[PDF] Lobéissance à la loi Réflexions en marge dun récent conflit scolaire





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« Une loi injuste nest pas une loi » Augustin dHippone

Une loi injuste n'est pas une loi » Augustin d'Hippone. La loi est souvent base de toute étudierons la possibilité de ne pas obéir aux lois injustes.



Lobéissance à la loi. Réflexions en marge dun récent conflit scolaire

à la loi injuste : on n'est pas tenu d'observer les lois oppressives dans la est juste ; l'obligation venant d'une loi injuste est nulle et inexistante.



Corrigé dissertation : faut-il respecter les lois

possible d'obéir aux lois (par peur du gendarme par intérêt) sans Mais si ce n'est pas une loi en particulier qu'on considère comme injuste mais.



Le refus dobéissance aux ordres manifestement criminels

de l'armée de son pays n'est pas tenu d'obéir à des ordres illégaux.» l'interdit édicté abstraitement par la loi ou la perspective très aléatoire.



Front National pour la Défense de la Constitution

10 nov. 2020 Car "à une loi injuste



CORRIGÉ TECHNOLOGIQUE - MÉTROPOLE 2022 PHILOSOPHIE

cidons alors de leur désobéir pour obéir à nos propres lois. Exemple. Thoreau (La désobéissance civile) fait de l'indignation aux lois injustes.



Faut-Il Obéir À La Loi ? – Les Pensées Politiques Des Femmes

27 oct. 2014 Est-il absolu d'obéir à la loi injuste qui est établie ... Selon Carla Hesse la loi révolutionnaire n'est pas cohérente et transparente. La.



Eloge de lobeissance

il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois



Injustice et rebellions populaires

nerait un Souverain ou une loi injustes est toujours fallacieux. puisque c'est lui qui dit le droit ; rien n'est injuste



Philosophiques - La loi et les deux visages du citoyen chez JJ

est ce fait politique que nul citoyen ne peut posséder un droit sans que tous à la définition d'une liberté où l'obéissance à la loi n'est que la ...



[PDF] « Une loi injuste nest pas une loi » Augustin dHippone

L'obéissance aux lois justes n'est pas seulement un devoir juridique c'est aussi un devoir moral Inversement chacun est moralement tenu de désobéir aux lois 



Lobéissance à la loi Réflexions en marge dun récent conflit scolaire

à la loi injuste : on n'est pas tenu d'observer les lois oppressives dans la mesure où l'on peut y résister sans entraîner du scandale ou de plus



Bonjour Maître - A UNE LOI INJUSTE NUL NEST TENU DOBEIR

C'est simple une loi est juste lorsqu'elle est en conformité avec la morale (morale prise dans un sens bien déterminé) Elle est injuste lorsqu'elle n'est pas 



Chapitre 3 La désobéissance civile face à la normativité du droit

Si la désobéissance civile prend la forme d'une action collective de protestation contre la loi injuste tous les mouvements contestataires ne passent pas 



[PDF] Corrigé dissertation : faut-il respecter les lois - philosophie terminale S

Outre que l'obéissance sans réserves à la loi positive menace de nous conduire à obéir à des lois injustes elle risque également de nous absoudre de nos actes 



Corrigés du bac philo – filière technologique : “Est-il toujours injuste

17 jui 2021 · Puisque nul organe législatif n'est infaillible une loi peut tout à fait s'avérer contraire à la Constitution ; c'est d'ailleurs précisément 



De la désobéissance civile par Jean-Marie Muller

Je soutiens qu'un homme qui refuse d'obéir à une loi lui paraissant injuste en son âme et conscience et qui se soumet de plein gré à la peine de prison afin d' 



Pour être juste suffit-il dobéir aux lois ? (juin 2016)

Néanmoins il n'est pas rare que nous remettions en cause certaines lois que nous qualifions d'injustes Le rapport de la justice à la loi est donc complexe 



[PDF] D É S O B É I R E N D É M O C R A T I E N ° 1 5 5 - Revue Pouvoirs

l'enjeu de la désobéissance civile n'est pas de désobéir pour désobéir Obéir en démocratie suppose de « consentir » à la loi ce consentement



Être citoyen obéir aux lois - Jus Politicum

Ce lien entre obligation d'obéir aux lois et citoyenneté mérite d'être clarifié À l'état de nature l'Homme n'aurait que des droits – « nul homme n'est 

  • Est-il nécessaire d'obéir aux lois ?

