[PDF] COMMUNISME NAZISME ET FASCISME: CE QUE LES MOTS





Previous PDF Next PDF



COMPARAISON FASCISME et le NAZISME

2 mars 2017 différences avec les régimes « simplement » autoritaires : ... ne surtout pas faire : fascisme ; nazisme ; concl. ou comparaison !



COMMUNISME NAZISME ET FASCISME: CE QUE LES MOTS

fascisme se nourrissant de la peur du communisme le communisme FRANÇOIS FURET - La distinction entre fascisme et nazisme est nécessaire.



LÉTAT TOTALITAIRE

racisme la veritable et presque la seule distinction entre fascisme et nazisme. La liquidation des juifs italiens ne fut commencee il est vrai qu'apres.



Fascisme

Le fascisme est un courant de pensée et un mouvement politiques nés en Italie Des procès de certains criminels nazis ont lieu au lendemain de la guerre ...



CHAPITRE 2 - Les régimes totalitaires

l'impérialisme fasciste et nazi facilitant l'entente germano-soviétique et la redouter le génie



LANGAGES TOTALITAIRES: Fascistes et nazis

Celui du fascisme italien qui se veut tout d'abord un nouveau ne faisaient que souligner la distinction entre l'autorité étatique.



LES DICTATURES TOTALITAIRES

distinguer plusieurs régimes totalitaires : fascisme stalinisme



Droite française fascisme italien: influences croisées sur la Garde

fasciste mit-elle autant de temps que l?Allemagne nazie avant de donner de de distinction entre les deux courants et sans s?immiscer dans les débats ...



LE FASCISME ET SES INTERPRÉTATIONS

une instauration très progressive de la dictature : par étapes (plus court pour nazisme). ? différences : - décalage chronologique fascisme (1922-1925 ou 



FASCISME ET IDÉOLOGIE FASCISTE: Problèmes

S. Berstein et P. Milza Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme



[PDF] COMPARAISON FASCISME-NAZISME - HAL

%2520Comparaison%2520fascisme-nazisme.pdf



[PDF] Italie = fascisme Allemagne = nazisme Chef Mussolini Hitler Titre

Italie = fascisme Allemagne = nazisme Chef Mussolini Hitler La grande différence se situe au niveau de la prise de pouvoir : par la force pour



[PDF] COMMUNISME NAZISME ET FASCISME - Revue des Deux Mondes

fascisme se nourrissant de la peur du communisme le communisme FRANÇOIS FURET - La distinction entre fascisme et nazisme est nécessaire



[PDF] Les régimes totalitaires : fascisme nazisme stalinisme

Tout d'abord les idéologies des 3 régimes sont différentes même si on peut davantage rapprocher fascisme Italien et nazisme



Fasciste de père en fils? Fascisme nazisme et antisémitisme au

Fascisme nazisme et antisémitisme au Québec et au Canada Bernard Dansereau Volume 5 Number 3 Summer 1997 URI: https://id erudit org/iderudit/1063631ar



[PDF] LES DICTATURES TOTALITAIRES

– distinguer plusieurs régimes totalitaires : fascisme stalinisme nazisme ; – déterminer l'importance du culte du chef et de la propagande dans un régime 



Fascisme et nazisme en Europe (HIS22719) - UQAR

Étudier les mouvements partis et systèmes politiques fascistes ou de type fasciste en Europe à travers leur évolution historique au XXe siècle 



Conclusion La crise de létruscologie de lépoque du fascisme et du

Les contributions qui sont présentées ici montrent que l'étruscologie a continué de se développer sous les régimes fasciste et nazi et pendant la Seconde 



[PDF] CHAPITRE 2 - Les régimes totalitaires

Le nazisme et le fascisme n'ont pas les mêmes fondements idéologiques que le stalinisme Cependant les trois régimes présentent des caractéristiques communes :



[PDF] LES SPECIFICITES DES REGIMES TOTALITAIRES (IDEOLOGIES

Le fascisme et le nazisme sont des totalitarismes d'extrême-droite (nationalistes) alors que le stalinisme est un totalitarisme d'extrême-gauche (communiste)

  • Pourquoi le fascisme s'oppose au communisme ?

    Le fascisme est né comme une réaction anticommuniste. Le communisme a prolongé son bail gr? à l'antifascisme. La guerre les a mis aux prises, mais après les avoir associés » ; cependant, il reconnaît que « la différence tient naturellement à ce que les deux discours n'ont pas la même ascendance intellectuelle ».
  • Quels sont les grands axes du fascisme ?

