[PDF] La vie quotidienne des soldats romains à lapogée de lempire





Previous PDF Next PDF



Les frontières de lEmpire romain (Allemagne) No 430 bis

La proposition consiste en deux tronçons de la frontière de l'Empire romain à son apogée au IIe siècle apr. J.-C.



CHAPITRE 4 – Essor et déclin des puissances : un regard historique

Son pouvoir puise dans l'héritage impérial romain (imperator) turc (khan) et L'Empire ottoman à son apogée : au siècle de Soliman le. Magnifique (p. 118 ...



HST2109 H21. Rome : des Antonins à lEmpire tardif (3 cr.) Plan de

18 janv. 2021 ▫ Révision du 1er siècle de l'Empire romain. ▫ Les guerres daciques et les problèmes d'interprétation. ▫ L'empire romain à son apogée en 117.



Leçon n°6 Lempire romain conquêtes

https://espacehgfauthoux.e-monsite.com/medias/files/lecon-n-6-l-empire-romain-conquetes-paix-romaine-et-romanisation.pdf



LE DÉCLIN DU MONDE MUSULMAN À PARTIR DU MOYEN ÂGE

Un apogée vers 1500 donc selon Diamond



LEmpire romain : de lapogée à la division

L'occupation romaine n'était acceptée que si le peuple occupé y trouvait un intérêt. ② Comment ne pas se faire rejeter ? • Laisser une liberté relative aux 



Lamphithéâtre dAugustoritum

à peu près l'apogée de l'empire romain le règne de l'empereur Antonin et les no- tables ont alors de quoi alimenter leur popularité dans ces festivités qu 



La vie quotidienne des soldats romains à lapogée de lempire

Pourquoi entreprendre l'écriture de ce livre ? Deux rai- sons y poussaient. La première étonnera peut-être le lec- teur : c'est parce que ce sujet n'a 



ORIENT_OCCiDENT_Mise en page 1

de l'Empire romain et de l'Antiquité proche orientale. Le peintre vénitien l'apogée se situe au milieu du XVIe siècle. Majolique lustrée : originaire du ...



Page 1 sur 6 ECT1 Cours 1 Lhéritage de la pensée grecque et

partir du IIIe siècle. C'est ainsi que la Grèce finit par devenir une province romaine. À l'apogée de l'empire romain au IIe siècle après JC (règnes d 



Les trois régimes politiques de Rome

Conquête de l'Italie. Conquête de la méditerranée. César. Auguste fonde l'Empire. 2ème siècle : apogée de l'Empire. Chute de l'Empire romain.



LEMPIRE ROMAIN

L'Empire romain à son apogée. Premières incursions barbares tous les pouvoirs. Expansion de l'Empire romain du Ier au IIe siècle après J.-C.



La vie quotidienne des soldats romains à lapogée de lempire

Pourquoi entreprendre l'écriture de ce livre ? Deux rai- sons y poussaient. La première étonnera peut-être le lec- teur : c'est parce que ce sujet n'a 



Les frontières de lEmpire romain (Allemagne) No 430 bis

La proposition consiste en deux tronçons de la frontière de l'Empire romain à son apogée au IIe siècle apr. J.-C.



LEMPIRE ROMAIN AU 1ER SIECLE APRES J.C.

Cette carte vous montre l'étendue de l'Empire romain au 1er siècle après J.C et à cette époque le pouvoir des Romains était à son apogée.



