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Etaient Présents :
Monsieur Pierre HURMIC, Madame Claudine BICHET, Monsieur Stéphane PFEIFFER, Monsieur Bernard-Louis BLANC, Madame
Camille CHOPLIN, Monsieur Didier JEANJEAN, Madame Delphine JAMET, Monsieur Mathieu HAZOUARD, Madame Harmonie
LECERF, Monsieur Amine SMIHI, Madame Sylvie SCHMITT, Monsieur Dimitri BOUTLEUX, Madame Nadia SAADI, Monsieur
Bernard G BLANC, Madame Céline PAPIN, Monsieur Olivier CAZAUX, Madame Pascale BOUSQUET-PITT, Monsieur Olivier
ESCOTS, Madame Fannie LE BOULANGER, Monsieur Vincent MAURIN, Madame Sylvie JUSTOME, Monsieur Dominique
BOUISSON, Madame Sandrine JACOTOT, Monsieur Laurent GUILLEMIN, Madame Françoise FREMY, Madame Véronique
SEYRAL, Madame Marie-Claude NOEL, Monsieur Didier CUGY, Madame Véronique GARCIA, Monsieur Patrick PAPADATO,
Madame Brigitte BLOCH, Madame Isabelle ACCOCÉBERRY, Madame Isabelle FAURE, Monsieur Paul-Bernard DELAROCHE,
Madame Tiphaine ARDOUIN, Monsieur Francis FEYTOUT, Monsieur Eve DEMANGE, Monsieur Maxime GHESQUIERE,
Monsieur Matthieu MANGIN, Monsieur Guillaume MARI, Madame Marie-Julie POULAT, Monsieur Jean-Baptiste THONY,
Monsieur Radouane-Cyrille JABER, Monsieur Baptiste MAURIN, Monsieur Stéphane GOMOT, Madame Charlee DA TOS,
Madame Béatrice SABOURET, Monsieur Pierre De Gaétan NJIKAM MOULIOM, Madame Nathalie DELATTRE, Monsieur Nicolas
FLORIAN, Madame Alexandra SIARRI, Madame Géraldine AMOUROUX, Monsieur Marik FETOUH, Monsieur Fabien ROBERT,
Monsieur Guillaume CHABAN-DELMAS, Monsieur Nicolas PEREIRA, Madame Anne FAHMY, Monsieur Aziz SKALLI, Monsieur
Thomas CAZENAVE, Madame Catherine FABRE, Monsieur Philippe POUTOU, Monsieur Antoine BOUDINET, Messieurs Pierre HURMIC et Nicolas FLORIAN présents sauf de 16h38 à 16h40.Monsieur Aziz SKALLI présent à partir de 16h05, Monsieur Pierre de Gaetan NJIKAM MOULIOM présent jusqu'à 16h05, Madame
Charlee DA TOS présente jusqu'à 17H15, Monsieur Marik FETOUH présent jusqu'à 17h30, Madame Nathalie DELATTRE,
Madame Géraldine AMOUROUX, Monsieur Maxime GHESQUIERE et Monsieur Laurent GUILLEMIN présents jusqu'à 18h00 et
Monsieur Thomas CAZENAVE présent jusqu'à 19h00.Excusés :
Madame Pascale ROUX, Madame Servane CRUSSIERE, Madame Evelyne CERVANTES-DESCUBES 1MONSIEUR LE MAIRE
M. LE MAIRE
2MME SIARRI
3M. LE MAIRE
4M. ROBERT
5M. LE MAIRE
MME JAMET
M. LE MAIRE
6M. ROBERT
M. LE MAIRE
-Madame Pascale ROUX qui a donné pouvoir à Madame JUSTOME. -Madame Géraldine AMOUROUX doit nous quitter à partir de 18 heures, donne pouvoir àMadame SABOURET.
-Madame Évelyne CER VANTES-DESCUBES est ab sente et a donné pouvoir à MonsieurPOUTOU.
-Madame Servane CRUSSIERE a donné pouvoir à Monsieur ESCOTS. -Monsieur Aziz SKALLI sera présent à partir de 15 heures. -Monsieur Laurent GUILLEMIN et Maxime GHESQUIERE doivent partir à 18 heures. -Monsieur Thomas CAZENAVE sera présent jusqu'à 19 heures et c'est Madame FAHMY qui présentera la question écrite portant sur Mériadeck de Monsieur CAZENAVE. -Madame Charlee DA TOS également doit nous quitter à 17 heures 15 pour un Conseil d'école. 7M. LE MAIRE
Le sec rétariat sera assuré par Stéphane PFEIFFER avec peut-être une nouv eauté, c'e st qu'il sera
également le garant du respect du temps de parole, c'est-à-dire de la gestion du temps. Stéphane, tu
as cette lourde responsabilité qui t'incombe.M. ROBERT
Cela tournera ? Chacun son tour.
M. LE MAIRE
C'est Stéphane PFEIFFER aujourd'hui qui le fera. Quelqu'un souhaite prendre la parole là-dessus ?Sur ce sujet, Monsieur BOUDINET.
