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expansion urbaine et dynamique de loffre de soins moderne

fois à l'histoire sanitaire et urbaine de la ville d'Abidjan. Figure 1 : Localisation de la zone en utilisant les fonds de cartes numérisés de 2012.



expansion urbaine et dynamique de loffre de soins moderne

fois à l'histoire sanitaire et urbaine de la ville d'Abidjan. Figure 1 : Localisation de la zone en utilisant les fonds de cartes numérisés de 2012.



PLAN OPERATIONNEL 2018 DU SYSTEME DINFORMATION

En 2012 l'Etat de Côte d'Ivoire a mis à disposition un financement pour la réalisation de la carte sanitaire à travers le BNETD sur un projet dénommé « Projet 

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Maïmouna YMBA et Kouassi Paul ANOH. Expansion urbaine et dynamique de l'offre de soins moderne: source d'inégalité physique d'accès aux soins à Abidjan (Côte d'Ivoire) EXPANSION URBAINE ET DYNAMIQUE DE L'OFFRE DE SOINS MODERNE : SOURCE D'INÉGALITÉ PHYSIQUE D'ACCÈS AUX SOINS À ABIDJAN (CÔTE D'IVOIRE)

Maïmouna YMBA¹, Kouassi Paul ANOH²

Institut de Géographie Tropicale (IGT),

Université Félix Houphouët Boigny-Cocody, Abidjan,

1- Assistant en géographie, maimouna_ymba@yahoo.fr

2- Professeur titulaire en géographie, Anohpaul@yahoo.fr

RÉSUMÉ

Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, connaît depuis l'indépendance du pays (1960) une crois- sance urbaine, démographique et spatiale, sans précédent. Ce changement rapide n'est pas sans conséquence sur n'ont pas toujours réussi à équiper en services urbains ces nouveaux espaces au fur et à mesure de leur création et

à intégrer les nouveaux citadins. L'objectif de cette étude est d'analyser l'évolution de l'offre de soins, dans une

double dimension chronologique et spatiale, pour mettre en évidence les dynamiques spatiales et les stratégies (les lo- giques d'implantation) qui ont déterminé sa répartition et les conséquences de ces localisations sur l'accès aux soins. Ce travail à partir des données spatiales (coordonnées des structures de santé) et thématiques (documents d'archives, plans cadastraux, etc.) présente une cartographie d'une part de la distribution spatiale des structures de soins et

de leur évolution en fonction des différentes étapes de la croissance urbaine. Et d'autre part, les inégalités spatiales

d'accessibilité aux soins induits par cette répartition des structures de soins de santé. L'étude montre que les services de santé tels qu'ils apparaissent aujourd'hui ne sont pas distribués de façon aléatoire dans l'espace abidjanais. Mais que leur distribu- tion relève d'un long processus mêlant héritages coloniaux, croissance de la ville, croissance économique et politiques toutes ces évolutions, nous informe en retour des caracté- ristiques de la ville et des sources des inégalités spatiales de la distribution de l'offre de soins moderne. Mots-clés : Offre de soins ; croissance démographique et spatiale ; accès aux soins ; inégalité physique d'accès aux soins ; Abidjan.

SAMMURY

Abidjan, economic capital city of Ivory Coast, has been experiencing an unprecedented urban, demo- graphic and spatial growth since this country indepen- dence. This rapid change is not without repercussions on the organization of the city because the urban plan- ning authorities have not always been able to provide new urban spaces with timely urban services and to integrate new citizens. The purpose of this study is to analyze changes in health care supply in a double chronological and spatial dimension, to highlight the

spatial dynamics and strategies (the implantation logic) that determined its distribution and consequences of

these locations on access to health care.

This work from the spatial data (coordinated care

facilities) and thematic (archive documents, cadastral maps, etc.) has a mapping to a share in the spatial distribution of health care and their evolution with dif- ferent stages of urban growth. And secondly, spatial inequalities of access to health care induced by the distribution of health care supply.

