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2Ces problèmes – le mal-logement, le chômage, les inégalités territoriales, etc. – dont sont en charge les pouvoirs publics, mais aussi certaines associations, certaines fondations, ne se donnent pas pour autant dans une forme d'évidence appelant l'action des responsables politiques.25 nov. 2011Comment un problème devient un problème publique ?
Un problème peut être public : 1) au sens où il mobilise différents publics (action sur la scène publique, mobilisation collective des différents acteurs impliqués, concernés par le problème) ; 2) il devient public lorsqu'il pénètre dans l'arène publique, dans l'espace public, et qu'il est l'objet d'un débat public (ilC'est quoi un problème politique ?
Un problème public, ou problème politique, est un problème qui suscite l'intérêt d'autorités publiques, et qui appelle à un débat public. Le terme revêt deux sens : il ouvre un débat public par sa publication et il amène à repenser les politiques publiques alors en place.- L'importance prise par l'évaluation des politiques publiques en fait aujourd'hui un enjeu démocratique, économique et social. Mais la technicité des outils et du langage requis pour mener à bien ces expertises est un obstacle important à l'appropriation de leurs conclusions.
![[PDF] La construction des problèmes publics en environnement : analyse [PDF] La construction des problèmes publics en environnement : analyse](https://pdfprof.com/Listes/18/8154-18M9654.pdf.pdf.jpg)
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
LA CONSTRUCTION DES PROBLÈMES PUBLICS
EN ENVIRONNEMENT:�
ANALYSE DE
LA CONTROVERSE DU SUROÎT�
MÉMOIRE�
PRÉSENTÉ�
COMME EXIGENCE PARTIELLE�
DE LA MAÎTRISE EN SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT�PAR�
BENOÎT THÉBERGE�
NOVEMBRE 2006�
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL�
Service des bibliothèques�
Avertissement
La diffusion de ce mémoire se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 -Rév.01-2006). Cette autorisation stipule que "conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son] travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont (il] possède un exemplaire.»REMERCIEMENTS�
Je tiens
à remercier Isabel Orellana, professeure à la Chaire du Canada en éducation relative à l'environnement et tuteure du présent ouvrage, pour sa patience et ses précieux conseils tout au long de mes mille et une reconsidérations et remises en question.Gracias Isabel por tu
apoyo y comprension. Je remercie également Éric George, professeur-associé au département des communications, dont la connaissance du secteur des médias et des associations militantes fut d'une aide précieuse. Merci enfinà ma conjointe Madeleine et à mon fils
Victor, né en cours de maîtrise, qui m'ont donné le courage d'aller au bout de ce travail.TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES TABLEAUX, SCHÉMAS
ET GRAPHIQUES v
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES
ET ACRONYMES Vi
INTRODUCTION .
RÉSUMÉ
.............................................................. viiCHAPITRE 1
PROBLÉMATIQUE:VERSUN
CADREGLOBALDERISQUE.. . . . . . . . . . . . . . . . . 51.1 Mondialisationetnéo-libéralisme.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Accélération des échanges et des interdépendances . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.2 Émergence de problèmes globaux 8
1.1.3 Développementdesréseauxdecommunication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Évolutionde lacontestationécologique ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12
1.2.1 Croissance zéro et radicalisme 13
1.2.2 Développement durable et convergence 14
1.2.3 Néo-militantisme 16
1.3 Médiasetconstructiondesproblèmespublics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19
CHAPITRE II
CADRE THÉORIQUE 24
2.1 Processusdemisesuragenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 27
2.2 Théorie de la mobilisation des ressources 33
2.2.1 Structuredesopportunités
politiques .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 342.2.2 Formes
de mobilisation 392.2.3 Cadrage et mobilisations 42
2.4 Controverseetmobilisation:synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 49CHAPITRE III
MÉTHODOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 503.1 Étude de cas 50
3.2 Cueillette de données
513.2.1 Recensiond'écritsdela presse.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 52
3.2.2 Recension d'écrits
à partir de documents institutionnels. . . . . . . . . . . . . . .. 543.2.3 Entretienssemi-directifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 55 IV3.2.4 Validation des données 57
3.2.5 Limites des stratégies de cueillette de données . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 583.3 Traitement et analyse des données 58
3.3.1 Traitement des données issues de la recension des écrits 59
3.3.2 Traitement des données issues des entretiens
61CHAPITRE IV
RÉSULTATSETANALYSES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 63
4.1 Chronologie des événements 64
4.2 Distributiondesarticlesdelapresseécrite.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 694.3 Placement et registres discursifs des articles 72
4.4 Sourcesderéférencedesjournalistes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 754.5 Analysedesthèmesdelacontroverse.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 80
4.5.1 Risques et conséquences 82
4.5.2 Causes et responsabilités
954.5.3 Solutions et alternatives 107
4.6 Enjeux et limites de la médiatisation
113CHAPITRE V
DISCUSSION 122
5.1 Caractéristiques de la mise sur agenda du problème 122
5.1.1 Modèle de l'offre politique (Garraud, 1990)
1235.1.2 Circulation du problème entre arènes publiques 124
5.1.3 Mise en valeur de l'opinion publique 125
5.1.4 Biais médiatique dans les quotidiens Le Devoir et La Presse .. . . .. . . . . .. 127
3.3.1 Actionsmilitanteshors-média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 1295.2 Effets de la médiatisation sur la perception sociale du problème. . . . . . . . . . . . .
.. 130CONCLUSION
136APPENDICE A
APPENDICEB RÉFÉRENCESBIBLIOGRAPHIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 142 OUTILS DE CUEILLETTE ET D'ANALYSE DES DONNÉES 152RÉFÉRENCES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. 156Tableau 2.1
Tableau 2.2
Schéma
2.1Tableau 2.3
Graphique
4.1Tableau 4.1
Tableau 4.2
Tableau 4.3
Schéma
4.1Tableau 4.4
Tableau 4.5
Tableau 4.6 LISTE DES TABLEAUX, SCHÉMAS ET GRAPHIQUESLes formes générales de
" mise sur agenda» 28Facteurs modifiant la perception
du risque 30Caractéristiques influençant la perception
d'un risque 31 Controverse et mobilisation: les apports des différentes théories. . . .. 49Couverture médiatique
du Suroît: janvier à novembre 2004 70Placementdesarticlesdans
lapresseécrite.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 73 Registresdiscursifsdesarticlesdepresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 73 Type de sources mentionnées dans les articles de presse . . . . . . . . . .. 76Évolution dynamique des thèmes de
la controverse. . . . . . . . . . . . . . .. 82 Types de risques associés au Suroît dans la presse écrite 83 Déterminants associés au problème dans la presse écrite 95 Élémentsdecadrageduproblème ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 113LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
ACRGTQ
Association des constructeurs de routes et grands travaux AICQ Association des ingénieurs-conseils du QuébecAIEQ Association de l'industrie électrique
du Québec AQLPA Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique CMAQCentre des médias alternatifs
du Québec CQVKCoalition citoyenne Québec-Vert-Kyoto
CSEQ Coalition pour la sécurité énergétique du Québec CSNCentrale des Syndicats
du Québec FPQForces progressistes du Québec
GES Gaz
à effet de serre
HSBHéritage Saint-Bernard
HQ Hydro-Québec
MENVMinistère de l'Environnement
MRNFP Ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs NTIC Nouvelles technologies de l'information et de la communication ONGOrganisation non gouvernementale
PLQ Parti libéral du Québec
PQ Parti Québécois
RNCREQ Réseau national des conseils régionaux de l'envirormement du Québec SPSI Syndicat professiormel des scientifiques de l'IREQUDQ Union des consommateurs
UQCN Union québécoise pour la conservation de la natureRÉSUMÉ�
Par ce mémoire, nous voulons clarifier le rôle joué par les médias écrits dans l'émergence du
