[PDF] LObservation et létude de cas (2)





Previous PDF Next PDF



16 cas cliniques en psychopathologie de ladulte

Étudiante en psychologie à la fin des années 1980 à Lyon je découvrais l'ensei- gnement de la psychopathologie clinique



Létude de cas en psychologie clinique : 4 approches théoriques

Silke SCHAUDER est professeure de psychologie clinique à l'Université de Picardie Jules Verne Amiens. Res pon sable péda go gique d'un DESU Art- thérapie à l' 



LOBSERVATION CLINIQUE ET LÉTUDE DE CAS

Apprendre à regarder et à écouter est la tâche première de tout ensei- gnement de psychologie clinique. Il faillit à sa tâche lorsqu'il se borne.



Psychiatrie : cas clinique

puis il y a eu apparition de la troisième psychose (schizo). Hallucination : perception sans objet. Page 8. - GEOPSY.COM - Psychologie interculturelle et 



11 cas cliniques difficiles en thérapies comportementales et cognitives

Professeur de psychologie clinique à l'Univer- sité-Paris Nanterre (EA 4430) De fait il y a un décalage entre la littérature clinique



10 cas cliniques en psychopathologie de lenfant

Apports de la psychanalyse et de la psychologie clinique L'étude de cas en psychologie clinique. Paris : Dunod. 7. Revault d'Allonnes ...



20 cas cliniques en neuropsychologie

Martine ROUSSEL. Psychologue spécialisée en neuropsycho- logie au sein du service de Neurologie. CHU d'Amiens



Psycho-oncologie :

Elle propose à partir d'un cas clinique



Présentation du cas clinique n°11

En effet elle a dû affronter des préjugés sociaux entrainant une souffrance psychologique et notamment un sentiment de honte. De plus Me Lab devait 



Étude dun cas clinique: complexité diagnostique schizophrénie ou

21 mars 2016 Lors d'un entretien avec le psychologue elle évoque avec un sourire avoir retrouvé son corps. Puis apparait une angoisse massive et dit avoir ...



Létude de cas en psychologie clinique : 4 approches théoriques

L'étude de cas en psychologie clinique : 4 approches théoriques. Sous la direction de. Silke Schauder. Préface. Serban Ionescu. Postface. Michel Wawrzyniak 



16 cas cliniques en psychopathologie de ladulte

Étudiante en psychologie à la fin des années 1980 à Lyon je découvrais l'ensei- gnement de la psychopathologie clinique



LObservation et létude de cas (2)

Elle met en forme et en œuvre la démarche inductive de construction des connaissances en psychologie clinique : « C'est le propre du cas clinique d'être à la 



LOBSERVATION CLINIQUE ET LÉTUDE DE CAS

gnement de psychologie clinique. Il faillit à sa tâche lorsqu'il se borne à faire apprendre des théories des conceptions explicatives générales



ETUDE DE CAS : COMPARAISON DE DEUX FONCTIONNEMENTS

Master 2 de psychologie clinique et gérontologique. Résumé : Le choix se porte sur deux études de cas de structure états-limites. Le but est.



20 cas cliniques en neuropsychologie

Morgane DEMEULEMEESTER. Psychologue spécialisée en neuropsycho- logie au sein de la clinique Lautréamont. (Loos) docteur en psychologie. Marisa DENOS.



11 cas cliniques difficiles en thérapies comportementales et cognitives

Maître de conférences en psychologie clinique à l'Université Paris-Nanterre (EA 4430) psycho- thérapeute cognitivo-comportementaliste. Sylvain DAGNEAUX.



20 cas cliniques en neuropsychologie

Morgane DEMEULEMEESTER. Psychologue spécialisée en neuropsycho- logie au sein de la clinique Lautréamont. (Loos) docteur en psychologie. Marisa DENOS.



Étude dun cas abordé selon deux cadres de références : approches

Dans la pratique de la psychologie clinique l'approche systémique n'est utilisée que dans un champ très étroit : la thérapie familiale. Cependant



10 cas cliniques en psychopathologie de lenfant

Apports de la psychanalyse et de la psychologie clinique. des cas individuels en psychologie comme en psychiatrie a alimenté l'élaboration.