    La militarisation du parti. L'impunité fasciste. Une violence politique dirigée en priorité contre les socialistes et les communistes. Les débordements problématiques (du point de vue des conservateurs)
  • Mussolini passe en 1923 la loi Acerbo qui réforme le système électoral, donnant 2/3 des sièges au parti ayant obtenu le plus de voix (à condition d'avoir obtenu au moins 25 % des votes). Cette loi permet le succès du Parti national fasciste aux élections d'avril 1924.

ENTRETIEN

FrançoisFuret

COMMUNISME,NAZISME

ETFASCISME:CEQUELESMOTS

VEULENTDIRE

"LePasséd'uneillusion»,de FrançoisFuret,paruvoilàquelques mois,a sans dumouvementcommunistecontemporain.Ilnousa semblé utile de reveniravec sonauteursurquelques-uns de seschapitres majeurs, notammentceuxquisontconsacrés aucouplefascisme/commu nisme(ou tienporteégalementsurla question,rarementabordée, du regret intellectuel(s'êtretrompé) etdu regretmoral(serepentir).Question que l'onpourrajuger cependantêtre denatureàmieuxexpliquercertains retardspris dansl'analyse delaréalitécommunistedu

Xs»siècle.Ajoutonsaussi,

pourque les chosessoientclaires,que cettequestiondu regret - certainsdirontcetenjeu-ne futquasimentjamaisintégréedans lapenséedes intellectuelsfascistes. commentaborderlacomparaison? FRANÇOISFURET-Il faut distinguer la question de la "comparabilité»interne de celle des relations externes entre les 48

REVUE DES DEUX MONDESSEPTEMBRE1995

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire deuxmouvements.Eneffet,l'aide objective qu'ils sesontapportéeau coursdu siècle, avant de secombattreà mort, ne signifie rienquantà l'un pourl'autrea été capitale dans leurdéveloppementrespectif;le fascisme senourrissantde la peurducommunisme,lecommunisme de la peurdu fascisme. Mais cettedoubleréactionantagoniste,de touteslesfaçonsobjectivementfavorable

àleurdéveloppement,ne les

a pasempêchés, àcertainespériodes,de s'unir.L'URSSn'a pas eu de mauvaisrapportsavec l'Italie de Mussolini, dans les dix ouquinze premièresannéesdudictateuritalien, elle a prisappuisurl'extrême droiteallemandedans lesannéesvingt. LeKominterna dicté au PC allemand unetactiquequi a favorisél'accessiond'Hitler aupouvoir sousl'apparenced'unehostilité radicale. Enfin, l'Allemagne nazie et l'URSSont été alliées dans lapremièrepériodede laSecondeGuerre mondiale,entreaoût1939 et le 22 juin 1941.Desrapportsexternes entrelesdeuxmouvementset lesdeuxrégimes, onpeutdonctirer deuxconclusions.Ceux-ci sesontinvolontairementrenforcésl'un l'autre, par lessentimentset lespassionsantagonistesqu'ils nourris saientréciproquement.Ils sesontaussi aidés parl'appuicachéou ouvertqu'ils sesontapporté

àdifférentespériodes.

Reste àanalyserlesélémentsquipeuventservir à leur comparabilitéinterne. Par leurs racinesphilosophiques,lesdeux idéologiess'opposentterme

àterme,commeunephilosophie

universalistes'oppose

àuneexaltationdu particulier. D'ailleurs,

lecommunismese réclamed'uneoeuvrephilosophiqueetd'une doctrine qu'onpeutdéfinir et dater, celles de Marx etd'Engels; le fascisme n'a pasd'ancêtrescomparables,et tient dans un bricolaged'idéesempruntées

àdifférentessourceset différents

auteurs:l'anti-individualismecontre-révolutionnaire,classique dans lespenséesréactionnairesdu XIX e siècle, mais mêléàl'idée révolutionnairesous sa forme la plus radicale, celle du syndicalisme révolutionnairedesannéesquiprécèdentlaguerrede 1914 : Bonald, Sorel, quellecohérence?En réalité, lagrandeinnovation du fascismen'estpasd'ordrephilosophique,maispolitique:c'est le mariage del'idéedenationet del'idéede révolution. On devrait direplutôtle remariage,puisquelesdeuxidéesontétéassociées en Europe, dans desconditionsdifférentes,entrela Révolution française et 1848. 49

