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Journal officiel du lundi 14 janvier 1985

14 janv. 1985 Réponses des ministres aux questions écrites (p . 128). ... lui demande s'il peut être étudié la possibilité de faire bénéficier le.

MAURICEMERLEAU-PONTY

Phénoménologie

de laperception

GALLIMARD

Ce livre ainiualementparu-dans la

"Bibliothèquedes Idées» en 1945.

©Éditions Gallimard, 1945.

AVANT-PROPOS

Qu'est-ceque laphénoménologie?Ilpeutporaüreétrangequ'on ait encore

àposer cettequestionundemi-siècleaprès

lespremierstravauxde Husserl. Elle estpourtantloin d'êtrerésolue. Laphénoménologie,c'estl'étudedesessences,ettous lesproblèmes,selon elle,reviennent

àdéfinirdes essen

ces:l'essencede laperception,l'essence de laconscience,

par.exemple.Mais laphénoménologie,c'estaussiune philosophiequi replace les essences dansl'existenceet ne pensepasqu'onpuissecomprendrel'hommeet lemondeautre

mentqu'àpartirde leurcfacticité».C'est unephilosophietranscendantalequi

metensuspenspour lescomprendrelesaffirmationsdel'attitudenaturelle,maisc'estaussiunephilosophiepour laquelle lemondeesttoujours

cdéjà là» avantlaréflexion,commeune présence inaliénable, etdonttoutl'effortest deretrouver cecontactnaïfavec lemonde bitiond'unephilosophiequi soit unecscienceexacte». maisc'estaussiuncompterendu de l'espace, dutemps,du

mondecvécus».C'est l'essaid'unedescriptiondirecte denotreexpériencetelle qu'elle est, et sansaucunégard

àsagenèsepsychologiqueet auxexplicationscausales que lesavant,l'historienou le sociologuepeuventenfournir,etcependantHusserl,dans ses dernierstravaux,mentionneune

cphénoménologiegénétique»(1)etmêmeune cphé

noménologieconstructive»(2).Voudra-t-onlever ces contradictionsendistinguantentre laphénoménologiede Husserl et celle de Heidegger?

MaistoutSeinundZeitestsortid'uneindicationde Husserl etn'esten sommequ'uneexplicitationdu ctuitiirlichenWeltbegriff»ou ducLebensuielt:. que Husserl,àla fin de sa vie,donnaitpourthèmepremier àlaphénoménologie,de sorte que lacontradictionreparaît (1)Méditatton$pp.120elsuivantes, Il

AVANT-PROPOSAVANT-PHOPOSln

renonceradcirconscrireune doctrine quiatoutdit et sedemanderasi unephilosophiequi n'arrive pas dsedéfinir méritetoutlebruitqu'onfaitautourd'elle et s'il nes'agit pasplutôtd'unmytheetd'unemode.Même s'il en était ainsi, ilresterait

àcomprendrele prestige de ce

mytheetl'originede cette mode, et lesérieuxphilosophiquetraduiracettesituation pratiqueretreconnaîtrecomme manièreou commestyle,elle existe commemouvement, avant

enroutedepuislongtemps,ses disciples laretrouventpartout,dans Hegel et dans Kierkegaardbiensûr,maisaussidans Marx, dansNietzsche,dans Freud. Uncommentairephilologiquedestextesnedonneraitrien:nousnetrouvons dans lestextesque

ceque nous y avonsmis,etsijamaishistoire

aappelénotreinterprétation,c'estbien l'histoire de laphilosophie.C'est ennous-mêmesquenoustrouveronsl'unitéde laphénoménologieet son vraisens.

La questionn'estpas tant decompterlescitationsque de fixer etd'objectivercettephénoménologiepournousqui faitqu'en lisantHusserlou

Heideçqer,plusieursde noscontemporains

onteulesentimentbienmoinsderencontrerune philosophienouvelleque dereconnaîtrecequ'ifsattendaient.La

phénoménologien'estaccessible qu'à uneméthodephénoménologique.Essayonsdonc denouerdélibérémentles fa

meuxthèmesphénoménologiquescomme ils sesontnouésspontanémentdans la vie.Peut-êtrecomprendrons-nousalorspourquoilaphénoménologieestdemeuréelongtemps

àl'étatdecommencement,deproblèmeet devoeu. Il s'agitdedécrire, et nonpasd'expliquernid'analyser.