The study shows that health services as they

appear today are not randomly distributed in the Abidjan area. But their distribution is part of a long

process combines colonial legacies, city growth, economic growth and successive health policies. Finally that this distribution, the result of all these developments, informs us in return characteristics of the city and sources spatial inequalities in the distribution of the supply of modern health care.

Keywords: Health care supply; demographic and

spatial growth; access to health care; physical inequality of access to health care; Abidjan Revue de Géographie Tropicale et d'Environnement, n° 1, 2015

© (EDUCI), 2015

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INTRODUCTION

L'Afrique subsaharienne a connu au cours des

soixante dernières années, une croissance expo- nentielle de sa population urbaine. Un habitant sur trois vivait dans une ville en 2010 contre un pour treize en 1950 (Denis et Moriconi, 2009). Le taux de croissance des villes africaines reste très important, de l'ordre de 4% à 5% l'an. La moitié de la population ouest-africaine pourrait vivre en milieu urbain d'ici

2015 (Fournet, Meunier et Salem, 2007).

La Côte d'Ivoire ne fait pas exception à cette situa- tion. Le taux d'urbanisation du pays a presque doublé en 30 ans. Il était de 28,1% en 1970 et a atteint 50% en 2000 (Banque Mondiale, 2001). Ce taux d'urba- nisation est important, au regard de celui des pays voisins comme le Burkina-Faso et le Sénégal qui comptaient respectivement 30% et 47% de citadins en 2000 (Banque Mondiale, 2001). Si l'on se base sur les dernières estimations de l'Institut National de Statistique (INS), le taux d'urbanisation serait de capitale économique de la Côte d'Ivoire. L'effectif de la population de la ville a presque triplé en dix ans, passant de 1 929 080 habitants en 1988 à 3 371 295 habitants en 1998. En 2011, il est estimé à près de

6 351 086 habitants soit 20% de la population totale

de la Côte d'Ivoire (INS, 2011).

Dans ce contexte d'urbanisation galopante, la

question de la couverture sanitaire des populations urbaines se pose avec acuité. La majorité des études sur l'accès aux soins dans les pays en développe- ment s'intéresse davantage au milieu rural qu'au milieu urbain où des efforts ont été entrepris par les États, les ONG, les organisations internationales, tant l'idée d'une meilleure couverture sanitaire en ville demeure fortement ancrée dans les esprits (Cadot et Harang, 2006). Il est vrai que, par opposition au monde rural, les villes concentrent une offre de soins multiple et variée. Cependant, au sein d'une même agglomération, la situation se révèle plus complexe. Une ville se subdivise en quartiers dont les caracté- ristiques (type de construction, niveau d'équipement, densité de population, etc.) diffèrent considérable- ment et les distinguent les uns des autres, constituant " des villes dans la ville » (Salem, 1998). En outre, la croissance rapide et plus ou moins contrôlée d'une ville engendre de véritables recompositions écono- miques, sociales et spatiales des fonctions urbaines la forme et l'organisation de la ville (Boiteux - Orain et Huriot, 2000). L'étude de l'offre de soins à Abidjan permet d'appréhender ces recompositions au travers de l'analyse des liens entre la distribution de l'offre de soins et les étapes de la croissance urbaine. L'analyse des phénomènes de concentration ou de dispersion de l'offre de soins, induits par l'étale- ment de la ville, va permettre de montrer comment elle s'inscrit dans la ville et de souligner la manière dont elle participe à la recomposition des paysages urbains. La mesure de l'évolution de l'offre de soins, dans une double dimension chronologique et spa- tiale, mettra en évidence les dynamiques spatiales et les stratégies qui ont déterminé sa répartition. On s'intéresse ensuite aux conséquences de ces spatiales de la ville et dont la répartition non aléa- toire induit des inégalités, facteur de ségrégations socio-spatiales. L'inégale répartition des structures de soins dans une grande ville mettra en exergue le problème de l'accessibilité aux soins, tant physique que sociale (Bailey et Phillips, 1990). l'offre de soins d'une ville capitale et la possibilité de conduire une étude rétrospective, permettant une mise en perspective historique, constituent l'origina- lité de cette étude.

