LE SACRÉ QUI NOUS MANQUE
De Gaulle disait : « Les Français ont le goût du prince mais vont tion par Jacques Prévert d'une comédie britannique de Joseph Storer. Clouston.
À LA FOIS THÉÂTRE ET MUSIQUE : LA CHANSON ARS D
chanson de Prévert. ? COLLECT. Le genre musical formé par les chansons. Une histoire de la chanson française. Les vedettes de la chanson. ? 2 PAR EXT.
SOIXAnTETROIS
joliment qualifié Jacques Roubaud cette année climactérique5 ; l'appréciation est aussi limpide Le poète craignait cette soixante-troisième année c'est.
LISTE DE MÉLUSINE JANVIER 2003 DATE : THU 02 JAN 2003 11
14 févr. 2003 La réaction de Paul Sanda poète pour la Maison des Surréalistes et les Editions Rafael de. Surtis
Revue de presse DJazz Nevers Festival 2016 - 17fev2017 17
17 févr. 2017 etudiant.aujourdhui.fr - 7 novembre 2016 - GARY PEACOCK "NOW ... Soirée cabaret chanson et poésie
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joliment qualifié Jacques Roubaud cette année climactérique5 ; l'appréciation est aussi limpide Le poète craignait cette soixante-troisième année c'est.
SOIXAnTETROIS
joliment qualifié Jacques Roubaud cette année climactérique5 ; l'appréciation est aussi limpide Le poète craignait cette soixante-troisième année c'est.
HENRI GODTS
9 déc. 2014 66 – (École française) - Ens. 3 estampes - BOISSIEU Jean-Jacques de (1736- ... prem. ff. du 3e vol.
Intraduction à lenvers du cause
20 mai 2017 A moi ! en français. ... 19 Génèsis Kant : scut enigm Deus quot in cocumque die ... Jacques Prévert restera donc un con d'or rangé.
HENRI GODTS
9 déc. 2014 66 – (École française) - Ens. 3 estampes - BOISSIEU Jean-Jacques de (1736- ... prem. ff. du 3e vol.
était regardée
comme très critique. C'est sous le signe du nombre et du temps que Max Engammare fait l'histoire de l'intérêt inquiet pour cette année qui reprend vigueur à la Renaissance, avec Pétrarque, mais surtout avecMarsile
Ficin. On croisera la plupart des grands noms
du temps, dont des théologiens, à l'instar de PhilippMelanchthon,
le bras droit de Luther, et de Théodore deBèze, celui de Calvin, mais aussi de
Rabelais, celui
qui a introduit le mot en français. La question du soixante -troisième roi de France, Henri III ou Henri IV, sera également posée par des Ligueurs qui ne savaient pas en 1587 ou 1588 que les deux mourraient assassinés, et l'on jouera même au jeu de l'oie. Il s'agit de comprendre l'arithmétique de ces peurs antiques réactualisées dès la fin du XV e siècle et qui n'ont pas complètement disparu aujourd'hui, preuve en est Sigmund Freud ou la soi -disant malédiction des 27 répertoriant tous les artistes célèbres morts à l'âge de vingt-sept ans (trois fois neuf).MAX ENGAMMARE
SOIXANTE-TROIS
AVANT-PROPOS DE
JACQUES ROUBAUD
TITRECOURANT
DROZMAX ENGAMMARE
SOIXANTE-TROIS
LA PEUR DE LA GRANDE
ANNÉE
CLIMACTÉRIQUE À LA RENAISSANCE
DROZ TITRECOURANT
ISSN 1420-5254
25 € TTC France
DROZ M AX ENGAMMARE
S OIXA NTE-TROIS
ISBN 978-2-600-00553-19 782600 005531TC41-53 63 c3.indd 118/04/13 16:57All rights reserved by Librairie Droz
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53SOIXANTE-TROIS
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41_53_P1014_Texte.indd 411.04.13 15:37
MAX ENGAMMARE
SOIXANTE-TROIS
La peurde la grande année climactériqueà la RenaissanceAvant-propos de Jacques Roubaud
LIBRAIRIE DROZ S.A.