    En effet, il est nécessaire de respecter les lois et les décisions de justice. C'est ce respect qui est au fondement de tout système juridique, de tout droit. De sorte que toute remise en question de ce principe risque de produire la ruine de la cité, de l'harmonie sociale et politique.
  • Est-il juste de désobéir à une loi injuste ?

    Si une loi peut être injuste, alors il est justifié d'y désobéir. Il a été défini qu'il est injuste de désobéir aux lois selon son bon vouloir. Mais, il est nécessaire d'établir la légalité et la légitimité comme n'étant pas équivalent. Une loi voté démocratiquement n'est pas dans l'absolu légitime.
  • Est-il toujours nécessaire d'obéir ?

    Conclusion. L'obéissance à l'État ne doit pas être inconditionnelle. Certes, elle est une condition nécessaire de l'ordre. Mais l'ordre doit être bousculé quand il est le faux nez de l'oppression et des injustices.
  • Outre que l'obéissance sans réserves à la loi positive menace de nous conduire à obéir à des lois injustes, elle risque également de nous absoudre de nos actes : si l'homme obéit aveuglément à la loi positive, alors il peut avancer qu'il n'est plus totalement responsable de ses actes.
Lobéissance à la loi Réflexions en marge dun récent conflit scolaire Tous droits r€serv€s Facult€ de droit de l'Universit€ Laval, 1976 Ce document est prot€g€ par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. l'Universit€ de Montr€al, l'Universit€ Laval et l'Universit€ du Qu€bec " Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 6 oct. 2023 09:53Les Cahiers de droit L'ob€issance la loi. R€flexions en marge d'un r€cent conflit scolaire

J.-Maurice Arbour

Arbour, J.-M. (1976). L'ob€issance " la loi. R€flexions en marge d'un r€cent conflit scolaire.

Les Cahiers de droit

17 (3), 563...567. https://doi.org/10.7202/042117ar L'obéissance à la loi Réflexions en marge d'un récent conflit scolaire

J.-Mauric

e ARBOU R L e 9 avri l 1976

étai

t sanctionné e l a Loi concernant le

maintien des services essentiels dann le eomaine ed l'éducation nt abrogeant une disposition législative (loi n° 23), qui interdit, pour une période de 80 jours, le lock-out, la grève et les ralentissements de travail dans le secteur des collèges d'enseignement général et professionnel et dans celui des commissions scolaires '. Tout a été dit, ou presque, à propos de cette législation, de telle sorte que l'on ne voit pas très bien, a priori, ce qu'un juriste peut apporter de nouveau à un débat qui est maintenant clos2. Pourtant, cet épisode législatif, de même que les événements qui l'ont suivi, mettent en lumière, plus que jamais, l'un des grands problèmes de droit contemporain, soit celui de la fragilité de la loi au sein de nos sociétés démocratiques modernes ; ils posent également, avec acuité, tout le problème de la résistance à la loi.

Pe u d e temp s aprè s l'entré e e n vigueu r d e l a lo i 23
de s millier s d

e personnes décidaient, délibérément, de la violer. Le problème de la résistance à la loi était ainsi posé.

