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www.lemonde.fr 58
e

PREMIÈREdePlatonov

(photo) dans la cour du Palais des papes.Le Balcon,d"après

Genet, fait l"ouverture du

Festival d"Aix-en-Provence.

Lire pages 25 et 26SELONle quotidien

new-yorkais, la chute de

Jean-Marie Messier n"an-

nonce pas seulement la remise en cause du vaste conglomérat bâti par l"an- cien PDG de Vivendi Uni- versal, elle met égale- ment en question la vision qui avait inspiré sa démarche, comme elle avait dicté celle d"autres grands groupes de com- munication, tels que

AOL Time Warner. Le

temps des fusions géan- tes dans l"industrie de la communication est pas- sé, explique Steve Lohr, auteur de l"article qui fait la " une » de notre sélection hebdomadai- re. Vivendi Universal, sou- ligne-t-il, est apparu, même au temps de sa splendeur, comme un ras- semblement d"activités trop disparates. Le modèle pourrait être désormais le groupe Viacom, qui réunit des métiers assez proches pour donner de la cohérence à leur regroupement.

AvignonsalueTchekhov

" The New York Times » tire les leçons de l"affaire Vivendi

International.............. 2

France ......................... 5

Société........................ 8

Entreprises............... 10

Horizons .................... 11

Carnet....................... 20Abonnements......... 20

Aujourd"hui .............. 21

Météorologie........... 24

Jeux........................... 24

Culture...................... 25

Radio-Télévision..... 29

ALORS QUEl"Algérie célébrait le

40
e anniversaire de son indépendan- ce, deux attentats ont frappé le pays, vendredi 5 juillet. Le plus san- glant, qui a fait au moins 35 morts et plusieurs dizaines de blessés, s"est produit vers 9 heures, sur le marché de Larba, à 25 kilomètres au sud de la capitale. Une autre explosion a fait quelques blessés sur une plage proche d"Alger.

L"attentat du marché de Larba est

le plus grand massacre de civils depuis le début de l"année. Selon la police," la bombe était dissimulée dans un tas de sacs d"ordures à l"en- trée du marché ».La déflagration a creusé un cratère de 2 mètres de pro- fondeur et de 4 mètres de diamètre.

Un témoin raconte avoir vu"au

moins quinze corps tomber les uns sur lesautres dans le cratère et des sauve-teurs ramasser des lambeaux de corps humains dans des sacs ».

Cet attentat est survenu trois

jours après que le général Moha-med Lamari, chef d"état-major des forces armées, eut déclaré que le gouvernement avait remporté sa guerre contre les islamistes armés, qui ne sont plus, selon lui, qu"envi- ron 700 au lieu de 27 000 il y a dix ans." Le terrorisme, c"est terminé, avait-il dit,on lui a brisé les reins. »

Le gouvernement a accusé les

groupes islamistes armés d"avoir voulu par ces attentats saboter les célébrations de l"anniversaire de l"indépendance. Larba se trouve au coeur de ce que les Algériens nom- ment le " triangle de la mort », situé entre Alger et la ville de garni- son de Blida, où des centaines de civils ont été tués ces dernières années avant que l"armée ne s"y installe.

Lire page 4

SANG CONTAMINÉ

Les motivations

p. 8

TRI POSTAL

Centres fermés

p. 10

FOOTBALL

Guy Roux en bleu ?

p. 21 supplÈment

JACQUES CHIRACa nommé,

vendredi 5 juillet, les douze " sages » chargés d"examiner le statut pénal du chef de l"Etat, conformément à ce qu"il avait annoncé pendant sa campagne

électorale. Cette commission, pré-

sidée par le constitutionnaliste

Pierre Avril, est composée d"ex-

perts du droit constitutionnel, de magistrats, d"enseignants et d"un avocat. Aucun d"entre eux n"a jamais contesté, jusqu"alors, le principe de l"immunité pénale du chef de l"Etat. Ils devront remettre leurs conclusions, qui seront ren- dues publiques, avant la fin de l"an- née et" faire, le cas échéant, des propositions de modification ».