LES ROYAUMES BARBARES

Au IIe siècle l'EmpireD romain est à l'apogée de sa puissance et de son expansion ter- Dès le IIIe siècle



LEurope et le monde colonial: De lapogée des empires à laprès

diale d'un ensemble plus etendu et plus peuple que l'Empire romain au colonial



CHAPITRE 4 – Essor et déclin des puissances : un regard historique

Au XVIe siècle l'Empire est à l'apogée de sa puissance et de sa splendeur. Les Son pouvoir puise dans l'héritage impérial romain (imperator)



HST2109 H21. Rome : des Antonins à lEmpire tardif (3 cr.) Plan de

Le cours HST2109 vise à acquérir une connaissance des dynamiques historiques qui ont marqué l'histoire de l'Empire romain : de son apogée au IIe siècle en 



Gouverner lEmpire romain de Trajan à 410 après J.-C.

ministe de l'empire romain considéré à tort



L'Empire romain : de l'apogée à la division - La Classe des

I – L’Empire romain à son apogée (fin du IIe siècle) A la fin du IIe siècle l’Empire romain s’étend sur un très vaste territoire autour de la Méditerranée Cet immense empire est difficile à gouverner et à protéger Des Barbares tentent de l’envahir ce qui oblige les Romains à construire des fortifications aux

  • en 27 Av. J.-C.

    Octave prend le titre d’Auguste (qui signifie “vénérable”) et devient le premier empereur romain :

  • Vers 29 Ap. J.-C.

    Crucifixion de Jésus-Christ :

  • en 48-58 Ap. J.-C.

    Le christianisme se propage à travers l’Empire romain :

  • en 70 Ap. J.-C.

    Le second temple de Jérusalem est détruit par Titus :

  • en 72-80 Ap. J.-C.

    Construction du Colisée à Rome : C’est le plus grand lieu dédié aux jeux et divertissements romains. Il comprend 50 000 places et 80 entrées qui permettent aux spectateurs d’entrer et sortir rapidement. Tous les romainspeuvent assister gratuitement aux jeux qui sont organisés par de hauts dignitaires pour se faire bien voir.

  • en 79 Ap. J.-C.

    La ville de Pompéi est détruite :

Comment a été fondé l’Empire romain ?

De 29 av. J.-C. à 117 ap. J.-C. : Apogée de l’Empire romain Armée romaine : Les Romainsgagnent de plus en plus de guerres et commencent à fonder l’Empire romaingrâce à une armée forte et bien organisée. En effet, les soldats se battent en groupe très disciplinés. Un groupe de 100 soldats est appelé centurie.

Quelle est la période de l'Empire Romain ?

L' Empire romain (en latin : Imperium romanum) est le nom donné par les historiens à la période de la Rome antique s'étendant entre 27 av. J.-C. et 476 apr. J.-C..

Qu'est-ce qui a changé lorsque l'empire romain est devenu un empire?

À cette époque, le pouvoir était devenu un régime absolu, avec une cour et un protocole de type oriental. La fin de la proscription du christianisme par Constantin, puis son établissement comme religion d'État par Théodose Ier est le fait le plus marquant de la civilisation romaine dans cette période, l' Antiquité tardive.

Qu'est-ce que l'Empire romain ?

L'Empire romain à son extension maximale vers 117 apr. J.-C, au moment de la mort de Trajan (avec ses vassaux en rose) 1, s'étend sur un neuvième de la circonférence de la Terre et rassemble un quart de l'humanité 2. À noter que le sud de la Mésopotamie n'est occupé que quelques mois entre l’été et l'automne 116 / 117.

Yann Le Bohec

LA VIE QUOTIDIENNE

DES SOLDATS ROMAINS

À L'APOGÉE DE L'EMPIRE

31 avant J.-C.-235 après J.-C.

L'art de la guerre

tallanDier Collection créée et dirigée par Christine Lorin de Grandmaison Cet ouvrage est publié avec le concours du Centre national du livre Cartographie : Éditions Tallandier/Légendes cartographie, 2020

