythmes scolaires durant les premiers mois de l'année 2015 :.



RENTRÉE SCOLAIRE

9 oct. 2015 Nouvelles Activités Périscolaires imposées par la réforme des rythmes scolaires. ... Septembre 2015/QUINCY mag'/3. Septembre 2015/QUINCY ...

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Repenser les rythmes scolaires

© Alice De Page

Michaël Lontie

Etude UFAPEC

Août 2015 N°16.15/ET1

Union

Francophone

des

Associations

de Parents de l"Enseignement

Catholique

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Etude UFAPEC 2015 n°16.15/ET1

Résumé : En un siècle, les rythmes scolaires ont peu changé. La société, elle, s'est profondément

modifiée, avec de nombreux effets sur la vie des individus et des familles. En parallèle, les recherches

sur les rythmes biologiques et psychologiques sont apparues et ne cessent de s'affiner.

L'organisation du calendrier scolaire annuel, de la semaine et de la journée scolaire ont des

conséquences sur l'état de forme de l'apprenant et sur sa capacité à assimiler et à retenir les

apprentissages. Or, en l'état actuel, les rythmes annuels et journaliers semblent pouvoir être adaptés

en faveur des apprenants, créant aussi des bénéfices indirects pour d'autres acteurs de l'école,

comme les enseignants. Mots-clés : Rythmes scolaires, organisation, adaptation, veille, sommeil, apprentissages, allongement, extrascolaire, P45

Remerciements

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement à la

réalisation de cette étude. Nos remerciements visent plus particulièrement les différents experts qui

ont accepté de participer aux travaux de l'UFAPEC sur les rythmes scolaires durant les premiers mois

de l'année 2015 : - Dr Myriam Kerkhofs, chef de service au Centre Hospitalier Universitaire de Charleroi (spécialiste du sommeil de l'adulte et de l'adolescent) - Mme Pascale Camus, conseillère pédagogique, responsable de la cellule accessibilité- inclusion pour l'Office de la Naissance et de l'Enfance (ONE) - Mme Annick Cognaux, responsable du service " Ecoles de Devoirs » auprès de l'ONE - Mme Fabienne Dorbolo, chercheuse au Département Education et technologie (DET) des

Facultés de Namur (FUNDP)

- Mme

Catherine Frère, Secrétaire générale adjointe de la Fédération de l'enseignement

fondamental catholique (FédEFoC) - Mme Laurence Mahieux, secrétaire communautaire de la CSC-enseignement - Dr José Grosswasser, chef de clinique à l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (spécialiste du sommeil de l'enfant) - M. Alain Koeune, président du Conseil des directeurs de l'enseignement secondaire libre catholique - M. Marc Labeeu a été instituteur et est actuellement formateur pour futurs enseignants du primaire à la Haute école Galilée (formation initiale) - M. Philippe Van Geel, responsable de la cellule pédagogique de la Fédération de l'enseignement secondaire catholique (FESeC)

UFAPEC :

Avenue des Combattants, 24 - 1340 Ottignies

Tél. : 010/42.00.50 - Fax : 010/42.00.59

Siège social : rue Belliard, 23A - 1040 Bruxelles info@ufapec.be www.ufapec.be Avec le soutien du Ministère de la Fédération Wallonie - Bruxelles

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Etude UFAPEC 2015 n°16.15/ET1

Table des matières

Introduction ................................................................................................................................ 4

Un rapide historique de la question ........................................................................................... 5

Repenser les rythmes scolaires au bénéfice de la santé ? ......................................................... 7

Repenser les rythmes scolaires au bénéfice des apprentissages ? ......................................... 12

Repenser les rythmes scolaires au bénéfice des enfants et des familles ? ............................. 18

L'allongement de la journée scolaire. Mais pour quoi faire ? ................................................. 21

L'originalité du projet extrascolaire ......................................................................................... 24

Repenser les rythmes scolaires au détriment des enseignants ? ............................................ 27

Repenser les rythmes scolaires au détriment de l'organisation préétablie, des voyagistes et

de l'Horeca, des impératifs du monde économique ? ............................................................. 29

Ce que propose l'UFAPEC ......................................................................................................... 31

Conclusion ................................................................................................................................ 35