L e postula t d e bas e implicitemen t formul pa r ceu x qu i défièren

t la loi consiste à proclamer que l'individu, sans toutefois aller jusqu'à la violence, peut refuser de reconnaître les lois de son pays qui blessent sa conscience ou qu'il estime injustes. Cette idée, en réalité, n'est pas nouvelle; elle tire ses origines à même le vieux fond de notre civilisation chrétienne. Nous connaissons la distinction thomiste des lois justes et des lois injustes : si les lois justes obligent l'homme dans le for de la conscience, on ne saurait en dire autant des lois injustes. Saint Thomas procède, en effet, à une sous-distinction des lois injustes en deux catégories: 1) celles contraires à la loi divine et 2) celles contraires au bien humain. Il n'est pas permis, dans la pensée thomiste, d'observer la loi contraire au bien divin, telle la loi du tyran

Professeur

Facult

é de droit. Université Laval.

1

. Loi n° 23, Québec, 1976, entrée en vigueur le jour de sa sanction. Cette loi abroge en outre l'art. 24 de la Loi visant à assurer les services de santé et lel services sociaux essentiels en cas de conflit de travail, L.Q. .975, ,c .52

2 . C'est ce que nous espérons, au moment d'écrire cette brève note (mai 1976). (1976 1

7 Cahier» de Droit 563

564 Les Cahiers de Droit (1976) 17 C. de D. 565

qu i

établirai

t l'idolâtri e o u encor e d'autre s chose s contraire s au

x divins préceptes ; car il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Par ailleurs, toujours selon le saint auteur, on n'est pas tenu d'observer la loi contraire au bien humain, telle la loi qui lèverait un impôt onéreux pour l'avantage ou la gloire particulière du prince, à moins que la résistance ne doive occasionner du scandale ou du désordre, circonstance qui prescrit à l'homme de céder alors son droit3.

Nou s devon s souligne r tou t d'abor d l'extrêm e prudenc e ave

c laquelle la philosophie thomiste aborde le problème de la résistance à la loi injuste : on n'est pas tenu d'observer les lois oppressives dans la mesure où l'on peut y résister sans entraîner du scandale ou de plus grands maux : o il pourra être sage, peut-être même obligatoire, de s'y soumettre pour des motifs extrinsèques à la loi elle-même »4. Une autre condition préalable à remplir, pour que la résistance soit légitime, c'est qu'il nous faut avoir la certitude de l'injustice grave de la loi5. Qui décidera que l'injustice de la loi est moralement certaine? Suffit-il que quelques nommes, échauffés par n'importe quelle passion, déclarent l'injustice de la loi? Suffit-il que des manifestations aient lieu ? Que des émotions populaires soient suscitées6 ? Nous pouvons en douter. Selon la pensée thomiste, il faut s'en remettre à des hommes instruits et savants.

L a second e remarqu e qu e nou s voulon s apporte r es t l a suivant

e : la Summa theologica fut écrite à une époque où régnait l'absolutisme royal. Dans ces conditions politiques, la théorie de la résistance à la loi injuste peut vraisemblablement nous apparaître, après sept siècles, comme l'unique moyen laissé à la disposition des sujets pour combattre un pouvoir devenu trop arbitraire. Pour le moment, il faut bien reconnaître que le droit public moderne a établi des institutions, au profit des gouvernés, afin de mettre un terme au règne de gouvernants qui seraient devenus trop tyranniques7. L'une de ces institutions, c'est l'élection générale.

Finalement

i l n e faudrai t surtou t pa s oublie r qu e l'illustr e théologien du XIIIe siècle définissait essentiellement le droit par le 3 S T THOMA S

D'AQUIN

, Somme théologique, ,I ,II Q. XCVII art. 4. .(rad, de F. Lâchât, 5' éd., Paris, 1885. 4

MIGNAULT

, La Résistance aux lois injustes et la doctrine catholique. Bibliothèque de l'Action Française, Ottawa, 1920, à la p. 55.

5 . Ibid., à la p. 60. 6 Voi r MIGNAULT, op. cit. supra, note 4, à la p. 65 note I. 7

. Voir ROUBIER, Théorie Générale ed Droit, Librairie ed uecueie Sirey, Paris, 1946, à la ap

180

J.-M. ARBOUR L'obéissance à Ja loi 565

"juste» dan s l e systèm e thomiste tout e lo i n'es t lo i qu e parc e qu'ell

e est juste ; l'obligation venant d'une loi injuste est nulle et inexistante. Or, il faut bien prendre acte du fait que la pensée philosophique a quelque peu évoluée depuis le règne de saint Louis et celui de l'école du droit naturel.