D"autre part, une polémique

s"est engagée sur le délai de pres- cription de l"abus de biens sociaux. festivals ?"???u? ?? ?? ???

MOSCOU

de notre correspondante " y

3/¾ à

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Marie-Pierre Subtil

supplÈment 0123

Le palmarès

des sicav apmarc enguerand pete goss/dppi ?????? ??t ?? ????t???s?? st?tut ? ???

EN JUILLET, la rade de Brest est

aussi encombrée que la place de la

Concorde. Les ports de plaisance

sont pleins à craquer. L"Atlantique et l"océan Indien sont devenus des pistes de compétition. Et pourtant, la mer fait rêver. Le cahier spécial queLe Mondelui consacre en attes- te. Michel Le Bris décrit la biblio- thèque idéale de qui a la passion

Hamon racontent leurs passions

et les liens qui unissent littérature et navigation. Et puis vous vous remettrez en mémoire les origines du mot " biscuit », les aventures de Magellan - le tour du monde en

36 mois - et de M. de Bougainville.

Un entretien, enfin, avec Isabelle

Autissier, qui défend le " phare du

bout du monde » de Jules Verne.

PASSÉEpresque inaperçue en

France, la démission du ministre

polonais des finances, Marek Bel- ka, confirme ce dont on se dou- tait depuis un certain temps.

Confronté au mécontentement

croissant de l"opinion et aux dures réalités économiques, le gouvernement du premier minis- tre postcommuniste Leszek

Miller est tenté par la fuite en

avant. Au risque de rendre plus difficile ce qui reste son objectif affirmé : faire adhérer la Pologne, le plus tôt et aux meilleures condi- tions possibles, à l"Union euro- péenne.

Officiellement, M. Belka quitte

le gouvernement parce que - au terme de neuf mois de travail - ilest" fatigué ». Personne, évidem- ment n"est dupe, d"autant qu"il a annoncé son départ le jour où on apprenait que le gouvernement avait décidé de franchir la barriè- re du déficit budgétaire qu"il s"était lui-même fixé (43 milliards de zlotys, soit 10,6 milliards de dollars et 5,5 % du PNB, contre

40 milliards initialement prévus).

M. Belka, qui est un professeur

d"économie ayant une réputation

à défendre, a fait ce qu"il avait

annoncé dès avant son entrée en fonctions : partir quand il n"aurait plus les moyens de sa politique. Il

était en particulier en conflit avec

un ministre de la santé dépensier et aux conceptions très paléo- socialistes. Mais son vrai problè-me était le premier ministre, Les- zek Miller, un homme qui, sous son vernis " social-démocrate moderne », est resté largement fidèle aux conceptions autoritai- res et velléitaires qui étaient les siennes sous l"ancien régime, quand il comptait parmi les " durs » de la hiérarchie du parti.

Or depuis qu"il est à la tête du

gouvernement - octobre 2001 -

M. Miller et ses alliés du Parti pay-

san traditionnel butent sur le même écueil : leur incapacité à fai- re redémarrer une activité écono- mique léthargique.

Jan Krauze

Lire la suite page 19

35 morts dans un attentat près d"Alger

dossier spÈcial f?? ???? ?? ?"?t?t ? ? s??? ??s ??u?? s???s ?? st?tut ?? s????t??? ?? ?"???u??t ? ???? f??? ???u? su? ?"????st??

Lire pages 5 et 6

et notre éditorial page 19 De l"intérêt du repose-pieds pour les journalistes russes impertinents aanalyse

Le gouvernement polonaisjoue un jeu dangereux

VIENNE

de notre correspondante " J"espère que les discussions seront constructives et débouche- ront sur une décision », avait décla- ré, confiant, Kofi Annan, secrétai- re général des Nations unies, avant le troisième round des dis- cussions avec l"Irak sur le retour des inspecteurs de l"ONU chargés de contrôler le désarmement. En fin de compte, M. Annan a quitté

Vienne, vendredi soir 5 juillet,

après deux jours de pourparlers pratiquement les mains vides. Le seul résultat concret est la restitu- tion prochaine de plus de six camions d"archives nationales koweïtiennes, confisquées lors de l"invasion de l"émirat, en 1990, par les troupes de Saddam Hussein. " Les Irakiens n"ont pas dit oui » s"est tout bonnement borné a déclaré Kofi Annan au terme deses entretiens avec le ministre ira- kien des affaires étrangères, Naji

Sabri. L"ONU va toutefois" rester

en contact »avec l"Irak, a-t-il ajou- té précisant que" la délégation ira- kienne va rendre compte à son gou- vernement et [que] les discussions techniques vont se poursuivre ».