Annexe ...................................................................................................................................... 37

Bibliographie ............................................................................................................................ 38

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Etude UFAPEC 2015 n°16.15/ET1

Introduction

Rien de plus fort que l'habitude. La société dans son ensemble, chaque parent et chaque

élève individuellement s'est adapté aux horaires de l'école et n'examine pas nécessairement

l'opportunité de les modifier. Chacun s'y accommode en fonction de ses contraintes et possibilités propres. Avec plus ou moins de bonheur. Pourtant, nous n'organisons plus le temps de travail, le temps libre et la vie de famille comme il y a soixante ans ; les femmes ont, pour la plupart, quitté le foyer et travaillent pour subvenir aux besoins du ménage ; les conditions de mobilité ont changé ; nous travaillons souvent plus longtemps et plus loin du domicile ; l'école choisie pour les enfants est aussi souvent plus éloignée du domicile qu'avant.

Toutefois, à première vue, le système tel qu'il existe semble rencontrer peu de résistances

auprès des élèves, des parents, des enseignants. Grâce à l'habitude ? Par peur du

changement ? Mais, est-il possible de faire en sorte que les rythmes scolaires collent mieux aux besoins des enfants, des parents et de tous les acteurs de l'école dans un futur proche ? Comme nous

l'observerons dans le bref historique ci-dessous, la question s'est déjà posée plusieurs fois

ces vingt-cinq dernières années. L'UFAPEC l'a remise sur l'ouvrage durant les premiers mois de l'année 2015 dans le cadre de travaux et de rencontres d'une série d'experts (médecins, chercheurs, professionnels de l'extrascolaire, formateurs d'enseignants...) et de représentants des enseignants, des directions et des Pouvoirs Organisateurs. A point nommé puisque cela a permis de contribuer pour bonne partie au texte consacré aux rythmes scolaires arrêté par le groupe de travail n°2 du Pacte pour un enseignement d'excellence : " Sens, valeurs, objectifs et missions de l'école au XXI e siècle »1 dévoilé par la ministre Joëlle

Milquet le 2 juillet 2015. Cette question s'est d'abord posée de façon ouverte, sans préjugé

et sans canevas préétabli. Nous avons entendu chaque avis, chaque positionnement. Ce n'est qu'ensuite que le groupe de travail (constitué alors exclusivement de parents) s'est

réuni pour arrêter une vision commune de ce que devraient être les rythmes scolaires

demain. Il s'agit évidemment d'un consensus, conscient qu'aucun système n'est parfait. En

fonction des priorités, le curseur va se placer à un certain endroit et va entraîner un certain

nombre de satisfaits, mais fatalement aussi un certain nombre de mécontents. Changer les

rythmes scolaires c'est bien, mais au bénéfice de quoi et de qui ? Au détriment de quoi et de

qui ? Là sont sans doute les vraies questions. Nous allons présenter un certain nombre de

facteurs de choix qui ont été révélés lors de nos rencontres durant le groupe de travail ou

issus de notre propre réflexion. Ceci dans l'objectif de laisser à chacun la possibilité de se

forger un avis et d'évaluer où il placerait le curseur. Par la suite, nous exposerons où

l'UFAPEC a mis ses priorités et pourquoi.

1 http://www.pactedexcellence.be/wp-content/uploads/2015/01/rapportGT2-VF.pdf.

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Etude UFAPEC 2015 n°16.15/ET1

Un rapide historique de la question

Les rythmes scolaires tels que nous les connaissons aujourd'hui sont encore très marqués

par les réalités de la société et de l'école telles qu'elles existaient dans la deuxième moitié

du XIX e et au début du XXe siècle. A l'époque, l'école n'est pas obligatoire et de nombreux enfants quittent les bancs entre avril et octobre pour aider leur famille dans les champs 2. Nous sommes aussi en pleine révolution industrielle et la question de l'obligation scolaire est en tension constante avec celle des enfants dans les usines. Dans un contexte de guerre scolaire entre laïcs et catholiques, cette situation durera jusqu'en 1914 avec la promulgation de deux lois consécutives : l'obligation scolaire de 6 à 14 ans