Unité d'Enseignement DM 6.3

L'Observation et l'étude de cas (2)

6h CM / 12h TD

Livret d'accompagnement du CM

Licence 3 PPCT

UPJV - Département de psychologie

Philippe SPOLJAR

Courriel : philippe.spoljar@u-picardie.fr

Site internet : http://philippe.spoljar.free.fr

1. Théories et pratiques de l'étude de cas

L'étude de cas correspond à la construction et la présentation structurée de la situation et de

l'organisation psychologique d'une personne (ou d'un groupe, d'une famille, d'une institution...) La composition d'une étude de cas consiste à :

1 - recueillir et informations cliniques (entretien, observation)

2 - organiser la sémiologie

3 - analyser et interpréter les éléments cliniques et psychopathologiques pertinents

4 - formaliser et composer les éléments analysés par l'écriture d'une étude de cas structurée

1.1. L'étude de cas dans la démarche clinique

Saisir une totalité singulière, et son histoire :

L'étude de cas vise " non seulement à donner une description d'une personne, de sa situation et de

ses problèmes, mais elle cherche aussi à en éclairer l'origine et le développement, l'anamnèse

ayant pour objet de repérer les causes et la genèse de ces problèmes » (C. Revault d'Allonnes,

" L'étude de cas : de l'illustration à la conviction », La Démarche clinique en sciences humaines, Dunod, 1989)

Un dispositif par lequel un objet peut être étudié :

" le choix du cas est largement déterminé par la manière dont la théorie dispose un problème ou

un phénomène à faire fonction d'objet de recherche » (J. Hamel, Etude de cas et sciences sociales, p.

88).

Définition d'une méthode :

" un ensemble de démarches et de procédés réglés, largement indépendants de la nature des ob-

jets à connaître » (Gille-Gaston Granger, La science et les sciences, PUF, 1992, p. 45).

1.1.1. L'exercice fondamental de la clinique

" L'aboutissement d'une investigation clinique, c'est l'histoire d'un cas » (D. Lagache, L'Unité de la psy-

chologie, 1949, p. 166). La reconnaissance et la restitution d'un phénomène, généralement psychopathologique

Dans l'épistémologie des connaissances " scientifiques », on accorde en général à l'étude de cas :

- d'être au plus près de la réalité concrète - d'être souple - de laisser place à la dimension affective - de permettre l'émergence de relations entre les faits

- et de favoriser la mise en perspective des événements présents et passés, avec les positions

actuelles du patient.

Dans une étude de cas on peut également avancer des hypothèses, en montrer la pertinence, la

validité et la cohérence et en infirmer certaines. Le cas est "ce qui arrive", et qui pose une question :

" un cas n'est pas seulement un fait exceptionnel et dont on se contenterait qu'il le reste : il fait

problème; il appelle une solution, c'est-à-dire l'instauration d'un cadre nouveau du raisonnement,

où le sens de l'exception puisse être, sinon défini par rapport aux règles établies auxquelles il dé-

roge, du moins mis en relation avec d'autres cas, réels ou fictifs, susceptibles de redéfinir avec lui

une autre formulation de la normalité et de ses exceptions. » (J.-C. Passeron, J. Revel, " Raisonner à partir de singularités », p. 11).

Un exercice de " désadaptation mentale » :

" Le cas trouve une première définition subjective, toute négative, dans l'interruption qu'il impose

au mouvement coutumier de l'expérience perceptive, comme au parcours prévu d'un discours des- criptif, argumentatif ou prescriptif. » (Ibid., p. 16). C'est un principe général de réflexion clinique :

" certains auteurs réfutent le terme "clinique" pour toute approche qui ne fait pas référence à

l'étude de cas » (S. Ionescu, " Elaboration d'un projet de recherche », Psychologie clinique et psychopatho-

logie, 2006, p. 204).

1.1.2. Démarche et méthode

Une démarche unifiante qui structure l'usage de différentes méthodes (éventuellement hétérogènes) Un même principe dans d'autres disciplines (médecine, sciences sociales, anthropologie...)

" La démarche qu'elle autorise [l'étude de cas] pointe des objets d'étude éventuellement dignes

d'intérêt, mais leur construction méthodologique s'établira dans de meilleurs conditions par l'in-

termédiaire de méthodes qui portent vraiment ce nom : l'observation participante, l'entrevue semi-directive, la "méthode documentaire", etc. » (J. Hamel, Etude de cas et sciences sociales, p. 14).

1.1.3. Les ambiguïtés terminologiques

Variations terminologiques et différences conceptuelles : "histoire de malade", "histoire de

patient", "observation clinique", "exposé de cas", "vignette clinique", "histoire de cas", "récit de

vie", "histoire de vie", "cas clinique", etc.

Le cas particulier de la " monographie » :

" une étude descriptive, mais minutieuse et, si possible, exhaustive, d'un phénomène res-

treint » (M. Panoff, F. Gresle, M. Perrin, Dictionnaire des sciences humaines, Nathan, 1990, p. 54).