M. BOUDINET
Tout simplement, il y a une question qui a été posée par rapport notamment à la crise sanitaire et
au vote. Parmi les personnes qui sont ici présentes, il y a des personnes qui font partie du groupe
d'organisation, tout ce qui est la logistique des votes notamment pour les élections. Je tiens quand
même à remer cier les personnes qui travaille nt à la Ma irie, l'équipe de fonctionna ires qui s 'est
emparée de la problématique et qui a essayé au maximum de faire en sorte que les gens ne se croisent
pas. Je tiens à les remercier parce que cela double leur travail avec la crise sanitaire et c'est déjà assez
compliqué pour eux. Je tiens à les remercier là-dessus. Tout cela pour vous dire que normalement, ils
ont fait en sorte que les contacts entre les gens soient le plus réduits possible.M. LE MAIRE
Merci Monsieur BOUDINET.
M. LE MAIRE
Je soumets à notre vote le procès-verbal de notre assemblée du 4 mai 2021. Qui votre contre ce procès-
verbal ? Qui s'abstient ? Qui vote pour ? Le procès-verbal du 4 mai 2021 est ainsi adopté.Je pas se la parole mai ntenant au Secrétaire de s éance qui va annoncer la liste des dél ibérations
regroupées et dégroupées. Stéphane.M. PFEIFFER
Merci, Monsieur le Maire. Seront sans débat :
Délégation de Monsieur Pierre HURMIC : la délibération 191, 8 Délégation de Madame Claudine BICHET : les 194 et 197, Délégation de Monsieur Stéphane PFEIFFER : les 199, 200, 201, 203, Délégation de Madame Delphine JAMET : les 208 avec une non-participation au vote de Monsieur Pierre HURMIC, de Monsieur Bernard BLANC, Adjoint à l'urbanisme, de Madame Harmonie LECERF et de Monsieur Pierre de Gaétan NJIKAM-MOULIOM, la 209, Délégation de Madame Sylvie SCHMITT : les 213 et 214, Délégation de Monsieur Dimitri BOUTLEUX : la 218, Délégation de Madame Fannie LE BOULANGER : les 223 et 224. Et c'est tout pour les délibérations sans débat.M. LE MAIRE
À présent, il faut soumettre au vote les délibérations regroupées, on est d'accord ?Vous avez entendu la liste des délibérations dégroupées/regroupées. Je suis obligé de mettre au vote
les délibérations regroupées. Avant de passer au vote, je vous donne la parole, Monsieur POUTOU.
M. POUTOU
Comme d'habitude, on fait la liste des délibérations que l'on ne soutient pas :Abstention pour les 194, 197, 199, 208, 223, 224.
M. LE MAIRE
Merci Monsieur POUTOU. Y a-t-il d'autres demandes de vote ? Je ne vois pas de mains se lever.Dans ces conditions, je passe au vote. Sous état des réserves qui ont été effectuées, qui vote contre
les délibérations regroupées ? Qui s'abstient ? Qui vote pour ? Je vous remercie. 9 10Séance du mardi 8 juin 2021
Madame Claudine BICHET, Adjointe au Maire, présente le rapport suivant :Mesdames, Messieurs,
11M. LE MAIRE
J'en viens maintenant à la première question inscrite à l'ordre du jour, je pense n'avoir rien oublié.
Première question inscri te à notre ordre du jour, c'est une information su r le Crédit municipa l de
Bordeaux.
Avant de passer la par ole à Claudine BICH ET qui est Première adjoin te e t qui est également Vice-
Présidente du Conseil de surveillance du Crédit municipal dont je suis moi-même le Président, je vais
dire quelques mots introductifs.Vous le savez, notre Conseil municipal se voyait aujourd'hui porter à connaissance le Budget primitif
et le Compte administratif du Crédit municipal, mais l'actualité nous impose, vous le savez, d'aborder
dans cette enceinte une question autrement plus critique que nous devons porter à votre connaissance.
En effet, la Commission des sanctions de l'autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, que l'on
appelle l' " ACPR » ou également appelée " Le gendarme des banques » vient de nous communiquer sa
décision condamnant la Caisse du Crédit municipal de Bordeaux à un blâme et à une amende de 120 000
euros.Le jugement, je vous l'indique d'emblée, n'est pas à ce stade communicable. Donc, nous invoquerons des
faits qui sont aujourd'hui connus puisque c'est des faits qui ont déjà été rendus publics lors de l'audience
qui s'est tenue à Paris le 21 mai dernier. La décision sera bientôt mise en ligne par l'ACPR qui nous
l'a indiqué et, à partir de ce moment-là, naturellement, chacun pourra prendre connaissance de cette
décision.Je cro is qu'il faut co mpter environ un délai de 8 j ours avant que cette d écision soit mise en l igne
et rendue publique par l'ACPR. Mais en attendant même cette décision, ou ce caractère public de la
décision, il nous semblait fondamental - je sais que certains d'entre vous sont impatients puisqu'ils nous
l'ont manifesté - mais il nous semblait fondamental que chaque élu puisse avoir accès à l'entièreté du
dossier qui a eu et aura des incidences financières lourdes sur la ville et pourrait même connaître des
développements judiciaires. Il me paraissait important de porter à votre connaissance un certain nombre
de faits.J'ajoute également que d e façon très étonnante, aucu n rapport sur la gestion du Crédi t municipal
n'avait été présenté en Conseil municipal depuis 2015. Un certain nombre de faits sont portés à votre
connaissance, mais sachez que nous n'avions pas eu de rapport depuis cette année-là.Voilà. Sans aller plus loin, je passe tout de suite la parole à Claudine BICHET qui va vous livrer les
éléments du dossier qui sont à ce jour transmissibles. Je tiens, puisque je lui passe la parole, à remercier
Claudine BICHET pour ce qu'est son investissement dans ce dossier difficile de la Caisse du Crédit
municipal de Bordeaux.Claudine, tu as la parole.