mouvement d'opposition au projet de centrale thermique du Suroît qui a marqué la scènepolitique québécoise au cours de l'année 2004. Cette étude s'insère dans une réflexion plus
large sur la construction des problèmes publics en environnement dans un contexte demondialisation dOIIÙné par les préceptes néolibéraux de l'éconoIIÙe de marché. Par des
entretiens réalisés auprès des acteurs clés des débats sur le projet du Suroît et la recension
d'écrits de la presse et de documents institutionnels, nous avons été en mesure de développer un regard à la fois stratégique, pragmatique et cognitif sur les rapports noués entre groupes de pression et médias.Suivant notre analyse des thèmes de
la controverse, nous constatons d'une part que le traitement médiatique accordé au problème a favorisé l'émergence d'un climat de contestation en orientant la couverture sur les dimensions les plus controversées du projet:son caractère imposé, l'accent IIÙS sur les risques immédiats, la perte de crédibilité des
promoteurs, etc. Le soutien journalistique accordé au mouvement contestataire apparaîtd'autre part étroitement lié à la perception de l'intérêt public pour le problème tel que "IIÙS
en scène» par les porte-parole du mouvement contestataire qui ont agencé des stratégies d'appel à l'opinion publique et d'enrôlement d'acteurs de divers secteurs. Ces stratégies, parfois onéreuses pour des groupes faibles en ressources, reposaient sur la perception d'uneopportunité politique leur pemlettant d'accroître leur légitimité et leur pouvoir dans le rapport
de force noué avec le gouvernement. Dans l'ensemble, les journalistes et producteurs d'infomlation semblent avoir assuré une fonction "d'arbitrage» favorisant la résolution des tensions sociales dans un contexte de crise de confiance envers les autorités politiques à la fois responsables du développementénergétique et promoteurs du projet.
Mots clés: médias, controverse, environnement, mobilisation.INTRODUCTION�
Au début de l'alUlée 2004, la centrale thermique au gaz projetéeà Beauharnois en Montérégie
(Québec) devenait un sujet monstre dans les médias nationaux et dans de nombreux autres lieux publics. Qualifié de nécessité par certains, mais source d'indignation pour d'autres, ce projet a réveillé les passions sur la question des gaz à effet de serre et des changements climatiques, de la sécurité énergétique et des énergies alternatives. La dénonciation de ce projet, notamment par la Coalition Québec-Vert-Kyoto (CQVK) a produit un effet immédiat dans les milieux médiatiques, politiques et clans plusieurs mouvements sociaux. Son impact a été tel que bon nombre d'acteurs de divers secteurs se sont mobilisés autour de laproblématique évoquée (scientifiques et experts des secteurs privé et public, communautés
religieuses, artistes, représentants municipaux et députés, syndicats, associations de protection des consommateurs, citoyens). En plus de mobiliser les agendas médiatique et politique, cet événement a conduit le gouvernement du Québec à adopter certaines mesures politiques et le promoteur (Hydro-Québec), à modifier son rapport à l'opinion publique. En somme, ce phénomène nous est apparu intéressant à approfondir dans la perspective de la construction des problèmes publics en envirolUlement par l'analyse des pratiques et des stratégies de communication. S'inspirant des travaux en sociologie sur la mobilisation des ressources (McAdam et al.,1996) et la mise sur agenda (McCombs et Shaw, 1993), l'étude vise d'abord à repérer la
façon dont les médias et les divers groupes de pression utilisent les "cadres d'interprétation» (Goffman, 1991; Gitlin, 1980) afin de sensibiliser la population au problème et susciter W1 engagement collectif dans l'opposition et la promotion d'alternatives. La perspective des cadres est utilisée pour explorer la construction des messages et l'interprétation dOlUlée au problème. Ce cadre conceptuel a été retenu en fonction d'une dimension importante desdébats noués autour du Suroît, caractérisée par un engagement actif de journalistes et
de directions de presse, tant officielle et nationale qu'alternative et locale. Ceux-ci ont pris position et amorcé une réflexion critique qui favorise l'émergence de "citoyens résistants », 2de " citoyens débatteurs» (Desautels, 1999). Une telle participation des médias sur un enjeu
