[PDF] Histoire de la radio et de la télévision





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Histoire de la Télévision. La lucarne magique remplace le conteur de veillées. Sortie du 10 février par Christine Marsault. LA LONGUE PRÉHISTOIRE DE LA 



Lhistoire de la télévision !

Avant des pionniers avaient expérimenté simultanément dans plusieurs pays européens prétendants qu'ils exploiteraient l'analyse et la transformation d'image 



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Présentation La naissance de la télévision Les débuts de la télé Les

La télévision histoire et évolutions technologiques. Bien que ce média semble faire partie de notre quotidien depuis toujours



Histoire de la radio et de la télévision

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Télévision. La télévision s'est donnée à son origine



Lexposition de la télévision dans lentre-deux-guerres : entre

Situé au croisement de l'histoire de la télévision et de celle des expo- expose régulièrement les dernières innovations en matière de « vision à.



CHAPITRE 10 - Les grandes révolutions techniques de linformation

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Une histoire culturelle des programmes de télévision sur le patrimoine

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Présentation La naissance de la télévision - Free

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Histoire de la Télévision

Histoire de la Télévision La lucarne magique remplace le conteur de veillées Sortie du 10 février par Christine Marsault LA LONGUE PRÉHISTOIRE DE LA TÉLÉVISION La télévision a traversé à partir des années 1920 une longue phase de mise au point expérimentale loin des regards du public

Quelle est l’histoire de la télévision ?

L’histoire de la télévision, de 1884 à nos jours ! La télévision. Le petit écran. La téloche … Autant d’adjectifs pour désigner ce bon vieux téléviseur, objet incontournable des foyers du monde entier. Avant l’avènement d’Internet, il était encore notre principale fenêtre sur le monde.

Quand la télévision a-t-elle été inventée ?

L'invention de la Télévision est l'aboutissement d'un long cheminement de découvertes et d'inventions faites dès la fin du XIXe siècle. Le 26 janvier 1926 voit la première diffusion publique d'images télévisées par l'Écossais John Logie Baird.

Qui a inventé la télévision couleur ?

C’est CBS qui, le premier, a développé un système de télévision couleur. Le souci de ce système, c’est qu’il était inspiré par les idées de TV couleur de John Baird (datant de 1926 et donc mécanique). La télévision couleur était désormais une réalité, mais ce premier système n’était pas compatible avec les téléviseurs en noir et blanc.

Comment la télévision a-t-elle évolué au début des années 1980 ?

Au début des années 1980, la télévision acquiert un peu plus d'indépendance avec la création de nouvelles instances de régulation du paysage audiovisuel, chargées de veiller au pluralisme de la presse audiovisuelle et à la liberté d’expression. Les canaux se multiplient, d’abord avec la création, en 1983, de Canal + , chaîne cryptée à péage.

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HISTOIRE DE LA RADIO

ET DE LA TÉLÉVISION Retrouver ce titre sur Numilog.com

OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

L"affaire

Dreyfus, PUF, 1959. Poincaré, Fayard, 1961.

La paix de

Versailles et l"opinion publique en France, thèse d"Etat, Flamma- rion, 1972.

Poincaré,

publication critique des Mémoires du président, écrit en collaboration avec Jacques Bariéty, Plon, 1974. Histoire de la France, Fayard, 1976. Les guerres de Religion, Fayard, 1980.

La Grande Guerre, Fayard, 1983. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Pierre Miquel