MME BICHET
Merci Monsieur le Maire. Bonjour à tous. Je vai s donc vous expliqu er et vous faire un po intd'information, comme l'a dit Monsieur le Maire, sur le Crédit municipal. Je vais essayer d'être la plus
synthétique possible. Néanmoins, il y a quand même pas mal de choses à expliquer, à commencer par
ce qu' est le Crédit munic ipal pa rce que je ne sais pas si tout le monde est vra iment familier a vec
les caractéristiques de cet établissement financier. Déjà, pour l'aspect historique, le Crédit municipal,
anciennement Mont-de-piété, existe depuis 1801. C'est vraiment un organisme extrêmement ancien qui
a le monopole du prêt sur gage. Le prêt sur gage, ce que c'est, c'est vous venez avec un objet, et vous
pouvez en contrepartie, en laissant en gage votre objet, repartir avec de l'argent. C'est une forme de prêt
à travers le fait de gager un bien.
La car actéristique des Crédits municipaux, c'est qu' ils ont un statut hybride assez complexe, assez
unique. Déjà, les Crédits municipaux sont des établissements publics de caractères communaux qui sont
donc assujettis au droit public. Et d'ailleurs, depuis 1918, chacun des Crédits municipaux est placé sous
la res ponsabilité d'une commune, et donc du Maire qui désigne le Directeur et qui est l'ac tionnai re
12unique. C'est le cas en tout cas du Crédit municipal de Bordeaux, la Ville de Bordeaux est actionnaire
unique du Crédit municipal.Deuxième statut, les Crédits municipaux sont également des établissements de crédit. Et donc, de ce
fait, ils doivent respecter la totalité des règles applicables aux établissements de crédit et relèvent donc
du contrôle de l'organisme ACPR qui est le gendarme de la Banque de France qui vient contrôler que
l'ensemble des règles sont bien appliquées dans ces établissements.Enfin, troisième forme particulière, les Crédits municipaux sont des institutions d'aide sociale. Depuis
leur origine, avec le monopole du prêt sur gage, ces institutions ont pour objet de lutter contre l'exclusion
financière en facilitant l'acc ès au c rédit des personnes les plus dé favorisées et qui sont exclue s des
circuits traditionnels bancaires. Par ailleurs, les Crédits municipaux ont l'obligation de reverser leurs
résultats à des organismes sociaux et c'est le cas pour la Ville de Bordeaux puisque, par convention, le
Crédit municipal reverse 40 % de son résultat net au CCAS de Bordeaux.Le Crédit municipal de Bordeaux est constitué de 12 agences, à Bordeaux, mais également dans le reste
de la France, sachant qu'il y a des établissements dans l'Ouest et dans l'Est de la France ; ceci étant
le fruit de rachats successifs puisqu'un certain nombre de Crédits municipaux n'avaient plus la taille
critique pour continuer à subsister, ce qui fait qu'il y a eu un phénomène de concentration. Le Crédit
municipal de Bordeaux est très clairement aujourd'hui un des plus gros Crédits municipaux de France.
Quelles sont donc les offres commercialisées par le Crédit municipal de Bordeaux ? J'en ai déjà parlé.
Deux activités principales, d'une part, le prêt sur gage, j'en ai parlé. En moyenne, l'encours moyen d'un
prêt sur gage, c'est 700 euros, et les encours totaux, c'est 21 millions d'euros pour le Crédit municipal
de Bordeaux.Le deuxième type d'offre, ce sont les prêts personnels - les prêts personnels type prêt à la consommation
que tout le monde connaît - avec des montants moyens de 10 000 euros de montants prêtés, et un total
d'encours de 106 millions d'euros. Ce sont vraiment les grandes activités. Après, il y a d'autres types
d'activités, mais qui sont beaucoup plus modestes comme des comptes à vue, des moyens de paiement,
et ainsi de suite.J'ai exposé le cadre global pour que tout le monde sache de quoi on parle. Je vais parler maintenant
des résultats financiers. On vous a transmis en préalable de ce Conseil à la fois le Compte administratif
2020 et le Budget primitif 2021. Ceci va donc vous permettre d'apprécier la chronologie financière de
l'établissement. Ce qu'il faut savoir, c'est que de 2016 à 2018, le résultat du Crédit municipal était en
moyenne entre 1,2 et 1,5 million d'euros. Tous les ans, le Crédit municipal reversait 40 % de ce résultat
au CCAS, ce qui revient à être une contribution de 600 000 euros annuels au profit du CCAS.En 2019, pour la première fois, le Crédit municipal a réalisé un résultat net de 34 000 euros. On est
passé de 1,5 million en 2018 à 34 000 euros. Ceci était lié à la constitution d'une provision de près de
1 million d'euros.