Éditions Tallandier, 2020

48, rue du Faubourg-Montmartre - 75009 Paris

www.tallandier.com

ISBN : 979-10-210-4025-0

qui parsèment une oeuvre par ailleurs essentielle. D'autres auteurs importants, par exemple Tacite ou Flavius Josèphe, seront mis à contribution tout au long de l'enquête. La confrontation de ces sources avec la bibliographie engendre un malaise : les auteurs du XX e siècle et du début du XXI e ne se sont jamais vraiment intéressés à l'histoire militaire de Rome. Une réflexion sur cette discipline s'im- pose donc et nous pensons que trois idées nouvelles doivent être prises en compte. D'abord, toute armée est normale- ment soumise au pouvoir politique, civil ; c'est ce dernier qui l'organise en promulguant des lois, et c'est encore lui qui décide de son emploi, c'est-à-dire de la paix et de la guerre. Ensuite, les soldats sont faits pour le combat. Et, quand ils ne le font pas, ils doivent le préparer ; et les Romains du Principat obéissaient sans restriction à cette règle. Enfin, ils y allaient pour la victoire, un but analysé avec profondeur par Ch. Ardant du Picq. Ils savaient que, dans ce cas, ils risquaient la mort ; dans ce contexte, elle ne peut être assimilée ni à un accident, ni à un meurtre. Il apparaît donc nécessaire, pour bien comprendre la vie quotidienne des militaires romains, d'une part d'utiliser la bibliographie disponible en la confrontant à toutes les sources, en particulier aux documents récemment décou- verts, et d'autre part de la corriger en recourant à une conception scientifique de la guerre, des armées et tout particulièrement des simples soldats.

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

12 appenDice la notion De vie quotiDienne Des militaires À notre connaissance, il n'existe qu'une étude consacrée à la réflexion et à la méthodologie sur la vie quotidienne des militaires romains. Il s'agit d'un petit article rédigé par un érudit, D. Petrut 7 , qui la définit comme l'ensemble des activités pratiquées par des soldats et des liens qui les unis- saient entre eux. Pour entrer davantage dans les détails, il a fondé son enquête sur trois disciplines, l'archéologie, la sociologie et l'anthropologie. Elles l'ont conduit à exclure de son tableau les fêtes, les deuils et les guerres, et, à l'op posé, à définir de nombreux centres d'intérêt, que nou s regrouperons en quatre ensembles pour la commodité de l'exposé.

1. Le cadre matériel était formé par l'habitat des soldats,

le camp, ainsi que par le mobilier et la décoration (les archéologues appellent mobilier tous les objets, quelle que soit leur taille).

2. Les nécessités de la vie devaient être satisfaites par le

salaire , qui permettait d'acheter des aliments - logistique aidant - et un équipement qui comprenait les vêtements et l'armement. Et, à l'instar de tous les humains, les militaires romains se souciaient de leur santé.

3. Également comme tout le monde, ces gens avaient

des besoins spirituels. En temps de paix, ils recherchaient des loisirs qui leur étaient propres, ils s'exprimaient à travers des activités intellectuelles et artistiques, et ils trouvaient dans la religion la solution à beaucoup de leurs problèmes.

13INTRODUCTION

4. Les trois éléments précédents peuvent être recherchés

aussi bien chez les civils ; d'autres traits étaient propres aux militaires, et surtout l'ensemble de leurs activités pro- fessionnelles. C'est ainsi que tous les soldats pratiquaient l'exercice. Quelques petits groupes, en outre, avaient des activités spécifiques ; parmi eux, D. Petrut distingue les employés de l'administration et les travailleurs de la fabrica, l'atelier du camp. Une grande partie des hommes était sou- mise à des corvées, comme les tours de garde. Et tous se retrouvaient pour les défilés. Au total, dit D. Petrut, l'ensemble de ces caractéristiques permet de définir une identité militaire. L'étude de cet érudit présente sans conteste un grand intérêt. Ce jugement élogieux nous autorise à exprimer un désaccord sur un point : pourquoi exclure de la vie quo- tidienne les fêtes, qui incluent les défilés, et le combat, qui, à notre avis, en est l'essence ? En effet la bataille est le métier des soldats, leur raison d'être. Là-dessus, nous conseillons de relire Ch. Ardant du Picq, qui vient d'être cité, et J. Keegan. Car, dans l'armée romaine, le soldat faisait la guerre. Il partait en campagne au début du mois de juin et il rentrait au camp pour le 15 octobre. Pendant plus de quatre mois, il avait une vie quotidienne qui reprenait en partie celle qu'il avait connue en temps de paix ; à l'opposé, les combats lui imposaient de nouvelles activités. Il est difficile de dire ce qui a conduit D. Petrut à ces éli minations ; peut-être les " sciences humaines » qu'il a voulu prendre comme modèles ? Mais sa conception de l'histoire militaire correspond bien à celle qui a inspiré les histo- riens du xx e siècle. Pour eux, les armées faisaient tout, sauf