HISTOIRE DE

LA RADIO

ET DE LA TÉLÉVISION

LIBRAIRIE ACADÉMIQUE

PERRIN 8, rue Garancière PARIS Retrouver ce titre sur Numilog.com où la radiodiffusion allait très vite se substituer au journal, comme moyen de communication et de persuasion. Là encore, les premiers essais avaient été timides. Aux États-Unis la radio avait été utilisée dès la campagne du président Hoover après la guerre. Il faudra attendre les années 30 pour qu"elle devienne, dans la mentalité des auditeurs, un phénomène d"importance politique. Les hommes d"État et les leaders des partis ne découvrirent que lentement la puissance de l"instrument. Ils apprirent d"abord à le redouter ; s"ils prenaient l"initiative de l"utiliser à leur profit, n"était- ce pas ouvrir une brèche dans les usages, dont leurs adversaires profiteraient avec bonheur ? La vie politique était organisée, dans beaucoup de pays d"Occident, sur la connivence du pouvoir politique et des pouvoirs d"opinion. Les leaders avaient leurs journaux, où ils s"exprimaient pour leur clientèle. Celle-ci payait pour recevoir chaque matin le message politique de son choix. N"y avait-il pas risque, avec la radio, qu"elle transmette impunément, sans contrôle, une propagande universellement reçue, gratuitement reçue, pourvu qu"elle se présentât sous des couleurs flatteuses ? La propagande politique devenait un danger qui posait aux responsables un problème. On ne redoutait guère les journaux d"opposition. Le gouvernement

Clemenceau en France, le gouvernement Lloyd

George

en Grande-Bretagne, avaient suffisamment montré leur habileté à

manier, à orienter, à dominer si cela était nécessaire la presse écrite. Domineraient-ils aussi facilement l"instrument anar-

chique de la radio ? Les hommes politiques ne s"étaient pas gênés, sous la III Répu- blique, pour acquérir le concours des journaux. Briand, Loucheur,

Clemenceau

lui-même, étaient des gens de presse. S"ils n"achetaient pas les journaux, c"étaient les journaux qui sollicitaient d"eux une sorte de patronage. Briand ne possédait pas Le Matin. Mais Bunau-

Varilla,

directeur du Matin, sollicitait constamment les avis, les conseils de Briand. Loucheur avait acquis Le Petit Journal, et Paul Dupuy Le Petit Parisien, parce que ces organes, d"apparence apolitique, s"adressaient à une vaste clientèle populaire qu"il était intéressant d"orienter, de conditionner dans la direction qu"ils souhaitaient. Ils allaient très vite appliquer les mêmes recettes aux postes de radio : on verrait Pierre Laval acquérir le contrôle de plusieurs postes émetteurs. On verrait aussi les gouvernements, dans la plupart des pays d"Europe, exercer un contrôle plus ou moins actif sur les programmes politiques, sinon sur la politique des pro- grammes. Deux attitudes allaient en effet se dévoiler très vite, à partir des années

30 : certains régimes utilisent la radio, systématiquement, à Retrouver ce titre sur Numilog.com

des fins de propagande politique directement affirmée. Il s"agit d"une part de l"URSS, qui émet non seulement pour son territoire, mais pour le monde entier. Il s"agit également des différentes dictatures : fascismes italien, espagnol, portugais, etc., nazisme en Allemagne. Les autres régimes, de nature libérale, utilisent indirec-

tement leurs radios

à des fins politiques, d"une manière plus subtile : il ne s"agit pas de faire des postes émetteurs des instruments de

propagande

: ces régimes sont des démocraties à plusieurs partis. Les radios, plutôt que de faire la place à tous les partis, se disent, comme la grande presse d"information, apolitiques, mais diffusent le

type

uniforme d"informations politiques compatible avec ce que l"on appellerait aujourd"hui " l"idéologie dominante ». Par libéralisme, les radios occidentales sont donc généralement vouées à une neutralité politique apparente qui sauvegarde et défend les thèses et

les

thèmes acceptés en gros par la majorité des tendances politiques, sans entrer dans le jeu des querelles et des affrontements, entre la gauche et la droite par exemple. Il reste que, dans les pays occidentaux, les radios sont une puissante contribution à la vie politique. Les campagnes électorales se font à la radio. C"est au micro que certaines politiques occiden- tales, le New Deal en Amérique, par exemple, sont expliquées et quotidiennement développées devant le public. La radio est un instrument de personnalisation du pouvoir, qui implique à terme un certain renouvellement des mœurs politiques. Tardieu perdra des élections en parlant devant le micro. Blum, au contraire, les gagnera par le même moyen. On découvre que l"utilisation de l"instrument a des règles, que l"on ne parle pas de la même manière sur l"antenne nationale qu"à la tribune du Parlement, qu"un discours à la radio a