environnemental mérite d'être éclairée par une analyse plus pointue du traitement accordé
au problème et des rapports stratégiques noués avec les divers groupes de pression. Les principales questions de recherche développées dans ce mémoire sont les suivantes: Quels sont les cadres d'interprétation que l'on retrouve dans les communications médiatiques sur le Suroît? Comment le cadrage de l'information évolue-t-il dans le temps? Est-ce que les cadres médiatiques ont pu contribuer à la construction publique de la controverse? Dans quelle mesure? Quels sont les mécanismes, discursifs et stratégiques, de construction de ces cadres? La recherche est caractérisée par une analyse à la fois qualitative et quantitative fondée sur une large recension d'écrits comprenant 593 articles et lettres d'opinion, 47 communiqués depresse et six rapports institutionnels. Six médias ont été retenus pour l'analyse du contenu des
messages sur une période de10 mois, de janvier à novembre 2004: deux quotidiens
nationaux (La Presse, Le Devoir), deux hebdomadaires régionaux couvrant la région deBeauharnois où était projeté la centrale thermique du Suroît (L'information régionale et Le
Soleil de Châteauguay) et deux médias de la cyber-presse alternative (Laut journal et le Centre des médias alternatifs du Québec). Nous avons également eu recoursà neuf autres
groupes de presse l pour illustrer certaines dimensions de l'analyse. Enfin, dix entretiens semi-directifs ont été menés auprès de journalistes et de porte-parole du mouvement d'opposition de manière à approfondir certains thèmes reliés à la construction du Suroît en problème public: les mécanismes d'ouverture et de développement de la controverse, lesstratégies médiatiques développées par les groupes de pression, les relations inter-groupes,
etc.Le premier chapitre de ce mémoire est consacré à la problématique des rapports entre médias
et mouvements contestataires dans le contexte de la mondialisation néolibérale et de la croissance des échanges économiques et commerciaux sur la scène internationale. Notre problématique met en lumière les évolutions conjoncturelles et structurelles qui ont1 L'actualité, Le Voir, Radio-Canada (cyber-presse), Les Affaires, CHOQ-FM, Zombie Média, L'action nationale,
Réseau
Vert, FPQ-Libre.
3 transformé les répertoires d'action des groupes contestataires contemporains: allant des grands " coups médiatiques» propres au mouvement radical des années 1960 au lobbysme des néo-militants, aujourd'hui mieux informé et plus spécialisé. Le deuxième chapitre présente une revue des principales théories des mouvements sociaux dans une perspective de construction des problèmes publics. Les éléments fondamentaux des théories de la mise sur agenda et de la mobilisation des ressources y sont développés. Nous exposons d'abord une synthèse des différents facteurs et paramètres contribuant au traitement politique de problème donné. Les principaux travaux issus de la théorie de la mobilisation sont ensuite présentés suivant leurs champs d'application, soient: le système des opportunités politiques, les formes d'organisation et le cadrage des événements.Le troisième chapitre décrit la méthodologie adoptée pour cette étude. Nous abordons en
premier lieu nos choix méthodologiques, dont les éléments constitutifs de l'étude de cas(Merriam, 1988). Sont ensuite présentées, les stratégies de cueillette (recension des écrits et
entretiens semi-directifs) et de validation des données (triangulation). Ces stratégies impliquent des méthodes de traitement et d'analyse des données spécifiques que nous définissons en dernière partie. Les résultats sont présentés et analysés au quatrième chapitre en cinq sections: (1) la distribution des articles de notre corpus de presse écrite, (2) le placement du sujet dans lesmédias et les registres discursifs employés, (3) les sources de référence des journalistes et
producteurs d'information 2, (4) les thèmes des débats et les éléments de cadrage avancés par les militants et les journalistes, ainsi que (5) les stratégies et pratiques de communication des groupes mobilisés. Ces dimensions de l'analyse visent à développer une vision d'ensemble, àla fois stratégique, pragmatique, cognitive et discursive de la médiatisation du problème et de