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

14 était prise en compte : 1,76 m dans l'idéal, à défaut au moins 1,65 m 12 Venait enfin un examen des capacités intellectuelles : quelques-uns des candidats devaient savoir lire, écrire et compter 13 Sous le Principat, à la différence de l'époque républi- caine, les responsables du recrutement attachaient moins d'importance à l'origine géographique des jeunes gens, ville campagne ou montagne (les citadins, jugés indisciplinés, étaient moins appréciés que les paysans et bien moins que les montagnards). En effet, la durée du service militaire et la professionnalisation de cette activité effaçaient ces différences : les soldats n'étaient plus de la ville ou de la campagne ; ils étaient du camp. Une catégorie de jeunes gens était particulièrement appréciée, les fils de militaires : ils connaissaient le métier et ils savaient obéir 14 . Une difficulté était pourtant appa rue. Beaucoup d'historiens ont invoqué l'interdiction du mariage pour les simples soldats, instaurée dès le début du Principat, pour dire qu'ils étaient des enfants illégitimes, privés de la citoyenneté romaine. C'est une erreur car, en droit romain, le statut juridique se transmettait par la mère et non par le père. Il est toutefois vrai qu'un certain nombre de ces dames appartenaient au milieu des pérégrins. Alors, pour récupérer ces bons candidats, l'État romain avait eu recours à une astuce : recrutés malgré tout, ils conservaien t leur statut de pérégrins, mais ils recevaient une patrie fic- tive et ils étaient enrôlés dans une tribu peu estimée : ils étaient retenus comme castris, Pollia, " originaires du camp, inscrits dans la tribu Pollia ». Ils obtenaient la citoyenneté romaine au plus tard à la fin de leur service.

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

20 Avec ce système, il apparaît que le nombre de jeunes gens désireux de servir l'emportait de beaucoup sur le chiffre de ceux qui étaient retenus. D'une part, la vie militaire présentait des attraits 15 . Elle servait à défendre l'empire et l'empereur, elle satisfai- sait leur goût du danger, elle leur donnait le prestige de l'uniforme et, quand ils prendraient leur retraite, l'espoir d'avantages multiples sous forme d'honneurs et d'argent. Ajoutons à ces bienfaits un salaire, certes modeste, mais régulier. D'autre part, les besoins de l'armée, qui ont été calculé s par un savant italien, étaient modestes 16 . Il suffisait de faire appel chaque année à environ 250 jeunes gens par unité, soit 6 000 pour les 25 à 30 légions. Le jeune soldat avait un avenir tout tracé devant lui. En effet, le service militaire durait longtemps 17 : environ seize ans dans le prétoire, vingt-cinq dans les légions et trente dans les auxiliaires et la marine, au II e siècle s'entend. Ces données brutes ont évolué avec le temps et avec les circons- tances. En temps de paix prolongée, le pouvoir tendait à alléger le dispositif militaire pour des raisons budgétaires. En temps de guerre, au contraire, il recrutait avec énergie. De plus, à certains moments, les hommes étaient libérés tous les deux ans. L'âge moyen au décès étant de 47 ans, ils profitaient peu de leur retraite 18 Nouveaux avantages : l'armée ne comptait que 300 000 à 350 000 hommes pour protéger un immense empire, le responsable du recrutement pouvait choisir les meilleurs : c'est là une des raisons qui expliquent l'extraordinaire effi- cacité de l'armée romaine.

