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BASSIN HYDROGRAPHIQUE
CONGOLAIS
SPÉCI'ALEMENT CELUI DU BIEF MARITUIE
PAilE. DEVROEY
INGi::NIEUR EN CHEF HONORAIRE DE LA
COXSEILLER TECHNIQUE AU MINISTÈRE DES COLONIES, MEMBRE DU CONSEIL SUPÉRIEUR D'HYGIÈNE COLONIALE,1\lntBnE DE 1.']:-;STITrT nOYAl. COLO'iiAL BELGE .
.M:tM. INST. ROYA.L COLONIAL BELGE. 1 LEBASSIN HYDROGRAPHIQUE CONGOLAIS
SPÉCIALEMENT CELUI DU BIEF MARITIME
FORMATION GEOLOGIQUE DU BASSIN CONGOLAIS. JOO
CoutruireHielll i1 ce qui pa~se ~ur les autres parties lOJ d11 1noude, les grand::; cours d'eau africains ne coulent géuéraleineJJI pas dans des séparés par des chaînes de 1 non C'est qu'en effet, dans e11sen1blc, le co nfinent noir affecte la fornlC d'un in1n1c11se socle ::;ur élevé, séparé de l'océan par une bordure étroite de plaines cc'>tières et dépriiné de place en place par de cuvettes aux contours indéci:. Plusieurs d'entre elle. constituent des bassins fennés, car plus de la n1oilié de la superficie totale de l'Afrique resle privée d'écoulement vers la mer. {le ces dépressions ont cependant trouvé un exutoire. Une des plus caractéristiques est la grande cuvette équatoriale congolaise qui s'étend au centre du bassin hydrographique actuel du fleuve Congo. Nous ver rons que celui-ci, par Je n01nbreuses " ca pt ures », a réussi a pousser ses tenta cules j usquc sur les pourtours large tncnt épanouis de la cuvette. L'nnanimité esl loin d'être faite parn1i les géologues et lût les géographes quant à l'origine et aux divers processus qui ont donné naissance an réseau hydrographique tel que le connaissons de nos jours (fig. 1). Il semble d'ail Jnalgrt~ l'abondance des observations accumulées, qu'il soit de \otdoir lntt·t·r 1111e •défini the ùes :-;fade!" :-;ucc<':':"Îf:-; du ),a:-;:-:in ron::t)lai:'. to:J nous lmrntrull:--ici ù repnHlttin· des c~lliÎ~<·s ;'1 cr propo!'\ par \. C. \'ealrl1 dan:o' son nH'rnoin' : of tilt r;uii!J'' Husin. public'• e11 aoùt1935 par la (;cological qf •\
1 \tiU!'\ tenu con1ple c'·galenu·rtl dt':' tra\itll\. dt· 11()tn· c'·rllillt'lll ami Hulwrl. pr()ft ..... ,.,,,. il l'l'ni,c•r .. itt'· d<·.Bru\t'lks C). tO-t L<· ba:-:!"Îil al'111d dtt 1 :IIII_L!'~(~qtH'nl ·qui a t'lllllllH'IIt't·· ;'t la fin d11 ... t•t'ciJHJain·. aprl:-; h· dt'·pôl dt'!' t'ntlt'IH'' du harrcn.Trc1Î:-' pt'rtc'planaiÎtlll"' "'"''t't ....... j\<'' •••Il afftt·l'· ·t'lit rt'ginll
(Cn;llH'lo lltilit·u du \licwl·w· t'l du cènl').lO:> \'cr:-; la nti-Tc·rliain·. lt· t'trtln·-afri·aill '·tait tilH' pt'nt;
plaine tri·:" :--urhai:-:·-t'·t·. t'tlll1pl;tnl t'\C'tptinnll<'lltIIH'Ill des re, l e:-: d<· la t'J'c'·la<'iqtw (<·'dt· dc· l' \11gola). Oe profond!' :--'~· fin·11l hif'llt<')t •~c traduipar la forrllalÎtlll dt:-l:t .. :--Îra ... irtl•'·ri•·ur:--du Tt'laad. du
\iger, du Cuugo ... la rl-gi.,rt qui 111111:--l't':-'lllOIIH!IlH.'Il(:-' ft<'liiiiÎ Hllollésie est for·trtéü la ligllè dt partagt· l'ltll'l' llit~:-.in:-; du congo di~t.:CI'I1é\hl<.j~ a la lllillt··riali:-;atiCIIl dt la fi'Oilliirt' pnr 1111 g'fUitd ttOtlliJre de repère:-; l'lit' JI'L'Iltii'l'l.! dt.·tttarratitnt il\'ôtit (oté l'ffl'L'· flnt• n0uvellc mi. Silll hL·Igo.IJritauttiqnt n·,·i:--a c·t· tra\'ail t't fixa. l'Il tre des :\ffairl':-; t::trangirt:-; l'l J.ord c;ran,·illt·. alltba:-;:-;adc·llr cie (;rauclt· Brctngne. ont t'·u·· lii'PI'tlll\'(:-; l1:-; Jt'fllfHdl':-; :--igtt':-; Il' t'·r tw!ol>n· L't le f~~\·t·il'l' J!l:W t'(Jillt•ttilltl lt:--dt'··i:--itHI:-; clt:-; t'lllltllti":-;ilil'l'S •pcntr entre les atlf'itttllt:; IJrn·llt's Il l'l tl(• la nti:-;:--ittll clt dc'limitation dt de 500 mètre!i etwirott. .