L'adaptation aux objets spécifiques de la discipline concernée :

" elle [l'étude de cas] consiste "en l'analyse la plus complète possible d'un groupement humain,

d'une institution ou d'un fait social particulier (exploitation agricole, campement nomade, com- munauté rurale, tribu, atelier, fête villageoise, etc.)". » (C. Bromberger, " Monographie », Dictionnaire critique de l'anthropologie, PUF, 1990, p. 484). Distinction entre étude de cas en sciences sociales et monographie en anthropologie :

" L'étude de cas est effectuée dans le but de saisir un phénomène dans son contexte afin que son

étude in situ puisse l'en dégager pour qu'il devienne un objet expressément destiné à être livré à

l'étude. L'accent mis sur les phénomènes contemporains laisse entrevoir que l'étude de cas relève

de la sociologie. La monographie, quant à elle, vise à cerner dans leur contexte des "événements"

qui sont déjà constitué en des objets propres à anthropologie - une fête, un village, un rite, etc. -

et de les étudier sous tous les aspects que leur confère leur contexte. » (J. Hamel, Etude de cas et sciences sociales, p. 15).

1.2. Les visées de l'étude de cas

Les domaines d'utilisation de l'étude de cas :

- la formation - la pratique clinique - l'action psychothérapeutique - la recherche

1.2.1. Le cadre professionnel

Les principaux usages de l'étude de cas en situation professionnelle sont : - l'évaluation et le diagnostic (en fournissant un cadre) - la construction d'une problématique - les échanges avec d'autres praticiens : . les exposés cliniques et supervisions . les réunions de synthèse - la perspective psychothérapeutique

1.2.2. La formation

En tant qu'instrument principal associé au travail clinique, l'étude de cas constitue : - un exercice complet, requérant la plupart des compétences du clinicien - un exercice réel, utilisable en contexte professionnel Le parallèle avec une situation professionnelle de consultation clinique/thérapeutique

1.2.3. La recherche clinique

L'étude de cas apporte un cadre fondamental pour la recherche clinique : - elle illustre de problématiques théoriques - elle permet d'ouvrir des champs de réflexion théorique

" L'étude de cas est d'emblée associée à une visée d'exploration et tente de découvrir des problé-

matiques nouvelles, de renouveler des perspectives existantes ou de suggérer des hypothèses fé-

condes » (Madeleine Grawitz, Méthodes en sciences sociales, Dalloz, 1993). - elle permet d'apporter des éléments de preuve à une théorie - elle est le lieu de vérification des hypothèses Elle met en forme et en oeuvre la démarche inductive de construction des connaissances en psychologie clinique :

" C'est le propre du cas clinique d'être à la fois unique et source de savoir général » (R. Humery,

" La problématique du cas singulier ». La recherche clinique en psychopathologie, 1995, p. 88).

1.2.4. Les autres démarches

Approches qualitatives et quantitatives :

" Les données recueillies sont fondamentalement qualitatives quoique l'étude de cas n'est nulle-

ment fermée aux données quantitatives pour accomplir son office. Les études de caractère mono-

graphique offrent à ce sujet des exemples éloquents. » (J. Hamel, Etude de cas et sciences sociales, p. 97).
Dans le cadre des démarches inductives, les méthodes se répartissent selon un axe clinique/expérimentation : - l'étude de cas (unique) - la comparaison de cas (échantillonnage) - l'expérimentation - la simulation Le mode d'investigation de l'étude de cas est : - le moins artificiel, donc le plus réel - le moins limité, donc le plus ouvert - le moins manipulable, donc le plus incontrôlé Le continuum des modes d'investigation (Lessard et al., La recherche qualitative. Fondements et pratiques, p. 111) :

1.2.5. Les limites de l'étude de cas

Inconvénients et limitations :

- les réductions et schématisations excessives (vrai également pour toutes les méthodes) - la confusion entre description et interprétation - l'arbitraire de certaines reconstructions - le réductionnisme théorique - le risque idéologique

La position sociale/institutionnelle :

- la fonction remplie par le psychologue - le bénéfice pour l'institution

1.3. Les origines multiples

Héritages disciplinaires :

- la philosophie et la théologie (la casuistique) - la médecine (depuis l'antiquité) - les sciences sociales (depuis le XIXème siècle)

1.3.1. Le champ médical

En médecine générale :

- recueil de l'expérience non-réductible du malade - tableau clinique et comparaison - constitution de types et de régularités explicatives