Cettepremièreconsigneque Husserldonnait

àlaphénoménologiecommençanted'être une "psychologiedescriptive ouderevenircauxchosesmêmesli,c'estd'abordle désaveude la science. Je nesuis pas lerésultatoul'entrecroisementdesmultiplescausalitésquidéterminent moncorps oumon cpsychismeli,je nepuis pasmepensercommeune partie dumonde,commelesimpleobjetde la biologie, de lapsychologie etde la sociologie,nifermersurmoil'universde lascience.Tout ceque je sais dumonde,mêmepar science,je le sais àpartird'unevuemienneoud'uneexpériencedumondesans laquelle lessymboles delasciencene voudraientrien dire.Toutl'universde la science estconstruit surlemondevécu et si nousvoulonspenserlascienceelle

mêmeavecriçueur,enapprécierexactementle sens et laportée, ilnousfaut réveiller d'abord cetteexpérience

du

mondedontelle estl'expressionseconde. La science n'a pasetn'aurajamaislemêmesens d'être que lemondeperçupour lasimpleraison qu'elle en est unedétermination

ou uneexplication.Je suisnonpasun cêtrevivant:1>oumême

un chomme:1>oumême"une conscienceli,avectouslescaractères que la zoologie,l'anatomiesociale ou lapsychologieinductivereconnaissent

àcesproduitsde lanatureou del'histoire,-

jesuis la source absoluemonexistencenevientpas de mesantécédents,de monphysique et social, elle va vers eux et lessoutient,car c'est moi qui [ais être pour moi (et donc être au seul sens que lemot puisseavoirpourmoi)cettetraditionquejechoisisdereprendreou cethorizondont ladistance

àmois'effondrerait,puisqu'ellene luiappartientpascommeune propriété, si jen'étaislà pour laparcourir

duregard.Les vuesscientifiquesselonlesquelles jesuisunmoment

dumondesonttoujoursnaïvesethypocrites,parcequ'ellessous-entendent,sans lamentionner,cetteautrevue, celle de la conscience, par laquelle d'abord unmondese disposeautourde

moietcommenceàexisterpour moi.Revenir auxchosesmêmes,c'estreveniràce mondeavantlaconnaissancedont laconnaissanceparle toujours,etàl'égardduqueldéterminationscienti·[ique estabstraite,signitive etdépendante,commela géographie àl'égard du paysageoùnous avonsd'abordappris ceque c'estqu'uneforêt, une prairie ou unerivière.

àlaconscienceetl'exigence d'unedescriptionpureexclutaussibien le procédé del'analyseréflexiveque celui de l'explicationscientifique.Descartes etsurtoutKant ont

déliéle sujetoulaconscienceenfaisant voir quejenesauraissaisiraucunechosecommeexistantesi d'abord

jenem'éprouvaisexistantdans l'acte de la saisir, ils ont faitparaîtrelaconscience,l'absoluecertitudede

moipourmoi,commelaconditionsans laquelle il

n'yaurait rien du tout etl'actedeliaisoncommelefondementdu lié. Sans doute l'acte deliaisonn'estrien sans le spectacle du mondequ'illie,l'unitéde laconscience,chez Kant, estexactementcontemporainede

l'unitédumonde,et chez Descartes le douteméthodique nenousfait rien perdre puisque lemondeentier,aumoins àtitred'expériencenotre, estréintégréauCogito,certainavec lui, etaffectéseulementde l'indice"pensée de...:1>Mais

IVAVANT-PROPOSAVANT-PROPOS

v lesrelationsdusujetet dumondenesontpasrigoureuse

mentbilatérales:si ellesl'étalent,lacertitudedumondeserait d'emblée, chezJescartes,donnée avec celle du