M. Annan a aussi indiqué qu"il y

aura" une nouvelle ronde de négo- ciations »,mais ni la date ni le lieu des pourparlers à venir n"ont été fixés. Il semble que le secrétaire général ne s"impliquera plus direc- tement dans ces négociations tantque Bagdad ne sera pas prêt à aller plus loin sur la question décisive du retour des inspecteurs de l"ONU qui ont quitté l"Irak en décembre 1998. Jusqu"à nouvel ordre, les contacts se poursuivront

à un niveau plus technique.

Malgré tout, l"atmosphère s"est

considérablement réchauffée au fil des trois rounds de discussions sur- tout si l"on compare les derniers entretiens avec les premières négo- ciations reprises en mars, après un an de gel, et au cours desquelles les

Irakiens s"étaient contentés de

dérouler leur catalogue de doléan- ces et de revendications au point d"irriter Kofi Annan. Le secrétaire général avait alors demandé sèche- ment que l"on aille au coeur du pro- blème, à savoir le retour des inspec- tions, afin de vérifier la fabrication d"armes de destruction massive.

Pour permettre le retour des ins-

pecteurs, l"Irak exigeait en effet des réponses à une série de dix- neuf questions sur le désarmement et les modalités de l"inspection, les relations de l"ONU avec l"Irak et les menaces d"utilisation de la force contre Bagdad. Désormais, les Ira- kiens acceptent de discuter avec le directeur de la CCVINU (Commis- sion de contrôle, de vérification et d"inspection des Nations unies),

Hans Blix, et ils se réfèrent même à

la résolution 1284 des Nations unies qui a créé en 1997 la CCVI-

NU, héritière de l"Unscom.

Ils n"en exigent pas moins"Un

règlement global comprenant notamment la levée des sanctions etle respect de l"indépendance »de l"Irak, comme l"a expliqué le chef de la diplomatie irakienne,

Naji Sabri.

" Nous sommes les victimes de l"embargo et des sanctions appli- quées en contravention avec le droit international »,a-t-il ajouté, indi- quant que" plus de 1,6 million d"Irakiens sont morts à cause de ces sanctions ». Devant la chaîne de télévision arabe MBC, basée à

Dubaï, Naji Sabri accuse " les Etats-

Unis (de vouloir) un retour des ins-pecteurs pour actualiser les informa- tions qu"ils fournissent à leurs avi- ons et à ceux de la Grande-Bretagne afin de frapper le peuple irakien ». " C"est un rêve qui ne se réalisera jamaisa-t-il déclaré.Ce sont des rêves colonialistes des dirigeants maléfiques à Washington »,a-t-il ajouté, répétant que les questions en suspens avec l"ONU nécessitent " un règlement global ».

Les Etats-Unis ont déclaré ne

pas être surpris par l"échec des dis- cussions de Vienne." Ni les comp- tes-rendus des premières discus- sions entre Kofi Annan et Naji Sabri,ni les déclarations publiques irakien- nes n"avaient laissé entendre que le régime irakien était prêt à se confor- mer aux résolutions de l"ONU »,a déclaré Jo-Anne Prokopowicz, por- te-parole du département d"Etat. " Nous ne voyons aucune raison ou besoin de discussions prolongées sur les obligations de l"Irak, elles sont bien connues »,a-t-elle ajouté.

L"article publié, vendredi, dans le

New York Timesrévélant un plan

d"attaque de l"Irak n"a pas été abor-quotesdbs_dbs43.pdfusesText_43

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