3 (19 mai) et l'interdiction du

travail des enfants de moins de 14 ans

4 (26 mai). L'obligation scolaire jusqu'à 18 ans date de

1983.
En novembre 1973, suite à la crise pétrolière, les cours du samedi matin sont supprimés pour faire face à l'augmentation du prix du mazout et répartis sur les autres jours de la semaine. En secondaire, les cours se terminent désormais 50 minutes plus tard chaque jour. En 1991, le ministre social-chrétien Jean-Pierre Grafé réunit une Commission des rythmes scolaires. Elle rassemble autour de la table les Ministres de l'éducation et de l'enseignement, les Pouvoirs Organisateurs des différents réseaux (PO), les Syndicats enseignants, l'Inspection, des experts et les Organisations représentatives des parents. Cette Commission

va aboutir à un certain nombre de consensus intéressants : l'école fonctionne avec des

horaires rigides et, en matière d'agenda et d'horaire, reste étanche à l'évolution de la

société ; le temps scolaire est passé de 400 demi-jours en 1954 à 327 demi-jours en 1991 alors que le volume de matière a pour sa part augmenté ; l'école ne tient pas assez compte

et méconnaît la durée et les temps de concentration des enfants en fonction de leur âge ;

l'école accorde un poids important aux apprentissages de type cognitif (savoir), au détriment

des apprentissages sociaux (savoir-être) et moteurs (savoir-faire) ; le découpage horaire et le

cloisonnement des disciplines ne correspondent pas à la manière dont l'élève vit la réalité et

nuisent à la compréhension des apprentissages. Concrètement, un accord se dégage autour

de l'idée que le rythme scolaire annuel doit être modifié. Il faut que les vacances d'été soient

raccourcies de deux semaines et transférer ces deux semaines en cours d'année pour allonger les congés de Toussaint et de Carnaval. Cependant, ces intentions resteront lettres mortes face à la vive opposition des secteurs touristique et de l'Horeca

5. La Commission

évoque par ailleurs la possibilité de réorganiser les horaires de cours pour les grouper de

manière à mieux répondre aux nécessités des apprentissages. L'objectif est aussi de réduire

la charge horaire. En 1994, le ministre socialiste Philippe Mahoux a voulu relancer le débat

2 Nous n'avons pas de chiffres précis pour la Belgique mais il a été constaté qu'en France il pouvait y avoir trois

fois moins d'enfants dans les classes en été qu'en hiver :

3 Dans le texte de loi, l'obligation d'instruction scolaire (gratuite) concerne les 6-12 ans. Mais celle-ci devant

couvrir huit années, elle concerne en fait les 6-14 ans. Un quatrième degré primaire (payant jusqu'en 1959) de

transition vers la vie professionnelle est dès lors mis sur pied.

4 L'interdiction du travail industriel (uniquement) des enfants de moins de 12 ans était effective depuis 1889 :

5 Secteur qui regroupe les activités de l'hôtellerie, la restauration et les cafés.

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sur les rythmes scolaires et la charge horaire, charge qu'il jugeait trop lourde, sans plus d'effet.

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Repenser les rythmes scolaires au bénéfice de la santé ? Depuis les années 1950, de nouvelles disciplines scientifiques se sont développées et ont apporté un regard neuf sur l'impact des cycles de veille et de sommeil sur la vigilance et les apprentissages. Il s'agit essentiellement de la chronobiologie, qui étudie les phénomènes

biologiques liés par exemple à l'alimentation et au sommeil au cours de la journée, et de la

chronopsychologie, qui étudie les phénomènes psychologiques liés par exemple aux

variations de l'activité intellectuelle et des comportements en fonction du moment de la journée. Le groupe de travail de l'UFAPEC qui s'est penché récemment sur la question des rythmes

scolaires a pu rencontrer deux médecins spécialisés en médecine du sommeil. Il s'agit du Dr

Myriam Kerkhofs, chef de service au Centre Hospitalier Universitaire de Charleroi (spécialiste du sommeil de l'adulte et de l'adolescent) et du Dr José Grosswasser, chef de clinique à

l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (spécialiste du sommeil de l'enfant). Ceux-ci

ont été interrogés sur les rythmes veille/sommeil à chaque âge et sur l'impact de ces

rythmes sur les apprentissages. Ceux-ci nous ont appris que le sommeil évolue tout au long de la vie. D'abord en matière de durée : le nouveau-né dort entre 16 et 24 heures par jour tandis qu'un adulte dort, en moyenne, entre 8 et 10 heures par jour. Mais d'autres différences significatives existent : par exemple, le nouveau-né dort 50% de son temps en sommeil paradoxal

6 pour seulement 26%

pour un adulte de 20 ans.