Co gitoetKant ne parlerait pas decrenversementcopernicien :..L'analyseréflexive,àpartir de notreexpériencedumonde,remonteausujetcomme

àuneconditionde possibilitédistincted'elle et fait voir lasynthèseuniversellecommece sans quoi il

n'yaurait pas demonde.Dans cettemesure,elle cessed'adhérer

ànotreexpérience,ellesuèstr

tueàuncompte-.rendu unereconstruction.Oncomprendpar là que Husserl ait pu reprocher

àKant uncpsychotogisme desfacultésde

l'âme:.(1)et opposer,àuneanalysenoétiquequi fait reposer lemonde surl'activitésynthétiquedusujet,sa

"réflexionnoématique:.quidemeuredansl'objetet enexplicitel'unitéprimordialeau lieu del'engendrer.

Lemondeest là avanttouteanalyse que jepuisseenfaire et il seraitartificielde le faire dériverd'unesérie desynthèsesquirelieraientlessensations,puis lesaspectsperspectifsdel'objet,alors que les unes et les autressont

justementdesproduitsde l'analyse et nedoiventpas êtreréalisés avant elle.L'analyseréflexivecroitsuivreen sensinverselechemind'uneconstitutionpréalable etrejoindredans

cl'hommeintérieur:.,commedit saintAugustin,un

pouvoirconstituantluiatoujoursaélui.Ainsilaréflexions'emporteelle-mêmeet se replace dans unesubjectivitéinvulnérable,en deçà de l'être et dutemps.

.Maisc'est là unenaïveté,ou, si l'on préfère, une réflexionincomplètequiperd conscience de son proprecommencement.J'aicommencéde

réfléchir,maréflexionestréflexionsurunirréfléchi,ellene peut pass'ignorerelle-mêmecommeévénement,dès lorselles'apparaîtcommeune véritablecréation,commeunchangementdestructurede la conscience, et

Uluiappartientdereconnaîtreen deçà de ses propresopérationslemonde quiest donné ausujetparce que lesujetestdonné à lui même.Le réel est à décrire, et non pasàconstruireouà

constituer.Celaveutdire que je ne peux pasassimilerlaperceptionauxsynthèsesqui sont de l'ordre dujugement,des actes ou de la prédication. A chaque

momentmonchampperceptifestremplidereflets,decraquements,d'impressionstactilesfugaces que je suis hors d'état de relier précisémentaucontexteperçu et quecependantje

placed'emblée dans lemonde,sans lesconfondrejamaisavec mes

rêveries.A chaqueinstantaussi je rêveautourdes chosesj'imaginedesobjetsou des personnes dont laprésence

ici pasincompatibleavec lecontexte,etpourtantilsnese melentpasaumonde,ils sont en avant dumondeSur le de!'imagrnaire.Si.la réalité demape;ceptinnn sentatlOnselle deoraitêtretoujourshésitanteet livré

àconjecturesprobables, je devrais àm~ment

def?lresynthèsesillusoi:esetréintégrerau réel desphenomenesaberrantsque

J'enaurais d'abordexclusIl

n'enest rien. Le réel est untissusolide iln'attendpas .t'' ]ugemen. s pours.annexerph.énomènes lesplussurpre-nants mpourrejeternoslmagznationsles plusvraisemblables. Laperceptionn'estpas une science du mondece n'estpasmêmeun acte, une prise depositiondélibérée, 'elleest le fond surlequeltous les actes sedétachentet elle est présupposéepar eux. Lemonden'estpas unobjetdontjepossede par devers moila loi deconstitutionilest lemi lieunaturelet lechampdetoutesmesetdetoutes mesexpl!cite~.La véritén'chabitepas seulement1 a'umondec'estdans lemonde fJu'ilseconnaît.Quand je reviens ààpartirdu dopmahs:nedesenscommun.oududogmatismede lascience, Je!rouvenonpas un foyer devéritéintrinsèque, marsunsuietvoué aumonde. VOI:tparlàvrai sens de la célèbreréductionphênoménoloçique.