Ensuite, en 2020 - donc, là, vo us avez reçu le C ompte administra tif lié - nous constato ns une perte
de -695 000 euros. Alors, certes, cela s'explique par la pandémie. Cela s'explique par une baisse des
encours de prêts sur gage, car il y a eu beaucoup de dégagements liés au contexte de crise économique
et des annulations de vente aux enchères. On a eu donc un recul de 14 % de cette activité. Un recul
également des prêts personn els de 33 %, donc là qui e st significatif et ainsi, cela a expli qué une
dégradation assez forte du PNB qui s'est dégradé d'1 million d'euros. À cela, il faut ajouter qu'il y a eu
le passage d'une provision supplémentaire d'1 million d'euros. On voit qu'à compter de 2019 et 2020, on
commence à avoir des passages de provisions très significatifs qui pénalisent très fortement le résultat
de l'établissement.À la fin de l'exercice 2020, je tiens à préciser qu'en dépit d'une perte nette, on est à -700 000. Les fonds
propres de l'établissement s'élèvent malgré tout à 38,8 millions d'euros. Ce sont les fonds propres et
on ne peut pas y toucher. Par ailleurs, il y a ce que l'on appelle le " FRBG », le Fonds pour Risques
Bancaires Généraux, qui s'élève à 9,1 millions d'euros et qui, comme son nom l'indique, peut être utilisé
en cas de risques bancaires.De fait, en 2020, il n'y a pas eu de reversement au CCAS puisque le résultat de l'année précédente était
nul, et nous n'aurons pas non plus de reversement au CCAS en 2021 puisque le résultat est négatif. À
chaque fois, il y a une année de décalage. 13Ensuite, nous vous avons également envoyé le Budget primitif 2021 pour vous montrer la perspective
tracée par l'établissement. Ce Budget primitif prévoit un résultat qui reviendrait positif à +318 000 euros
avec notamme nt une hypothèse très volont ariste sur les prêts personnels où il faudrait augm enter la
production de prêts personnels de +70 %. Néanmoins, on voit déjà que la crise sanitaire s'est prolongée
beaucoup plus longtemps que ce que nous avions imaginé au moment du Budget. Aujourd'hui, il estprobable que nous n'arrivions même pas à revenir à ces +300 000 euros, mais que nous soyons plus
proches d'un atterrissage à 0.Voilà sur la partie financière.
Alors, comment exp liquer de tels résulta ts ? Comment expliquer puisq ue tels sont les mot s que j'ai
employés au moment de l'audience, comment s'explique une telle descente aux enfers de l'établissement
en à peine 2 ans où on passe d'un résultat de +1,5 million à -700 000 euros ?La procédure ACPR qui vient de s'achever et qui a donc été rendue publique dans le cadre de l'audience
nous éclaire - et je vais vous liv rer les pri ncipale s information s relevant de cette procédure - sur
l'ensemble des éléments qui ont donc entraîné une forte dégradation du résultat financier.
Durant la procédure ACPR, il y a eu un contrôle - c'est le gendarme de la Banque de France, comme je
l'ai dit - qui s'est tenu à l'été 2019 avec un rapport qui a été envoyé aux dirigeants et aux membres du
COS le 31 octobre 2019. Ce rapport pointe de très nombreux dysfonctionnements et finalement, tellement
graves qu'il a été décidé d'ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre du Crédit municipal.
L'établissement a reçu l'information de cette procédure disciplinaire le 25 mai 2020. Voici les grands
griefs qui ont été relevés. Au total, il y en a 14. Je vais essayer de les synthétiser en 4 grands griefs.
Avant d'arriver sur les griefs, je vais quand même d'abord vous exposer les activités nouvelles qui ont
été pointées et qui font l'objet de ces griefs. Comme je l'ai dit tout à l'heure, le Crédit municipal jusqu'à
présent, c'était du prêt sur gage avec un montant d'encours moyen de 700 euros.À compter de 2017, l'établissement s'est lancé dans des prêts sur gage qu'il a qualifié de hautes valeurs,
des prêts sur gage qui représentaient des encours de plusieurs millions d'euros. Au total, il y a eu 4
millions d'euros d'encours de prêts sur gage haute valeur qui ont été consentis entre 2017 et 2019. Donc,
là, vous comprenez bien que passer de 700 euros à plusieurs millions d'euros, ce n'est pas tout à fait les
mêmes mécanismes de contrôle de risques, de validation des offres, et ce n'est pas du tout les mêmes
compétences qui s'appliquent dans les deux cas.Deuxième type d'offre qui a émergé sur cette période et qui a été donc largement pointée dans le rapport
de l'ACPR, ce sont des prêts patrimoniaux. Normalement, je l'ai dit, les prêts personnels qui étaient
consentis par le Crédit municipal, c'était plutôt 10 000 euros en moyenne. Là on a commencé à offrir
des prêts d'un montant supérieur à 75 000 euros. Au total, il y a eu 26 prêts patrimoniaux qui ont été
accordés pour un montant d'encours total de 25 millions d'euros avec des prêts qui se situaient entre
100 000 et 2,5 millions d'euros souscrits.