infiniment

plus de poids qu"un long article dans la presse écrite. Le langage politique lui-même se renouvelle, gagne en simplicité, en efficacité ce qu"il perd en fleurs de rhétorique. Des personnages, jusqu"ici connus par une réputation plus ou moins flatteuse reçue par le moyen de la presse écrite, deviennent des présences familières, aimées ou détestées. La parole de l"homme politique entre dans les foyers. Celui qui n"était connu que d"une partie des électeurs de son arrondissement devient, tout à coup, pourvu qu"il en ait le talent, un homme tout proche, accessible, identifiable par sa voix. La nouvelle génération politique des années 30 est venue au pouvoir, en France et en Angleterre, en même temps que la radio. Faute de savoir

l"utiliser,

elle laissera à l"autre génération, celle de la guerre, le soin d"en faire un instrument de pouvoir. Propagande ouverte ou suggestion, la radio se prête à tous les types d" " action psychologique » et suscite déjà des réflexions sur la " psychologie des masses ». Elle contribue aussi à leur conditionne- Retrouver ce titre sur Numilog.com

ment dans le domaine économique, social et culturel. Elle devient un instrument d"uniformisation des besoins, des réactions, du goût.

L"énorme

machine industrielle des pays occidentaux apprend très vite à utiliser la radio dans les techniques du conditionnement pour la vente. La publicité fait son apparition sur les ondes. Elle s"avère tout de suite très efficace. Les refrains d"opérette contribuent au lancement des savonnettes et les feuilletons familiers sont coupés de formules publicitaires pour produits pharmaceutiques. Les postes

émetteurs trouvent

ainsi des ressources qui leur permettent de construire

des programmes artistiques très importants, faisant appel aux nombreuses vedettes de l"actualité. Les vedettes attirent l"audi-

t qui reçoit, en même temps que les émissions artistiques, les messages publicitaires sans " décrocher ». Le lecteur des journaux pouvait négliger les placards de la publicité. L"auditeur est obligé de la subir. Le conditionnement industriel vient de faire un progrès décisif.

Est-ce aux

dépens d"une certaine vocation culturelle des radios ?

Pas nécessairement.

L"étendue et la variété des programmes sont telles, qu"une palette très différenciée d"émissions permet de satis- faire tous les goûts. Les retransmissions de concerts, les créations de pièces radiophoniques ou enregistrées par la radio, les informations de

nature culturelle diffusées par les postes sont si nombreuses, que l"on peut parler d"une véritable contribution de la radio à la vie

culturelle au sens propre. Un puissant courant se dévoile dans certains pays - y compris ceux où la radio est l"instrument d"un régime totalitaire - pour mettre l"accent sur cette vocation cultu- relle. Les pays à parti unique comptent bien d"ailleurs utiliser aussi la culture à des fins de propagande, formant le public dans un seul moule destiné à glorifier la " race » ou la " classe ». Dans les pays occidentaux, certains responsables sont, au niveau des postes d"État ou contrôlés par l"État, très conscients de la vocation éducative de l"instrument. Des programmes sont conçus dans cette direction, qui ont également pour résultat de présenter au public des séries d"émissions d"acculturation, faisant le point sur l"évolution des sciences et des techniques, sur les différents centres d"intérêt de la civilisation.

La vocation libérale

des pays occidentaux, considérant la culture comme une totalité diversifiée, supposait que l"on présentât aux auditeurs, non pas seulement les lieux communs de la culture dominante, le fonds commun d"un répertoire universellement reçu, mais les différentes tendances de recherche et d"essai, marginales et parfois provocantes, qui n"étaient pas destinées à susciter l"attention des gros bataillons d"auditeurs, mais à fixer celle d"un public plus curieux, plus attentif, plus soucieux de réflexion que de distraction. Retrouver ce titre sur Numilog.com Cette radio d" " éveil » avait des représentants et des " tranches horaires »

sur toutes les radios d"Europe. Il va de soi qu"elle était en conflit, sinon en contradiction, avec la radio commerciale. Aussi

bien

l"argument des directeurs de postes commerciaux, qui affir- maient travailler pour le public le plus large possible, n"était-il pas

sans

avoir du poids et des conséquences sur la conception des émissions culturelles. Pour recueillir à leur tour une audience

maximum, ces

radios hésitaient à diffuser des programmes de recherche en trop grand nombre, mettant l"accent sur l"essentiel des cultures nationales, dans un certain conformisme de la forme et du fond.