Il .nyflsans doute pas dequestionsurla

Husserlaitmrsplusdetempsàsecomprendreluimeme,-pas de.questionaussi cproblématiquedelaréduction• occupedan.slesinéditsune placeimportante.Pendantlongtemps,

Jusque dans destextesrécents,laréductionestpresenteecommeleretourà une consciencetranscendmztaledevantlaquelle lemondese déploie dans uneiranspa

absolue,animéde part en part par une séried'aperceptl.ons que lephilosopheserait chargé dereconstituerà parti» deleurrésultat.Ainsimasensationdu rouge est aperçuecommed'un certain rougesenti,ce lUI-Clman.lfcstatlOn d'unesurfacerouqe, celle-cicomme mamfestahond'uncarton rouge, et celui-cienfin VI

AVANT-PBOPOSAVANT-PROPOSVII

-commemanifestationouprofild'unechose rouge, de celivre. Ce serait doncl'appréhensiond'unecertaine

hylè commesignifiantunphénomènede degrésupérieur,la

Sinn-gebung,l'opérationactive de signi'fication quidéfinirait la conscience et lemondene serait riend'autrequela

serait idéaliste commeune unitédevaleurindiviseentrePaul et Pierre dans laquelle leursperspectivesserecoupent, et qui fait lac.consciencede»et la cconsciencede Paul»,parce que laperceptl"Ondumonde cparPierre»n'estpas le fait de Pierre, ni laperceptiondu mondecparPaul»le fait de Paul,maisenchacund:eu:z:le fait deconsciences préperson:ze!lesdontl? nefait pasproblème,étantexiçeepu.rladéiinition~e la conscience,dusensou delaoérité.Entantque Jesms pourmoi, Jenesuisniici,nilà, ni Pierre,:ziPaul,nemedistingue enriend'unecautre»conscience,puisque noussommestous des présencesimmédiatesaumondeetque cemondeest pardéfinitionunique,

étantlesystème

mondede sonopacité et de satranscendance.Le mondeest celamêmequenousnousreprésentons,nonpascomme hommesoucommesujetsempiriques,maisentant

quenoussommestous une seulelumièreet quenousparticiponsàl'Un sans le diviser.L'analyseréflexiveignore leproblèmed'autruicommele problème

dumondeparcequ'ellefaitparaîtreenmoi,avec lapremièrelueurde conscience, lepouvoird'alleràune

véritéuniverselleen droit,et quel'autreétantlui aussi sans eccéité,sansplace etsanscorps,.l'Alteret l'Egosont

unseul dans lemondevrai lien des con:mentJepuispenserAutruiparce que le Je et par conséquentl'Autre nesontpas pris dans letissudesphénomènes etvalentplutôtqu'ilsn'existent.Il n'yariende derrière ces visages ou ces gestes,aucunpaysage pourmot inaccessible,justeun peu d'ombre quin'estque par la lumière.PourHusserl, aucontraire,onsaitqu'ilyaun problèmed'autruiet l'alteregoest un paradoxe. Siautruiestvraimentpour soi, au-delà deson être pourmoi,et sinouesommesl'unpourl'autre,et non pasl'unetl'autrepourDieu il faut que

nousapparaissionsl'unàl'autre,ilfautqu'il'ait et que j'aie unextérieur,etqu'ily ait, outre laperspectiveduPourSoi,-

mavuesurmoiet la vue d'au-frui mavuesurAutruiet la vued'Autruisurmoi.Bienenten du,cesdeuxperspectives,enchacundenousnepeuventpas êtresimplementjuxtaposées, caralorsn'estpas moiqu'autruiverraitet cen'estpas lui que jeverrais.Il faut que je soismonextérieur,et que le corpsd'autruisoitlui-même. Ceparadoxe et cettedialectiquede l'Ego et del'Alternesontpossiblesque si l'Ego etl'AlterEgo sont définispar leursituationetnon pas libérésdetouteinhé rence,c'est-à-diresi laphilosophienes'achèvepas avec leretour aumoi,et sijedécouvre par laréflexionnonseule mentmaprésenceàmoi-mêmemaisencore lapossibilitéd'un cspectateurétranger>,c'est-à-dire encore si, aumo