À noter que ces prêts qui normalement devaient être des prêts plutôt à la consommation étaient pour 2/3
supérieurs à 10 ans, et qu'un certain nombre de prêts étaient des prêts in fine, c'est-à-dire que le capital
n'est remboursable qu'à la dernière échéance. Autant dire que quand on lance une nouvelle offre, là, sans
avoir forcément l'expertise de cela, faire des offres in fine dans ce contexte est vraiment extrêmement
particulièrement risqué.Et puis, il y a eu un troisième type de prêts qui sont un peu comme les prêts patrimoniaux, sauf qu'au lieu
des prêts patrimoniaux qui étaient pour la plupart des cas adossés à des garanties sur biens immobiliers,
ces prêts-là étaient adossés à des garanties sur des droits SACEM touchés donc par des auteurs. Là, je
sais que cela a été largement repris par la presse, donc vous en avez sans doute entendu parler, mais le
problème qui se passe dans ces cas-là, c'est que les droits SACEM des auteurs en question sont plutôt
des droits déclinants voire en phase d'extinction et il n'y a pas du tout la garantie financière suffisante
pour pouvoir ... (brouhaha dans la salle). Je vou s demanderai un peu de silence parce que c'e st un
brouhaha permanent. Je v ois que cela passionne les foul es. Don c, on se retr ouve vraim ent dans une
situation extrêmement risquée où les garanties ne permettront pas de garantir les encours prêtés. Et ces
prêts SACEM - il y en a eu trois - représentent un montant total de 5,7 millions d'euros. 14Après, il y a eu d 'autres act ivit és poin tées par l'ACPR, notammen t le fait de faire des proje ts
de pla cement sur des fonds alterna tifs luxem bourgeois relevant donc d' un autre droit bancaireparticulièrement obscur, dirais-je. Et puis, il y a eu aussi la création d'une filiale dédiée à l'activité
foncière dont la justification était très incertaine, voire totalement inexistante par rapport au cadre normal
de l'activité du Crédit municipal. Donc, voilà l'ensemble des activités qui ont donné lieu particulièrement
aux griefs pointés par l'ACPR.J'en viens aux griefs. Le premier grief, pas des moindres, très clairement le plus important, concerne
la gouvernance. L'ACPR pointe un manque d'implication de l'organe de surveillance qui n'était pas en
mesure d'exercer sa mission correctement alors que justement, de par la mise en oeuvre de ces offres très
risquées et très nouvelles, il aurait fallu que l'organe de surveillance contrôle d'autant plus et se donne
tous les moyens de le faire, ce qui n'a pas été le cas. Ce qui est relevé, c'est que le COS était finalement
une chambre d'enregistrement dans laquelle il y avait une approbation quasi-systématique de projets de
développement qui étaient soumis à première présentation des documents sans qu'il y ait de conditions
qui soient appliquées pour pouvoir encadrer à un minimum les nouvelles activités qui étaient proposées.
Par ailleurs, est pointé le manque d'implication et principalement des membres élus du COS qui est
d'ailleurs, comme le dit l'ACPR, un des principau x probl èmes puisq ue la Mairie étant le princip al
actionnaire, on se doute bien que c' est vra iment e lle qui avait le pouvoir d'or ienter la stratégie et
de contrôler ce qui se passait. Or, on voit que le taux d'absentéisme était extrêmement fort, que les
Présidents du COS, à l'époque, ont présidé 2 COS sur les 24 du mandat passé. Ainsi par une absence
totale de gouvernance politique, les dirigeants qui ont été nommés à la tête de l'établissement et qui
n'avaient d'ailleurs aucune expérience bancaire ont été tout simplement laissés libres d'oeuvrer tel qu'ils
l'entendaient sans aucun contrôle. C'est le principal grief, et on comprend bien que c'est le plus grave.
Ensuite, il y a un deuxième grief qui concerne le contrôle de la conformité des offres. Dans le droit
bancaire, quand on lance une nouvelle offre, il doit y avoir vraiment des procédures très strictes qui
permettent de valider que l'offre est bien encadrée, et que tous les risques afférents à la nouvelle offre
sont bien contrôlés. Ces procédures n'existaient pas. L'ACPR relève dans certains cas que certaines
offres ont été validées après avoir déjà été commercialisées, que certaines procédures sont arrivées 2 ans
plus tard. Cela est d'autant plus grave que, comme je l'ai dit, les dirigeants effectifs n'avaient absolument
aucune expérience en matière bancaire. Cela aurait été d'autant plus judicieux de pouvoir contrôler au
mieux ce qui se passait.Autre point relevé sur la conformité, c'est une application d'un mauvais taux d'usure. Comme je le disais,
historiquement, le Crédit municipal, c'était des prêts personnels, donc plutôt des taux d'intérêt de crédit
à la consommation. Quand on fait des prêts garantis par des biens immobiliers qui sont sur des durées
supérieures à 10 ans, en réalité, il s'agit plus de taux d'intérêt qui sont applicables au crédit immobilier.
C'est un point qui a été relevé par l'ACPR et qui d'ailleurs relève du droit pénal.Troisième grand grief pointé par l'ACPR, c'est un défaut de surveillance des risques de crédit. Alors,
je vais essayer d'aller assez vite parce que tout cela relève beaucoup de la technique bancaire, mais en
gros, il doit y avoir des procédures qui permettent de contrôler les risques inhérents aux prêts qui sont
formalisés. Ces procédures n'existaient pas. Il n'y avait pas d'analyse indépendante des crédits puisque
cela ne doit pas être la personne qui attribue le crédit qui le contrôle. Or, c'était les mêmes personnes.