Nou s n'entendon s pas dan s cett e brèv e note présente r un

e définition savante et élaborée du Droit, encore moins reprendre le débat classique des rapports entre le Droit et la Justice. Essentiellement, nous voulons souligner que la justice des moralistes et la justice des juristes sont deux notions distinctes, bien qu'elles ne soient pas nécessairement contradictoires. Pour l'homme de loi, la justice est la justice telle que formulée dans les textes de droit et appliquée par les tribunaux ; c'est une justice légale. La justice des moralistes, elle, sauf dans la mesure où elle est reflétée dans des textes de droit, est une justice non sanctionnée par le juge. La loi morale et la loi positive relèvent de deux ordres différents. En réalité, le lien qui unissait le droit à la théologie catholique et à sa philosophie morale a été coupé depuis fort longtemps8. Comme le souligne avec justesse le grand juriste français Ripert, f le droit ne saurait admettre que chacun se constitue juge de la justice de la loi. Il exige l'obéissance sans demander l'adhésion volontaire » 9. Et Kelsen de préciser : a que la justice ne puisse pas être le critère qui distingue le droit (...) cela résulte du caractère relatif du jugement de valeur qui affirme la justice d'un ordre social »10. En effet, si le critère devait être nécessairement et toujours l'idée de justice, ce serait fatalement la fin du droit. Il peut arriver, en réalité, que le législateur ait à choisir entre l'ordre social et la justice ; dans un tel cas, l'ordre social nous apparaît être un élément des sociétés beaucoup plus primordial que l'idéal de justice". Cette dernière remarque ne signifie pas, pour autant que le droit est totalement isolé de l'idée de justice. Un droit fondé essentiellement sur la force s'expose à être repoussé, un jour ou l'autre, par ceux à qui on prétend l'imposer. Ce que nous voulons signifier, par là, c'est que dans un État démocratique où des garanties constitutionnelles fixent

8

. BRIMO, Les Grands Courants de la Philosophie du Droit et de l'État, Éd. A. Pedone, 2" éd.,

Paris , 1968. 9 . RIPERT, Le Déclin du Droit, L.G.D.J., Paris, 1949, à la p. 104. 10

KELSEN

, Théorie Pure du Droit, Dalloz, Paris, 1962, à la p. 67. 11 . Voir HAURIOU, Maurice, "L'ordre social, la Justice et le Droit a. Revue trimestrielle de Droi t Civil 1927
pp 780s
Dan s so n

Précis

de Droit

Constitutionnel,

Librairi

e d u

Recuei

l Sirey Paris 1929
l e mêm e auteu r

écrit

: " Il Taut partir de là que le droit positif est un compos d'ordr e socia l saupoudr d e justic e » (à la p. 35).

566 Les Cahiers de Droit (1976) 17 C. de D. 563

habituellemen t le s attributions le s limite s e t le s condition s d'exercic e d u pouvoi r suprême l a théori e général e d e la lo i pren d un e tou t autr e dimensio n qu e cell e qu'ell e pouvai t avoi r l'époqu e d e sain t Thoma s e t de s

édit

s royaux Comm e l' a s i bie n

écri

t

Esmein

, " le premier devoir d'un citoyen es t d e respecte r le s loi s d e so n pays surtou t dan s u n pay s libr e o l'o n peu t toujour s espére r conquéri r l'opinio n politiqu e pou r obteni r l'abrogatio n o u la modificatio n d e celle s qu i vou s blessen t » n. De tels propo s n'on t rie n d e surprenant surtou t lorsqu'o n le s appliqu e dan s u n pay s o l a pensé e d e

Blackstone et de Coke a remplacé, depuis fort

longtemps cell e de s théologienquotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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