mentmêmeoùj'éprouvemonexistence,etjusqu'àcettepointeextrêmede laréflexion,jemanqueencore

decettedensitéabsolue quimeferaitsortirdutempsetjedécouvreen moi unesortede faiblesseinternequim'empêched'être 'absolumentindividuetm'exposeau regard des aut.rescomme unhommeparmileshommesouaumoinsune conscienceparmilesconsciences.Le

Cogitojusqu'àprésentdévalorisaitlaperceptiond'autrui,ilm'enseignaitquele Jen'estaccessible qu'àlui-même,puisqu'il

me définissaitparla pensée que j'ai demoi-mêmeet quejesuisévidemmentseulàen avoiraumoinsdans cesensultime.Pourqu'autruinesoit pas unvainmot,ilfaut quejamais monexistencene se réduiseàlaconscienceque j'aid'exister,qu'elleenveloppeaussilaconsciencequ'onpeutenavoiret donc monincarnationdans unenatureet lapossibilitéaumoinsd'unesituation bistorique.

LeCogitodoit medécouvrirensituation,etc'estàcetteconditionseulementque lasubjectivitétranscendantalepourra,commele dit Husserl

(1),êtreuneintersubjectivité.Comme Egoméditant, jepeuxbiendistinguerdemoilemondeet les choses,puisqueassurémentjen'existepas lamanièredes choses. Je doismêmeécarter demoimon corpsentenducommeune choseparmileschoses,comme unesommede processusplnjsico-chimiquee.Mais lacogi

tatioquejeâécounreainsi, si elle est sans lieu dans letempset l'espaceobjectifs,n'estpassansplace dans lemondephénoménologique.Lemondeque

jedistinguaisde moicommesommede choses ou deprocessusliés par desrapportsdecausalité,je leredécouvre "enmoicommel'horizonpermanentdetoutes mescogitationesetcomme nomenoloqie,III.(inédit), VIII

AVANT-PROPOSAVANT-PHOPOSIX

unedimensionparrapportàlaquellejenecessede me jetpar lapenséequ'ilad'exister,neconlJerUpas la cer titudedu mondeencertitudede lapenséedumonde,et enfinneremplacepas lemondemêmepar lasignification un faitinaliénableet iléliminetouteespèced'idéalisme en medécouvrant comme"êtreaumonde».

C'est parce quenoussommesde part enpartrapport

au mondeque laseulemanièrepournousdenousenapercevoirest desuspendrece mouvement,de luirefusernotrecomplicité(de leregarder ohncmitzumachen,ditsouvent

Husserl),ou encore de lemettrehorsjeu.Nonqu'onre

nonce auxcertitudesdusenscommunet del'attitudenaturelle,-elles sontaucontrairelethèmeconstantde laphilosophie,- maisparce que,justementcommeprésup posés de toutepensée,elles"vontde soi»,passentinaper çues,etque,pourlesréveilleretpourles faireapparaître, mulede laréductionestsansdoutecellequ'endonnait cétonnement»devantlemonde(l).Laréflexionne se retirepas du mondeversl'unitéde laconsciencecomme distendlesfilsintentionnelsquinous relientaumondepourles faireparaître,elleseuleest consciencedu-mondeparcequ'ellele révèlecommeétrange et.paradoxal.LetranscendantaldeHusserl n'estpascelui de notrerapportaumonde,quiest lemoteurde ladéduction transcendantale,et fait le mondeimmanentausujet,aulieu des'enétonneret deconcevoirlesujetcommetranscen danceversle monde.ToutlemalentendudeHusserlavec sesinterprètes,avec les "dissidents»existentielsetfina lementaveclui-mêmevientde ce que,justementpourvoir lemondeet lesaisircommeparadoxe,ilfautromprenotre familiaritéavec lui, et quecetterupturenepeutriennous apprendreque lejaillissementimmotivédumonde.Leplus grandenseignementde laréductionestl'impossibilité d'une joursdenouveausurlapossibilitéde laréduction.Sinous