" Bien avant qu'elle ne revienne au premier plan sur la scène de l'observation scientifique, à la fin

du XVIIIe siècle, la méthode clinique, telle que la médecine la pratiquait avec ou sans glose théo-

rique, avait perpétué depuis l'Antiquité le souci du " cas » au sens premier du terme, celui qui as-

socie l'accompagnement du malade, à travers les soins qui lui sont dispensés individuellement et

l'enregistrement continu et minutieux des symptômes qui identifient sa pathologie. Le cas se re- trouve ainsi inscrit d'emblée au coeur du triangle hippocratique. » (J.-C. Passeron, J. Revel, " Raison- ner à partir de singularités », p. 22). Une spécialité méthodologique de la neurologie et de la psychiatrie Des cabinets de curiosités aux histoires de patients Les collections de Charcot (cf. G. Didi-hubermann, L'iconographie de la Salpétrière)

L'illustration de pathologies

Janet et Freud ont exemplairement procédé par "cas" et initié une nouvelle tradition :

- L' "homme aux rats" (" Remarques sur un cas de névrose obsessionnelle (L'homme aux rats) » [1909]).

- Le cas Schreber (S. Freud, " Remarques psychanalytiques sur l'autobiographie d'un cas de paranoïa

(Dementia paranoïdes) : Le Président Schreber » [1911], Cinq psychanalyses, PUF, 1954, p. 263-324).

- L' "Homme aux loups" (S. Freud, " Extrait de l'histoire d'une névrose infantile » [1918])

- Le cas Madeleine (P. Janet, De l'angoisse à l'extase. Étude sur les croyances et les sentiments (Un

délire religieux. La croyance), t. 1, Felix Alcan, 1926) ;

- Le cas Aimée (J. Lacan, De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité [1932],

Seuil, 1980)

- Le cas Suzan Urban [1957] (L. Binswanger, Le cas Suzanne Urban. Etude sur la schizophrénie,

Grenoble, Gérard Monfort, 2002) ; Le Cas Lola Voss (Schizophrénie. Quatrième étude [1957] (PUF,

2012) ; Le Cas Ellen West (Schizophrénie. Deuxième étude [1957] (Gallimard, 2016), etc.

- La Petite " Piggle » (D. Winnicott). Traitement psychanalytique d'une petite fille (Payot, 1988)

Dans d'autres branches de la psychologie :

" On peut faire débuter l'histoire de la neuropsychologie par l'étude de cas du patient Leborgne

surnommé Tan Tan en raison de sa stéréotypie verbale. Cette analyse a permis à Paul Broca (1861)

de mettre en relation un symptôme, "la faculté d'articuler les mots" ou "aphémie", avec une région

cérébrale lésée : la deuxième et la troisième circonvolution de l'étage supérieur du lobe frontal

gauche »

(D. Cardebat et al., " 3. Méthodologie de l'étude de cas en neuropsychologie cognitive », Les mé-

thodes de la neuropsychologie, De Boeck, 2001, p. 58).

En clinique, les récits sont des "histoires de patients" qui prennent en considération la spécificité

de la pathologie et l'histoire singulière de ces personnes.

1.3.2. Le cas chez Freud

Une pratique du questionnement, la présentation d'une énigme

La perspective du Fragment

Les études de cas ("der Fall") freudiennes correspondent à des histoires de patients, souvent assez

longues, exposant : - les contextes de vie, les paroles, l'évolution - des éléments du travail psychanalytique - des constructions théoriques Exemple : Le cas de l'Homme aux loups présente trois orientations : - l'aspect pédagogique : une description clinique d'une situation originale - l'aspect théorique novateur : . une élaboration de la névrose infantile . une énigme à résoudre :

" Cette étude [l'homme aux loups] joue le rôle d'une mise à l'épreuve de la théorie dans son état

disponible et provisoire. L'étude de cas devient ainsi l'occasion d'une expérimentation dont les

conclusions resteront, elles aussi, provisoires. L'hypothèse explicative proposée par Freud repose

bien sur un agencement inédit des éléments constitutifs du cas - dont elle propose un modèle:

elle ambitionne de prendre en charge " ce qui résiste au "savoir", à la technique et à la théorie »

(D. Rudelic-Fernandez, " Logiques du cas : modèles et modalités », Le cas en controverse, Paris, PUF, 1999, p.