VERS LE CAMP

21
Le tableau qui vient d'être brossé paraîtra peut-être tro p optimiste à quelques lecteurs. De fait, une forte insatis- faction face au recrutement s'est parfois manifestée, par exemple chez les Thraces 19 ou les Bretons 20 . Un chef calé- donien, Calgacus, a déploré que les jeunes gens de son pays versent leur sang pour un État étranger ; c'est, dit-il, parce qu'ils y sont contraints par la peur. Ce ressentiment a certes existé au lendemain de la conquête. Mais, touchés par la romanité, les provinciaux étaient séduits par son genre de vie et par les attraits du service militaire, même s'il était fait pour la gloire de Rome 21
Une fois choisi, le jeune homme vivait dans les limbes : il n'appartenait plus au monde des civils, pas encore à celui des militaires. Avant d'avoir droit au titre envié de miles, " soldat », il était appelé tiro, " le bleu ». Avant d'atteindre ce sommet, il lui fallait encore franchir trois étapes. En premier lieu, il subissait la signatio : " On com- mence par imprimer une marque ineffaçable sur la peau des recrues 22
» ; il s'agit probablement d'un tatouage. Cette indication, prise dans Végèce, était-elle aussi valable pour le Haut-Empire ? C'est très possible. Dans le même temps, il recevait une plaque de plomb qu'il devrait porter autour du cou, et qui complétait la marque. Ensuite, il obtenait un livret militaire qu'il devrait conser- ver pendant tout son temps de service 23
. Ses supérieurs y portaient des observations qui orienteraient la suite de sa carrière. Les fiches étaient très bien tenues, au moins autant, a-t-on écrit, que celles qui ont cours actuellement 24
Enfin, la jeune recrue prêtait un serment par lequel elle s'engageait à défendre l'empire et l'empereur 25
. Ces paroles revêtaient une importance plus forte que ce qu'un

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

22
Les murs ne sont pas les seules traces laissées par les soldats, qui abandonnaient en grandes quantités ce que les archéologues français appellent " le mobilier ». À titre d'exemple, le camp de Nimègue-Kops Plateau a livré

375 000 tessons de céramique, 35 000 morceaux de pierre,

des os au nombre de 35 000 et 4 000 monnaies 43
. D'une manière générale, les fouilles ont mis au jour des objets de la vie quotidienne, des armes, des terres cuites, des lampes, des amphores, du verre, des chaussures, etc. 44
Et ce n'est pas tout. L'État romain était très souple, ou contraint par les nécessités économiques, et il a permis à des soldats de vivre, non dans des camps, mais en ville ; ce fut le cas de diverses unités de Syrie. Toutefois, cette licence ne plaisait pas aux autres militaires et elle susci- tait peut-être leur jalousie, sûrement leur mépris 45
. Enfin, par nécessité, pour fournir une garde d'honneur et pour maintenir l'ordre, d'autres cités ont abrité des garnisons modestes, en Afrique (Carthage, Constantine, Hippone, Utique et Philippeville-Skikda), dans la péninsule Ibérique (León et Merida), et ailleurs 46

Retour aux

tirones . Une fois arrivés dans le camp, qui allait devenir leur lieu de vie pour de longues années, ils remar- quaient la variété des habitats, une diversité liée à la hiérarchie. la hiérarchie 47
Le tiro ne tardait pas à faire connaissance avec les offi- ciers . Plongé dans un décor inédit pour lui, le presque sol dat était confronté à un encadrement tout aussi nouveau et surprenant. Il était néanmoins rassuré par le fait qu'il