étions

rviirtlgeaKritik,pp.331etsuivantes. puisquemêmenosréflexionsprennentplace dans le emstromencommeditHusserl),iln'yapas depenséequi qu'ilne tientrienpouracquisdeceque leshommesou les cr0.ientsavoir.veutdireaussique laphiloso apudire de vrai,qu'elleestuneexpériencerenou velee de enti.ère d'unevieirréfléchiequiest sasituationinitialeconstante

et(inale.d'~tre,commeon l'acru,lafor:nuled'unephilosophieidéaliste,laréductionphénoménologiqueest

celle deHeideggern'apparaîtquesurlefondde laréductionphénoménologique. que.Cela veutdire quenousnepouvonspassoumettreail serde faire un aveccettethèse dumonde,avec cetintérêt pourlemondequinousdéfinit,sansreculeren deçàde notreengagementpourle faireapparaîtrelui-mêmecomme denotreexistence,duDaseinauWesen.Mais il est clair quel'essencen'estpaslebut,qu'elleest unmoyen,que parlesessencesnesignifiepas que laphilosophielesprenne telle aumomentoùelles'yjette,etqu'elleabesoinda

L'EcoledeVienne,

commeonsait,admetunefoispour toutesque nousnepouvonsavoirrapportqu'avecdessigni fications.Parexemplela "conscience»n'estpaspour l'EcoledeViennecela mêmequenoussommes.C'est une significationtardiveetcompliquée dontnousnedevrions xAVANT-PROPOSAVANT-PROPOS userqu'aveccirconspectionet aprèsavoirexplici:té lesnom cours del'évolutionsémantiquedumot.Cepositivismelogiqueest

auxantipodesde la pensée deHusserl.Quels quepuissentêtre lesglissementsde sens quifinalementnous

ontliorélemotet leconceptdeconsciencecommeacrilli sitiondu langage,nousavonsunmoyendirectd'accéder àcequ'ildésigne,nousavonsl'expériencedenous-mêmes,de cetteconscienceque noussommes,c'estsurcetteexpérience que se mesurenttouteslessignificationsdulançaqeet c'est elle qui fait que justementle langageveutdirequel que chose pournous.C'estl'expérience(...)muetteencore elles tous lesrapportsvivantsdel'expérience,commelefiletramènedu fond de la merlespoissonsetlesolçues palpitants.Il ne faut donc pas dire avecJ.Wahl(2)que

cHusserlsépare lesessencesdel'existence:t.Lesessencesséparéessontcelles du langage. C'est lafonctiondu langagede faireexisterlesessencesdans uneséparationqui,

àvraidire,n'estqu'apparente,puisquepar lui ellesreposentencore surla vieantéprédicativede laconscience.Dans le si-.tence de laconscienceoriginaire,on voitapparaîtrenonseu

lementce queveulentdire lesmots,maisencorecequeveulentdire les choses, lenoyaudesignificationprimaireautourduquels'organisentles actes dedénominationetd'expression.Chercherl'essencede laconscience,ce ne sera donc pasdévelopperlaWortbedeutungconscienceetfuirdel'existence dansl'universdes choses dites, ce seraretrouvercetteprésenceeffectivede

moiàmoi, le fait demaconscience

quiest ce queveulentdirefinalementlemotet leconceptdeconscience.Chercherl'essencedumonde,cen'estpascherchercequ'ilest en idée, une fois quenousl'avons

ré duitenthèmedesiiscours,c'estchercherccqu'ilest enfaitpour n'avonsjamaisque desétatsdenous-mêmes.L'idéalismetranscendantalluiaussi

àtitrede pensée ouconsciencedu

immanentàlaconscienceet que !'aséitédes choses est par làsupprimée.Laréductioneiâé- (1)MéditatiOn!Cartésienne!p.33. tiquec'estaucontrairelarésolutionde faireapparaîtrele mondetelqu'ilestavanttoutretou!,surnous-mêmes,c'estl'ambitiond'égaler laréflexion

àla vieirréfléchiede laconscience.