La répartition du sommeil évolue

également avec le temps. L'horloge

biologique met un certain temps à se mettre en place. On voit sur le schéma ci-contre

7 que le nouveau-né

a tendance à confondre le jour et la nuit, en alternant de longues périodes de sommeil avec de courtes périodes d'éveil. Et si les enfants font en général des nuits complètes à partir de six mois, le besoin de faire des siestes en journée persiste.

Idéalement aussi pour les adultes (15-

20 minutes) ; certainement pour les jeunes enfants jusqu'à 5 ans (environ 2 heures). La

sieste est un besoin physiologique, nous rappelle le Dr Grosswasser : " On éprouve tous le

besoin d'une sieste en début d'après-midi - et c'est amplifié après un bon repas. Dans les

6 Le sommeil paradoxal (ou agité) est la phase de sommeil durant laquelle nous rêvons et où l'on peut observer

des mouvements oculaires rapides. Le sommeil lent (ou calme) est la phase de sommeil profond et stable. Les

yeux sont fermés, sans mouvement oculaire.

7 Schéma issu de Challamel, M.-J., Le sommeil de l'enfant, Ed. Elsevier Masson, 2009, 192 pp. aussi publié sous

le titre : Le sommeil, le rêve et l'enfant, Ed. Albin Michel, 2011.

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pays méditerranéens, la société est organisée en fonction de la sieste durant les heures

chaudes de la journée. En Belgique, on trouve ça anormal... » Notons par ailleurs que les enfants accèdent rapidement au sommeil paradoxal,

contrairement à l'adulte (qui y accède surtout en fin de nuit). Les enfants en bénéficient

donc le temps d'une sieste. Sachant que le sommeil est un moment privilégié pour mémoriser et mettre de l'ordre dans les acquis de la journée (sommeil paradoxal) et pour recharger ses batteries (sommeil lent), il semble donc utile de conserver l'habitude de la sieste à des âges où l'on emmagasine énormément d'informations

8. Pourtant, les écoles ont

tendance à supprimer la sieste du début d'après-midi de plus en plus tôt. Le Dr Grosswasser

souligne : " Très vite, on réprime ce besoin. Evidemment, certains enfants résistent à la

sieste et ce n'est donc pas toujours évident à organiser. Mais la tendance, depuis 15 ans, est

de supprimer cette sieste de plus en plus tôt dans les écoles. Et c'est dommage. De

nombreuses études ont montré que si on a eu l'occasion de faire une sieste, on est

beaucoup plus efficace l'après-midi. A tel point que certaines entreprises réintroduisent la sieste dans l'organisation du travail. 20 minutes suffisent, au-delà l'adulte entre dans un sommeil profond et le réveil devient très pénible. »

9 Le Dr Kerkhofs remarque à ce propos

que s'il serait contre-productif de vouloir imposer la sieste à des enfants qui y résisteraient, il

faut pouvoir prévoir des activités calmes dans un environnement feutré. En fait, selon un rapport de l'INSERM

10 sur les rythmes biologiques de l'enfant, s'il faut rester prudent vis-à-

vis des résultats des recherches menées sur les enfants étant donné le parasitage d'éléments

psychosociaux, des études sur des rats de laboratoire et sur des adultes confirment notamment que la privation de sommeil paradoxal perturbe l'apprentissage des tâches complexes ou nouvelles et que le premier sommeil qui suit immédiatement l'apprentissage est particulièrement important (en termes de quantité et de qualité de sommeil). Suivant

ces précautions, il est écrit dans ce rapport : " Poulizac (cité par Leconte-Lambert, 1994),

dans une enquête déjà ancienne sur un échantillon d'enfants de 7 à 8 ans, révèle que, parmi

les enfants dormant moins de 8 heures, 61% présentaient un retard scolaire d'au moins un an, aucun n'était en avance. En revanche, parmi les enfants dormant plus de 10 heures, 13% seulement présentaient un retard et 11% étaient en avance d'au moins un an. Cette équation entre une plus grande quantité de sommeil et de meilleures performances scolaires est également retrouvée dans des observations plus récentes, mais son interprétation doit toutefois rester prudente. » 11

8 Le Dr Grosswasser remarque que certaines études montrent que le sommeil lent participe également au

processus de mémorisation.