ses impacts sur l'évolution de la controverse.2 Nous utilisons la notion de" producteur d'infonnation » pour désigner tout individu autre que journaliste ayant
diffusé des contenus (lettres d'opinion, analyses, recherches, etc.) dans le cadre de la controverse. 4Au cinquième chapitre, nous discutons des résultats obtenus et proposons une réflexion sur la
pertinence des théories employées pour analyser le cas du Suroît ainsi que sur l'apport de la recherche aux connaissances scientifiques dans le domaine de la sociologie des mouvements sociaux et de l'analyse des effets des médias. Des pistes de recherche sont également proposées afin de poursuivre l'approfondissement de notre compréhension de la constitution des problèmes publics en environnement. En conclusion, nous présentons une synthèse des principaux constats de l'analyse et dégageons les éléments les plus significatifsà la lumière
des questions de départ et des intentions de cette étude.CHAPITRE 1�
PROBLÉMATIQUE:�
VERS UN CADRE GLOBAL DE RISQUE�
Grippe aVIaire, maladie
de la vache folle, plantes transgéniques, manipulation du vivant, bouleversement climatique: les exemples de situations difficilement gouvernables se sont multipliés ces dernières années. En dépit d'un éclatement des domaines, tous ces " risques» mettent plus que jamais en évidence les relations étroites qui existent entre la crise environnementale actuelle, les choix sociaux et la santé humaine. Ils sont en réalité indicateurs d'un même phénomène, d'un même tournant historique: le passage à " l'économie-monde» (Dallenne et Nonjon, 2005). Issu d'une époque où les systèmes de production n'avaient que peu de répercussions sur le milieu, le système économique actuel s'est construit conune sphère autonome, en excluant de son cadre la dynamique et les contraintes écologiques. Le modèle de société qui semble émerger à l'ère de la mondialisation est caractérisé par la marchandisation d'un nombre croissant d'activités, y compris dorénavant au sein de secteurs conune la conununication, la culture, l'éducation et la santé. Alors que pour la majorité des décideurs et des experts, la maximisation du taux de croissance est la clef de l'amélioration des conditions de vie des citoyens, des voix de plus en plus nombreuses dénoncent les effets pervers, notanunent écologiques, engendrés par l'exploitation inadéquate des ressources naturelles ainsi que par un volume de production en croissance continue.1.1 Mondialisation et néolibéralisme
La mondialisation
3 est devenue depuis une quinzaine d'années un des thèmes centraux dudébat politique, économique et social. Le concept de mondialisation s'est généralisé au début
) On désigne initialement par mondialisation une évolution économique structurelle marquée par l'extension
mondiale des échanges de type libre-échangiste (Dallenne et Nonjon, 2005). 6 des années 1990, alors que la carte du monde se redessinait, avec l'effondrement du bloc soviétique et la transition d'ensemble vers des régimes capitalistes.On assiste dès lors à une
mobilité accrue des marchandises, des services, du travail, de la technologie et du capital dans l'ensemble du monde. S'en suivront de nouvelles réglementations des marchés financiers internationaux largement en faveur de l'idéologie néolibérale et d'une économie de marché.Plusieurs stratégies ont concouru
jusqu'ici à faire du néolibéralisme la doctrine prédominante dans le monde. Par exemple, les accords de libre-échange ainsi que les programmes d'ajustement structurel (PAS), imposés par le Fond Monétaire International (FMI) aux paysdébiteurs, contribuent grandement à son essor. Le libéralisme économique classique, dont les
thèmes dominants sont la privatisation, la libéralisation, la déréglementation et la commercialisation, prend appui sur la suprématie des facteurs économiques comme garants de l'amélioration des conditions de vie. Cette idéologie, portée notamment par Friedman et Hayek (Lagueux, 1989), prône la réduction du rôle dequotesdbs_dbs33.pdfusesText_39[PDF] ensemble de définition r*
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