Jevise etjeperçois unmonde.Si je âisai: aveclesensualismequ'il n'yalà que descétats deconscience. et sijecherchaisàdistinguermesperceptionsdemesrêoes par desccritères:t,jemanqueraislephénomènedumonde.Car si terrogersurladistinctiondel'imaginaireetdu réel, etmet tre endoutele"réel:t,c'estquecettedistinctionestdéia faite parmoiavantl'analyse,c'est que j'ai uneexpériencedu réel

commedel'imaginaire,etleproblèmeest alors nonpas derecherchercommentla penséecritiquepeutse don

ducréel»,de décrire laperceptiondumondecomme cequi fondepourtoujoursnotreidée dela vérité. Il ne faut donc passe.demandersi nouspercevonsvraimentunmonde,il faut direaucon. traire:lemondeest cela quenouspercevons.Plus généralement,il nefautpas sedemandersi nosévidencessontbiendesvérités,ou si, par un vice denotreesprit,cequiestévi dentpournousneserait pasillusoireàl'égarddequelquevérité ensoi:car si nous parlonsd'illusion,c'estquenous avonsreconnudesillusions,etnousn'avonspu le [turequ'au nomdequelqueperceptionqui, dans lemêmema. ment,s'attestâtcommevraie, desorteque ledoute,ou lacraintede setromper affirmeenmêmetempsnotrepouvoirdedévoilerl'erreuret nesauraitdonc nousdéracinerde la vérité.Noussommesdans lavéritéetl'évidenceest

cl'expériencede la vérité:t(1).Chercherl'essencede laperception,c'estdéclarer que laperceptionest non pas pré

suméevraie,maisdéfiniepournouscommeaccèsàla vérité. Simaintenantjevoulaisavecl'idéalismefondercetteévidencede fait,cettecroyanceirrésistible, suruneévidenceabsolue,c'est-à-dire surl'absolueclarté demespenséespourmoi,si jevoulaisretrouveren moi unepenséenatu. raniequi fasse lamembruredumondeoul'éclaire de parten part, je serais encore une foisinfidèle

àmonexpériencedumondeet

jechercheraisce qui larendpossible au lieudecherchercequ'elleest.L'évidencede laperception n'est pas la penséeadéquate011l'évidenceapodictique(2).Le reinenLogik,p.19().' (2) IlD'yapasd'évidenceApodictique,ditensubstancelaFormoleDnd

UllnuendenlaleLogik.p. 142.

XIIAVANl'-PROPOSAVANT-PHOPOS

XIU' mondeestnonpas ce quejepense,maiscequeJevis, je ouvertaumonde,jecommuniqueindubitablementavec lUI, maisjene le possède pas, il estinépuisable.cIlya maviejene purs jamaIsrendreentièrementrai'son. Cettefacticitédu mondeestcequi fait laWelt lichkeitderWelt.cequifait que leestll!0nde, commelafacticitéducogiton'estpas une~n Laméthodeeidétiqueest celled'unpositivismephé noménologiquequifondele possible surle réel. pale de laphénoménologie,alorsn'est sible que par laréduction.c7'outeconscienceestconscience dans laRéfutationdel'Idealisme.que laperception.mte rieure estimpossiblesansperceptionextérieure,que lemonde, commeconnexiondesphénomènes,est dans laconsciencedemonunité,est lemoyenpourmalde l'unitédllmonde,avantd'être posée par laconncrsscnce et dansunacted'identificationexpresse,estvécuecomme déjàfaiteoudéjà là.Kantlui-mêmemontredans laCri dubeau parexemple,je fais l'épreuve d'unaccorddusensibleetduconcept,demoietd'autrui,qui estlui-mêmesansconcept.