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire Approfondir la contradiction intellectuelle entre marxisme et fascisme nemènedonc pas loin,puisquelesdeuxdoctrinesn'ont pas le même statutphilosophique.Parcontre, analyserce quioppose et ce qui unit bolchevisme et fascisme commemouvements politiques est plus intéressant,puisquesur ce terrain tout suggère à l'historien ce type d'analyse :nonseulementlachronologie, puisquebolchevisme et fascisme naissent comme partis de masse

à la suite de la guerre de

1914,mais plusencorela situation,

caractérisée par la déstabilisationgénéralede l'Europe aumoment où sespeuplessont entrés, par la porte tragique de laguerre, dans ladémocratiemoderne, c'est-à-dire lepouvoirdu nombre. A la questionque cespeuplesportentsur la guerre, la victoire des bolchevistes en Russie a été unepremièreréponseaunomdu prolétariat. L'avènement de Mussolini en Italie, cinq ans après, en constitue une autre, au nom de lanation.

LénineetMussolini:

deuxmarginauxissusdelaIleInternationale PASCALBESNARD-ROUSSEAU-Au-delà dufaitquecommunisme etfascismeapportentchacun uneréponse autraumatismené de lapremièreguerre industrielle, et qu'ils représententchacun une "offre»de rupture, quelssontlespointscommuns-idéologiques et "fonctionnels» -existantentre lesdeuxcourants? FRANÇOISFURET-Lénineet Mussoliniont grandi dans la même famille,celle de la IleInternationale, où ils étaient tous lesdeuxdes marginaux,pourlesmêmesraisons:parce qu'ilsse situent à lapointe avancée de la révolution sociale. A partir de

1914,Mussolini trahit

l'internationalismepourle nationalisme, mais iln'abandonnepas pourautant l'ambition révolutionnaire : dans cedéplacement d'objectifsaccompagnéd'unmaintien des moyens tient l'ambition du fascisme. Encore la formule ne rend-elle pascomptede ce que l'idée de révolution mobilise d'affectsparareligieux;au moins dit-ellebienl'absencede scrupules légaux érigée en système, la subordinationdes moyens aux fins,laformation de partis qui mêlent 50

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire l'obsessionconspiratrice etl'appelaux masses populaires, la naissanced'unnouveautype de propagande... Comme on le sait, Mussolinia très consciemment copié, à d'autres fins, leprécédent offert par Lénine et son parti. Plusprofondément,on retrouve dans le bolchevisme et le fascisme les deux faces de la démocratie révélées par la Révolution française : l'universel et le national, vécues etpenséesl'une par rapportà l'autre de façon antagoniste, maisaussiunies l'une à l'autre par le même rejet radical du monde bourgeois del'économieet de l'aliénation. Le bolcheviste veut émanciper la classe ouvrière, et au-delà d'elle l'humanité.

Lefasciste travailleà libérer le citoyen de

ce qui le sépare de la communauté nationale. Les deux ambitions ont au moins en commun la volonté de mettre fin à l'individualisme de l'homooeconomicuset à laconceptionde l'humanité définie par la bourgeoisie. Elles dessinent toutes les deux un avenir où l'homme sera vraiment membre de la communauté :elles exaltent toutes les deux le politique, par où se construit l'être-ensemble, au détriment de l'économique,où se forge la solitude de l'individu privé et l'aliénation à l'argent.

Lebolchevisme est une version extrémiste du

marxisme, son interprétation la plus subjectiviste : les lois de l'Histoire y sont un peu malmenées au profit de l'action révolution naire !Ellesne sont guère invoquées, depuis Octobre au moins, que comme unejustificationde ce qui s'est accompli en leur nom. L'essentiel reste de construire un instrument politique révolution naire, deconquérirle pouvoir et de le garder. A cet égard, les bolchevistes veulent, comme lesfascistes,mettre l'homme de l'économiesous le contrôle de la volonté politique, c'est-à-dire du parti. Lesuns et les autresprétendentabolir l'aliénation de l'homme moderneà l'économie. Ils ne se détestent qu'à travers ce qu'ils haïssent en commun, et dans la mesure où les régimes prônés par lesuns paraissent aux autreslaculminationdes fléauxdu libéralisme, et réciproquement.