De la radiodiffusion à la télévision

Dès

1939, les différentes radios avaient pratiquement fait le tour

de

tous les problèmes qui allaient se poser, après la guerre, aux jeunes télévisions. Information, distraction et culture étaient les trois

directions ouvertes à la technique nouvelle, qui disposait de moyens beaucoup plus efficaces que la radio. Elle

avait toutefois, au départ, un handicap. Mise au point dès 1936 en France et en Angleterre notamment, la technique de construction des postes émetteurs et récepteurs s"avérait onéreuse. Les Anglais avaient réussi, dès 1939, à fabriquer et à vendre dans le

public

une vingtaine de milliers de postes. Les émissions déjà produites et diffusées ne pouvaient, dans ces conditions, toucher

qu"une élite.

Les amateurs avaient pu fabriquer dans les années 20 leurs propres postes de radio. Ils ne pourraient, sauf exceptions,

bricoler » des postes de télévision. La

guerre suspendit tout effort de production dans tous les pays de l"Ouest. Les États-Unis furent les premiers à se lancer dans la nouvelle aventure dès les années 40. La télévision ne démarra sur

une

grande échelle qu"à partir de 1950 en Angleterre, entre 1950 et 1960 en Europe de l"Ouest et de l"Est. Dès lors les progrès furent inégalement rapides, très rapides dans l"Europe industrielle du Nord-Ouest, qui multiplia les postes émetteurs et découvrit les

techniques de

la couleur dans les années 60. Les centaines de millions de postes vendus dans le monde entier attestent d"une

universalité

technique que n"a pas connue la radio de l"avant-guerre. Les programmes éducatifs entrepris dans le monde entier, souvent

sous l"égide de

l"Unesco, la formation dans les pays industriels de stagiaires des pays sous-développés, ont fait entrer d"emblée toutes les anciennes colonies de l"ère de l"analphabétisme, sans transition, Retrouver ce titre sur Numilog.com

dans l"ère de l"image et du son. La plupart des civilisations de demain auront acquis des connaissances de masses par l"audio-visuel d"abord, par le livre ensuite. La télévision et ses satellites (câbles,

cassettes, vidéo-disques)

implique un bond en avant de l"accultura- tion qui en modifie profondément la nature. De livresque elle

devient sensible,

empirique, spontanée. L"audience universelle de la télévision, qui, à partir des années 70, s étend au monde entier, a-t-elle oblitéré celle de la radio ? Nulle- ment. La découverte des transistors a permis en effet la fabrication à

bon

marché de postes de radio miniaturisés, aisément transporta- b accessibles à toutes les bourses. Dans la plupart des domaines, la radio a su maintenir et développer ses formes d"action spécifiques, où la concurrence de la télévision ne peut pas jouer. Dans l"information d"abord : l"appareil nécessairement plus lourd des équipes de télévision limite l"accès à l"événement. Le transport

des

moyens d"enregistrement vidéo est encore lourd et coûteux, même si l"utilisation des équipements de vidéo légère l"a simplifié considérablement. Il reste que ce matériel, par rapport à celui de la

radio est

lourd, peu maniable. Un homme seul, pourvu d"un magnétophone, peut établir une liaison au cœur d"une révolution, d"un coup d"État ou d"une grande catastrophe, à condition d"avoir

sous

la main un moyen de transmission du son, ce qui est la plupart du temps possible. Pour que l"événement passe en direct dans le studio de télévision, il faut qu"il ait été préparé, attendu, escompté, programmé. Les radios ont " couvert » les événements de Mai dans

le monde entier. Les télévisions n"en ont enregistré que des fragments. Elles

sont pourtant sur le chemin de la couverture très rapide des événements du monde entier, grâce à la vidéo légère et aux satellites.