\ l'ltaqtll· l'ltatt)..!'l·tttt·ttt d1 clin·l'linll, 1111e bor11r frontih'(' est érig(•e. Il a tl ·trx :-.r,rtt:-; d,· IJI)I'lll':-; : o) Ir:-; !Jnrnt>:-; prin surface du !'CJI Pt rttllrtt··r otét·:-; ;.>tj, :!li 1. :.>ti Il. ... :!7. J.a fan· orientt'>t· vers le Congo belg"l' t:--t llliii'IJIII.'I' Jtilr la 1(111'(.' c.. •dirigt'•t• la nho·I.E Il'\ DHOGHAPJIIQUE CONGOLAIS 5
A partir Ju l\Iiocènc, cottr~ d'cati côtiers de 1':\tlan liq lll' vinnl ~ource~ n'nlunler pcti1 à petit les penlcs t·=-;·arJlécs de la bord ure occiden talc :NI ont s de Cristal (•1 l'ttn d'('IIX. p11i~~mll, per~·a lïnal(•Jnenl ln FIG. 1. -Chevelu elu réseau hydrographique èOngolais. (Echelle 1 t't An :\on! de l'Equateur, la direction des rivières est généralement Est-Ouest; an Sud de •elle est Sud-:'\ord.
En IJas, fl gauc!Je, à la même échelle, le bassin de la Meuse. M. HOBEHT, /,c Con.go pllysif]Uf', p. 1:2:>.)
pour donner lill exutoire ù la nappe lacustre qm avait rempli le fond de la cuvelle congolaise. 10() l<;n1oins de la vieille pénéplaine mi-ter-'107 6 t.iairc subsistent de no. jour:-;. La zone de parlng-<' Con!_!o Zan1bèzc en offre rn IH'l exentple: die <·:-;t kllc·nwn 1 ni, e saison des pluies :-:'écuull·nt Lanlc\t \t'l':-: l'.\llanliquc. tantùt l'océan Indien('). D<· nlt-.IIH'. lt:-; ('(Hl\Cl'- g·cnts qui onl lt• lal· n·ntn·-afri('ain <'lllaill0n·nl la Yicille Îlll' ct tuodd!·n·nl la pt'•nt'•pla i fi<' 11ou vrllt· que Holwrt dt'nnPIJJH' cc :-:econd<' 11. tri hutaircs :-;e rcll'tlll\elll dan:-: lt• du •h~·drogTa phiquc artu('l (fig-.1). Il <'r ··:-:t <'ll<'Ort' ain. i tronçoJt:' bouleYcr::,és de:' l'OIIl'!" d'l'au qui. :t\lllll la nti-Tt•rliain·. drainaient la 'i ·ill(' a11x ('ndroit:-; qui devin (9) 011 :-;ait partit· dL· la fnJillit·t·l· l'ttll't' lv CtiiiJ;II et la 19:W. le tracé dl-finitif qui dt· •la lignt dt <.:ri·tt iclé:tll' sépa·
rant le du Congo dt· n·l11i d11 ZalltlHzc. I.e 7 li\Til l!I:U. Jlill' 1111 c'·dt:tllgt· cie ttull·:-; t'ltln· Pa11l mini!'· 1911-IOH. Sur t'l' ll'nttc;cJt. l;t fr·unti···n· sttil tlltc· J"d.\')..!'ttllitk dt'tflitrqttc''l'
Il:' terrain par tllte :-;érit• druits cl'tllll' louglll!lll' ntoyl'llllt)
LE BASSIN HYDROGRAPHIQUE CONGOLAIS
7 butaires ini 1 iuux de l'expansion lacustre de la cuvette centrale (capture du Bomu par l'Ubaugi au détrin1cnl du Tchad, du Haut-Ka!"ai et du Bangwelo aux dépens d11 Zanl bi·zt'. du Tanganika-Kivu au profit de la Lnkug·a ... ). On n'a pas encore retrouvé Ioules limites de cette expansion, tnais l'ol>srrvation dl' certaines " terra :os cs >> u cepen<.lanl penuis de fixer !"Uil niveau vers la cote 423. Qua 11l ù l'éntissai re, il contprend Jeux parties netlen1en t di:-;tincle!" par l'actuel : e11 anwnl, le " Couloir >> ou " Chenal », avec une pente très faible, fH(':o;qtH! slahiJis{>e: en aval, au contraire, la n'gion de:-; Cala racles. 1n·ec uu profil en escalier, hérissé ùe chutes et de rapidt':-'. Ou a pu d61cnniner que cel én1i:-;saire s'est a1norcé :-;w: uu ancie11 affluelll du lac centre-africain pour en iuvcrscr le courant ct. den·nir la branche n1aitressc du bassin congolai:-;. Il setnblerait d'ailleurs que Ja l'apllll'C :-;e soit faite en deux Jois, c'est-it-tlire par Jïntcn1t1 o Réunion des de11x lacs;2o Capture du Stanley-Pool par un fleuve côtier C).