Maisils partagent le même diagnostic sur

l'origine du mal:l'argent. C'est le sens le plusprofonddu messianisme révolutionnaire dans les deux cas, et le secret le mieux partagé par les contempo rains :la passion antibourgeoise n'est jamaisbien loin dans lecoeur de l'homme démocratique. Elle n'a que faire des subtilités philoso- 51

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire phiquesou doctrinalespourvuqu'elle trouve à nourrir sa détestation dans desmouvementspuissants qui parlent plus aux sentiments qu'à l'esprit;et même le bourgeois,personnageconstammentdivisé à l'intérieur de lui-même,n'échappepas à la tentationd'éteindreen lui cette haine de soi. C'est par làqu'onpeutcomprendreque des philosophiesdifférentes ou contradictoires,devenuesmouvements politiques, puissent s'alimenter aux mêmes passions, et être l'objet d'unesympathieindistincte:dans l'Europe des années trente, iln'est pas du tout rare de trouver des hommes, intellectuels en tête, qui admirent à la fois Staline et Hitler. Ce typed'ambivalenceest d'ailleurs ancien dans la culture politiqueeuropéenne: au XIXesiècle, on déteste labourgeoisieà la fois à partir de la droite aristocratique et à partir de lagauchesocialiste. Le nouveau, au XX e siècle, tient à ce que la droite aussi estdevenuerévolutionnaire. fascismecomme unmomentde l'histoiredulibéralisme.Vousdites, vous, que lagrandeinventiondufascismefutderendreunprojet révolutionnaire

àla droite. Doit-on opposer aussifortementles

deuxapproches demanièreàles rendre inconciliablespourjuger ce quifondel'émergence et l'expériencemêmedufascisme? FRANÇOISFURET- Les communistes ont analysé le fascisme comme leproduitdu libéralisme, àl'époquede ladominationdu capitalfinancier;nonpasseulementun "moment»du libéralisme, mais sondernierstade : ce qui les a conduits parfois à ne pas trop distinguer entre ses formes,puisquetoutes les démocraties capita listes sont grossesd'un "fascisme»,Avant1935,l'adjectif est courammentemployé par le Kominternpourdésigner la France bourgeoise,de droite ou de gauche, nationaliste ou pacifiste,

Poincaré et Briand ensemble.

A l'inverse,pourles fascistes (italiens et allemands), c'est le bolchevismequi est auboutdu libéralismebourgeois,dont ilpartage l'optimismehistorique et la visiond'unehumanité maîtresse de la nature. Endehorsmême des nazis, c'est un des lieuxcommunsde lapenséeconservatrice allemande, avant et depuis laguerre de 1914, que ce mépris de sonadorationde la productivité et sonabandonau matérialisme des intérêts et des moeurs. 52

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire Lecommunistehait le libéralisme comme fourrier du fascisme, et le fasciste le déteste comme fourrier du communisme. On ne comprendrien àl'économiedes passions chez l'un et l'autre, si on ne voit pasqu'aumilieu de leur hostilité spectaculaire ils ont en communun rejet radical de ladémocratiebourgeoise(ou capita liste). En un sens, l'un et l'autre, l'un contre l'autre, disent d'ailleurs chacunla moitiéd'unevérité : car fascisme etcommunismesont biendeuxproduitspotentielsdu libéralismeparvenu

àsaphase

démocratique,et sur sa droite et sur sa gauche. Mais "potentiels» ne veut pas dire"nécessaires»,L'illusioncommunisteconsiste à tenir le fascismepourun fruit inévitable du capitalisme avancé, et lemensongefasciste tient dans l'universalisationintéresséede la menacebolcheviste, attribuée aupourrissementde ladémocratie bourgeoise.C'est latraductiondoctrinale de ladétestationque nourrissentlesdeuxennemis-jumeaux

àl'égarddumondebour

geois. Elle ne lesempêchepas de se haïr l'un l'autre, mais elle leur désigne un adversaire commun, qu'ils nenommentpas de la même façon, mais qu'ilsespèrentchacunvaincrepours'enapproprierles dépouilles:ce quipeutoffrirun vaste terrain demanoeuvreet même d'entente.Le cas classique, avant le pacted'août1939, est fourni par la chute de l'Allemagne de Weimar, dontcommunisteset nazis escomptentêtre les bénéficiaires, et

àlaquelle ilsapportent

ensembleunecontributionconflictuelle. dumondebourgeois PASCALBESNARD-ROUSSEAU-Tous les historiens nepartagent pascette thèse... FRANÇOISFURET-Leshistoriens hostilesàcetteinterprétation tirent leurs objectionsd'unereprise plus ou moinscompactede la thèse communiste, selon laquelle lesmouvementsfascistessont non seulementlesproduitsdumondebourgeois, mais ses instruments : l'argumentationclassique faitréférence