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

28
arrivait dans un système romain, c'est-à-dire qui relevait du droit public auquel il était habitué. Car, comme toute institution, l'armée romaine était constituée de plusieurs corps (prétoire, légions, auxiliaires, marine...), formée pa r des personnels et soumise à une hiérarchie 48

L'organigramme de l'armée romaine

Empereur

[Préfet(s) du prétoire (E)]

Préfet(s) du

prétoire (E)Légat d'armée consulaire (S)Légat d'armée prétorien (S)Procurateur (E)Préfet de flotte italienne (E)

Garnison de

RomePlusieurs légions et leurs auxiliairesUne légion et ses auxiliaires

Des auxiliairesUne flotte

Légat de légion (S)

[Légion]

1 tribun laticlave (S)

1 préfet du camp (E)

5 tribuns angusticlaves (E) et 1 tribun de

six mois

59 + x centurions[Unités auxiliaires de la légion]

tribuns d'aile (E) tribuns de cohorte (E) préfets d'aile (E) préfets de cohorte (E)

16 ou 24 décurions pour les ailes

6 ou 10 centurions pour les cohortes

E : rang équestreS : rang sénatorial

Au sommet se trouvait l'empereur

, assisté par le (ou les) préfet(s) du prétoire. Il décidait de tout, par exemple de nommer un tel ou un tel à un poste quelconque 49
. En temps

VERS LE CAMP

29
de guerre, il pouvait prendre la tête des troupes, comme a fait Trajan, ou bien déléguer son autorité. Auguste, dont l'armée était engagée sur plusieurs fronts, mandatait des princes de sa famille. À l'opposé, peu porté sur les affaire s militaires, Néron s'en déchargeait 50
. Toutefois, dans un conflit contre l'Iran, en 55, et sans doute bien conseillé, ce fut lui qui aurait pris plusieurs mesures 51
: il ordonna de recruter des soldats, de déplacer des légions et d'exiger l' aide de deux roitelets. Ensuite, pour montrer sa détermination, il demanda aux soldats de lancer des ponts sur l'Euphrate. L'ensemble de ces mesures constitue ce que les militaires actuels appellent de la " gesticulation », le but étant d'im- pressionner assez fortement l'adversaire éventuel pour le faire céder et pour éviter la confrontation. Dans ce cas, la réussite fut au rendez-vous : les Iraniens se replièrent. Le préfet du prétoire, au début du Principat, était sim- plement le commandant de la garde impériale. Très vite cependant, dès l'époque d'Auguste, il joua un rôle beauco up plus important, parce qu'il était choisi en raison de compé- tences exceptionnelles. Il devint en quelque sorte, mutatis mutandis , à la fois une sorte de " Premier ministre » et de " ministre de la Guerre ». En dessous du préfet du prétoire, se trouvaient de nom- breux gradés. Par commodité, nous appellerons officiers supérieurs ceux qui appartenaient à l'ordre sénatorial ou équestre (peu étudiés) et officiers subalternes les autres, qui sont au contraire bien connus 52
Dans les provinces, quatre cas se rencontraient. Quand avait été rassemblée une armée de plusieurs légions (Bretagne, Germanies, Mésies, Syrie...), elle était confiée à un noble de haut rang, âgé et devenu expérimenté par

LA VIE QUOTIDIENNE DES SOLDATS ROMAINS

30
quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
[PDF] christianisme origine

[PDF] que subissent les premiers chrétiens

[PDF] exercices chiffres romains 6ème

[PDF] première l enseignement spécifique

[PDF] programme 1ere l 2016

[PDF] equilibre emploi ressources def

[PDF] équilibre comptable ses

[PDF] equilibre macroéconomique cours

[PDF] équilibre macroéconomique définition

[PDF] programme 2ème génération français pdf

[PDF] programme français cem algérie

[PDF] perform to learn second year secondary education teachers book

[PDF] activate and perform correction

[PDF] perform to learn second year secondary education correction

[PDF] perform to learn second year secondary education students book correction