Les particularités que nous venons de passer rapide-10H ment en revue se lisent admirablement. sur la carte du fleuve et de ses principaux affluents, de 1nên1c que sur leur profil cn long (fig. 37). Tout ce est bien, con1n1e on l'a dit, 1me de tronçons d'clges divers, les uns presque nwun1nls avec des pentes très faibles, les autres, dmt:-; l'enfrmcc, par des clurtes et des rapide". On a 1nême et avec raison, qu'avant notre le Congq changeait de nont i\ charun de ses hiefs, sa sour·re jusqu'à son cinhouchnre, la topo- 1) FEil:\. I>EI.IIAYE cl H. l.rt [jt;O/uyic rte l'A.{ri(jllC VUe fi t'Ol rl'nisfu/1 (Mai:;on d'F.clition. S. c .. Coni llet. 1!1:{9). pp. :18FIG. 2. -Strnctnrc géologique cie l'Afrique.
1 1 J 1 •.t:
nynlie indigène lit un fait de phy sique C). fi guW cu Jerssc,
2 el 3, d<· l'excellent
résument clairenH'nt con1biPnOII\Tage ùe
la géog-ra- (1) JACQUES WEUI.EIISSE, l.'Afriq11t! Soirc (Ed. J. F:tynrcl tl Cie, Pnris.193'•).
LLE BASSIN IIYDROGRAPJIIQUE CONGOLAIS 9
phi< du eongolai~ est la d<' son <;\()lLJiion Les de l'ancien lac centre africain correspondent 't relies figïJrai1t pal'lic~ rccouH'rlcs n;ccnk~ (CnquiJhnlvillP), ,,,
donc région~ ol1 prndt~ils JJllrrielln'nl<'III de:-;.1 (J\atanga).
cooo 5000:JllOO 2000
r.: Rouvenzort ,.. 512!:. ;:>., t,\ '• 1 1.
1-.::
Crateres .!::!
des Ge<.mls v 'b [2]JOcle ancien cri.Jt Q//in ou mtft..7morpluçuc j(jd,menls If net en-' plt.YseJ" (Couches de Kambo.-clContinenl;~u,. •. fedimcnts m<7rms
Luslabs ouricentsJ
-Tcrraù!s 1/dcamquc.s Q 2po . Gl?OI(m J.'Jii. :3.-Couve s(;)JématitJue ùe l'AfritJue parallèlement à l'Cquateur. (La lettre F i11diquc les pl'illcipales failles.) la cuupe Je la figure 3, 011 aperçoit en oulre, :sur JiloJtlant par places (vallées Ju Lubilash ct du Lualaba) Je 'i(•tt\. •continental de base, les dépôts d11 sysl('-tne de 1\mllbo,·c qui renfennent nos riches gisentenls de cuivre. ee p<;nrpla11é se sont déposées les couch es lacustres de plus en plus à l1H:'SIIrc qu·on de la .périphérie et apparentées au Karroo; leur horizontalité atteste la vieille slabilité du contiuenl. Au eeulre de la cuvelle, les couches de la Bu:sira leur forn1ation par l'a1Jnvionnen1ent des der Il it'-rcs expansions résiduelles.
fO LE BASSIN llYilf\.OGRAPHIQl'EDESCRIPTION GENERALE DU FLEUVE
ETDE SES TRIBUTAIRES.
:lOt La dépression congolaise, do11t le fond pc11 t HClllellc- :l02 Jncnt être considéré conunc lin1ité par la courbe de niYcau de 500 n1. (fig. 4), co11\ n· une de 900.000 kn12•
Elle est adossée a 11 et l'Est ü la gr a 11 de dorsale trans africaine cuhninant partout au-de::''ll · de 1.000 rn. l'l qui se déroule du llenguclla, par plall'au:x du Lunda. de la :\fanika (Biano). Kihara ct du 'lanierua, les mas sifs j11:.;(lii.Ù la nu·r Hougc .. \ ~a he>rdurc est par le huurrclet c()ticr de· de Cristal qui se prolonge par le de ( tandi~ qu'a11 elle n'est s6paréc du du Tchad que pnr 1111 dos d';)ne faiblen1en t ace 11 é.Le fleuYe lui-n1ènlc l'un plu· du rnonde
au triple point d< YIIC' dt• la lollgllrllr (4.374 krn.). de l'étendue de has~in (3.650.000 kn1 2) ct[PDF] carte hydrologique tunisie
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