Deuxième domaine

spécifique des radios : la politique. L"impact de l"image télévisée est tel que les démocraties libérales en ont défini très soigneusement l"usage en politique. Limité et réglementé dans

les

grandes campagnes électorales, cet usage est la plupart du temps plus ou moins restreint dans les périodes normales. Les gouverne- ments majoritaires hésitent généralement à utiliser, quand ils sont au pouvoir, l"arme à double tranchant de la télévision pour une propagande qui ne serait pas nécessairement du goût de l"électorat. Cet usage a donc été longtemps pondéré, soigneusement minuté

dans

tous les régimes à partis multiples, même s"il a sensiblement évolué, en France par exemple depuis dix ans. Les utilisateurs politiques de l"instrument savent très bien d"ailleurs qu"il ne faut pas en abuser, que les " tribunes » ne sont pas un genre télévisuel idéal,

qu"elles

lassent rapidement le téléspectateur. La présence physique des orateurs sur les écrans les dissuade des discours trop improvisés,

trop

naturels, qui les entraîneraient à des excès de langage peu Retrouver ce titre sur Numilog.com

en Europe et dans les pays sous-développés devenus indépendants. Les chefs d"État et les chefs de gouvernement prirent l"habitude d"utiliser

la télévision pour entrer en communication directe avec leur public. Ils le firent d"abord sous la contrainte de la nécessité. La

télévision, dans les pays nouvellement indépendants, était un instrument de pouvoir particulièrement efficace. Les troubles, les coups d"Etat, rendaient le recours à l"image souhaitable et néces- saire. Les discours du général de Gaulle pendant la guerre d"Algérie

étaient

télévisés. Les autres leaders de l"Europe occidentale et d"Amérique utilisaient dans les mêmes conditions l"instrument, parce qu"il convenait à un contact rapide, décisif, parfois définitif. La certitude une fois acquise que la communication, dans le domaine politique, ne pouvait plus se passer de l"image, les équipes dominantes y eurent de plus en plus fréquemment recours pour expliquer la politique des gouvernements. Les " causeries au coin du feu

» qui avaient rendu Roosevelt familier aux foyers américains devinrent des discours au coin du feu... des entretiens avec des

journalistes connus, sur un ton tour à tour feutré, jovial ou menaçant. On prenait même soin de construire symboliquement l"image

de certains personnages politiques autour d"un feu de cheminée artificiel... L"intervention directe de tel ou tel leader

devenait ainsi une sorte d"arme absolue dont les oppositions avaient bien du mal à se garder. La présence physique à l"écran d"un leader populaire valait cent arguments. Servie par la personnalisation du pouvoir, la télévision la servait à son tour, faisant des hommes politiques des vedettes, au même titre que les boxeurs, les chanteurs et les animateurs.

D"Amérique vint

l"initiative d"utiliser la télévision pendant les campagnes électorales. Elle se répandit assez lentement en Europe, puis se généralisa dans le monde occidental tout entier. Les campagnes présidentielles, particulièrement, se déroulaient ainsi dans un climat attractif, passionné, les affrontements de leaders

étant

suivis avec autant d"intérêt que les matchs sportifs. Par les

élections, une certaine

télévision politique entrait dans les usages du public. Les hommes politiques devaient apprendre partout la technique particulière propre au petit écran, engager devant les téléspectateurs le dialogue difficile du charme personnalisé. L"im- pact télévisuel de tel ou tel candidat aux élections présidentielles en

France

exerçait une action directe sur sa cote de popularité enregistrée minutieusement par les sondages d"opinion. La techni- que du langage et la science du sondage, la politique elle-même relevaient de la compétence des ordinateurs, et de l"aptitude des candidats devant les circuits de vidéo.

Ainsi la

télévision acquérait quasi souverainement un rôle spécifi- Retrouver ce titre sur Numilog.com

que dans la communication politique. Indirectement, elle contri- buait à maintenir, par la gamme des distractions offertes, un certain climat d"apolitisme dans les pays libéraux, qui était fort critiqué par les partisans d"une " télévision d"éveil ». Dans certains domaines, la télévision dominait les loisirs.