Et puis surtout, ce que tout le monde peut comprendre, c'est qu'il y avait de nombreuses insuffisances
dans l'appréciation des risques de chaque dossier. Il a été relevé par l'ACPR que certains dossiers ne
comportaient pas les éléments indispensables à la connaissance du client : pas d'informations sur ses
activités, sur ses revenus, sur son patrimoine, sur son niveau d'endettement.Dernier grand grief, contrôle interne. En matière bancaire, il y a de nombreux niveaux de contrôle. Il y
en a 4 au total : des contrôles de premier niveau, second niveau, des contrôles permanents, des contrôles
périodiques. L'ensemble de ces contrôles était défaillant, et je ne vais pas rentrer dans le détail parce
que ce serait beaucoup trop long.Voilà ce que nous avons découvert en arrivant au mois de juillet, je m'en souviens très bien, un énorme
rapport de 500 pages. Nous avons pris connaissance de cette situation qui nous a tout de suite alertés
parce que les faits sont graves. Nous avons vraiment littéralement trouvé un établissement qui était livré
à lui-même, qui s'était lancé dans une politique effrénée et non maîtrisée de diversification totalement
opposée à son modèle naturel qui est un rôle social, comme je l'ai expliqué. Il est vrai que quand nous
connaissons aujourd'hui l'ampleur de ce qui s'est passé et de certains prêts qui ont été arrêtés, je n'ose
15imaginer ce qui aurait pu se passer si l'ACPR n'était pas intervenue en diligentant un contrôle, et si
d'ailleurs nous n'avions été élus pour reprendre la situation avec le plus grand sérieux parce que nous
avons trouvé vraiment un établissement et des dirigeants qui n'avaient pas l'air plus inquiétés que cela
par la situation, et qui semblaient finalement considérer que rien ne pouvait leur être reproché.
Nous avons décidé de prendre cette situation avec le plus grand sérieux parce que, pour le Maire et
l'ensemble des membres élus du COS, il nous paraissait important que le rôle social du Crédit municipal
soit maintenu, soit pérennisé. Nous estimons que le Crédit municipal, en proposant une offre de crédit
aux plus défavorisés, a un rôle dans notre ville qui est très important. Il a aussi un rôle en ce qu'il finance
le CCAS, et en cela, nous estimons de notre devoir de remettre au plus vite l'établissement sur de bons
rails afin de garantir sa pérennité. Nous avons, me semble-t-il, joué notre rôle avec conscience en nous
disant que nous étions responsables de l'avenir et certainement pas du passé.Ainsi, nous avons mis en oeuvre en 9 mois des mesures très substantielles qui ont d'ailleurs été vraiment
reconnues par l'ACPR, et no us avons f ait tout ce que nous p ouvions pour sauver l'établissement et
garantir sa pérennité.Nous avons commencé par refondre intégralement le COS en le dotant de personnalités bancaires en
activité, compétentes avec des compétences très complémentaires nous permettant de nous assurer, nous,
élus, qui n'avons pas la connaissance bancaire que tout ce qui se passe dans l'établissement pourra être
contrôlé avec la plus grande vigilance possible.Nous avons instauré, et le Maire l'a rappelé dès sa première intervention au COS, le fait que les élus
devaient participer de manière extrêmement assidue à tous les COS, et depuis le début du mandat, nous
avons assisté à l'intégralité des COS.Nous avons d ésigné un nouvea u Directeur général, t rès exp érimenté, qui a vraime nt une expérience
réussie de 10 ans au Crédit municipal de Marseille.Nous avons d écidé d'emblée p ar une délibération , de manière très officie lle, d'arr êter toute s ces
activités... je ne sais pas comment les qualifier, et vraiment de mettre fin à toutes ces offres risquées.