Icilesujetn'estpluslepenseuruniversel

d'unsystèmed'objetsrigoureuse la loidel'entendement,s'ildoi·tpouvoirformerun - il sedécouvreet se goûtecommeunenaturespontané mentconformeàla loi del'entendement.Maiss'ily aune naturedusujet,alorsl'artcachédel'imaginationdoit conditionnerl'activité catéaoriale,cen'estplusseulementle jugementesthétique,maisencore laconnaissancequi repose surlui,c'estlui qui fondel'unitédelaconscienceet desconsciences.Husserlreprendla CritiqueduJugementquandil parled'unetéléologie de laconscience.Il nes'agitpasde

doublerlaconsciencehumained'unepenséeabsoluequi, dudehors, luiassianeruiises fins. Il s'agit dereconnaîtrelaconscienceelle-mêmecommeprojetdumonde,destinée

d unmondequ'ellen'embrassenine possède,maisvers lequelelle ne cesse de se diriger,-et lemonde commecetmdividu

préobieciitdontl'unitéimpérieuseprescritàla connaissanceson but. C'estpourquoiHusserldistinguel'intentionnalitéd'acte, qui est celle de nosjugementset de nosprisesdepositionvolontaires,la seule dont la

Critiquede

laRaisonPureait parlé, etl'intentionnalitéopérante(fungierendeLntentionalitiit),

cellequifaitl'uniténaturelleetantéprédicativedumondeet denotrevie, qui paraît dansnos désirs, nosévaluations,notrepaysage, plusclaIrementque dans laconnaissanceobjective,et quifournitletextedont nosconnaissancescherchent

àêtre latraductionenlangageexael.Lerapport

aumonde,telqu'ilseprononceinfatigablementen nous, n'est rien quipuisseêtre renduplusclair par une analyse:laphilosophienepeut que lereplacer sousnotreregard,l'offrir ànotreconstatation.Parcettenotionélargie del'intentionnalité,la ccompréhension tion»classique,qui estlimitéeauxcvraies etimmuablesnatures

.,et laphénoménologiepeutdevenirune phénoménologiede la genèse. Qu'i{ s'cgisse d'zine chose perçue,d'unévénementhistoriqueoud'unedoctrine,

ccomprendre qu'ilssontpour lareprésentation,lescpropriétés)de lachoseperçue,lapoussièredes cfaitshistoriques»,les

•idées»introduitespar ladoctrine,-maisl'uniquemanièred'existerquis'exprimedans lespropriétésdu caillou

duverre ou dumorceaude cire, dans tous les [aiis révolution,danstoutesles pensées d'Unphilosophe.Danschaquecivilisation,il s'agit de retz,:ouverl'Idéeau hégélien,c'est-à-direnon pas unelOIdutypepIIYSICO al égarddautruI,de laNaturedutempset de lamort,unecertainemanièrede mettreer:forme lemondequel'historiendoitêtre capabledereprendreetd'assumer,

Cesontlà lesdimensionsde

un gestehumains,mêmehabituelsouquin'aientunesignification.

Jecroyaism'êtretu par[atiçue,telmr

nistrecroyaitn'avoirditqu'unephrase de CIrconstance, etvoilà que monsilence ou sa paroleprennentun sens,parce que ma fatigueouleaunet~u!efaitene sont pasfortuits,exprimentunceriamdésintérêt,et donc encore unecertaineprise depositionàl'égard de lasitua-

AVANT·PROPOSAVANT·PROPOS

xv tian.Dans unévénementconsidéréde près, aumomentoù il estvécu, toutparaîtallerauhasard:l'ambitionde celui-ci,tellerencontrefavorable,tellecirconstancelocale semblentaooirétédécisives.Mais leshasardssecompen sentet voilà quecettepoussièrede faitss'agglomèrent,des àpartirdel'idéologie,oubienàpartirde la po litique,oubien sonconte numanifesteoubien par lapsychologiedel'auteuret par les façonsàla fois,toutaunsens,nousretrouvonssoustous vraiesàconditionqu'onneles isole pas,qu'onaillejusqu'auquotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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