Dans le sport, tout particulièrement.

Deux événements

mondiaux seulement provoquèrent en France une demande très forte de postes en couleurs : le programme Apollo et les jeux Olympiques. La possibilité offerte au public de participer, sans bourse délier, à toutes les grandes manifestations sportives de la planète était pour ainsi dire unique. Le rôle de la télévision ne pouvait ici se comparer à celui de la radio : les téléspectateurs voyaient véritablement les matchs, au lieu d"en entendre ou d"en lire le commentaire. Les plus fortes écoutes, dans tous les pays du monde, étaient attachées aux spectacles sportifs. Le jeux entraînant des paris, toto calcio en Italie, tiercé sur les chevaux de courses en

France,

faisaient la fortune des commentateurs habiles, devenus à peu de frais des vedettes à part entière. La télévision élargissait considérablement l"étendue et l"impact des émissions de distraction, particulièrement sous le stimulant de la publicité. Les jeux deve- naient un pilier des programmes, dans tous les pays de l"Ouest. Les

émissions de

variétés, plus rares et plus chères qu"à la radio, obtenaient une large écoute. Les émissions faites en direct sur certaines fêtes de réputation mondiale (carnaval de Rio, fêtes de la bière allemandes, etc.) avaient beaucoup plus de succès que les

émissions d"opéra

ou de concerts. La télévision de distraction s"opposait violemment

à une télévision de culture.

Sans doute s"agit-il ici d"un schéma d"explication valable surtout pour les télévisions de l"Ouest. Celles qui fonctionnent depuis moins de dix ans dans les pays sous-développés sont loin d"avoir les mêmes objectifs, les mêmes ressources et la même audience. En l"absence d"informations détaillées sur les programmes des télévisions des pays de l"Est, il n"est guère possible d"établir un parallèle sur une

évolution qui, au

demeurant, n"est pas simultanée, ces pays n"ayant découvert et utilisé l"instrument qu"avec un retard d"au moins dix ans sur l"Ouest. Il reste que l"exposé chronologique, avec toutes ses imperfections,

est le plus apte à faire ressortir l"intégration progres- sive de la radio et de la télévision dans l"univers mental des

différentes sociétés du monde. Les débuts de la radio feront l"objet d"une étude particulière, en raison des difficultés et du caractère progressif de son implantation. La définition des programmes de radio dans les années 30, l"apparition d"un pouvoir radiophonique, sa relation avec les autres pouvoirs, politique, économique, social, socioculturel feront l"objet d"une autre étude. Quand vient la guerre, et

ses formes nouvelles, l"action spécifique de la radio se manifeste. Il Retrouver ce titre sur Numilog.com

y a aussi une " guerre des radios » significative de l"affrontement fondamental des systèmes politiques. Après la guerre, l"organisation et l"extension des radios impliquent une volonté de conquête et de

Progrès, dont

il faut mesurer l"efficacité et les conséquences. L" apparition, très lente, des systèmes télévisuels à l"Ouest d"abord, puis à l"Est, dans les pays sous-développés enfin, pose des problèmes politiques, économiques et sociaux d"une tout autre importance que ceux qui se posaient déjà au temps de la radio. Mais le développe- ment

des télévisions laisse à la radio une efficacité certaine, dans des domaines, il est vrai, beaucoup plus nettement différenciés. Une

radio des années

60, entièrement neuve, accompagne ainsi la

télévision des années

60. Il est clair que, dans le monde entier, la

course

à l"audio-visuel est fortement engagée.

Au seuil des années 70 le temps de la conquête, de l"engagement, de l"intégration des techniques aux sociétés humaines paraissait venu. L"accélération des découvertes, la multiplication des moyens de communication dans les années 80 paraissait amplifier encore le phénomènes d"intensification et de diversification des messages. Les hommes semblaient au seuil d"une nouvelle ère. Et cependant jamais l" interrogation de René Descartes n"a été plus actuelle : " Si l"homme peut,

par la technique, se rendre maître et possesseur de l" univers, peut-il se rendre maître et possesseur de la technique ? » Retrouver ce titre sur Numilog.com

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