9 Nous pouvons aussi lire dans JENSEN, E., Le cerveau et l'apprentissage. Mieux comprendre le fonctionnement

du cerveau pour mieux enseigner, coll. Apprentissage, Chenelière éducation, Montréal, 2001 qu'il faudrait

préserver la sieste au moins jusqu'à 8 ans (fin de 2 ème primaire et fin du premier cycle). Ensuite, il s'agirait de

conserver une pause de 15 minutes durant lesquelles l'élève choisirait entre une sieste, de la lecture, un dessin,

un temps de réflexion libre... l'important étant de ne pas avoir de tâches liée à des échéances ou à une attente

de " résultats » pendant ce laps de temps.

10 CHENU, C., CHOLLET-PRZEDNOWED, E., ETIEMBLE, J., FISCHER, E., Rythmes de l'enfant: de l'horloge

biologique aux rythmes scolaires, Rapport d'experts, INSERM, 2001, 124 pp. : ).pdf

11 Ibidem, p. 44.

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Etude UFAPEC 2015 n°16.15/ET1

Les rythmes circadiens

12 sont influencés par l'alternance jour-nuit (l'obscurité favorise la

production de mélatonine, une hormone qui aide à l'endormissement). D'autres éléments

favorisent l'équilibre de notre horloge biologique : les horaires de repas réguliers, l'heure de

lever fixe et tous les rythmes sociaux (qui influencent aussi l'horloge biologique). Le Dr

Kerkhofs a insisté sur l'importance de cultiver une hygiène de vie qui respecte l'horloge

biologique à chaque âge dans la mesure où l'horloge biologique évolue jusqu'à l'adolescence

(stabilisation entre 10 et 16 ans13). Elle remarque par exemple que l'école secondaire a

tendance à commencer plus tôt que l'école primaire, alors que ce devrait être l'inverse. En

effet, à l'adolescence le sommeil a tendance à se décaler. Mais si les adolescents vont

dormir plus tard, ce n'est pas seulement à cause d'une modification de leur mode de vie (utilisation des écrans ou lecture jusqu'aux petites heures, sport en soirée, alimentation

tardive et aléatoire, consommation de psychotropes...). C'est aussi lié à des facteurs

biologiques. A la puberté, la sécrétion de mélatonine baisse fortement pour laisser la place

aux hormones sexuelles (oestrogènes et testostérones) pour se stabiliser à l'âge adulte. Les

adolescents ont donc l'impression de ne pas avoir besoin de dormir, ce qui n'est en fait pas

le cas. Avec pour résultat que ces adolescents, décalés, sont plus fatigués le matin et

somnolent en classe. " D'où l'intérêt de ne pas commencer trop tôt l'école en secondaire »,

remarque Myriam Kerkhofs. Les modifications du sommeil à l'adolescence ont diverses conséquences, note le Dr

Kerkhofs :

somnolence diurne, fatigue ; - sédentarité ; troubles de l'humeur (dépression, anxiété) ; difficultés scolaires (absentéisme, décrochage scolaire, échecs) ; prise de substances " pour s'endormir » ; prise de substances " pour rester éveillé » ; obésité.

L'horloge biologique n'est pas parfaite et a tendance à allonger le cycle d'une journée à 24

heures et quelques minutes. Toutefois, si on ne fait rien pour la réguler, cette horloge a

tendance à se réguler par elle-même. Dès lors, " s'il est universellement admis aujourd'hui

que l'activité rythmique est une propriété fondamentale de la matière vivante, et que ces

rythmes biologiques sont inscrits dans le patrimoine génétique de chacun, il est aussi acquis que l'organisme ajuste ses rythmes à son environnement et à ses variations. C'est ainsi quequotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
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