11, rue Firmin-Massot
GENÈVE
201341_53_P1014_Texte.indd 511.04.13 15:37
ISBN : 978-2-600-0553-
ISSN : 1420-5254
© 201
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Ouvrage publié avec le soutien d
de Genève et du Fonds national suisse de la recherche scientifique dans le cadre du projet pilote OAPEN-CHAVANT-PROPOS
Jacques Roubaud
LES NOMBRES SONT-ILS DES CAUSES ?
1 " Le jour de son entrée dans sa soixante-troisième année, à l'aube du 20 juillet 1366, Pétrarque, .... rédigea une lettre à son cher ami Boccace, sur les dangers de la soixante-troisième année », écrit Max Engammare au commencement du chapitre premier de son passionnant ouvrage. Par cette lettre, qui 'ouvre le livre VIII des Lettres de la vieillesse ', j'ai fait pour la première fois connaissance avec le 'problème climatérique'. C'était pendant les premiers mois de1981. Il était partout question en France d'une élection pré-
sidentielle qui allait changer la face du pays sinon du monde. Elle ne m'intéressait guère. Pour échapper à la quasi-hystérie générale, j'avais entrepris d'étudier, plus systématiquement que je ne l'avais fait jusque là, l'histoire du sonnet, forme poé- tique qui me préoccupait depuis presque vingt ans. Et dans ce but j'avais lu attentivement un livre : Vita del Petrarca e La for- mazione del " Canzoniere », d'Ernest Hatch Wilkins. Bien que le sonnet soit né en Sicile dans le premier quart du XIII e siècle, c'est véritablement Pétrarque qui est à l'origine de sa vogue européenne à la Renaissance. La préoccupation 'climatérique' dont il fait preuve dans sa lettre à Boccace ne me surprit pas, car je n'y vis qu'un exemple, parmi bien d'autres, de sa fasci- nation pour les dates, passion numérologique dont le livre deWilkins témoigne abondamment.
Je ne fis pas attention au fait que j'étais alors dans ma 49e année, étant né à la fin de 1932.
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VIII AVANT-PROPOS
2 M. Engammare dans son introduction, m'attribue, ce que je considère comme un grand honneur, la naissance de son intérêt pour ' l'an climactérique'. J'avais, dans un livre de 1996, raconté, en l'attribuant à un personnage de fiction, Mr Goodman, comment l'inquiétude, l'angoisse même, asso- ciée à la 'grande climatérique', celle de la 63 e année, s'était alors brusquement emparée de moi. " Depuis la troisième semaine d'octobre de l'année der- nière, je suis confronté à un phénomène désagréable, inat- tendu et récurrent. Les circonstances en sont toujours les mêmes : deux, trois fois par semaine, brusquement et très tôt, je me réveille, nettement plus tôt que mon heure de réveil habituelle, cinq heures du matin. Il est trois heures. J'ai très peu, très mal dormi. J'ouvre les yeux sur une nuit que je ne reconnais pas, une nuit défamiliarisée par une puissance hostile, lourde, oppressante, entière, au pouvoir absolu. Je me sens incapable de bouger, de tendre la main pour allumer la lampe. Je reste étendu, insecte pensant, sur le dos. Une angoisse effrayante me saisit. Toujours la même, répétée de nuit en nuit sans changement, sans atténuation. Je sais, je suis sûr, j'ai appris de source sûre, que je vais mourir.Ce sera bientôt. Très bientôt.