Nous avons décidé d'indemniser tous les clients qui avaient été victimes d'un mauvais taux d'usure, et
nous avons ainsi remboursé 23 sur 26 dossiers. Les 3 n'étant pas remboursés à date étant des dossiers
pour lesquels il y a d'autres problèmes de remboursement par ailleurs.Nous avons r éorganisé, en gr ande partie, l'établissement en le dotant de compétences qui faisaient
cruellement défaut notamment en m atière de contrôle, en matière de lutte contre le blan chiment, en
matière de conformité.Nous avons refondu l'ensemble du corpus procédural. Toutes les procédures à date ont été totalement
revues, voire rédigées quand elles n'existaient pas, et l'ensemble des éléments sont aujourd'hui remis
sous contrôle.Enfin, nous avons apuré autant que possible la situation financière de l'établissement en passant au total
pour près de 2,7 millions d'euros de provisions afin de prendre en compte l'ensemble des risques qui,
aujourd'hui, sont avérés pour l'établissement.Par ailleurs, je tiens à le souligner, ce plan de remédiation très ambitieux, très rapide a entraîné des coûts
importants, de conseils pour l'établissement, d'avocats et ainsi de suite, de masse salariale puisque l'on
a fait des recrutements. Aujourd'hui, entre les provisions passées et ces investissements-là, on peut dire
que le coût à date serait de l'ordre de 3 millions d'euros. Cela explique la baisse des résultats que je
vous ai commentée précédemment.Pour en finir, après ce long exposé, où on en est à date, et quelles sont les conséquences puisque je
sais que cela avait été une des questions de Monsieur CAZENAVE, et je pense qu'il est effectivement
important d'y répondre. En termes de conséquences, je ne vais pas revenir sur les équilibres financiers,
je pense que l'on a tous compris que l'établissement avait été lourdement impacté, qu'il risque de l'être
encore sur les 2, 3 prochains exercices, le temps de remettre à flot, de relancer la machine parce que
les commerciaux ont tout simplement été déroutés vers ces offres risquées, et du coup, n'ont plus fait
leur boulot sur les offres qui étaient le coeur du business du Crédit municipal. Donc, il faut vraiment
maintenant remettre tout le monde sur les bonnes offres, et reprendre la trajectoire commerciale qui existait auparavant. 16Par rapport aux conséquences financières, aujourd'hui comme je l'ai dit, nous avons provisionné tout ce
dont nous avions connaissance, et ce que nous pourrions provisionner à date. Néanmoins, je l'ai expliqué,
il y a des prêts qui sont in fine dont le remboursement n'interviendra qu'au terme du contrat. Aujourd'hui,
sur ces prêts-là, pour certains, nous n'avons pas de défaillance dans le paiement des intérêts tous les
mois. Donc, nous ne pouvons pas constater de provisions sur ces prêts-là quand bien même il y a sans
doute pour certains des risques. Par contr e, avec l'estimation q ue nous faiso ns, nous savons que le FRBG, le Fonds pour Risq uesBancaires Généraux, sera a p riori s uffisant - on a quand même 9 ,1 m illions d'e uros - pour couv rir
l'ensemble des risques que nous suspectons à date. Je pense que nous pouvons dire que financièrement,
l'établissement a été fortement ébranlé, va encore l'être pendant quelques exercices, mais sa pérennité
n'est pas en jeu.En termes d'images, il a été fortement ébranlé, les articles dans la presse en sont une illustration. On voit
qu'en termes d'image, il y a un risque sérieux, et l'idée serait aujourd'hui de ne pas en rajouter parce
que cet établissement, je pense, a déjà été extrêmement fragilisé, fatigué et a payé un très lourd tribut par
ce qui s'est passé. L'idée aujourd'hui, c'est de redonner confiance parce que je pense que nous pouvons
le dire, nous faisons tout pour assurer sa pérennité. L'établissement a été aussi ébranlé socialement. Le
personnel bien sûr qui a connu tous ces tourments a vécu des années extrêmement difficiles.
Sur un plan juridique, comme nous l'avons expliqué, l'ACPR vient de rendre son jugement. Nous avons
un blâme, une sanction financière de 120 000 euros. Je pense que nous pouvons nous féliciter finalement
d'avoir échappé au pire parce que nous aurions pu avoir un retrait d'agrément, nous aurions pu avoir une
sanction financière beaucoup plus importante et à dire d'expert, nous étions plus proches des 500 000
euros que des 120 000 euros. Cela montre que quand bien même tous les griefs sont fondés puisque c'est
ce qu'a dit l'ACPR, néanmoins, nous avons démontré que nous avions fait tout ce que nous pouvions
pour remettre l'établissement sur des bons rails. Nous avons aussi démontré tout le rôle social que joue
le Crédit municipal, et ce en quoi chaque euro retiré au Crédit municipal est un euro en moins pour le
CCAS, et je pense que c'est important de le dire. En tout cas, c'est ce que nous avons plaidé auprès de
l'ACPR.Ce jugement étant rendu, nous ne sommes pas tout à fait au bout de l'histoire puisque d'autres procédures
sont aujourd'hui en cours. Nous avons, d'une part, un contrôle de la Chambre régionale des comptes qui
est en cours, qui est confidentiel, et dont a priori le rapport sera rendu public à la rentrée prochaine, en
septembre-octobre. Nous savons qu'il y a une enquête en cours menée par le Procureur puisqu'il y a eu
perquisition dans l'établissement, et là, c'est le secret de l'enquête. Voilà, c'est tout ce que nous savons.
Et puis, finalement, nous avons également déposé plainte contre X. Le Maire, en tant que Président du
COS, a décidé de déposer cette plainte puisque nous estimons que tous les dysfonctionnements relevés
sont au préj udice d e la Caisse, et donc sont su sceptib les de revêtir des qualificat ions pé nales pour
lesquelles nous souhaitons que justice soit faite, et qu'en tout cas, l'enquête soit menée le mieux possible.
Voilà. Je pense que j'ai dit tout ce que je pouvais dire à date.M. LE MAIRE
Merci Claudine. Avant de passer la parole aux deux personnes qui sont inscrites dans le débat, à savoir
Pierre de Gaëtan et Thomas CAZENAVE, je voulais vous dire un mot simplement. Au lieu de débattre
aujourd'hui d'une sanction de l'ACPR qui est pour nous une sanction qui nous a beaucoup soulagés, je
tiens à le dire... 120 000 euros d'amende, cela paraît excessif parce que c'est de l'argent qui manquera
effectivement au Crédit municipal, qui manquera au CCAS naturellement, mais nous risquions beaucoup
plus. Je pense que l'année 2021 aurait pu être l'année de la disparition, je le dis vraiment avec gravité,
fermeté et conviction, cela aurait pu être la fin du Crédit municipal de Bordeaux qui existe depuis 1801.