àla manièredontMussolini

d'abord,en 1922, puis Hitler, en

1933,ont été aidés dans leur

53

ENTRETIEN

Conunumsme,

etfascisme:cequelesmots veulentdire conquêtedupouvoirpar leconsentementd'unepartie des milieux dirigeants. Le fait est avéré dans lesdeuxcas,bienqu'il ait été exagéré, mais il n'a pas la significationqu'onlui aprêtéesi souvent. Il ne traduit pas l'instrumentalisation desmouvementsfascistes par les milieux capitalistes ou les politiciensbourgeois,maisbienplutôt l'aveuglementde ces milieux et de ces politiciens, que les fascistes soumettrontau contraire à leursvolontéstotalitaires.

Ce qui est

àcomprendren'estpas que, par haine oupeurdu

communisme,despossédantsou deshommespolitiques conserva teurs aient pu fairelesyeuxdoux

àdes aventuriers fascistes; c'est que

ces aventuriers aient pu,préalablement,acquérirune influence politi queconsidérablesur lepeuple,et qu'ils se soient montrés ensuite si intransigeants sur leur refus departagerlepouvoirpolitiqueavec quiconque.Mussolini a été plus long qu'Hitler àimposersa seule volonté, mais, sans lui,l'Italien'eûtpas choisi en 1938l'alliance avec Hitler, qui scella son destin dans laSecondeGuerre mondiale. Dans le cas d'Hitler, ladémonstrationa une clartéd'épure: aussitôt au pouvoir, lechanceliernaziimposepar laterreurune révolutionqui luidonnelepouvoirabsolu, et rien de ce qui suivra, qui vabouleverserl'Histoire, nepeuts'expliquersansprendreen comptel'affreuseindépendancequ'il aconquisepar laviolenceà l'égarddes élites allemandes. Considéréeempiriquement,la thèse qui fait du nazisme le produitdu capital financier et d'Hitlerl'instrumentdes trusts ou du militarisme allemand ne résiste pas

àl'examendesfaits:l'aide

financièreapportéeaumouvementnazi n'a pas été aussiimportante quel'historiographiemarxiste l'aprétendu.Et quant

àfaire d'Hitler

lamarionnettedes capitalistes, à qui faudra-t-il attribuer le massacre desJuifs? Considéré sous l'anglephilosophique,ce typed'interpréta tion fait voir une fois de plus lepointaveugle del'explication marxiste de l'Histoire. Lepolitique y estcensétrouversonprincipe d'intelligibilité dansl'économiqueet le social. Typed'interprétation qui avaitposé àMarxdesproblèmesinsolubles en ce quiconcerne la crisepolitiquefrançaise du

XIXesiècle(qu'onpenseàses

variations sur lebonapartisme),et qui fausse chez sessuccesseurs toute lacompréhensiondu XX e siècle. Le léninisme lui-même, priscommedoctrinepolitique, constitue àcetégardundémentiau marxisme de Marxpuisqu'il 54

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire a préconisé et effectuélaprise du pouvoir d'Etatau nom de la classe ouvrière dans le pays le moins "ouvrier»d'Europe;puis il a prétendu "construire le socialisme» ex nihilo, dans un monde dont le capitalismen'enavait pas mûri les conditions. La critique sociale-démocrate -

Kautsky,Léon Blum - de la révolution

soviétique ne dira pas autrechose;mais elle n'ira pas jusqu'à voir que le fait même que celle-ci ait eu lieu, née d'un accident de l'Histoire (car si février

1917peut être analysé comme nécessaire,

ce n'est pas le cas d'octobre), remettait en cause la conception du politique chezquotesdbs_dbs16.pdfusesText_22
[PDF] fascisme et nazisme pdf

[PDF] tableau comparatif fascisme nazisme

[PDF] le fascisme et le nazisme en europe

[PDF] fascisme nazisme stalinisme point commun et difference

[PDF] comparaison entre communisme et nazisme

[PDF] regimes totalitaires 1ere es composition

[PDF] serre automatisée technologie

[PDF] faso livre pdf

[PDF] serre automatisée projet

[PDF] mini serre technologie service

[PDF] mini serre automatisée

[PDF] tutoriel imovie 10

[PDF] tutoriel imovie 11

[PDF] imovie mode d'emploi pdf

[PDF] tutoriel imovie débutant