1- MATÉRIELS ET MÉTHODES

1.1- ZONE D'ÉTUDE

L'agglomération d'Abidjan est située au Sud de la Côte d'Ivoire, au bord du golfe de Guinée, dans la Abidjan connaît une urbanisation accéléré et mal contrôlée. La population de la ville s'est en effet, fortement accrue depuis les années 50, passant de 50

000 habitants en 1955 à plus de 6 000 000

d'habitants en 2011, faisant d'Abidjan la première ville du pays et l'une des plus grandes métropoles de l'Afrique de l'Ouest. La croissance démographique fulgurante observée depuis l'indépendance s'est en partie matérialisée par un étalement de la ville, 104
Maïmouna YMBA et Kouassi Paul ANOH. Expansion urbaine et dynamique de l'offre de soins moderne: source d'inégalité physique d'accès aux soins à Abidjan (Côte d'Ivoire) avec des quartiers densément peuples (4953 hbt/ km²) localises au Nord et à l'Ouest de la ville dans les communes d'Abobo et de Yopougon. En outre, la structure de la ville se révèle com- plexe. Abidjan est un espace fragmenté, composée de 10 communes et de plus de 282 quartiers repartis sur 422 km², soit 0,1% du territoire national. et de l'évaluation du ministère de la santé (DIPE),

1048 structures de soins modernes en 2011, soit 65%

de l'offre de soins moderne de la Côte d'Ivoire. Les raisons de cette importante couverture sanitaire et cette dynamique urbaine sont multiples et liées à la fois à l'histoire sanitaire et urbaine de la ville d'Abidjan.

Figure 1

: Localisation de la zone d'étude : la ville d'Abidjan au sud de la Côte d'Ivoire

1.2- DONNÉES ET MÉTHODE

Les coordonnées géographiques (longitude et lati- tude) des structures de soins de la ville d'Abidjan sont issus des sources de données de 2012 du CNTIG (Comité National de Télédétection et d'Information Géographique). Elles proviennent d'une enquête permis de localiser de façon exhaustive les structures de soins modernes à partir de relevés de terrains effectués en balayant systématiquement toutes les voies de communication de la ville d'Abidjan. La position de chaque structure (latitude et longitude) a donc été enregistrée à l'aide d'un GPS. Les informations concernant le statut de la struc- ture (public, parapublic, privé lucratif ou confession- nel), sa date de création, les différents actes ou soins pratiques, le dénombrement du personnel et l'éva- luation des capacités d'hospitalisation ont été obtenu auprès de la direction des ressources humaines du Ministère de la santé de la Côte d'Ivoire d'une part. Et d'autre part, dans les annuaires statistiques sanitaires de 2006 à 2012 de la DIPE (Direction de Les étapes de la croissance de la ville ont pu être retracées grâce à une recension des archives de la direction régionale de la construction et de l'urba- Revue de Géographie Tropicale et d'Environnement, n° 1, 2015

© (EDUCI), 2015

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nisme d'Abidjan - Côte d'Ivoire. En examinant les plans cadastraux de la ville; l'évolution des formes et être suivies pour les années 1912, 1934, 1954, 1960,

1975, 1978, 1983, 1988, 1992, 1998, 2002 et 2012.