Je n'ai été envahi d'aucun cauchemar. Je n'ai été victime d'aucune hallucination. Je n'ai vu se dresser devant moi aucune apparition spectrale venue d'une danse macabré, avec squelette ricanant, dents d'ébène et tête de mort. Je n'ai souf- fert, alors, à cet instant, d'aucune gêne physique, d'aucun mal. Rien ne me restait d'un rêve, aucune mise en scène prémoni- toire du futur proche de cette mort qui m'était, et m'est depuis, chaque fois, annoncée. Car telle est la source de l'angoisse. Cette mort, ma mort, est proche, est là. Elle me touche. J'en ai la conviction. Elle va m'arriver dans peu, très peu de temps. ... J'ai essayé de réflé- chir au moment que je venais de vivre. L'angoisse ne se dissi- pait pas. Malgré la lumière, malgré la preuve de vie des gestes routiniers, je me sentais devant mourir, en train de mourir. ... Et il m'est venu spontanément un mot pour qualifier la proxi- mité de cette mort : climatérique. »41_53_P1014_Texte.indd 811.04.13 15:37
AVANT-PROPOS IX
Je suis aussitôt allé à la Bibliothèque nationale, dans la salle Labrouste aujourd'hui abandonnée, pour me renseigner. Et je me suis adressé, comme il est naturel pour un petit-fils d'instituteurs de la Troisième République, disciples de Ferdi- nand Buisson, au monument de lumières dix-neuviémistes dans le genre encyclopédique qu'est, résolument républicain, positif et sceptique à l'égard de toutes superstitions, réelles ou supposées, le grand dictionnaire de Pierre Larousse.J'en fus, bien sûr, un peu réconforté.
Ma soixante troisième année s'acheva sans trop d'accidents. Et je fis aussitôt le récit de mon expérience : " L'année dans laquelle je suis maintenant est l'année 1996. Ceci veut dire que j'ai achevé mon année climatérique ; et sans catastrophes visibles. Cela ne veut pas dire que quelque fêlure invisible, comme celle qui affecta le Vase Brisé de Sully Prud'homme (" Le vase où meurt cette verveine... »), ne me prépare pas en secret un sérieux cataclysme vital, à brève échéance. Mais en tout cas, rien de n'est produit de tel entre le 5 décembre de1994 et celui de 1995. Je m'interroge pour découvrir ces chan-
gements dans ma constitution dont ma soixante troisième année devait être le théâtre, selon la définition de la clima téricité. Je n'ai trouvé qu'une seule chose, qu'il m'est difficile d'interpréter (peut-être le signal sémiotique de la fêlure qui va bientôt saper les fondements de mon existence ?) : je n'aime plus la mousse au chocolat ; pas le chocolat en général, blanc ou noir, mais certaines formes seulement de cette denrée : les mousses ; et les glaces ; les biscuits, les gâteaux. Voilà qui est étrange. Je suis soulagé, mais un peu déçu quand même. Toute cette angoisse climatérique pour aboutir à un résultat aussi maigre ; et peut-être pas défavorable à ma santé. En plus je ne peux pas dire : " je n'aime plus la glace au chocolat ; comme c'est dommage ! » Car je devrais dire au contraire : " Je n'aime plus la mousse au chocolat ; et c'est heureux ; car si j'aimais encore la mousse au chocolat j'en mangerais ; et comme je n'aime plus la mousse au chocolat... » 3 Comme je continuais, dans ces années du vingtième siècle finissant, mon exploration du sonnet, je pris l'habitude41_53_P1014_Texte.indd 911.04.13 15:37
X AVANT-PROPOS
de noter, chez les auteurs de sonnets des siècles passés, les r éférences aux ans climatériques. On en trouve ainsi une dans un magnifique sonnet de Gongora, que je connaissais depuis longtemps (il faisait partie de ceux que j'avais appris et conservés dans ma mémoire)Infiere, de los achaques de la vejez,
cercano el fin a que católico se alientaEn este occidental, en este, oh Licio,
climatérico lustro de tu vida, todo mal afirmado pie es caída, toda fácil caída es precipicio.Caduca el paso ? Ilústrese el juïcio.
Desatándose va la tierra unida.
Qué prudencia, del polvo prevenida,
La ruina aguardó del edificio ?
La piel, no sólo sierpe venenosa,
Mas con la piel los años se desnuda,
y el hombre no. Ciego discurso humano !Oh aquel dichoso, que, la ponderosa
porción depuesta en una piedra muda, la leve da al zafiro soberano ! Infère, des infirmités de la vieillesse, la fin proche, qu'un catholique ne craint pasEn cet occidental, en ce, Licius,
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