Quand nous avons découvert le dossier au mois de juillet 2020 avec Claudine BICHET, la menace quipesait sur le Crédit municipal, c'était une perte de l'habilitation compte tenu des nombreux errements
dont Claudine BICHET vient de faire l'état à l'instant et, aujourd'hui, nous serions en train de vous
annoncer la fin de ce Crédit municipal après deux siècles de bons et loyaux services notamment en faveur
des plus démunis des Bordelaises et des Bordelais, comme l'a rappelé Claudine BICHET. Je pense que
cela méritait quand même d'être rappelé ici. 17Et l'h istoire n'est pas terminée. Nou s avons encore l e rapport de la Cour des comptes. Nous avons
uniquement un rapport provisoire que je ne qualifierai pas puisqu'il est confidentiel. Nous avons une
enquête diligentée di rectement par le Procureur de l a République, et également une pla inte que j 'ai
déposée personnellement, c'est pour cela que je tiens à en dire un mot. J'ai déposé cette plainte, que l'on
soit clair, sur le fondement de ce qui s'appelle l'article 40 du Code de procédure pénale qui oblige une
autorité publique, lorsqu'elle a connaissance de faits pouvant s'avérer de nature délictuelle, à les porter
à la connaissance du Procureur de la République.Il me semble qu'un certain nombre des faits tels qu'ils ont été relatés, il y a un instant, peuvent revêtir
une dimension pénale. C'est la raison pour laquelle il y a une quinzaine de jours, j'ai pris l'initiative de
déposer cette plainte entre les mains du Procureur de la République. Donc, vous voyez que la situation
paraît particulièrement grave. Sachez que, depuis que nous sommes élus, nous avons passé beaucoup de
temps et quand je dis " nous », j'ai envie de dire surtout Claudine BICHET et moi-même aussi, nous
avons passé beaucoup de temps pour essayer de redresser la situation. Et d'ailleurs, si la sanction n'est
pas plus importante que ce qu'elle est, elle est, j'ai envie de dire, excusez-moi l'expression " que de
120 000 euros », alors que planait une sanction de l'ordre de 600 000 euros. Elle n'est que de 120 000
euros, c'est bien précisément parce que l'ACPR a tenu compte du fait que la nouvelle équipe municipale
s'était beaucoup investie pour tenter de redresser la situation telle qu'elle vient d'être décrite. Donc,
voilà, si vous voulez la situation de notre Crédit municipal. Je mets au débat maintenant les propos que
nous avons pu tenir, les uns et les autres. Donc, je vous donne la parole en commençant par Pierre de
Gaëtan NJIKAM qui l'a demandée et qui est membre - je l'indique pour ceux qui ne le savent pas - qui
est membre de notre Conseil d'Orientation et de Surveillance, qui représente l'opposition municipale à
l'intérieur de ce Conseil d'Orientation et de Surveillance. Voilà, Pierre de Gaëtan, vous avez la parole.M. NJIKAM-MOULIOM
Merci Monsieur le Maire. C'est davantage un témoignage d'union sacrée que je voudrais exprimer ici,
et je vous remercie d'avoir souligné le fait que j'étais aussi un membre élu de ce Conseil d'Orientation
et de Surveillance. Cette union sacrée, nous l'avons portée collectivement pour cet établissement dont
Claudine BICHET a bien rappelé l'utilité sociale avec bien sûr vous-même et Bernard BLANC que je
voudrais associer ainsi que Stéphane PFEIFFER un moment et celui de nos collègues qui l'a remplacé.
Sujet bien difficile quand on sait les valeurs qu'incarne le Crédit municipal de Bordeaux, des valeurs
de proximité, des valeurs de solidarité. C'est donc en toute responsabilité, voyez-vous, que je voudrais
m'exprimer. Nous avons collective ment, depuis le mois de septe mbre dernier, remis au coeur de ladynamique de cet établissement le COS par notre exigence de vigilance dont l'absence avait été pointée
par l'ACPR. Et c'est aussi pour cela, nous collectivement, que nous avons été vigilants sur le maillage
territorial de l'établissement. Je le dis pour compléter aussi ce que vient de dire Claudine en essayant
de voi r comment on pouvait remédier, ou e n tout cas abandonner un cert ain nombre d'opérations,
notamment les projets de Roubaix et de Boulogne, en exerçant notre vigilance sur le suivi du plan de
remédiation dont tu as parlé, Claudine, en soutenant l'abandon de la filiale foncière que tu as évoquée,
mais surtout aussi en nous interrogeant par rapport à l'avenir à ce que pourrait être notre mobilisation
commune pour accompagner le développement du Crédit municipal.Pour ce faire, il est bien évident que nous devons être vigilants sur le fait de concentrer l'activité du
Crédit municipal sur ces deux coeurs de métier que tu as, bien sûr, soulignés, à savoir d'une part le prêt
sur gage qui est donc cette dimension rigoureusement sociale du Crédit municipal, et bien sûr aussi les
prêts personnels.De ce point d e vue-là, on a b ien évo qué lors d'une réunion la néc essi té, pour nous les élus et les
personnels des collectivités l ocales, d' accompagner les démarches de notre établ issement vers ces
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