Les données démographiques proviennent du

dernier recensement général de la population de

1998 et des estimations de 2010 et 2013 de l'Institut

National de Statistique (INS) de Côte d'Ivoire. Ce recensement est un relevé exhaustif de l'ensemble de la population ivoirienne. C'est sur la base des données de ce dernier recensement que l'INS a effectué les estimations de 2010 et 2013. Par la suite, ces données spatiales et thématiques ont été intégrées dans un SIG (Système d'Information Géographique) pour en faciliter le traitement spatial et thématique. Le SIG a été construit sous MAPINFO en utilisant les fonds de cartes numérisés de 2012 fournies par le CCT (Centre de Cartographie et de

Télédétection d'Abidjan).

2- RÉSULTATS

2.1- ÉVOLUTION DES STRUCTURES DE

SOINS ET DYNAMIQUE TERRITORIALE DE

1934 À 2012 À ABIDJAN

L'étude des dynamiques spatiales de la ville et de l'offre de soins repose sur une analyse diachronique de son histoire politique et urbaine et des politiques sanitaires nationales et internationales. L'offre de soins, en tant que service urbain, est un équipe- ment dont la mise en place a longtemps relevé de la seule responsabilité de l'État. Depuis l'émergence de la ville d'Abidjan au début du siècle dernier, alors qu'elle n'est qu'un gros village constitué d'un noyau administratif et commercial géré par la colonie fran- çaise, la dynamique spatiale du système de soins suit les étapes de l'aménagement de la ville. Deux principaux processus spatiaux caractérisent dès lors l'implantation des structures de soins : un phéno- mène de diffusion lors des phases de lotissement et un phénomène de concentration lors des périodes de ralentissement de l'étalement de l'espace urbain politiques de l'État encadrant qu'il soit colonial avant

1960 ou national par la suite.

Avant 1934, les établissements de soins n'étaient pas accessibles aux populations autochtones (Dia- baté et al, 1991). Les services de santé se situaient dans la ville européenne ou zone urbaine blanche. Avec l'avènement de l'Assistance Médicale Indigène (AMI), le système de soins alors uniquement réservé aux " blancs » s'ouvre aux populations locales (Van Dormael, 1997). Cette organisation, conçue comme une action inhérente au processus de colonisation, visait à offrir des soins aux populations autochtones et même gratuitement pour les indigents. Toutefois, la localisation des premiers établissements de soins de la ville se limite seulement à la ville européenne. Le premier dispensaire créé fut celui de la mission catholique, mis en oeuvre, en 1918 peu de temps après l'arrivée des religieuses françaises. Ce dis- pensaire, actuellement localisé dans la commune du plateau au nord de la ville d'Abidjan, est devenu la formation sanitaire urbaine (FSU) du plateau. En

1928, Abidjan disposait, en plus des dispensaires

appartenant au secteur confessionnel, d'un hôpi- tal central, de quelques services locaux d'hygiène nécessaire à l'assainissement d'une ville insalubre où la prolifération des maladies infectieuses et para- sitaires était notable. l'équipement de services sanitaires adéquats et avec le percement du canal de Vridi. Aussi, où Abidjan est considéré par l'administration coloniale comme le pôle de développement industriel et portuaire du pays et de la sous-région pour voir s'opérer un réel changement. La santé des populations locales devint une vraie préoccupation, en raison notamment des besoins de la mise en valeur économique de la colonie. En réponse à la pression démographique (la population de la ville est passée de 1 400 individus en

1912 à 65 000 en 1950), les autorités ont décidé de

lotir plusieurs quartiers africains et villages Ébriés dans les communes de Treichville, Adjamé et Cocody. La de soins jusqu'en 1960 et illustre la concentration des infrastructures sanitaires au coeur de la ville, dans le centre colonial, où logeaient alors les fonctionnaires de l'administration. Au total, il existait sept structures de soins reparties de façon à répondre à la demande 106
Maïmouna YMBA et Kouassi Paul ANOH. Expansion urbaine et dynamique de l'offre de soins moderne: source d'inégalité physique d'accès aux soins à Abidjan (Côte d'Ivoire) de la population. Les bâtisseurs sont l'administration coloniale et les congrégations religieuses. Deuxquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50
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