39).
- l'aspect polémique : la controverse avec Jung et Adler

1.4. Figures et paradoxes du cas

1.4.1. Le cas unique

Une situation d'exception

Une validité reconnue dans les domaines scientifiques pour les situations suivantes : - la contradiction d'une loi - l'exposé d'un phénomène inhabituel - la présentation d'une généralité/transversalité

1.4.2. Le cas singulier

La présentation de quelque chose d'inhabituel, de surprenant, d'opaque

Une situation d'indécidabilité :

- entre les règles explicatives connues - des faits qui ne s'inscrivent pas dans les lois habituelles Ce sont aussi le regard et l'écoute du clinicien qui rendent le cas singulier Considérer un phénomène (comme) inédit C'est la démarche qui fait d'un cas banal, un cas "singulier", voire éventuellement "unique",

1.4.3. Le cas exemplaire

Le représentant typique d'un phénomène

Le risque de l'abstraction : transformer le sujet en simple exemplaire

" Le cas est plus et il est autre chose qu'un exemple. » (J.-C. Passeron, J. Revel, " Raisonner à partir de

singularités », p. 18).

L'objectif est " de restituer l'originalité d'un cas sans le réduire à n'être que le reflet d'une abs-

traction » (JL Pédinielli, L. Fernandez, L'Observation et l'étude de cas, 2005, p. 49).

1.4.4. La mise en perspective

Un même cas peut être "unique", "singulier" ou "exemplaire" selon la manière dont le clinicien

pondère les éléments généraux et les particularités individuelles

Exemple de L'Homme aux Rats (S. Freud) :

- un cas exemplaire de névrose obsessionnelle (le rôle du conflit oedipien, du refoulement et des

fixations) - un cas singulier (la répétition particulière de l'histoire paternelle) - un cas unique dans cette mesure c'est le seul pour lequel nous disposons des notes quotidiennes de Freud. La tension entre singularité et généralité :

" ces histoires ne sont jamais identiques, mais ce sont bien les mêmes » (D. Anzieu, " Histoire de cas -

Comment dire », Nouvelle Revue de Psychanalyse, n° 42, p. 40). Paradoxe du cas : à la fois l'exception et la règle

" C'est, à dire vrai, l'ensemble des questions dont on l'investit - et dont il est susceptible d'être in-

vesti - qui fait le cas. » (J.-C. Passeron, J. Revel, " Raisonner à partir de singularités », p. 11).

1.5. Les enjeux cliniques : singularité, subjectivité et totalité

1.5.1. La perspective clinique

La méthode clinique est caractérisée par l'investigation systématique, et aussi complète que

possible, des cas individuels.

Le rôle du psychologue :

- rendre possible la parole du sujet - se donner les moyens de solliciter des informations pertinentes - de favoriser cette manifestation du sujet par lui-même

Une démarche " inductive » de connaissance

1.5.2. L'observation et l'écoute (rappel)

Le recueil des informations (entretien et observation)

Rappel semestre 1. Il faut :

- considérer attentivement une situation - déterminer et relever ce qui paraît pertinent au regard d'une question ou d'un problème L'identification et la description des phénomènes et des situations Les conduites sont des manifestations significatives du sujet : elles ont un sens, qui n'est pas toujours immédiatement compréhensible Les conduites sont à resituer dans un contexte, et dans l'histoire du sujet

" La "conduite" est au centre de l'étude de cas » (D. Lagache, La psychologie : conduite, personna-

lité, groupe, 1951, p. 311).

1.5.3. Description et singularisation

Le profilage d'un objet de connaissance :

" Le mot " description » s'entend dans cette perspective comme le travail propre à cerner, voire

circonscrire un événement afin de pouvoir le manipuler en tant qu'objet. En d'autres mots, elle a

pour but de faire ressortir les éléments de l'événement aptes à constituer l'objet de l'étude.

L'étude de cas se révèle l'étude descriptive par excellence, effectuée en profondeur. »

(J. Hamel,

Etude de cas et sciences sociales, p.74).

Distinguer et nommer

La notion de " théorie descriptive » :

" Dans son principe, la description est la cheville ouvrière du passage en vertu duquel l'objet

d'étude conçu dans ses formes de vie et de penséese transpose sous la forme de la théorie propre à

l'expliquer. Elle recèle à cet égard une sorte de " théorie » qui devrait s'afficher sous le nom de

quotesdbs_dbs18.pdfusesText_24
[PDF] cas clinique schizophrénie ecn

[PDF] cas clinique trouble bipolaire

[PDF] cas de refus de parrainage

[PDF] cas electra bts

[PDF] cas entomostar corrigé

[PDF] cas norauto bts muc

[PDF] cas oppidea corrigé

[PDF] cas ovh bts 2015 corrigé

[PDF] cas paris olympique management corrigé

[PDF] cas pratique a partir d'un dossier douanes

[PDF] cas pratique d'audit comptable et financier

[PDF] cas pratique d'audit comptable et financier pdf

[PDF] cas pratique droit administratif corrigé pdf

[PDF] cas pratique droit civil corrigé l1

[PDF] cas pratique droit civil l1 corrigé